HISTOIRE
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LA SEMAINE D’ARCHIBALD

                                                                                           

 

 

                                               

Les fêtes approchent et la maison commence à se remplir. Avant de faire la pause traditionnelle de la « trêve des confiseurs », voici une dernière livraison en forme de « Semaine d’Archibald ».

                                   

GODILLOTS ?  Pour ceux qui croyaient que le groupe UMP était composé de godillots le petit doigt sur la couture du pantalon  pour exécuter toutes les volontés du château, c’est raté. La volonté du Président de permettre le travail du dimanche fait les frais d’une résistance très clairement exprimé de nombre de députés qui le font, non pour fronder, mais au nom de convictions personnelles très respectables. Et puis, il y a les tirailleurs : tendez donc un micro à Hervé Mariton, vous verrez qu’il ne manquera pas de faire sonner sa petite différence…On referai bien pour lui la plaisanterie bien connue de la question qu’on pose au gars qui débarque de son avion : « Vous n’avez rien à déclarer ? –si, où sont les caméras ? »

C’est la richesse du groupe UMP qui s’exprime d’autant plus que l’opposition n’a rien à proposer. Dans cette majorité, il faut tout faire, même l’opposition !

                                                           

HAMON. On savait que le Benoit était partisan d’une alliance à gauche, très à gauche… Il en adopte même les thèmes d’incitation à la révolte. Ses allusions à la crise sociale qu’il appelle de ses vœux font une référence explicite à une situation qui pourrait créer une « crise politique »…

                                                

MADE « OFF ». Derrière le magicien de Wall Street se cachait un escroc. De riches gogos attirés par l’appât du gain en ont fait les frais. Ce qui est moins drôle c’est que certaines de nos banques sont tombées aussi dans le panneau. Et Natixis confirme sa réputation de mauvaise élève de la finance. Pour le jongleur, tout se passe bien tant que les balles tournent. Et puis vient la chute et tout s’écroule …

                                                        

PILOU. Un Conseiller Général socialiste de Maine-et-Loire s’est récemment « lâché » en séance, dans une diatribe clouant au pilori le festival d’Anjou, profitant, on le comprend, de l’absence momentanée du Président. Dans son élan lyrique il a ravalé cet événement culturel très prisé des angevins à un festival des « petits fours ». Chaque fois que j’ai eu l’occasion de m’y rendre, j’ai pu constater que pour les « petits fours », il n’était pas le dernier…

                                                                          

COUCOU. C’est certain, Roselyne BACHELOT sera candidate pour être la tête de liste de l’UMP pour les élections régionales de 2010. Retour en terres connues pour celles qui ne les a jamais totalement quittées. Quand vous la croiserez à Paris, regarder bien ses escarpins, il y a toujours une infime parcelle de terre de sa circonscription accrochée après…Cela met fin à une rumeur savamment entretenue comme quoi elle avait quitté définitivement l’Anjou. Il y en a toujours qui prennent leurs désirs pour des réalités.

                                                               

DROITE DURE. C’est l’expression couramment employée par les responsables de la gauche pour désigner l’UMP et le gouvernement. Un slogan pour cacher la misère de leur opposition.

Ce qu’ils ont en face d’eux, c’est une majorité réformatrice qui tente de remettre notre pays dans le train de l’Europe et du monde. Nous sommes obligés de nous adapter. Il faut modifier le statut de nos grandes entreprises publiques sous peine de les voir exposées complètement démunies à la concurrence des autres entreprises européennes. C’était vrai pour EDF-GDF, pour France Télécom : les a-t-on vues péricliter ? Demain La Poste sera sur un marché ouvert. Si l’entreprise publique reste en l’état, elle sera balayée et les postiers avec !

Le slogan n’est qu’un prétexte. Les partis de gauche sont contre la réforme. Ils incarnent un conservatisme idéologique (encore récemment concrétisé par l’élection de Martine Aubry), qu’ils sont les seuls en Europe à défendre. La vérité, c’est que jamais gouvernement n’a fait autant de réformes sociales (droit du travail, RSA, …).

                                                                 

PAGAILLE. Je serais curieux de savoir ce que pensent les Français du « tohu bohu » que mènent les députés de gauche, Mamère et Ayrault en tête, à l’Assemblée. C’est le seul moyen que les députés socialistes (tendance non-à-tout) ont trouvé pour faire oublier le sacre raté de Reims. Pas glorieux !

                                                        

                                                                

Tonnerre de Brest !

                                                                   


DE QUOI PARLE-T-ON ?

                                                                            

                          

                                        

Le Ministre a annoncé qu’il reportait l’entrée en application de la réforme d’un an pour prendre plus de temps de concertation. Tout le monde devrait être content. D’ailleurs certaines organisations syndicales d’enseignants ont salué la décision. Seulement voilà quand on a mis des idées dans la tête de jeunes et qu’ils ne savent pas quoi en faire, on arrive au résultat que l’on découvre aujourd’hui. Quand on pousse les potaches à faire le chahut, il ne faut pas s’étonner ensuite que les moins motivés –ceux qui préfèrent sécher un bac blanc- prennent la direction des opérations.

                                                        

J’ai observé les images des manifestations. Quels sont les slogans ? Excepté le conventionnel « Darcos t’es foutu… » que l’on met à toutes les sauces, les banderoles protestent contre la « casse du service public d’éducation ». Mais il est cassé, et depuis pas mal de temps. Cela est tellement vrai que réforme après réforme, il ne fonctionne toujours pas correctement. Ce que le Ministre essaie de faire, avec ses propositions, c’est de le réparer.

