HISTOIRE
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LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

 « ETATS DE SERVICES »

 

Ironisant sur les « états d’âme » qu’il attribue à Nicolas Sarkozy, Flanby-Hollande-l’improvisateur a cru bon de faire ce trait d’esprit : « Ce sont des états de service que l’on attend ! ».

Comble de la mauvaise foi, évidemment, mais ce n’est pas nouveau. Peut-on vraiment faire comme si le fauteuil de l’Elysée avait été vide pendant cinq ans ? Comme s’il ne s’était rien passé, aucune crise, aucune difficulté, aucun aléas climatique ? Comme si aucune réforme n’avait été menée à bien ? Comme si la France avait été absente de la scène internationale ?

« Etats de services » : des réformes majeures pour adapter la France au 21ème siècle telles que le financement des retraites dont on voit financièrement les effets bénéfiques, du système de santé, de la carte judiciaire, de la carte militaire, de l’Etat avec la RGPP et les fusions de directions dans les départements et régions, du trésor public, de pôle emploi… Des réformes pour favoriser la compétitivité des entreprises telles que celle de la taxe professionnelle qui profite en premier lieu aux établissements industriels, de la TVA anti-délocalisation, de l’auto-entrepreneur, de la création du Fonds Stratégique d’Investissements et de la banque de soutien à l’industrialisation en complément d’OSEO, … Des réformes qui renouvellent la démocratie sociale avec la représentativité des syndicats, l’accord par consentement mutuel, le service minimum, la fin des régimes spéciaux,  le RSA, le service civique… Des réformes qui favorisent la démocratie telles que celle de la constitution,  et des réformes sociétales telles que les lois issues du Grenelle de l’environnement, les peines planchers… Il faudrait encore citer l’autonomie des universités, la réforme des collectivités territoriales, etc…

Au niveau international, il faudrait mettre à l’actif du chef de l’Etat le G20, les initiatives qui ont permis d’abréger le conflit entre la Russie et la Géorgie, les multiples sommets européens pour faire face à la crise financière en Europe née des difficultés de la Grèce et de l’endettement des Etats.

Voilà qui n’est pas rien ! L’Histoire s’en souviendra.

Même sur les pierres d’achoppement du quinquennat que sont la montée du chômage et le pouvoir d’achat, Nicolas Sarkozy n’a pas à rougir de son action. D’abord, la France est le seul pays où le pouvoir d’achat a continué de progresser, trop faiblement certes, mais enfin c’était difficile de faire mieux. Quant au chômage, sa progression n’est pas celle mise en avant par la gauche dans une tromperie habituelle de manipulation des chiffres, et s’il a progressé, c’est dans des proportions bien moindres que celles observées en Europe –excepté l’Allemagne- et dans le monde.

Mais au fait, quels sont ses « états de services » à François Hollande ? Mis à part l’endettement abyssal de la Corrèze, on serait curieux de les connaître !

 

 


JPR, L’AFFECTIF

 

JPR Affectif001

Voilà un livre original a plus d’un titre. Et déjà par le titre : « Je marcherai toujours à l’affectif ». Mais Jean-Pierre Raffarin réussit un pari qui n’était pas gagné d’avance de mélanger des souvenirs de jeunesse en une sorte de chronique de la vie quotidienne des années cinquante, ceux de son parcours politique qui l’a mené de la « France d’en bas » jusqu’en haut à Matignon, avec des réflexions plus intimes à caractère sentimental et philosophique.

J’ai bien connu Jean-Pierre pour l’avoir accompagné quelques années dans sa vie politique, au temps où je militais au sein du mouvement des Jeunes Giscardiens puis au Parti Républicain et à l’UDF. Je peux même dire que nous sommes amis, bien qu’aujourd’hui nous ayons peu d’occasions de nous rencontrer, hormis les grands rassemblements politiques. Nous nous croiserons peut-être après-demain à Villepinte…C’est chaque fois un moment chaleureux partagé.

C’est pourquoi je peux affirmer que ce livre est le reflet vrai du personnage. Il respire l’honnêteté qui fait partie de l’essence profonde de Jean-Pierre, la chaleur humaine qui lui confère cette empathie naturelle, l’intelligence fine assise sur une solide éducation et formation intellectuelle. Je l’ai lu comme une gourmandise !

Il incarne la vision politique que je préfère : celle d’une droite sociale et chaleureuse, pour laquelle j’ai milité avec conviction et milite toujours d’ailleurs. Son parcours est un bon exemple de ce que la volonté et l’engagement au service de ses idées peut produire. Bien sûr, la politique, il est tombé dedans tout petit. Il l’explique très bien avec la référence constante au chemin suivi par son père. Bien souvent, cela ne suffit pas où constitue un handicap. Jean-Pierre a su en faire un atout.

Il incarne aussi une vie familiale sereine, dans laquelle là encore, je peux me reconnaître. Un cercle familial soudé est important face aux contraintes de la vie politique. Il donne de la force mais sert aussi de refuge si nécessaire. Comme souvent cela va de paire, il bénéficie aussi d’un cercle d’amis intangible. Les valeurs de l’amitié, de la confiance, de la fidélité ont ici un sens.

Une chronique, un itinéraire, et aussi une leçon de vie qui s’appuie à la fois sur ce qu’il a reçu de son cercle familial, sur son expérience acquise et sur une solide réflexion philosophique puisée chez Edgard Morin, Luc Ferry et Jean-Claude Guillebaud. Celle-ci le mènera sur les « chemins de Compostelle », mais c’est une autre histoire…

Je vous recommande cette lecture. Elle vous livrera en plus quelques clés de compréhension de notre vie politique nationale, des portraits précis mais jamais méchants, quelques petits secrets de la vie à Matignon, un regard lucide et expert sur la Chine… Je suis certain que vous ne vous ennuierez pas.

