LE DEBLOCAGE
07 mai 2007
C'est la conséquence majeure à laquelle il faut s'attendre après l'élection de Nicolas SARKOZY : sa victoire exprime la volonté des Français de sortir du blocage dans lequel notre pays stagnait depuis 1997.
Traumatisés par la grève des cheminots pour faire échouer la réforme JUPPE, les gouvernements successifs, de droite et de gauche se gardaient bien d'aborder les sujets qui fâchent. Même avec le quinquennat qui s'achève, les réformes n'auront été qu'ébauchées qu'il s'agisse de celle des retraites avec les régimes spéciaux ou celle de la sécurité sociale trop timide. De ce fait aussi, la gauche, aveuglée par son succès trop facile aux Régionales et empêtrée dans ses contradictions après le non au referendum sur l'Europe, s'est contentée d'attendre sans se remettre en cause. L'absence de cohérence dans les aspirations des uns et des autres lui coûte cher aujourd'hui. Et ce n'est probablement pas terminé. Il lui faut retrouver une boussole, celle du réformisme, la seule qui peut s'accorder avec le monde moderne et une crédibilité de gouvernement. La gauche a aussi construit sa défaite en s'opposant dans la rue à la légitimité gouvernementale. A quoi bon s'opposer au CPE, si c'est pour ensuite proposer le CPC qui est pire ? (Comme elle s'était opposée en son temps au CIP pour faire ensuite les "emplois jeunes"). L'opinion, elle, a perçu l'évolution. La gauche est restée aveugle devant les progrès enregistrés par la politique de cohésion sociale menée par Jean-Louis BORLOO, elle a refusé de voir les progrès de l'amélioration de l'emploi.... On ne gagne pas une élection en niant les réalités !
Donc, le déblocage est arrivé. Hier soir, la France a pris un coup de "djeune", comme dirait "dJack" qui ferait bien d'aller se faire voir ailleurs...que dans le Nord (les itinéraires de découvertes, c'est lui), vu les résultats. C'est aussi grâce à un candidat qui a su faire la campagne qu'il fallait. Nicolas SARKOZY a su réconcilier les Français avec la politique en annonçant, non pas des promesses, mais des engagements. Ce n'est pas une machine à désillusions, comme le dit François BAYROU qui commet là une grave erreur d'analyse. Parce que c'est compter sans la personnalité de Nicolas SARKOZY. Si "l'avenir est (à nouveau) une promesse", c'est parce que nous avons élu un homme qui sait conjuguer avec un tempérament inhabituel les deux principaux ressorts de la politique : le verbe et l'action. Sa réputation a précédé son élection : il dit ce qu'il va faire en n'éludant aucune difficulté, en parlant clair et ensuite il fait ce qu'il a dit, sans perdre de temps. Voilà ce que nos compatriotes attendaient. Voilà pour quoi ils ont voté.
La seule boussole qui reste à "feue" la "gauche plurielle", c'est "TSS" (Tout Sauf Sarko). Si elle compte continuer de s'en servir pour les élections législatives, elle récoltera les mêmes résultats. Les appels à la "rue" de Tintin des soviets, les rodomontades de Buffet singulièrement dégarni, font singulièrement le jeu de la droite. DSK qui veut ouvrir une nouvelle période et rénover la pensée socialiste a du pain sur la planche.
La force de Nicolas SARKOZY aura été aussi de pouvoir s'appuyer sur une famille totalement unie, preuve que la fusion dans l'UMP des forces de la droite et du centre, ça a bien marché. Comme le disait naguère mon ami Jean-Pierre RAFFARIN, "le camp qui gagnera sera celui qui sera le plus uni". Les faits lui ont donné raison. Ce sera encore vrai en juin. Et tant pis pour le berger des Pyrénées s'il veut continuer de faire chambre à part....
"J'irai jusqu'au bout de mes rêves..."
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