                                                                        

Et arrêtons les procès d’intention. Prenons un exemple : les IUT. Les étudiants manifestent pour empêcher la réforme de s’appliquer sous prétexte qu’elle va leur retirer des moyens. Cela ne correspond à aucune réalité. Tout simplement, dans le cadre de l’autonomie des universités, les IUT devront négocier leur enveloppe dans le cadre de leur université et non plus directement avec l’Etat. On ne me fera pas croire que ce sera plus difficile. On met fin à un régime d’exception qui faisait que les IUT avaient un statut particulier qui leur permettait d’échapper à la négociation financière à laquelle tous les UFR sont logiquement confrontés au sein de leur conseil d’administration.

                                                 

Enfin, dernière observation : ces manifestants qui utilisent les moyens très « démocratiques » que constituent les blocages et les intimidations, quand ce n’est pas la violence, combien sont-ils, si on retire les moutons de panurge qui suivent inévitablement ? Et même en les comptant ! Tout au plus quelques dizaines de milliers dans toute la France, qui sont loin de représenter la majorité de tous les lycéens.  Alors, que le Ministre les écoute, je veux bien, c’est même normal. IL veut reprendre la main en organisant des « Etats-Généraux » : bonne idée, mais avec des interlocuteurs sourds qui ne veulent rien changer, je lui souhaite bien du plaisir. Qu’il se souvienne aussi que sa légitimité à lui vient du vote des Français, qui ne saurait en aucune façon être dévoyé par des manifestations de rue. Sauf à récolter un retour de bâton dans les urnes, le moment venu.

                                                                      

Les activistes de gauche sont toujours habiles à occuper le terrain et à fabriquer des images médiatiques. Ils ont inventé de nouvelles formes d’agitation : occupations d’établissements, veillées, etc… pour tenter d’attirer à leurs thèses les parents de la majorité silencieuse.  Mais c’est surtout pour désinformer et susciter des craintes à partir de faux constats et de faux procès. « On va nous supprimer des postes ! » Ah, manque de chance, dans les Pays de Loire, pour les lycées, il n’y en pas de prévues, etc…Finalement,  le vrai patron de l’éducation n’est-il pas Gérard Aschiéri, à la tête du SNUIPP ?

                                                      

Ah, si on pouvait libérer l’éducation !

                                                           

Au bout du compte, ce sont les élèves qui sont les grands perdants !

                                                   

                                                               

                                                               


LA GUERRE DES VILLES

                                                                                                         


L'agglo vient de préempter un terrain sur la commune de Murs-Erigné, déclenchant la colère de son Maire, Philippe BODARD, qui a bien l'intention de se défendre. En cause le PLH de l'agglo.... C'est le prélude à la guerre des villes pour garder les habitants ou en gagner...

La suite dans la page des "chroniques angevines".


                                                  

                       


CURIEUSE DEMOCRATIE

                          

                               

 

Le Ministre de l’Education vient de faire preuve de sagesse. Car les quelques milliers de lycéens qui bloquent les lycées et manifestent dans les rues ne sont pas là que pour protester contre une réforme. Ils sont la partie visible de l’iceberg idéologique qui sévit dans le service public. Même si sa décision peut avoir un effet désastreux sur l’opinion publique modérée, il ne pouvait pas prendre le risque de laisser la rue à quelques excités en mal de révolte avec tous les dérapages qui n’auraient pas manqué d’en résulter. Benoit Hamon serait trop content. La majorité n’est tout de même pas là pour lui servir la soupe et exaucer ses vœux, lui qui rêve d’une bonne et grosse crise sociale qui déboucherait sur une crise politique.

                                          

Mais dans quelle curieuse démocratie vit-on, où ce sont ceux qui ne votent pas qui imposent leur loi ! Et leur victoire, si victoire il y a, est en réalité la défaite de leur avenir. S’ils étaient lucides, ils verraient bien que sans réforme, le lycée d’aujourd’hui les envoie dans le mur, avec des options qui débouchent sur des voies de garage, et la perspective d’échouer au bout d’un an ou d’eux d’études supérieures. Ceux qui les encadrent ne veulent rien changer, faute d’être capables de se remettre en cause. Et le constat est là : les performances de notre enseignement secondaire diminuent de manière inquiétante. Les comparaisons avec les autres pays de l’OCDE sont sans appel.

                                           

Le lycée n’est pas un droit : il est une discipline qui impose des devoirs, à commencer par celui de l’effort. Avant d’être un plaisir, le savoir est souvent une douleur, celle d’apprendre !

Le baccalauréat n’est pas un droit non plus : il est une récompense !

                     

Encore faudrait-il que ceux qui réclament un lycée juste et solidaire (sic) sachent de quoi ils parlent. La vérité c’est que la massification est un obstacle à la construction démocratique des élites, dont les plus défavorisés socialement sont les premières victimes. Le talent est noyé, la méritocratie bafouée quotidiennement. Ce n’est donc pas avec tous les slogans creux qu’on leur fait recracher, qu’ils construiront un avenir sérieux.

                                    

Les lycéens nous disent qu’il n’y a pas eu de concertation. Un mensonge de plus. Fin juillet un protocole a été signé avec tous les partenaires de l’éducation sur les objectifs de la réforme. Mais à quoi bon. Il faut bien reconnaître que si la désinformation a pu fonctionner c’est que par ailleurs il y a eu déficit de communication. Et Xavier Darcos a appris à ses dépens en allant se fourvoyer dans un face à face avec les représentants élus des lycéens, comme Jacques Chirac en son temps, que les jeunes n’ont plus aucune retenue et n’ont aucun respect des convenances. Donner le spectacle d’un Ministre qui se fait huer et chahuter est toujours désolant. Il est vrai que ceux qui les encadrent ont déjà bien du mal à leur apprendre le respect, et à se faire respecter eux-mêmes.

                                           

Peut-être a-t-on, après des années de renoncement devant ses mouvements erratiques, tous gouvernements confondus, la jeunesse que l’on mérite !

