AU NOM DE LA REPUBLIQUE
16 mai 2007
Sans rien renier de ses discours et de ses engagements, la journée d'installation du nouveau Président aura été consacrée à la République et à ses valeurs. Nicolas SARKOZY a voulu faire de ce moment important de notre vie politique, une suite de gestes symboliques forts sur les valeurs de la République, sur l'identité nationale, sur le prix de la liberté et sur la fierté d'être Français. Le mot qui est revenu le plus dans son discours c'est le mot "exigence". Il annonce la couleur : l'exigence il en a l'habitude pour lui-même avant de l'imposer aux autres ; mais il faut s'attendre à un engagement total de sa part sur tous les défis qu'il veut relever, ce qui veut dire que la "culture du résultat" va devenir la règle pour tous les membres du gouvernement.
A côté des cérémonies traditionnelles : remontée des Champs-Elysées, hommage au soldat inconnu à l'arc de triomphe, le Président a voulu aussi déposer une gerbe aux pieds de la statue de Clémenceau et de celle du Général de Gaulle, en hommage au rôle que ces deux grands hommes ont joué dans les guerres que notre pays a traversées et dans notre histoire nationale. Il a voulu aussi se rendre, ce qui est plus symbolique encore, à la cascade du Bois de Boulogne où ont été fusillés plusieurs jeunes résistants. Là, c'est un hommage vibrant au patriotisme et à la lutte pour la liberté, au nom de la patrie, qui est rendu par la voix de Max GALLO et le discours grave mais sobre de Nicolas SARKOZY. Un appel à la jeunesse de France.
Dans tous ces gestes, sur toutes les valeurs évoquées, tous les Français, quel que soit leur bord, peuvent se reconnaître. Guy Moquet, le jeune résistant assassiné par les nazis était communiste, mais il était avant tout résistant et Français. Voilà pourquoi il appartient à notre patrimoine commun.
Ainsi, ce jeune Président qui n'a connu aucune guerre entend se situer dans la continuité de l'Histoire de la France pour mieux nous faire comprendre combien notre identité nationale est importante. "Résistance", c'est le mot qui est venu dans la bouche d'un commentateur américain qui observait la scène, parce que c'est une chose que les américains savent des Français : "ils savent résister".
Enfin, le dernier acte de la journée aura été un autre geste très symbolique et très fort, lui aussi : la visite à Angela MERKEL est faite pour bien marquer l'amitié entre les deux pays, mais c'est surtout un signal envoyé aux autres pays européens. Le couple franco-allemand qui a été le moteur de la construction européenne est à nouveau en marche et il va falloir faire avec.
Décidément, il n'a pas fini de nous étonner. Et ce n'est qu'un début !
En parallèle, les quelques dizaines de manifestants gauchistes qui refusent le verdict du suffrage universel paraissent bien dérisoires, tout comme les commentaires du porte parole du Parti Socialiste Benoit HAMON. Il est vrai que quand on a la gueule de bois, on n'a pas les idées claires et visiblement, ils ont encore la gueule de bois. Avec ce type de discours mesquin et petit bras, dans un mois, ils devront se raser avec un rabeau !
Je suis très surpris que Nicolas Sarkosy est retenu la mort tragique de Guy Moquet comme symbolique de l’esprit de sacrifice de la jeunesse française luttant pour la liberté de la nation lors du dernier conflit mondial.
On n’oublie un peu trop les 80.000 qui ont fait le sacrifice de leur vie pour arrêter l’invasion de notre pays en mai et juin 1940. On oublie aussi que les communistes pendant cette période n’ont pas manifesté un grand zèle pour défendre la France. Ces derniers n’ont pourtant pas manqué de se présenter comme les principaux artisans de la libération du pays.
Enfin Guy Moquet n’a pas été fusillé en qualité de résistant (qu’il n’a jamais été) mais en tant qu’otage. Ceci n’enlève rien bien entendu au caractère émouvant de sa magnifique lettre. Je crois cependant qu’on aurait pu choisir un témoignage moins équivoque.
On ne rappelle pas assez que sans le débarquement du 6 juin il est probable que la France serait tombée sous un joug communiste implanté par le Parti Communiste tout puissant à la libération et sous la protection de l’URSS.
Le rideau de fer se serait alors implanté à hauteur du mur de l’Atlantique. Je ne peux admettre qu’on laisse entretenir ce mensonge que les communistes furent alors des patriotes dignes de respect.
Vous comprendrez enfin que je trouve la promotion de Guy Moquet, non mise en avant par un marxiste, du plus mauvais goût.
Rédigé par : besson jacques | 17 mai 2007 à 15:23