SARKOPHAGE
11 mai 2007
C'était transparu dans l'émission "Complément d'enquête" avec Benoit Duquesne, consacrée aux candidats de l'élection présidentielle : François BAYROU a un compte à régler avec Nicolas SARKOZY qui le conduit à l'aveuglement. Ses accusations sans preuve, le fait qu'il voit partout des pressions, alors qu'il n'en est rien ou plutôt qu'elles sont le fait du camp d'en face, cette victimisation permanente sont devenus insupportables. Son annonce qu'il ne voterait pas SARKOZY confine à la haine. C'est bien dommage, parce que c'est un homme qui a des qualités, il l'a prouvé dans sa campagne . De quelle nature est le contentieux, je ne suis pas capable de le dire. Mais il est suffisamment fort pour que le leader centriste s'entête dans une démarche qui a toutes les chances d'être une impasse.
Comment en arrive-t-il à renier tout son passé politique ? Car enfin, l'UDF, je suis bien placé pour le savoir, a plus de points communs en repères de pensée et de valeurs avec la droite qu'avec la gauche. Qu'il ne veuille pas faire allégeance à la gauche, on le comprend bien mais qu'il ne veuille pas voir que le programme de Nicolas SARKOZY ne propose rien de plus que ce qui s'est fait à côté de chez nous et qui a réussi, est tout de même très étonnant. Si François BAYROU s'appuie sur le discours électoral de la campagne pour justifier son choix de persévérer dans le refus de la bi-polarisation, il commet une erreur d'appréciation monumentale. Il suffit de reprendre les déclarations qui ont suivi sa victoire pour comprendre que le Président n'est plus le candidat et que désormais, il a à coeur d'incarner l'unité nationale, la volonté de s'ouvrir à ceux qui n'ont pas voté pour lui, le souci d'élargir sa majorité pour lui donner la crédibilité qui rendra possible les ajustements douloureux et les réformes novatrices dont la France a besoin. Autrement dit, il fuit le centre au moment où la majorité présidentielle qui se dessine en renforce l'influence.
A vouloir trop "bouffer du SARKO" il risque de s'enferrer dans un combat sans issue. Comme l'a fort bien dit Jean-Louis BOURLANGES, le député européen, c'est "une impasse stratégique".
"Ses accusations sans preuve, le fait qu'il voit partout des pressions, alors qu'il n'en est rien ou plutôt qu'elles sont le fait du camp d'en face..."
Quelle assurance !! seriez-vous dans le secret des Dieux ? Lisez donc l'article de Marianne sur Sarkozy !!
Rédigé par : marianne | 11 mai 2007 à 11:48
Je connais la partialité de Marianne. Mais la presse a aussi rapporté que c'est le clan Royal qui a demandé "expressément" que la rencontre devant la PQR se transforme en débat télévisé... Ce que celle-ci ne pouvait évidemment pas accepter. C'est Bayrou qui a des certitudes, moi je me réfère à ce que je lis.
Rédigé par : Daniel HOULLE | 11 mai 2007 à 14:18