                           

                                                

 


SARKOMAGNE

                                                                                                        

Sarko Europe                                                                   

                                                                                

La Présidence Française de l’Union européenne s’achemine vers sa fin. Le bilan en est impressionnant. On peut affirmer sans se tromper et sans exagérer que jamais l’attelage n’aura été tiré à une telle allure, avec autant de dossiers en charge, de crises à gérer. Nicolas SARKOZY a tout mené de front, sans pour autant négliger les affaires de notre pays. Qui le voyait le matin en province pour égrener les mesures d’une réforme le retrouvait l’après-midi à l’autre bout de l’Europe pour une séance de travail.

                                                                          

Sans vouloir vexer personne, le commun des mortels pourrait être tenté de comparer sa redoutable efficacité au spectacle que nous a donné récemment le parti socialiste. Mais peut-être cela est-il aussi incongru que la présence d’un sourd-muet sur le plateau de la Star’Ac.

                                                                                                    

Sans tomber non plus dans l’énumération fastidieuse, et mon intention n’est pas de lasser le lecteur, citons quelques-uns des dossiers traités, dont, je vous le rappelle, la plupart soulevait le scepticisme des médias sur la possibilité de trouver un accord…. unanime, puisque le traité de Lisbonne ne s’applique toujours pas. L’union s’est prononcée sur la politique d’immigration, sur la l’Union Pour la Méditerranée, sur le « paquet climat ». Le Président a porté la parole unanime de l’Europe face à la Russie et contribué à la mise en place d’un cessez le feu rapide sur le front géorgien. De la même façon, il a réussi à parler au nom de l’Europe sur la scène mondiale en pleine tourmente financière, et s’est trouvé le principal moteur d’une réforme du système financier international au sommet de New-York, avec des résultats tangibles par les actions engagées. On le retrouve à la manœuvre pour la coordination de l’action de relance sur le vieux continent… Même pour l’Irlande, il a réussi le tour de force d’obtenir les compromis qui permettront aux adeptes de la Guinness de revoter avant juin 2009.

                                                                                    

Les esprits chagrins lui reprocheront de ne pas avoir abouti sur la TVA réduite pour la restauration. Echec provisoire puisqu’il semble que cela devrait se faire au printemps prochain.

                                                                    

Mais la présidence tournante est ce qu’elle est. Il faut bien en prendre son parti en espérant qu’après le trop plein, ce ne sera pas le grand vide. Normalement, le principe du pacte ternaire de la présidence assistée sur trois exercices (celle qui quitte, celle qui a précédé et celle qui suit), devrait assurer une cohérence à toutes les actions engagées.

                                                                      

Nous n’en sommes pas encore à l’Europe de Charlemagne, mais pendant six mois, on aurait pu s’y croire.

                                                                              

                                                                                                        

                                                                        


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

                                                                   

                                                     

                                                            

La main dans le sac.  La mésaventure des placements à risque d’ « Eco-emballage » dans un paradis fiscal est quand même très choquante. Même s’il s’agit d’un organisme privé, l’argent est destiné aux collectivités locales partenaires de l’organisme chargé de racheter contractuellement toutes les matières premières qu’elles récupèrent dans les déchetteries. L’envolée du cours des matières premières a permis à l’organisme en situation de quasi monopole de faire de substantiels bénéfices dont les collectivités pourraient bien ne pas voir la couleur. 60 millions d’euros ! De quoi scandaliser Jean-Louis Borloo… et nous avec !

                                                     

Contre vérités. Le débat sur l’audio visuel public est l’occasion pour l’opposition d’étaler toutes les contre vérités possibles pour abuser l’opinion publique. On se contentera de relever que l’Etat s’engage dans la loi, à assurer 3 ans de ressources garanties aux chaines privées de pub. C’est d’autant plus appréciable que les chaînes privées, elles, voient fondre leurs ressources publicitaires avec la crise !

                                                                  

« Révolution ! » Jeudi dernier j’étais en centre-ville d’Angers à faire quelques courses quand une bande de quelques dizaines de jeunes, des lycéens probablement, a déferlé en vociférant. Je me demandais quels étaient leurs slogans, m’attendant à quelque chose du genre « Darcos tu l’as dans l’os ! », mais non, cela n’aurait pas été sérieux. Le mot qu’il scandait était bel et bien : « Révolution ! » … Maintenant, si vous venez me dire que leur mouvement est spontané, là vous allez me faire rire, doucement rire ! Surtout quand on voit l’âge, bien jeûnot, des braillards !

                                                           

Monnaie de singe. Le PC est en congrès pour faire sa remise à jour. Après BUFFET, ce sera BUFFET …Quel changement ! Mais il faudra qu’elle retourne à l’école pour apprendre la différence entre « garantie » et « prêt ». Comme je ne lui ferais pas l’injure d’imaginer qu’elle est sotte, c’est qu’elle le fait exprès. C’est tellement mieux de faire croire au bon peuple qu’on a refilé 360 milliards aux banques (symbole du capitalisme) et rien aux « pauvres ». Elle pousse la ringardise jusqu’à éditer des faux billets de 500 € comme supports de propagande. Le PC vous paie avec de la monnaie de singe : ça ne s’invente pas !

                                                            

Développement du bulbe. Toutes les idées sont bonnes à prendre. Le Président de la Région, Jacques Auxiette, fait son marché en jouant la carte de la « démocratie participative » : beaucoup de portes ouvertes enfoncées, mais au débotté on peut toujours glaner quelques idées originales. Une pré-campagne qui permet de sensibiliser les copains, tant il est vrai que ce genre de réunion n’attire que les convaincus. Mais tout de même….