« Aime un peu ceux qui te soutiennent ! » a-t-il glissé à Nicolas Sarkozy, au cours d’un tête à tête… L’affectif !

Jean-Pierre Raffarin, "Je marcherai toujours à l'affectif" - Flammarion.

 


RICHES : UNE NEVROSE OBSESSIONNELLE COLLECTIVE DE LA GAUCHE

 Contribuable détroussé

« Je ne serai pas le président des riches » ne cesse de clamer sur ses estrades le candidat socialiste. Lui aussi a donc été gravement atteint par la « NOC ». Il a proposé d’introduire une tranche d’imposition à 75% pour les revenus dépassant 1 million d’euros. C’est un impôt confiscatoire : en effet, aux 75%, il faut ajouter 8% de CSG sur les salaires et 15,5% sur les revenus mobiliers et immobiliers. Le taux d’imposition oscillera entre 90 et 100% !

La stigmatisation des riches n’est pas nouvelle dans les petits esprits étroits de l’égalitarisme absolu. On ne peut pourtant pas se réjouir d’une telle perspective.

Un impôt « confiscatoire » inutile.

Le candidat socialiste confond la nécessaire et juste contribution de chacun à l’effort collectif et la persécution. Autant il est normal de taxer les « profiteurs », ce que le gouvernement a fait en taxant à 72% les retraites-chapeau aux montants indécents, d’imposer les stock-options, d’augmenter la fiscalité sur les revenus mobiliers et immobiliers qui est passée de 11% à 15,5% et sur les hauts revenus dont le taux marginal est passé de 40% à 45%, autant la mesure annoncée par François Hollande va transformer une situation difficile en situation impossible, d’autant qu’il va aussi augmenter l’ISF.

Chaque fois que l’Etat a augmenté le niveau d’imposition des revenus de manière excessive, en 1922-24, en 1936, en 1981, le produit de l’impôt payé par les plus riches a baissé, parce qu’ils se sont organisés autrement ou ont arrêté de travailler. En France 1% des foyers fiscaux rapportent 33% de l’impôt sur le revenu. Les riches payent beaucoup d’impôts. C’est dire si nous sommes sur une base explosive !

Chacun s’accorde pour dire que cette proposition ne rapportera rien ou pas grand-chose, comme l’ISF. C’est donc un « coup politique ». Puisque cet impôt ne sera pas utile aux finances de notre pays, c’est grave qu’un candidat privilégie une décision pour son avantage personnel : elle lui fera peut-être gagner des voix mais risque de conduire notre pays à la ruine. Pure démagogie ! Que 60% des Français approuvent est plus attristant que réjouissant.

Une catastrophe économique.

Car les riches d’aujourd’hui sont aussi ceux qui créent les emplois dont nous avons tant besoin. Ces fortune importantes sont le résultat du succès de grandes entreprises et représentent des centaines de milliers d’emplois et des milliards d’impôts pour l’Etat. LVMH emploie 80 000 personnes, Auchan (Mulliez) 262 000 personnes.  Les dix premières fortunes font vivre 700 000 emplois.

Les exils fiscaux vont s’accélérer. Cela touchera deux catégories de Français : ceux qui ne travaillent plus et ceux qui sont encore actifs. Et se délocaliser fiscalement n’est pas très compliqué. Or ces personnes dépensent de l’argent en France. Avec leur départ, la perte est double : non seulement on perd l’impôt direct qu’il payait mais aussi  la TVA induite par leurs dépenses. Des pertes bien plus élevées que le produit de la taxation à 75% alors que l’économie pâtira de l’exil  de personnes fortement consommatrices et employeurs de main-d’œuvre.

On voit d’ores et déjà partir des dirigeants qui pilotent leur entreprise depuis l’étranger, ce qui est facile aujourd’hui avec les moyens de transports et de télécommunication. On pourrait voir partir de nombreux sièges sociaux et les emplois perdus ne se limiteront pas à quelques personnes. Toutes les fonctions seront touchées : comptable, juridique, financière, marketing,  et concerneront aussi les prestataires : avocats, consultants,… autant d’emplois perdus. Sans parler de la perte des dépenses annexes en restauration, transport, etc…

Quand on ne peut pas « tondre » les riches, on « plume » les autres !

Il faut rappeler à François Hollande deux vérités : pour vaincre le chômage et la pauvreté, il faut des riches, et il n’y a pas de croissance sans capital !

33% des fortunes de France sont détenues par des self-made-men. Xavier Niel, fondateur de la « freebox », parti de rien il y a dix ans est devenu la 12ème fortune du pays en permettant aux plus pauvres de mieux accéder au téléphone mobile avec des tarifs accessibles à tous. Aurait-il tenté cette aventure s’il n’y avait rien gagné à titre personnel compte tenu d’un impôt confiscatoire ?

Les riches sont nécessaires et contribuent à la richesse générale des sociétés civilisées, en proposant du travail à des hommes libres et en restant soumis au droit commun. Faire partir les riches en les taxant encore plus, c’est tuer l’emploi en France. Autrement dit, c’est appauvrir les pauvres. Car la richesse n’existe nulle part où il n’y a pas de riches. Et en leur absence, ce sont les classes moyennes qui sont mises un peu plus à contribution pour boucler des budgets publics toujours plus dépensiers.

