INCINERATION ET CANCERS
05 décembre 2006
L'étude écologique rétrospective menée par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) dans quatre départements conclut à l'existence d'une "association sigificative" entre l'exposition aux rejets des incinérateurs et l'incidence de certains cancers (foie et lymphomes malins non hodgkiniens chez l'homme et la femme, tous cancers chez la femme). Pour parvenir à cette conclusion, les épidiomologistes de l'InVS se sont appuyés sur les registres du cancer informatisés de quatre départements où fonctionnaient sur la période étudiée seize incinérateurs. On savait que les rejets des incinérateurs étaient toxiques pour les populations exposées aux retombées du panache des cheminées dans un rayon de 15 km. C'est maintenant une certitude.
L'InVS prend la précaution de préciser que ces conclusions ne sauraient être transposées aux incinérateurs actuels, compte tenu des nouvelles normes appliquées aux installations. Tout danger est-il écarté ? Bien évidemment non. Le discours que l'on nous tient sur les installations récentes est exactement le même que celui qu'on nous tenait avant la découverte des dioxines rejetées par les incinérateurs incriminés. Le danger reste présent d'abord parce que les incinérateurs continuent de polluer en respectant des normes : les produits rejetés le sont en plus petites quantités par m3 mais les incinérateurs sont deux ou trois fois plus gros, le temps d'exposition avant survenue de cancers sera plus long mais le résultat sera le même, enfin si le risque d'imprégnation est "limité" sur les produits toxiques connus, il en reste des milliers qui sont rejetés, dont les effets n'ont pas été étudiés. Rien ne dit que de nouvelles molécules hautement cancérigènes ne seront pas découvertes demain.
L'incinération propre n'existe pas !
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