                                                                    

Soutien individualisé. Le débat autour des fameux « rased » est vif. Et pourtant, le soutien individualisé est la meilleure réponse que l’on puisse apporter à un élève. C’est en effet l’enseignant qui a l’élève en classe au quotidien qui est le mieux à même de lui apporter ce qui lui manque. Il n’a jamais été dit qu’il fallait s’en occuper pendant le même temps scolaire que les autres élèves de la classe. Les heures de soutien se font en dehors du temps de classe, et elles sont prises sur le temps que l’enseignant doit à l’éducation nationale. A lui de choisir le meilleur moment. Autant que possible celui qui est le plus favorable à l’élève et pas pour lui-même… 

                                                                                                                          

Jamais contents. Les écolos divers et variés étaient interrogés sur ce qu’ils pensent de l’accord intervenu au Conseil européen sur le climat. Pensez donc : c’est une occasion perdue ! On a été trop conciliant avec les Polonais, les Allemands… Pourtant, l’important c’est d’avancer, non ? Oui, mais comme c’est Sarkozy qui est à la manœuvre, vous comprenez, ça ne peut pas être satisfaisant.

                                                              

                                                          

Tonnerre de Brest !

                                                         

                                                                                    


QUELQUES RAISONS D’ESPERER + UNE (suite)

                                                                                      

                                                                                      

Il y a encore deux bonnes nouvelles dont on ne fait pas suffisamment état dans les milieux de la majorité, comme quoi, on y est modeste.

                                                                         

D’abord, c’est la dépréciation de l’euro qui était manifestement surévalué par rapport au dollar et qui plombait notre commerce extérieur européen, surtout celui de la France. La crise du crédit est venue se greffer sur une situation déjà détériorée du fait de la baisse du pouvoir d’achat occasionnée par la hausse du coût de l’énergie, des matières premières et des produits alimentaires. La dépréciation de notre monnaie et la chute des prix de ces mêmes matières premières causée par le ralentissement économique a pour effet d’éteindre le feu de l’inflation.

                                                                        

Baisse de l’euro et disparition de l’inflation constituent une bouffée d’oxygène inattendue qui va probablement amortir le choc de la récession, sous réserve que la monnaie ne reparte pas à la hausse et que le crédit redevienne normalement accessible. Rien que la baisse du prix de pétrole de 150 à moins de 50 §, correspond à 2 ou 3 % de PIB, c’est pratiquement un plan de relance ! La traduction en gain de pouvoir d’achat serait de l’ordre de 4%. Toutefois, il ne faut pas minimiser le risque de déflation et la politique monétaire doit en tenir compte. La baisse des taux de la BCE devrait aussi aider les entreprises qui peuvent, dans ce contexte, reconstituer plus facilement leurs marges. 

                                                                                                                    

L’autre effet intéressant, c’est le constat du rôle protecteur de l’euro. Jusque chez les anglais les plus sceptiques, le « bouclier de l’euro » fait maintenant des émules. Et en prime, la crise a soudé les membres de l’euroland, au point de réunir une sorte de conseil de gouvernance, une première historique : réunir les chefs d’Etat et le gouverneur de la BCE pour décider de la politique à suivre. C’était à l’Elysée, le mois dernier.

                                                                                  

Enfin, en 2009, les actions seront très attractives. Malgré les incertitudes et les interrogations, l’année 2009 pourrait voir le retour de la croissance et le rebond des bourses. Le corollaire étant l’arrêt de la hausse du chômage. D’après le Fed, les cours en bourse devraient en moyenne doubler aux Etats-Unis.  Les prévisions du FMI sont réalistes car elles s’appuient sur le constat de la fragilité du système bancaire qui peut créer un cercle vicieux où faillites, pertes bancaires et rationnement du crédit s’additionnent. Ce mouvement peut être contrarié par la réactivité des plans de relance par l’investissement, la baisse spectaculaire du prix de l’énergie et la baisse des prix agricoles. La recapitalisation des banques devrait progressivement faciliter le financement de l’économie. Bref, l’environnement qui s’annonce reste favorable aux grandes entreprises des pays industrialisés. Comme le souligne Warren Buffet « les actions vont certainement faire mieux que les placements monétaires au cours de la prochaine décennie, avec une marge substantielle… »

                                                                                                                                                     

Evidemment, tout cela n’est pas écrit dans le marbre. Mais plutôt que de broyer du noir, autant être optimiste, puisqu’il y a quelques raisons de l’être.  Comme disait mon député hier soir, « passez de bonnes fêtes, et le meilleur moyen de conjurer la crise, c’est encore de consommer… ». Pour ceux qui en ont les moyens, bien sûr, mais ne sont-ils pas les plus nombreux ?

                                                                                                                                                             

                                                                                    

                                                                             


QUELQUES RAISONS D’ESPERER + UNE

                                                                                                 

En ce jour où l’on fête les Daniel, et au moment où les fêtes se rapprochent, je vais tenter de faire preuve d’un peu d’optimisme. Dans toute crise, il n’y a pas que le mauvais côté des choses. Comme toute médaille a son revers, il y a quelque chose à prendre de positif dans le tourbillon qui a bloqué presque toutes les économies de la planète. Entre le foie gras et les marrons, voyons ce que les entrailles de la dinde de Noël pourraient nous annoncer.

                                                               

Comme le bonheur nous vient toujours d’Amérique, je parle d’économie et non du Coca ou du paquet d’Hollywood, il est important de constater que la dette américaine trouve toujours de quoi s’alimenter, ce qui permet au président OBAMA d’envisager une relance substantielle. Une occasion pour les Etats-Unis d’accélérer leur mutation et de renforcer la productivité des secteurs de pointe des hautes technologies tout en régénérant l’industrie classique par une adaptation à la nouvelle donne. Exemple : le secteur automobile qui va revoir de fond en comble sa production, avec le soutien des fonds publics. Quant aux pays dits « émergents », ils ne peuvent pas encore se passer de la consommation des Américains. N’oublions pas non plus que le déficit fédéral n’est abyssal que pour nous, car en fait il ne représente que 3,2% du budget en 2008, comme celui de la France. Et même chose pour la dette américaine qui se situe à 10 000 milliards de $, mais dont la partie détenue en bons du trésor ne représente que 42% du PIB. On voit que le Président américain a de vraies marges de manœuvre, celles qui nous manquent terriblement en France. Comme l’affirme Marc de SCITIVAUX, les Etats-Unis restent « la meilleure signature du monde ».

