HYPERTROPHIE DU MOI
07 décembre 2006
Chaque courant politique aurait un droit moral à être représenté dans la course à l'Elysée. Ce raisonnement constitue un dévoiement de l'élection présidentielle. Dans l'esprit de la constitution, le 1er tour est fait pour sélectionner les deux champions qui s'affronteront au 2ème tour. Il peut éventuellement constituer une primaire entre deux candidats dans chaque camp, mais la multiplication des petits candidats qui veulent en faire une tribune pour renforcer leur notoriété ou prouver l'audience d'un parti ou d'un courant, c'est faire jouer à la compétition présidentielle un rôle qui n'est pas le sien.
En annonçant sa candidature, Nicolas DUPONT-AIGNAN commet deux fautes. La première, c'est de le faire en dehors de son parti et en crachant dans la soupe, au mépris des règles librement définies par les adhérents de l'UMP, et cela devrait lui valoir d'en être exclu et d'être privé des ressources qui sont allouées à son courant. La seconde, c'est la contradiction qu'il y a à se prévaloir de l'orthodoxie gaulliste et en même temps nier les institutions voulues par le Général De Gaulle. On voit bien que pour lui, le problème est ailleurs....
au moment du réferendum sur l'Europe il a voté NON contre la majorité de sa famille politique ce qui était à la limite son droit mais sa campagne s'est faite au coté des altermondialistes, trotskistes et autres Mélanchon-Buffet. Aujourd'hui il recommence son cinéma en dehors de son parti d'origine faisant fi de son appartenance à l'UMP et surtout, lui qui se réclame du Gaullisme, en oubliant que le Général était avant tout un pragmatique faisant passer en priorité l'intérêt de la France. Le Général de Gaulle n'a-t-il pas été aussi l'homme de la rupture en 40 et en 58...
Rédigé par : Marcel Moulan | 07 décembre 2006 à 12:18