LE ROSE
10 août 2007
Le Rosé, c'est le vin de l'été par excellence. Il est le compagnon indispensable des repas de plein air, parce qu'il se boit frais et parce qu'il est fait pour accompagner les grillades, les brochettes et autres mets passés sur la plancha ou le grill. Mais il y a rosé et rosé.
Personnellement j'aime les rosés qui ont une saveur franche et fruitée. C'est pourquoi j'ai un faible pour ceux qui naissent dans les côtes du Rhône ou les Pyrénées orientales, même si je trouve quelques charmes au Saint-Chinian ou aux vins d'Ensérune... les assemblages de Syrah, Grenache et Mourvèdre qui donnent des vins couleur framboise, un peu corsés mais onctueux en bouche sont ceux qui ont de loin ma préférence.
Le rosé passe souvent pour un vin de soif. Du fait qu'il se boit frais, on nous sert souvent une piquette acidulée que l'extravagance de la forme de la bouteille n'arrive pas à faire oublier. Chez moi, le rosé est une fête. Je le prépare avec autant de soin qu'un cru noble. D'abord, le choix de la bouteille est important et sera fonction du menu. Il est nécessaire de bien connaître sa cave et la personnalité des vins qui s'y cachent. Le service aussi est important : il faut veiller à la juste fraîcheur, celle qui ne dénature pas le goût et qui le valorise. Je sers donc plus souvent des petites quantités en maintenant la bouteille fraîche dans son cocon réfrigérant.
Pour apprécier le rosé, il faut que l'été soit là : en même temps que les grillades, le rosé est le vin des jours de chaleur. Mais c'est aussi un vin de partage qui se boit dans un repas convivial, sans cérémonial : avec des proches familiers ou de bons amis. Il n'est pas forcément le breuvage sur lequel on va s'extasier, sinon par un : "dis donc, il est bon ton rosé !". Il se contente d'accompagner le repas en compagnon discret chargé de désaltérer agréablement les convives en étant généreux et frais en bouche. Et pourtant, quand le moment vient de déboucher la bouteille, juste avant de se mettre à table, j'ai toujours cette petite pointe de plaisir indiscible : vais-je comme la dernière fois, surprendre mes invités avec ce vin que j'ai soigneusement choisi et dont je connais le parfum qui annonce des arômes fruités intenses et élégants ?
Cette année, le temps n'a pas été souvent propice au rosé. Les trois conditions pour toucher au bonheur qu'il procure : chaleur, plein air, amis, n'ont pu être réunies que très rarement. Et c'est bien dommage... A moins de se délocaliser vers des cieux plus adaptés !
Rafraîchissant exposé.
Si je peux me permettre, jJe vous conseille d'essayer à l'occasion le rosé de Patrimonio (AOC) du domaine Gentile, ou celui de N.Brizi.
Rédigé par : Vincenzu | 05 septembre 2007 à 00:42