ADIEU HUBERT
13 septembre 2007
En cette année 2007, la grande faucheuse n'y sera pas allée de main morte. C'est au moment où un livre qui lui est consacré va sortir qu'elle a choisi de nous enlever Hubert GRIMAULT. Pour moi, c'est plus qu'une page de l'histoire politique de l'Anjou qui se tourne. Nous avons fait ensemble un sacré bout de chemin dans la vie municipale, départementale et régionale. Depuis l'homérique campagne cantonale de 1979 contre le maire communiste de Trélazé, ou Hubert avait "arraché" l'élection au deuxième tour grâce à une mobilisation militante extraordinaire. C'était l'époque où on collait des affiches partout, sur les poteaux, les murs....
Qui pouvait rester insensible au sourire jovial de ce titi de Trélazé, à la voix chaleureuse, parfois tonnante quand le ton s'exacerbait. Il avait un caractère, DU caractère. Et c'était un gars de terrain, un militant. Il avait chevillé au corps ses convictions démocrates chétiennes, d'humanisme social, dans le droit fil de la pensée d'Emmanuel MOUNIER. Il avait réussi en 1983 à réunir en une triplette avec lui, Jean NARQUIN et Jean TURC pour essayer de reprendre la mairie d'Angers, et il s'en est fallu de peu que ça marche. Sur son cher Canton Angers-Trélazé, il était connu comme le loup blanc et respecté. Mais il avait coutume de dire :"Quand je vais à un enterrement, je perds une voix". Enfin il en avait pas trop perdu, puiqu'il avait réussi à se faire élire comme député sur la circonscription.
C'est effectivement une grande figure politique qui aura marqué l'Anjou pendant un demi-siècle, qui vient de nous quitter. C'est pour moi, comme pour tous ceux qui l'ont cotoyé au sein de l'UDF, une grande tristesse.
"J'aimais bien ta franchise, ton rire et tes coups de gueule. Ils nous manquaient déjà depuis quelques temps. Mais on continuera de s'en souvenir. Adieu Hubert".
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