HARO MON COCO !
26 septembre 2007
Voici venu le temps des discussions budgétaires. Comment le petit père FILLON va-t-il s'en sortir, dans le contexte actuel, qui n'est pas folichon, il faut bien le dire ? La croissance mondiale marque le pas, les US laissent filer le dollar ce qui est un moyen de faire payer la facture de leur laxisme des subprimes par les autres, et du même coup on se retrouve avec un euro à plus de 1,40$ et le baril de pétrole qui dépasse les 80$ en bouquet final.
Alors tout le monde y va de ses jérémiades. Il n'y a pas un commentateur qui oublie de gloser sur le "paquet fiscal" au mieux injuste, "cadeau aux riches" pour le commentaire le plus courant. Pas un pour rappeler qu'il fallait quand même faire quelque chose pour empêcher la fuite des capitaux, et mieux, c'est même Jean-Marie BOCKEL, de la "Gauche Moderne" ralliée, qui est obligé de le rappeler. Pas un pour expliquer qu'aucune des mesures qui ont été votées cet été, n'ont pas encore pu produire le moindre effet, puisqu'au mieux elles entreront en application le 1er octobre. Personne pour dire que le signal ainsi envoyé aux classes moyennes a été bien reçu, et d'ailleurs elles en avaient bien besoin : vous savez, ce sont ceux qui paient tout plein pot et qui n'ont droit à aucune déduction. La justice sociale, elles y ont droit aussi. Mais on condamne doctement une politique qui cherchait le "choc de croissance" qui n'est pas venu ! Si choc il y a un jour, on le mesurera au mieux dans 6 mois, voire dans 9.
Car le temps politique et le temps économique ne vivent pas au même rythme. C'est bien dommage, mais c'est comme ça. François FILLON le sait bien, et c'est pourquoi il fait le dos rond et distille les petites vérités sur la situation qu'il a trouvée en arrivant à Matignon. Avant de le pendre, ceux qui crient "haro" feraient bien d'attendre pour le juger. On sait pourquoi ils n'en ont pas envie : ils ont trop peur que la politique mise en place, fermeté mesurée d'un côté, oxygène pour l'emploi et l'économie de l'autre, ne réussisse trop bien.
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