Le capital, c’est l’emploi.

En France, le problème du manque de capitaux est majeur. Il y a deux manières de financer l’investissement : le crédit et les fonds propres, le premier dépendant d’ailleurs des seconds. Il n’y a pas de croissance durable possible si les entreprises de toutes tailles ne peuvent pas augmenter suffisamment leurs fonds propres. Elles n’ont que deux moyens à leur disposition : faire des profits et les mettre en réserve ou faire appel à des actionnaires. Dans les deux cas la situation de la France est mauvaise et va encore se dégrader. En France le capital est taxé de sa formation, le profit des entreprises et les hauts revenus, revenus de l’épargne, patrimoine des particuliers, … à son investissement. Chaque nouvelle mesure rend un peu plus illusoire le retour à la croissance !

L’argument « bonne conscience »  et « justice fiscale » ne sont que les paravents d’une indigence intellectuelle ou d’une névrose obsessionnelle collective liée à une idéologie d’un autre âge.



“Hollande a un train de retard !”

SauvadetInterview donnée à « Acteurs publics ».


Dans un entretien à Acteurs publics, François Sauvadet, le ministre de la Fonction publique répond à l’accusation portée par le candidat socialiste d’une politisation de la haute fonction publique depuis 2007. Il annonce que les écarts de primes entre fonctionnaires dans les services déconcentrés seront peu à peu éliminés dans les cinq ans à venir.

 

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, François Hollande dénonce la politisation de la haute fonction publique sous Nicolas Sarkozy. Que lui répondez-vous ?

 Cela relève de la désinformation. La réforme constitutionnelle voulue par Nicolas Sarkozy a apporté des garanties nouvelles en termes d’impartialité, notamment en renforçant le pouvoir de contrôle du Parlement. Je regrette que les socialistes aient voté contre ces dispositions. C’est également le président de la République qui a souhaité que la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale revienne à l’opposition et, pour la première fois de la Ve République, il a nommé un parlementaire de l’opposition, Didier Migaud, à la tête de la Cour des comptes.

Vous n’êtes donc pas favorable à un spoil system [nomination de hauts fonctionnaires proches du pouvoir en place] à la française…

 Non, la France peut se féliciter de disposer d’une haute administration compétente et loyale. Je suis choqué par les propos de François Hollande, qui rappelle les pires heures du Parti socialiste avec le congrès de Valence en 1981, au cours duquel les socialistes avaient clamé “il faut que les têtes tombent”. Ces propos sont d’autant plus inadmissibles que le même François Hollande, recevant récemment 300 hauts fonctionnaires, les félicita de leur présence par ces mots : “Vous avez raison, des postes, il y en aura”. C’est une curieuse conception de la République que d’écarter de grands serviteurs de l’État à chaque changement de majorité. Je suis surpris qu’il n’y ait pas davantage de républicains à gauche pour s’en émouvoir.

Le candidat socialiste appelle de ses vœux une haute fonction publique plus représentative de la diversité de la société française. Êtes-vous d’accord ?

François Hollande a un train de retard quand il évoque la diversité et la parité. Avec l’inscription dans le texte de loi que je viens de défendre devant le Parlement d’un objectif de 40 % de femmes nommées aux plus hauts postes à l’horizon 2018, la France est désormais en avance sur les autres pays européens. C’est un arbitrage qui a été pris au plus haut niveau par le président de la République lui-même. C’est le seul moyen de promouvoir réellement les carrières des femmes fonctionnaires. Nous avons par ailleurs créé 26 classes préparatoires intégrées aux écoles de service public pour les jeunes des milieux défavorisés. L’un d’eux a d’ailleurs intégré l’ENA cette année.

François Hollande se prononce en faveur d’une gestion des ressources humaines plus interministérielle…

J’invite François Hollande à me rencontrer d’urgence ! L’interministérialité existe. La mobilité des agents entre ministères, mais aussi entre fonctions publiques, a été encouragée et facilitée par la loi du 3 août 2009. L’architecture statutaire a été simplifiée, avec des centaines de fusions de corps. Nous avons également créé des corps interministériels pour les attachés d’administration (Cigem) et prochainement pour les infirmières. Nous déployons, pour mettre un terme au maquis des 1 800 primes et régimes indemnitaires différents, un dispositif indemnitaire interministériel unifié avec la prime de fonctions et de résultats (PFR). Nous avons mis en place des directions départementales interministérielles qui ont mis fin à l’éparpillement des anciens services ministériels dans les départements.

François Hollande souligne que le statut de la fonction publique “protège d’abord les citoyens”. Qu’en pensez-vous ?

Je remarque surtout que le candidat socialiste annonce qu’il ne touchera pas au statut de la fonction publique. Quelle drôle de vision de l’avenir d’avoir le regard dans le rétroviseur ! Il confond le statut et le statu quo. Considérer que l’on va pouvoir gérer la fonction publique comme il y a quarante ou cinquante ans est un non-sens. On ne peut pas fixer comme seul cap à nos fonctionnaires d’évoluer dans leur carrière comme dans un tunnel uniquement en fonction de l’ancienneté. Les agents attendent qu’on prenne en compte leur mérite, leurs aspirations, pour bénéficier de parcours professionnels plus attractifs.

