HISTOIRE
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ETAT DES LIEUX DE RENTREE ...

Hollande l'an foiré

ET 2014 ?

L’année 2013 s’est terminée par une bien étrange visite. Dans la lucarne magique est apparu un bonimenteur venu nous raconter des « comptes » à dormir debout, qu’il tenait apparemment pour des réalités. Ce qu’il y a de bien avec les gens de gauche, c’est que l’idéologie ayant toujours raison, c’est donc la réalité qui se trompe. Le chômage augmente ? Erreur, c’est une vue de l’esprit. Puisqu’on a dit que la courbe s’inverserait, elle s’inverse !!! Puisqu’on vous le dit, enfin !

Le camouflet est bien là. Personne n’est dupe, il suffit de regarder les chiffres qui ne mentent pas, eux.  Rien n’y fait. Malgré le recours massif et ruineux aux emplois aidés –qu’on va renforcer, puisque ça marche !- le nombre des chômeurs augmente. Comment en serait-il autrement puisqu’il n’y a pas de croissance ? Tout le monde cherche dans les statistiques publiées mois après mois où elle se cache puisqu’on nous a dit qu’elle était là !

Comment s’annonce 2014 ?

Guère mieux pour la France. Peut-être tirera-t-elle quelques bribes de la croissance qui repart partout autour de nous, rien n’est moins sûr. La baisse du chômage ne sera durable que si la croissance revient aussi chez nous. Or, on n’en prend pas le chemin. Le taux de marge des entreprises est au plus bas (27,7 %)  et continue de reculer. Les entreprises françaises ont les marges les plus faibles de la zone euro et il ne faut pas attendre de miracle de l’usine à gaz qu’est le CICE (crédit impôt-compétitivité). Même si la fiscalité devrait être plus clémente pour les entreprises que pour les consommateurs, de nouvelles charges vont venir s’ajouter au fardeau qu’elles portent avec l’application de la réforme des retraites, par exemple. Sans parler des projets de fiscalité verte qui peuvent prendre la forme de taxes supplémentaires à tout moment.

En réalité, avec la politique du gouvernement actuel, la France est dans une impasse. Le président est sans marge de manœuvre, ses discours ne sont jamais suivis d’effets, ils sont faits pour gagner du temps pendant que l’inverse de l’action annoncée se réalise. Il y aura une pause fiscale : c’est le contraire qui s’est passé. Il vient maintenant nous dire que les impôts sont trop lourds alors qu’il en est le premier responsable. Ubu ne ferait pas mieux. Il supprime la TVA votée sous Sarkozy, qui faisait un transfert intelligent des charges de la politique familiale qui pèsent indûment sur le travail vers le taux de TVA principal. Mais c’est pour infliger quelques mois plus tard une réforme qui augmente les taux de TVA « intérieurs » qui frappent à coup sûr l’emploi non délocalisable chez les commerçants, les artisans et dans les emplois à domicile. On va très vite en mesurer les dégâts.

A cela s’ajoute une hésitation à trancher qui fait que les deux tiers des Français le jugent incompétent : l’affaire Léonarda aura été son chef d’œuvre en la matière. Elle marque à jamais son quinquennat au fer rouge de la connerie. Alors il préfère se balader aux quatre coins de la planète, évidemment. A nos frais, forcément.

Alors les Français broient du noir. Pendant ce temps-là, les anglais sourient, les Allemands ont le moral au beau fixe et l’économie américaine retrouve des couleurs.

Ma mère aurait dit : « Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? ». En fait, Bayrou le sait bien.