                                                           

Le bonheur peut aussi venir des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. Le pessimisme à leur égard paraît exagéré pour nombre d’observateurs économiques. Concernant la Chine, la croissance ne devrait pas tomber en-dessous des 8% (excusez du peu) grâce à un plan de relance massif qui représente 7% de son PIB. L s’agit pour elle d’absorber 15 millions de nouveaux travailleurs. Et sans emprunter, parce qu’elle a les excédents budgétaires et commerciaux qui lui permettent de financer ses objectifs. Cela ne veut pas dire que tout est rose (ou rouge) au pays des mandarins. Globalement, la Chine a les moyens de passer le cap. Sans entrer dans le détail, Chine, Inde, Brésil feront la croissance mondiale de l’an prochain, même si ce n’est pas de nature à « tirer » l’occident, ce sera suffisant pour ne pas connaître la même déprime.

                                                      

La baisse du prix du pétrole nous arrange. C’est même une bouffée d’oxygène inespérée. Personne n’aurait parié qu’après avoir crevé le plafond des 150 §, il percerait le plancher des 50 § le baril six mois plus tard ! C’est vrai aussi pour la plupart des matières premières. Et pour des raisons faciles à comprendre, ne serait-ce que d’assurer la continuité de rentrées financières dont ils ont impérativement besoin, ces pays seront tentés d’augmenter leur production assurant des prix bas sur une période assez longue. Ce choc pétrolier qui avait amputé notre pouvoir d’achat, avec la baisse actuelle c’est près de 4 point qui sont regagnés, de quoi donner un coup de pouce à la consommation… qui en a bien besoin. Avec l’inflation en moins ! De quoi favoriser la reconstitution des marges et le retour de la confiance sur les marchés financiers avec le rebond des actions qui l’accompagnera. Même si elle n’a qu’un temps, cette bouffée d’oxygène est plus que bienvenue.

                                                                   

A suivre : le rôle de l’Euro, le marché boursier….

                                                     

                                                                              

                                                             


LA GUERILLA DES « NON-A-TOUT »

 

                                                                                     

                                                          

Comme si le gouvernement n’avait pas assez à faire avec la crise économique et la mobilisation syndicale –logique- qui l’accompagne. Les syndicats sont dans leur rôle et l’on comprend bien qu’ils défendent comme ils peuvent les salariés, notamment ceux que la crise touche directement soit par le chômage partiel soit par les licenciements. 

                                                                       

Il faut qu’en plus viennent se greffer la petite guerre que mène le PS sur l’audiovisuel public. Même s’il est complètement en porte-à-faux comme on l’a vu l’autre soir à « Mots croisés », il fait de ce sujet un prétexte pour exister dans l’hémicycle, faute de pouvoir s’en prendre au gouvernement sur la politique sociale dont les principales dispositions qui ont été prises correspondent à celles qu’il aurait lui-même préconisées.  On assiste à tout : procès d’intention, mémoire courte, obstruction par l’utilisation de tous les arcanes procéduriers, invectives, chahut… Quel spectacle démocratique en effet !  Ils auront réussi à retarder le vote pour tenter d’empêcher la loi de s’appliquer en janvier. Puéril !  Moi, je les ferais siéger pendant le réveillon !

                                                                               

Et puis il y a les enseignants. Ah, ceux là, on ne pouvait pas les oublier. Ils sont sur le tarmac depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Ils n’arrivent pas à s’habituer. Depuis, ils cherchent sans discontinuer le moyen de mobiliser les troupes pour empêcher les réformes nécessaires, tout propriétaires qu’ils se croient du système éducatif. Mais un moyen qui ne leur coûte pas, parce que depuis 2003, ils ont été échaudés. Alors, le mieux c’est de blinder les élèves pour les envoyer à leur place dans la rue, ou de manifester les jours de congés, appuyés par la roue de secours de la FCPE. Une étape vient d’être franchie. Sont probablement entrés en scène les groupuscules gauchistes de Tintin, experts en désinformation, propagation de rumeurs et fausses nouvelles pour jeter les étudiants dans la rue. Attention Danger !

                                               

On ferait bien de se bouger un peu dans les Ministères, parce que la petite guéguerre des grecs pourrait bien donner des idées à nos gauchos en mal de révolution. La situation est suffisamment compliquée comme ça. Il faudrait peut-être occuper un peu plus les plateaux télé et apporter les explications au bon peuple que l’on gave en ce moment à coups de « micro-trottoirs » plus délirants les uns que les autres….

                                                                             

                                                                                         

                                              


CHAISES MUSICALES

                                                                           

                                                                              

                                                                               

Patrick DEVEDJIAN quitte le secrétariat Général de l’UMP. Ce lot de consolation pour lui qui rêvait d’être garde des sceaux ne lui allait pas très bien. Et de fait, bien que je lui porte estime et considération, force est de constater que le mettre à ce poste là était une erreur de casting. Pour autant, l’UMP ne s’en est pas plus mal portée, l’action du Président de la République, après le flottement de l’hiver dernier, ayant grandement contribué au supplément d’âme dont elle avait besoin.

                                                                         

J’ai toujours pensé que les directoires se terminaient toujours pas le consulat. Que va devenir Jean-Pierre RAFFARIN, lui qui occupe, avec un titre pompeux, le poste de 1er vice-président du Conseil National ? Au fait à quoi cela sert-il un vice-président quand il n’y a pas de président ?  En dehors du fait qu’il n’a aucun pouvoir, sinon celui d’avoir été 1er Ministre, sa présence à un poste élevé dans la hiérarchie de la direction du parti apporte  un équilibre, à la fois par son origine libérale et par son caractère rond… sauf quand on lui marche sur les pieds.

