LE NECESSAIRE ET LE SUPERFLUS
26 mars 2007
Les candidats ne sont pas avares de nouvelles idées, pour peu qu'elles attirent l'attention sur eux. Ils ne rechignent pas non plus à attaquer l'adversaire par une moquerie ou un bon mot qui ravit une salle et qui vaut réplique le lendemain. On débat du prix de l'appartement de l'un et de l'ISF de l'autre, ou de celui qui n'en paie pas mais qui pourrait.... Qu'importe de débattre de la VIème république : cela peut intéresser le pouvoir que les candidats comptent prendre et la manière dont ils comptent s'en servir, et on comprend que cela soit important pour un BAYROU, mais cela indiffère les Français dont les préoccupations sont l'emploi et le pouvoir d'achat en premier lieu.
Pour le petit mois de campagne qui reste, nous attendons des candidats qu'ils laissent de côté le superflus et qu'ils se concentrent sur les vrais sujets. Qu'ils nous parlent de réduction de la dette, de diminution des déficits, du défi écologique, de la manière dont ils vont relancer l'Europe, de création d'emplois et de croissance. Voilà pour le nécessaire. Tout le reste est superflus et on s'en moque.
Reconnaissons à Nicolas SARKOZY de céder le moins possible à la démagogie. Il est vrai que du trio de tête (selon les sondages), il est le seul à proposer un programme dont il est assuré de pouvoir l'appliquer. Ségolène ROYAL devra composer avec le PS qui n'a pas toujours les mêmes propositions que les siennes, et François BAYROU ne peut que rêver d'une majorité. S'il est élu avec les voix de la gauche, il devra composer avec elle : programme inconnu, donc. Voilà pourquoi il ne dit pas grand chose, c'est parce qu'il ne pourra pas faire grand chose après.
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