LE TRIANGLE DES BERMUDES
27 février 2007
Les sondages se suivent, nous abreuvent de résultats, photographies instantanées d'un électorat à la recherche de l'arche perdue. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Français qui s'intéressent sont nombreux, et c'est déjà ça. En tête de la compétition trois candidats ont des fourchettes qui se resserrent : SARKOZY mène le train, ROYAL s'accroche et BAYROU cherche à jouer les trouble-fête avec un certain succès. Chacun y va de son tempérament.
Nicolas SARKOZY conforte son image solide que d'aucun cherche à écorner à partir d'une question spécieuse sur le nombre de sous-marins nucléaires. Il n'empêche, son crédit reste intact, sondage après sondage. Il a un projet cohérent qui va bien avec lui et en rupture avec beaucoup de mauvaises habitudes de pensée et de gestion : sclérose sociale, pesanteurs sociologiques, dictatures bureaucratiques...
Ségolène ROYAL décline son assurance version mystique, guidée par une voix intérieure ou la divine Providence. "Elle a confiance", car son destin est d'être élue. Elle n'hésite pas à donner dans le registre compassionnel pour exploiter au maximum sa "feminity's touch". Il n'empêche, elle a appelé en renfort tous ses éléphants afin d'éviter des débauchages au centre pour l'un, de capter des voix plus à gauche au 2nd tour pour l'autre... elle est revenue à un socialisme ultra classique. En fait de renouveau, elle nous propose du réchauffé !
François BAYROU joue dans la partition simple et rustique. Voyez ma proximité. Même si la communication est finalement très "travaillée", il veut donner une image d'efficacité sobre conforme à son personnage. Mais son handicap c'est le plafond qu'il va bientôt atteindre : à droite comme à gauche, il existe un électorat qui en aucun cas n'abandonnera son candidat. Pour l'instant il a surtout pompé des points sur Ségolène; et en ce sens, il rend service à SARKOZY, en lui permettant d'être devant. Car l'électorat de gauche, traumatisé il y a 5 ans n'a pas l'intention de se disperser : c'est une constante des sondages. Il y a donc peu de chance qu'il dépasse la candidate du PS. Que restera-t-il du "3ème" au soir du 22 avril ?
C'est lui qui a le plus de chance de disparaître dans le triangle des Bermudes.
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