                                                                                    

Le successeur qui a été nommé par le bureau politique, en attendant le Conseil National de janvier qui devra l’adouber, Xavier BERTRAND arrive avec un profil plus politique et une aura de fin négociateur. A n’en pas douter, il sera un client redoutable pour les plateaux télé et les adversaires politiques. Sa tâche consistera à mobiliser davantage la machine UMP, un peu grippée, ces temps derniers. Un chroniqueur demandait l’autre jour sur la petite lucarne « à quoi servait un parti majoritaire ». La marge de manoeuvre est étroite entre l’attitude « godillots » et la volonté d’exister pleinement. La crise va offrir à Xavier BERTRAND des raisons de se battre, compte tenu de la mobilisation des « non-à-tout » qui, de l’assemblée à la rue, mènent la guérilla contre les réformes.  

                                                                                                                            

Le parti majoritaire ne fait pas assez savoir son mode de fonctionnement démocratique. Il vient de renouveler toutes ses instances locales, ainsi que les présidents des Comités départementaux, et il se prépare à désigner par un vote des adhérents les chefs de file régionaux en vue des élections régionales. Tout cela sans guerre des chefs ni zizanie avec ici et là les inévitables concurrences entre les personnes.

                                                                   

Si j’avais trois conseils à donner au niveau Dirgé, ce serait : 1) le terrain, 2) le terrain, 3) le terrain… avec la com’ qui suit !

                                                         

Bon courage Xavier !

                                                            

                                                                             

                                                                       


IDEOLOGIE CONTRE LEADERSHIP

                                                                                          

                                                         

La mise en place de la nouvelle direction du PS montre assez que la réconciliation est difficile pour ne pas dire impossible. Martine AUBRY, faute de pouvoir éliminer Ségolène ROYAL, ce qu’elle n’a jamais pensé pouvoir faire, compte bien utiliser le poste de première Secrétaire qu’elle vient de conquérir de justesse pour renforcer son camp. Elle peut estimer avoir du temps devant elle et le moment venu, envisager sa propre candidature, en s’appuyant sur une machine électorale qu’elle aura « à sa main ».

                                                               

Car sous notre Vème République, avec un régime devenu encore plus présidentiel avec le passage au quinquennat, le poste qu’elle occupe désormais prépare naturellement la candidature à la présidence, tout simplement parce que les élections se jouent sur le leadership. La méthode de Martine AUBRY est-elle la bonne ?  Elle tient sa légitimité de son gauchissement. C’est ce qui lui permet d’avoir la grande partie des rouages directoriaux avec elle. Cela dit, gouverner le parti est une chose, réunir plus de 50% des suffrages nationaux en est une autre. Avec l’idéologie est elle sure de rassembler les électorats divers de la gauche. Mais dans un scrutin national à fort enjeu, qui mobilise toutes les couches d’électeurs, ça n’est pas suffisant. Au second tour, celui qui gagne c’est celui qui rassemble le mieux. C’est ce qu’avait compris Nicolas SARKOZY en 2007 : on rassemble d’abord sa famille en étant le seul candidat, puis on part à la conquête des autres électeurs. Et dans ce débat-là, les idées comptent moins que le leadership. L’enjeu, pour la (ou le) future candidate du PS, c’est donc l’unité du parti comme base de départ.

                                  

Rassembler, c’est aussi ce qu’a tenté de faire Ségolène ROYAL en 2007. On a bien vu, que les crocs-en-jambe et les petits complots ont miné sa campagne, et l’ont finalement fait perdre. Même si ce n’est pas la seule explication. Son score de 47%, elle le doit aussi au leadership qu’elle a exercé et qu’elle souhaite continuer d’exercer. Toute sa stratégie est axée sur cette obsession. Et la prise du commandement du PS en faisait partie. Elle a bien compris, et va faire en sorte que ce soit le cas, que l’élection préalable à la grande explication tourne autour d’une seule personne plutôt qu’autour des idées. Ce système, c’est Lionel JOSPIN qui l’a voulu en obtenant la réduction du mandat présidentiel à cinq ans et l’élection du Président de la République avant celle des députés. Et Ségolène ROYAL a bien intégré qu’il fallait s’y prendre longtemps à l’avance pour devenir le plus tôt possible dans l’opinion celle qui incarne le mouvement.

                                                      

Mais comment le PS va-t-il se sortir d’une situation dans laquelle il risque d’y avoir le moment venu deux prétendantes ? Tout laisse à penser que le division du parti est durable et que la logique qui a conduit à la désignation de Martine AUBRY, conduira de la même façon à tout faire pour empêcher Ségolène de se présenter, et si elle le fait, de gagner. Le parti est affaibli et sa nouvelle direction entérine une division très préjudiciable pour l’avenir. Cela ne veut pas dire qu’il n’engrangera pas des succès électoraux ici ou là, car les électeurs de gauche (et en cela, ils font preuve de plus d’abnégation que ceux de droite) sont capables malgré tout de continuer de voter pour les candidats que le parti présentera. Mais concernant le scrutin majeur, avec l’échec du congrès et les convulsions qui ont suivi, la rupture consommée entre deux camps rivaux, c’est un autre échec qui est en gestation.

                                                                 

Déjà s’esquisse le décor du combat qui s’annonce pour 2012. Un PS pris en main par Martine AUBRY avec un programme qu’on peut déjà imaginer : répartir les richesses et le travail, taxer les riches et les moins riches, réhabiliter la social-démocratie, tout en affichant des idées que la mondialisation n’avalise pas. La crise va aider à gauchir un peu plus le projet.  