Les écarts de rémunérations entre ministères constituent tout de même un sérieux obstacle au passage de fonctionnaires d’une administration à l’autre et compliquent la réorganisation des services régionaux et départementaux de l’État…

La réorganisation des services déconcentrés de l’État (Reate) a en effet mis en lumière des différences de situations parfois importantes entre les agents selon leurs ministères ou corps d’origine. Je me suis saisi de cette question en proposant une harmonisation par le haut des avantages sociaux (cantines, crèches, Cesu, chèques-vacances, etc.). Une avancée qui a abouti, fin 2011, au vote à l’unanimité du budget du comité interministériel à l’action sociale présidé par la CFDT.

Et s’agissant des salaires ?

Les écarts de primes notamment entre des fonctionnaires qui assument les mêmes missions dans les mêmes bureaux sont incompréhensibles. Le gouvernement a pris l’engagement d’aligner les rémunérations dans les quatre à cinq ans à venir. Cela représente un effort budgétaire, mais c’est une nécessité et cela s’inscrit dans notre volonté d’équité et de justice vis-à-vis des fonctionnaires. Depuis cinq ans, nous avons conduit un vaste chantier de rénovation des grilles indiciaires (nouvel espace statutaire pour les agents de catégorie B, nouveaux grades à accès fonctionnel pour les cadres de la fonction publique). Le salaire des professeurs débutants a augmenté de 18 % depuis 2007 et nous avons aligné, le 1er janvier, le minimum de traitement de la fonction publique sur le Smic.

Les fonctionnaires de l’État ont profité du reversement de la moitié des économies réalisées grâce aux suppressions de postes. Quels sont les derniers chiffres ?

Quelque 160 000 départs à la retraite n’ont pas été remplacés depuis 2007 et la moitié des économies réalisées ont été reversées aux agents de l’État sous forme de primes et des augmentations que je viens d’évoquer, soit une enveloppe de près de 2 milliards d’euros depuis 2008. Cela a permis une augmentation du pouvoir d’achat des fonctionnaires de près de 10 % hors inflation. C’était un engagement du président de la République et il a été tenu. De ce point de vue, la Révision générale des politiques publiques (RGPP) a été une démarche “gagnant-gagnant” pour les fonctionnaires et les comptes publics. J’observe d’ailleurs que François Hollande ne compte revenir sur aucune des grandes réformes de la RGPP : création de Pôle emploi, fusion des services des impôts et des trésoreries, réorganisation de la carte judiciaire et de la carte militaire.

Nicolas Sarkozy a annoncé la fin du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux pour les enseignants des écoles maternelles et primaires. Est-ce la fin du “un sur deux” ?

Non, la règle du “un sur deux” est maintenue, au moins jusqu’à la fin 2013. Contrairement à ce que le PS prétend, elle n’a jamais été appliquée de manière aveugle et brutale. Elle n’a pas touché les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Les ministères de la Justice et de l’Enseignement supérieur ont été préservés. Toutes les administrations n’ont pas été placées sous la même toise. Vouloir aujourd’hui embaucher 65 000 fonctionnaires, c’est faire semblant d’ignorer la situation dans laquelle nous nous trouvons. Qui en Europe s’autorise une telle politique ? Le choix que nous avons fait, c’est d’agir sur les départs en retraite là où d’autres licencient leurs fonctionnaires.

Combien de postes représente l’arrêt du “un sur deux” dans l’enseignement primaire ?

Le non-remplacement des départs en retraite dans les écoles primaires et maternelles concernera encore 5 700 postes à la rentrée de septembre 2012. L’annonce de Nicolas Sarkozy vaut pour la rentrée 2013, ce qui devrait représenter plus de 5 000 postes.

Les autres ministères risquent de s’engouffrer dans la brèche. Le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’État pourra-t-il être poursuivi après 2013 ?

En 2013, il faudra faire le point et engager une réflexion sur ce que doit être le périmètre d’un État moderne et ce qu’on doit en attendre. Le nombre de départs en retraite va diminuer à partir de 2014, ce qui va à la fois réduire les effets budgétaires du “un sur deux” et limiter les recrutements des ministères si l’on s’en tient à remplacer les départs en retraite. Cela étant, il y a encore trop de postes en doublon entre les services de l’État et les collectivités.

Après les ministères, ce sera donc au tour des collectivités d’appliquer le “un sur deux” ?

Entre 1998 et 2009, les collectivités territoriales ont créé 540 000 postes de fonctionnaires, dont seulement 130 000 s’expliquent par des transferts de personnels venus de l’État ! Les élus locaux ne pourront pas s’exonérer d’un effort sur leurs effectifs. Ils doivent examiner l’efficacité de leurs dépenses et prendre toute leur part à la réduction des déficits publics. Je suis surpris des positions protestataires des grandes associations d’élus, telles l’ARF et l’ADF. Dans la période que nous traversons, ce n’est pas responsable. Les administrations françaises, qu’elles soient nationales ou locales, doivent s’unir pour ramener les finances publiques à l’équilibre.

Le 29 janvier, le président de la République a évoqué l’idée de moduler les enveloppes versées par l’État aux collectivités locales en fonction de leur vertu budgétaire. Qu’en pensez-vous ?

Le gel des dotations, déjà effectif, conduira immanquablement les collectivités à s’interroger sur leurs dépenses de fonctionnement et à trouver des gains de productivité. Sans quoi, elles seront contraintes de réduire leurs investissements, ce qui serait dommageable pour l’économie française. Je suis optimiste sur la capacité des élus locaux à contribuer au désendettement de la France. Si tel n’était pas le cas, il faudrait prendre des mesures plus contraignantes.

Propos recueillis par Laurent Fargues

 


TWEET, TWEET !

