ACTION - 1er ACTE
18 mai 2007
Le gouvernement est formé. Conformément à ce qui avait été annoncé, il comporte un nombre restreint de ministres, la parité est respectée, il s'est ouvert sur le centre et la gauche, ouverture qui sera sûrement élargie avec la nomination des Secrétaires d'Etat après les législatives. Le pacte écologique est respecté avec la création d'un super ministère du développement durable confié à une personnalité qui n'a pas l'habitude de plaisanter avec les missions qu'on lui confie : Alain JUPPE. De même un ministère de l'identité nationale, de l'immigration, de l'intégration et du co-développement, est créé sous la forme d'un ensemble innovant et finalement très cohérent. La gauche, qui n'a toujours rien compris, cherche à en faire une "affaire d'état" avec cris d'orfraie en prime. Simplement, il faut le rappeler, les Français approuvent cette démarche majoritairement. Elle me convient et je ne me sens pas pour autant proche du Front National ! Enfin, la préoccupation sociale est bien présente avec la création d'un poste de haut commissaire pour lutter contre l'exclusion et la pauvreté, confié à Martin HIRSCH dont on connaît le talent et la force de l'engagement. Une satisfaction personnelle : le retour de mon amie Roselyne BACHELOT à un poste où je sais que ses compétences pourront s'exprimer avec succès, la Santé. Docteur en pharmacie, ayant une bonne connaissance du monde médical, elle est aussi une experte sur tous les handicaps.
Pour l'instant, le Président n'a pas perdu une minute. Il va vite, et pas seulement quand il fait son "jogging". Sa visite à Toulouse démontre sa volonté d'une implication totale. On comprend dans ces conditions la terreur qui atteint le PS à la veille des législatives, paralysé qu'il est par ses tiraillements à hue et à dia.
L'élection présidentielle a apporté la preuve que l'électorat est désormais ancré majoritairement à droite. Plus le PS tarde à faire son aggiornamento en se recalant vers le centre plus il prend le risque de se faire laminer. On a compris que le verrou à cette nécessaire rénovation, c'est François HOLLANDE. Désormais ses jours sont comptés à la tête du PS, surtout si le 18 juin, le groupe PS revient essoré. On s'étonne après ça que le couple aille mal : Ségolène lui a piqué la place de candidat à l'élection et maintenant elle va lui piquer le parti.... En attendant, la seule réplique qu'il ait trouvé c'est l'exclusion de Bernard KOUCHNER, dans la tradition du sectarisme le plus accompli.
Le phénomène dominant de la période c'est l'ouverture. Tout le monde voulait s'ouvrir : le PS sur le centre, BAYROU sur la droite et la gauche selon la conjoncture. Mais c'est SARKOZY qui la fait, lui que l'on accusait de vouloir gouverner autoritairement avec son "clan". Procès d'intention qui tombe de lui même, pulvérisé par la réalité. Mais c'est tellement inhabituel qu'un homme politique fasse ce qu'il avait dit qu'il ferait. C'est pour ça qu'on a voté pour lui ! Alors de grâce, qu'on nous épargne les commentaires à la graisse d'oie de MAMERS and C° sur le retour de l'Etat RPR et autres sornettes du même genre. Comme le dit François FILLON: "la gauche est pour l'ouverture quand c'est elle qui la fait, sinon c'est pas bien." Bref, l'ouverture ils en ont rêvé et c'est SARKOZY qui la réalise.
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