                                                      

De son côté Ségolène ROYAL, capable de toutes les adaptations, réformiste au printemps, étatiste à l’automne, est plus dans la ligne d’une « blairisation »  et son profil saura s’adapter à l’évolution de la situation. Sa technique de conquête du pouvoir se perfectionne, mais son handicap sera d’avoir l’appareil et la logistique d’un parti sinon contre elle, pour le moins réticent à son égard.

                                                          

Dans un tel contexte, avec deux candidates, un parti campant sur un socle d’idées on ne peut plus archaïque, l’une comme l’autre, pour gagner, doit prier le bon dieu que la France s’enfonce dans une crise très profonde. On en peut pas penser qu’elles souhaitent le malheur de notre pays, pourtant si la situation se retourne, si le pays se redresse, la nécessité du dirigisme s’estompera. Et avec le retour de la croissance, leurs espoirs de gagner s’envoleront….

 

                                                                    

                                         


LE FACE-A-FACE NE FAIT QUE COMMENCER

 

                                                                                           

                                                      

 

                                                      

                                                          

Au PS, on nous joue un remake de la farce de Molière « Le Médecin malgré lui » dans laquelle « Sganarelle et Martine se querellent ». Nous avons désormais Ségolène et Martine dans la même distribution des rôles. Le décor pour 2012 est en train de se planter.

Ce soir, je me contenterai de présenter les protagonistes.

                                                    

Commençons par le cas ROYAL. Elle a perdu la direction du PS d’une poignée de voix, mais ses chances pour 2012 restent intactes. Elle est autonome, a des locaux financés par Pierre Berger (dit-on), une équipe déjà bien rodée. Elle a déjà commencé à fourbir ses armes : elle jouera sur le look, la mise en scène et la théatralisation de son message.

                                       

La « madone » est devenue une star bobo soigneusement étudiée. Finis les tailleurs classiques de la bourgeoise de province de chez Paule Ka. Elle joue la carte des jeans légèrement usés portés sous une tunique ethnique en privilégiant les tons électriques à la mode : ça fait « djeune » dirait dJack. Même la coiffure a été revue dans le genre « froissé –chic ». Pour le côté mise en scène, on en a vu un aperçu avec sa fête au Zénith et au congrès de Reims : la voix n’est plus monocorde, même si la finale est toujours un peu agaçante. Elle sait jouer des tons plus graves et ne « dicte » plus ses discours, bien qu’ils restent encore « apprêtés ». Mais tout cela progressera sous les conseils avisés d’Hélène Cinque, assistante d’Ariane Mnouchkine. Grâce à la chirurgie esthétique, son visage affiche un sourire désarmant plus naturel que jamais. Même sa silhouette s’est affinée : le mimétisme avec Sarkozy est de plus en plus saisissant : jogging, tennis, natation…. Enfin elle a pris des cours pour occuper l’espace (testé au Zénith) sous la direction de Dominique Besnehard, et même pour la gestuelle qui peut s’appuyer sur les lumières et les fumigènes. Pour le texte, les prompteurs sont là….Du grand art qui lui vaut d’avoir des partisans inconditionnels. Dans ce contexte, le contenu, n’est pas important.

                                                         

En face d’elle, Martine AUBRY. Une autre bête politique. Qui aurait parié sur le « come back » de la dame des 35 heures ? C’est l’anti-Ségolène, comme il existe des « anti-héros ». C’est l’ennemie de toujours. On peut donc penser qu’il n’y aura pas de cadeau. La prise de la direction du PS était essentielle pour elle. Elle en fera sa machine de guerre. Elle sait que le poste qu’elle occupe lui permet, le moment venu, de prétendre à la candidature suprême. Et la machine roulera pour elle à 70% au moins. Elle n’a pas changé. C’est toujours la « mèremptoire » selon le bon mot de Philippe Alexandre. Une bosseuse qui connaît ses dossiers sur le bout des doigts.

                                  

Le PS a une patronne, on ne va pas tarder à s’en rendre compte. Contrairement à sa rivale, elle ne mise pas sur sa féminité, et on dira vulgairement d’elle « qu’elle en a… !». Ne comptons pas qu’elle change de coupe de cheveux ni de style. Certains observateurs ont été jusqu’à faire remarquer qu’elle avait ressorti un chemiser et une écharpe verte qu’elle portait au congrès de…1998. Mais son sérieux et sa ligne politique invariable sont de nature à rassurer les militants qui pensent qu’elle a la carrure pour s’opposer au gouvernement. Sa stratégie sera avant tout idéologique et se fondera sur une machine militante renforcée et remise au goût du jour.

                                   

Il n’y aura pas de cadeaux de part et d’autre.

Mais le débat ne se réduit pas qu’aux personnes. Il y a aussi les idées.  Là encore, tout les oppose. On aura l’occasion d’y revenir.

                       

                                           

                                                      

                                        

                                                                  

                              


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

                                                                                                 

                                

Tramgique. C’est un néologisme né de la contraction de « tramway » et de « tragique ». Encore un accident mortel dans la longue liste des sinistres du tramway natais. Cete fois-ci, encore, c’est une jeune femme qui s’est fait écharper par le croisement de deux rames alors qu’elle marchait dans l’espace entre les deux voies. Inconscience ? Problème de signalisation ? A 40 km/h, il faut 40 m au train pour s’arrêter. Très compliqué à gérer pour la sécurité.

               

Choix cornélien.  C’est une vraie difficulté quand les effectifs scolaires fondent et qu’il faut se résoudre à fermer une école. Laquelle choisir ? Normalement, la localisation de la population scolaire doit permettre de prendre une décision. C’est vrai ? Mais en partie seulement. La question qui se pose aussi est celle de la réutilisation des locaux et de la capacité d’accueil pour faire face à une éventuelle remontée des effectifs, tant il vrai qu’une école fermée ne se rouvre pas d’un claquement de doigts. Alors faut-il privilégier la logique spatiale de la meilleure répartition sur le territoire de la commune ou celle de la capacité des locaux ? C’est à ce choix que sont confrontés les élus de Saint-Barthélemy, sans parler de ceux qui ne veulent pas entendre parler de fermeture du tout !