Coeur NSUn record absolu !

C'était donc l'évènement télévisuel à ne pas manquer mardi soir : Nicolas Sarkozy était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes " sur France 2. Plusieurs millions de Français étaient rassemblés devant leur poste, et sur le web 105 026 tweets ont été envoyés avec le mot clé de la soirée #dpda. 

Sur 100 000 tweets, seulement 13% avec le hashtag#Sarkoçasuffit .

La gauchosphère K-O debout ! "#DPDA  #NS2012 ”

 Yéééééé !

 


MUR MEDIATIQUE = MUR DU CON !

Exemple cité par Alain Juppé :

"Sur Canal +, à l’heure du déjeuner, Anne-Sophie Lapix reçoit NKM. Visiblement Mme Lapix, qui est au demeurant une journaliste talentueuse, a un problème avec le mot “épuration” utilisé par Nicolas Sarkozy pour qualifier l’annonce qu’a faite récemment le candidat du parti socialiste: s’il est élu - ce qui, pour lui,  est d’ores et déjà acquis - il remerciera les hauts fonctionnaires, notamment les préfets, qu’il jugera trop proches du gouvernement actuel. En bon français, cela s’appelle en effet “épuration”. NKM essaie de faire remarquer que le problème, ce n’est pas le mot “épuration” mais la menace brandie par le candidat socialiste, qui instaurerait en France le système américain des “dépouilles”, totalement étranger à nos règles républicaines. Mais la journaliste n’en démord pas : c’est N. Sarkozy qui s’est mis dans son tort en utilisant le mot “épuration” qui a, forcément, des relents staliniens… Extraordinaire retournement de situation! Imaginons trente secondes que Nicolas Sarkozy ait évoqué le renvoi de hauts fonctionnaires connus pour leur engagement socialiste. Quel tohu-bohu médiatico-politique!

Nous avons décidément du mal à franchir le mur médiatique."

 Lapix : "au coin !" avec le bonnet d'âne !

 


SARKO : DES ACTES PLUS QUE DES PAROLES

Sarko paroles et actes

A l’émission « des paroles et des actes » sur France 2, Nicolas Sarkozy a fait une triple démonstration : les reproches qui lui ont été fait sur son comportement et les épisodes Fouquet’s, yatch de Bolloré, Epad, etc… sont des querelles de « queues de cerises », son action face à l’accumulation des crises a été efficace et s’est accompagnée des réformes qui permettent à la France d’aller de l’avant, sa compétence pour continuer ne peut être mise en cause et il reste « l’Homme de la situation » pour poursuivre le redressement.

Vous allez dire que je ne suis pas objectif. C’est probablement vrai. Je trouve Nicolas Sarkozy toujours bon. Mais cette fois-ci, j’ai vérifié autour de moi et tout le monde m’a dit la même chose : il a été excellent tout au long de l’émission.

A la différence de bien d’autres, et n’en déplaise à Najat Vallaud Belkacem, la porte-flingue de Hollande, Nicolas Sarkozy est un homme vrai, trop entier pour jouer la comédie. Pudique sur sa vie privée et se contentant d’indiquer les quelques éléments nécessaires à  notre compréhension pour qu’on puisse décrypter correctement les faits de 2007 que certains lui reprochent tant, ne lâchant rien sur l’accusation de « président des riches », une « imposture » qu’il a eu à cœur de démolir en citant les nombreuses  décisions de cohésion sociale que les socialistes n’ont même pas votées, pugnace sur les chiffres pour montrer le bien fondé du cap suivi et la cohérence des choix budgétaires pour assurer le retour à l’équilibre des comptes de l’Etat… Dans tous les registres il a fait la démonstration de son aptitude à décider et à réagir. On ne regrette qu’une chose : c’est qu’il ait eu tant d’adversité venue de l’extérieur, sinon, il aurait terminé son quinquennat en « roi du pétrole ». Car ses promesses, contrairement à ce que « l’on » tente de nous faire croire ont été tenues comme celle sur le pouvoir d’achat.

Alors, Laurent Fabius en donneur de leçons était malvenu. Il a été rapidement déstabilisé au point de rester sans voix. Chacun des reproches qu’il a lancés à son interlocuteur a été une occasion de rétablir la vérité. On peut toujours dire après coup que ce sont des mensonges, comme il l’a fait ce matin sur BFM TV, mais cela porte un nom : la mauvaise foi. Est-ce étonnant de la part de quelqu’un qui n’avait jamais la dent assez dure pour disqualifier Hollande ?

Energie, combativité, intelligence lucide, détermination : la comparaison avec le champion des sondages est facile à faire. Pour moi, le choix est simple.

Lire aussi l'analyse d'Alain Juppé sur son blog (cf. ci-contre à gauche) 



LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN (2)


Carnet présidentielle

Fin février, dans le camp socialiste on commençait à trembler devant le resserrement des courbes d’intentions de vote avec son principal rival. Le premier réflexe a été la défensive par une surenchère sociale : AC le feu, Arcelor… et multiplication des sorties de ses lieutenants. Le summum de l’agression verbale a été celle de Najat Vallaud Belkacem : « Chez Nicolas Sarkozy une seule stratégie de campagne s’impose : mentir et tricher. Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n’est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l’un et la brutalité des méthodes de l’autre. » On s’étonne après que Nadine Morano se fâche, mais elle est loin de ce (bas) niveau d’insultes. Par contre, on peut imaginer, à entendre de tels discours de proches du candidat socialiste, ce que sera « l’épuration » à leur arrivée au pouvoir, comme ils l’ont fait dans toutes les régions et départements où ils se sont installés, avec l’omerta complice des médias. Ce qui est à craindre, ce n’est pas l’état UMP (une foutaise) mais bien le « tout PS ».  Mais comme cela n’a pas suffi, il a fallu faire un « coup politique ».  Ce sera l’imposition à 75%, c’est-à-dire en fait 95% avec les prélèvements sociaux, des revenus qui dépassent un million d’euros. Cela ne rapportera rien, mais les Français ont gobé le morceau. Cependant, comme il n’y aura rien à « tondre », c’est la grande majorité d’entre eux qui sera « plumée ». J’y consacrerai un article, car je trouve cette affaire très grave au regard de ses conséquences économiques. Je comprends que la campagne cède à la démagogie, mais à ce point, on frôle l’irresponsabilité. D’ailleurs, il suffit de voir la réaction des autres socialistes européens. Quant aux chefs de gouvernement qui refusent pour l’instant de le rencontrer, cela tient plus aux positions de François Hollande sur le traité budgétaire et à l’abstention du groupe PS dans le vote du Mécanisme européen de stabilité (MES)  qu’aux prétendues pressions de Nicolas Sarkozy, victime expiatoire à l’origine de tous nos maux. Peer Steinbrück, candidat social-démocrate à la chancellerie, juge « naïf » l’espoir  de renégocier le prochain traité européen après le 6 mai. J’ajouterai, là encore : attitude irresponsable.

Nicolas Sarkozy va-t-il enfin s’évader au-delà de son socle de 25%, solide, mais insuffisant. Quelques espoirs étaient nés fin février, mais la polémique généralisée et le brouhaha des candidats ne lui ont pas permis de faire émerger correctement les idées qu’il met en avant. Elles sont pourtant intéressantes, mais les médias continuent de privilégier la forme sur le fond. Cela vaut pour tous les candidats, mais c’est Sarkozy que ça dessert le plus. Il est attaqué de toutes parts, il est seul contre tous, mais c’est lui l’agresseur ! Il a reçu le renfort de Nihous pour Chasse, Nature Pêche et Traditions. Petit à petit le pôle se reconstitue. Désormais la campagne doit avoir une stratégie claire : ne rien lâcher à droite et ouvrir sur le centre. Et aller à l’essentiel : des économies pour lutter contre la dette avant toute dépense supplémentaire. Les dépenses publiques doivent maigrir avant d’imposer les Français. Mais il est urgent aussi, comme il l’a rappelé à Bordeaux, de résister à l’inertie du conformisme imposé par l’intelligentsia de gauche qui conduit, sous l’effet d’une subversion intellectuelle, à abandonner la République à la loi des communautés, surtout quand la gauche n’ose défendre la laïcité et les valeurs fondamentales de peur de se froisser avec les minorités. Seul Sarkozy peut sortir la France des blocages que trente ans de décisions en vase clos pour acheter la paix sociale ont  amenés au gouffre de la dette. Les brèches ouvertes pendant ces cinq dernières années doivent être amplifiées : 80% des Français disent souhaiter une réduction des dépenses publiques, issue inévitable qui s’imposera à tous. Comme le compte de la gauche n’y est pas puisqu’elle atteint à peine 40%, les marges de manœuvre existent pour l’emporter. Se consacrer à l’essentiel et foncer ! Rien à perdre !

 


LA PREVISION QUI DONNE SARKOZY VAINQUEUR !

Coeur NS

Le président sortant devrait l'emporter si le chômage ne flambe pas d'ici le mois de mai, selon l'organisme Electionscope

50,3 % pour Sarkozy au second tour!

C'est le résultat que donne Electionscope, un modèle statistique de prévision électorale, qui avait annoncé, avec deux mois d'avance, les résultats exacts des trois dernières présidentielles françaises et de leurs équivalentes américaines.  Yé !

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN (1)

Carnet présidentielle

Retour sur les deux dernières semaines : la campagne s’est animée autour de deux pôles : le salon de l’agriculture et le « coup » de l’impôt sur les riches. La quête des 500 signatures continue pour les petits candidats. Beaucoup les obtiendront : il y a en effet 47426 élus habilités à parrainer. Il est impossible aux grands partis d’imposer des consignes à tous ces gens, d’autant plus que la grande majorité est « sans étiquette » ni affiliation. On mesure alors le degré de chantage de la candidate du FN et de Besancenot.

Les extrêmes nous ont produit un spectacle peu digne de l’enjeu. Entre Mélenchon et Le Pen, il y a une différence de style, mais le fond des discours concède plus à la doctrine qu’au traitement de la réalité. Il y aura pourtant des gogos suffisamment séduits pour céder à leurs promesses fumeuses et inapplicables. Mélenchon, avec un jeu de scène inimitable n’a pas son pareil pour vous annoncer qu’il coupera tout ce qui dépasse, dans la plus pure tradition bolchévique, version Groucho Marx, tandis que l’Héritière du FN, en femme plus rouée que compétente, donne tantôt dans la dédiabolisation –voyez mon joli sourire carnassier-, tantôt dans les fondamentaux racistes pour se garantir son socle électoral.

Le centre est toujours victime de la stratégie d’autonomie de François Bayrou. Elle a conduit pour l’instant dans une impasse. La bipolarisation est évidemment un piège dont il lui sera difficile de sortir, même si au gré des sondages, on peut apercevoir un jour une embellie, le lendemain un assombrissement. Ses conventions thématiques n’ont pas faire ressortir des idées fortes nouvelles et ont été surtout l’occasion de tirer des flèches sur les deux candidats qui caracolent en tête, alternant un coup Hollande, le lendemain Sarkozy. Il paie aussi l’éparpillement de la famille centriste dont il partage la responsabilité et dont les principaux chefs de file continuent de lui tourner le dos. Le Nouveau Centre est en difficulté avec le fiasco de la candidature Morin et s’est prononcé majoritairement pour Sarkozy. Jean-Louis Borloo qui chante dans les banlieues les mérites de la politique du président sortant devrait bientôt annoncer, lui aussi, son ralliement. François Bayrou aurait pu capter tous ceux qui veulent empêcher la victoire de la gauche tout en se démarquant du positionnement du chef de l’état. A cause de son opposition systématique pendant cinq ans, il ne peut plus en être le recours naturel. La réalité c’est qu’il faudrait qu’il choisisse son camp maintenant. D’autant plus que ses porte-paroles sur les plateaux télés apparaissent plus proches de ceux de l’UMP que de ceux du PS. Alors ?

La danse du ventre d’Eva va-t-elle bientôt se terminer ? La principale préoccupation des Français étant l’emploi, l’écologie passe au second plan. Le renfort ponctuel du germanofrançais Cohn Bendit et de José Bové en militant plus discipliné que convaincu, ne permettent pas à sa campagne de décoller.  Pire, elle donne d’elle une image enfermée dans ses certitudes qui en refoule plus d’un. Elle est victime aussi du vote utile des verts roses qui lui préfèrent Hollande dès le premier tour. Et comme l’accord d’EELV avec le PS garantit les sièges de députés souhaités, l’utilité de sa candidature et la nécessité d’un score ne sont plus d’une grande obligation. En gros, maintenant que leur avenir est garanti, ils ont plutôt envie de laisser tomber une candidate impopulaire qui dessert leur combat.

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CHERE EDUCATION

 

Notre éducation nationale coûte cher. C’est toujours le premier budget de la nation. Cette position flatteuse cache une réalité beaucoup moins séduisante. Si l’école a réussi la massification de ses effectifs, elle a largement raté sa démocratisation. Et ce n’est pas faute de moyens !

Nous vivons ainsi depuis des années sur un mensonge en croyant que la valeur du système se jugeait à sa capacité de maintenir dans la cadre scolaire le plus d’élèves possible le plus longtemps possible ; en cachant aux élèves et aux parents que 20% de ses élèves le quittent sans aucun diplôme et en acceptant que ceux délivrés aux autres n’attestent pas d’une formation intellectuelle solide. C’est le résultat d’un maquillage programmé  par l’abaissement du niveau d’exigence et d’une sélection masquée qui éjecte les plus faibles en bout de course. C’est le pire des systèmes !

François Hollande propose la continuité de la tromperie. Il y aurait beaucoup à dire sur les 60 000 postes qu’il veut créer en cinq ans. Il omet d’abord de préciser que cette « faveur » concerne tous les personnels de l’éducation nationale et il se garde de détailler le financement de ce qui apparaît comme une généreuse complaisance à l’égard d’une profession qu’il sait majoritairement acquise à sa cause. Les syndicats tout-puissants de la maison peuvent dormir tranquille : ils pourront continuer à dicter leur volonté aux élèves et aux parents en continuant l’abaissement égalitariste des niveaux de connaissance. Le « marché de dupes » c’est le sien, et les dupés sont en premier lieu les élèves.

Il est urgent d’assurer à tous les élèves la maîtrise des apprentissages fondamentaux, de construire un collège où l’orientation sera un vrai choix, de rétablir le prestige du baccalauréat pour une entrée correcte à l’université. Il faut donc qu’à chaque étage du cursus on soit capable d’identifier les difficultés spécifiques de chacun et qu’on mette en place un dispositif lui permettant de les surmonter. C’est le seul système qui puisse allier exigence et générosité.

C’est cet esprit qu’on retrouve dans les propositions de Nicolas Sarkozy. Adepte de la réforme continue, il ne renonce pas. Des avancées vers le soutien individualisé à l’école primaire sont déjà en place. Dans certains lycées, les chefs d’établissement peuvent choisir leurs prof… malgré la mauvaise volonté des personnels et les consignes de boycott des syndicats. Il faut aller plus loin. 

La revalorisation du travail des enseignants est une nécessité si on veut pouvoir recruter les « meilleurs ». Elle ne va pas sans une refonte des services devenus aujourd’hui illisibles avec, en plus des tâches d’enseignement, de nombreuses réunions imposées par des circulaires ou dans le cadre des « projets d’établissement ». Imposer 26 heures de présence qui permettent en plus des 18 heures  de cours d’assurer ces tâches et de généraliser des « études surveillées » pour aider les plus démunis socialement à faire leurs devoirs, c’est du bon sens d’autant plus que l’effort s’accompagne d’un salaire augmenté de 25% : une proposition honnête et indispensable si on veut rétablir l’autorité et la respectabilité de l’enseignant. Et qu’on ne me parle pas de la tarte à la crème des heures de préparation et de correction, à l’heure du numérique, ces tâches sont considérablement simplifiées et ne justifient pas autant d’heures qu’on veut bien le dire.

Il faut aussi donner plus d’autonomie aux établissements pour leur permettre de s’adapter à leur environnement tant sur le plan pédagogique que matériel, ce qui permettrait de passer notamment du « collège unique » en total échec à un « collège » pour tous, aux procédures plus diversifiées.  

Avec l’école des parents, véritable structure de dialogue et d’échange, et une place élargie à l’alternance pour ouvrir davantage sur les métiers et la vie professionnelle, le système éducatif pourrait retrouver des couleurs et renouer avec la réussite des élèves. A condition d’aborder les évolutions sans… dogmatisme. 

Alors, on pourra à nouveau parler "d' école républicaine".



EDUCATION

  Coeur NS

 
Mes 7 propositions pour l'éducation
Mes 7 propositions pour l'éducation
 
1
 
Revaloriser la condition enseignante
 
en permettant à tout enseignant qui veut travailler plus de faire 26h de présence par semaine au lieu de 18h, avec une augmentation de 25% de son traitement.
 
2
 
Rendre le pouvoir au terrain
 
en donnant plus d'autonomie aux établissements.
   
3
 
Passer du collège unique au collège pour tous
 
dans lequel chaque élève trouvera sa place grâce à des parcours diversifiés dès la 4ème.
   
4
 
Développer “l'école des parents”
 
pour qu'enseignants et parents se parlent davantage.
   
5
 
Généraliser les études dirigées après les cours
 
pour tous les élèves qui en ont besoin, du CP à la terminale.
 
6
 
Généraliser l'alternance en dernière année de Baccalauréat professionel et de CAP

7
 
Redonner au Baccalauréat ses lettres de noblesse
 
avec des épreuves de haute qualité répondant aux exigences de l'enseignement supérieur.  
 

 


BREVES DE CAMPAGNE

 

Regards sur les deux dernières semaines :

Hollande : sus aux riches à 100% ! La démagogie n’a pas de limites.

Le Pen – Mélenchon : un face à face qui tourne au cirque avec Jeanmarine en « auguste triste et acide » et Jean-Luc en « gus à nez rouge ». Paroles, paroles, paroles… Le cirque, ce n’est pas sérieux !

Eva Joly devient “Eva vulgaire”. Abandonnée par les Verts planqués à l’abri derrière leur pacte avec le PS, ils n’ont plus rien à faire de sa campagne. Elle les « emmerde » aussi ? . C’est plus je pédale moins vite, moins j’avance plus vite.

Bayrou : un flop d’audience sur TF1 pour le candidat du « rassemblement ». Byrou prêche-t-il dans le désert ?

Ces petits qui tentent d’exister : Arthaud a deux siècles de retard, Poutou est attendrissant mais inaudible et Villepin est pitoyable et dans le bus, il fait « Giscard dans le métro ».

Re Hollande : sa présence au salon de l’agriculture est aussi crédible que celle d’un veau qui brouterait sur la place de la Concorde.

Sarko : au four (Arcelor) et au moulin (salon de l’agriculture). Il est comme ça !

 

 


OXYGENATION

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Je ne pensais pas abandonner mes lecteurs cette semaine, mais j’ai rencontré des difficultés de connection internet sur mon lieu de villégiature qui ne m’ont pas permis d’assurer l’alimentation quotidienne du blog. Mais avec tout ce que j’ai accumulé de lectures et d’observations, je vous promets que nous allons nous rattraper.

Avant de revenir à l’actualité brûlante, encore un peu de détente.

Et d’abord, une page gastronomique.


L’ OXALYS A VAL THORENS

P1080951    Jean Sulpice


Val Thorens, c’est l’oxygène pur à 2300 m. C’est bon pour les poumons ! Et il y a aussi le restaurant de l’Oxalys, et c’est bon –et même très bon- pour les papilles.

Si le mot « délicatesse » a un sens en gastronomie, c’est là qu’on en trouve la définition. Le jeune chef, Jean Sulpice, y déroule une carte qui mérite amplement ses deux étoiles au Michelin. Si vous passez par là, n’hésitez pas, c’est une rencontre qu’il faut absolument faire. Une découverte serait plus juste.

Le chef n’a pas son pareil pour transformer ses produits les plus basiques tel l’œuf, ou les plus emblématiques de la montagne  tel le Comté, en œuvres d’art pour la plus grande satisfaction de nos papilles. Parmi les incontournables du jour que nous avons aimés : l’œuf en coque au jus d’asperge, un mélange de douceur et d’onctuosité, le bar parfumé au café torréfié, accord étonnant de justesse. Le homard bleu à la pistache vaut aussi le détour. Mais c’est surtout le râble de lapin infusé au serpolet avec son jus de moule et sa petite pointe de chorizo, assorti de quelques salicornes qui nous a époustouflés :  les saveurs viennent chacune leur tour vous séduire avec une finale en bouche en « queue de paon » comme dirait un œnologue Et que dire de cette réinterprétation de la traditionnelle salade-fromage en une mousse onctueuse de « Comté du fort Saint-Antoine » piquetée de verdure et fleurettes, une fête pour les yeux avant le bonheur pour le palais. Et ce n’est pas fini, il y a encore de quoi s’extasier sur les desserts…

Vraiment, Jean Sulpice n’a pas son pareil pour sublimer ses produits. Sa cuisine est inventive, elle recherche les textures aériennes et mêle subtilement les sensations gustatives à la recherche d’un étonnement gourmand. Un pari réussi !

Il est secondé par sa charmante épouse, Magali, qui assure le rôle du sommelier avec brio. Elle propose des produits de terroir soigneusement choisis pour un accord mets-vins dans l’esprit de la maison : équilibre et finesse.

Voilà une cuisine d’altitude qui tutoie les sommets !