                      

Energie. EDF et GDF ont encore des beaux jours devant elles. Les anciennes « nationalisées » profitent d’une outrageuse position dominante où tout est fait pour faire peur aux clients qui voudraient aller voir ailleurs. Ils ne sont en effet que 515 000 à avoir sauté le pas, pour l’électricité avec une légère accélération ces derniers temps…. sur près de 30 millions de clients ! Ah, quand même !

                       

71%. C’est le nombre de Français qui estiment que le PS n’a pas de projet pour la France. Un peu de patience, ça va venir. En attendant, il y en a qui votent toujours pour ses candidats, au point de les élire. Comme quoi, à gauche on est sans rancune.

                   

Sièges éjectables. Les soldes ne commenceront pas le 7 janvier pour tout le monde. A la direction de l’UMP, on subodore des changements à la direction, suite à la nomination de Patou comme ministre de la relance. Il est bien possible qu’à cette occasion, le père Jean-Pierre soit appelé à d’autres responsabilités, ailleurs….Tout cela pourrait être valisé par un Conseil National en janvier. A moins que le Président (le vrai, celui du faubourg Saint-Honoré) ne décide d’accélérer le mouvement.

                               

Purge. Au PC ça ne rigole pas ! Le prochain congrès s’ouvre dans un climat qui rappelle la période bénie du stalinisme. Autrement dit tout ce qui ne s’aligne pas sur la pensée officielle risque bien d’être mis à l’écart ou tout simplement viré. C’est Jean-Claude GAYSSOT qui le dit et selon lui c’est « du jamais vu, sauf à l’Est ». Donc, ceux qui penchent pour une refondation de l’extrême gauche avec les autres partis comme BRAOUZEC OU ZARKA, risquent bien d’être éliminés des organes dirigeants du PC. Déjà que Robert HUE a pris ses distances, on se demande qui va rester avec Marie-Georges…

                          

Dis-po-ni-ble !  Il ne suffit pas d’être disponible, encore faut-il s’entendre. Apparemment ça n’est pas le cas au PS. La semaine a donné lieu à un sketch digne d’une farce de Molière entre Martine et Ségolène. D’ailleurs tout était écrit dès samedi dernier : l’une sortant dans sa voiture, vitres fermées sans rien lâcher de l’entretien, l’autre à pied, entourée de ses courtisans, prenant soin d’alimenter les journalistes avec un message bien frappé : « nous sommes disponibles… », histoire de prendre date, comme d’habitude. Dès lors tout était dit. On savait qu’il n’y aurait pas d’entente. D’ailleurs pouvait-il y en avoir une ? La direction du PS se fera donc sans ROYAL !

                                              

                                               

Tonnerre de Brest !

                   

 

                            

                                                                           


LES SOUS DOUES

                                                                             

 

La gauche est au-dessous de tout. Que ce soit à l’Assemblée nationale dans le débat sur l’audiovisuel public, ou dans ses réactions au plan de relance de l’économie.

                                         

Grand prix de Guignol accordé à Noël Mamers très présent pour jeter son venin et étaler ses procès d’intention qui suent la haine de Nicolas Sarkozy. Des arguments au-dessous de la ceinture dont il est familier. On frémit à l’idée qu’il pourrait être un jour au pouvoir.

                                                                          

Grand Prix de la démagogie à « Ségo d’Arcilor ». Elle a crevé le plafond ! Comment peut-on faire croire qu’on pourrait distribuer par milliers les euros pour injecter du pouvoir d’achat. Méconnaissance de l’économie ? Dangereux de faire croire au peuple que de telles largesses saupoudrées sont possibles alors qu’elles ne pourraient être qu’illusoire par leur caractère unique sans parler des dégâts sur l’emploi … Non, il faut faire croire au peuple qu’on a de meilleures réponses, en le flattant bassement.

                                                           

Prix d’excellence de la démagogie à Martine Aubry qui reprend l’antienne du « paquet fiscal » pourtant démenti par les faits et qui nie au plan proposé sa dimension économique et sociale, alors que les commentateurs sérieux le trouvent équilibré et bien ciblé. Mais attention, derrière ce « socialisme archaïque » il y a la « gauche fossile » de Besancenot qui est prête à capter les désillusions du peuple pour l’enfermer dans la dictature de ses stéréotypes qui ont échoué partout : il n’y a qu’à voir dans quel état est la Corée du Nord ou sont encore les pays européens de l’Est.

                                                                 

Prix de la mauvaise foi à Jean-Marc Ayrault qui ne recule pas devant les exagérations et ose parler de « régression démocratique » le fait d’avoir recours à la majorité des 3/5ème pour valider la décision du chef de l’état (droit de choisir les patrons de l'audiovisuel public)! Je parie que si la gauche reprenait le pouvoir elle ne changerait pas une virgule au projet voté. On verrait alors ce qu’elle en ferait et c’est bien pour cette raison que personnellement, je suis réticent sur cet article du projet. D’ailleurs ceux qui hurlent sur le retrait de la pub sont les mêmes qui assuraient naguère que son introduction tuerait le service public en le soumettant aux puissances d’argent. Enfin on aura tout entendu : "Fait du prince", "coup d'Etat audiovisuel", "naissance d'une télévision d'Etat", "lettre de cachet", "retour à la télé d'Etat".

                                                                             

Ce n’est pas en faisant de l’obstruction parlementaire qu’on élève le débat. On cherche vainement des arguments recevables et étayés, en dehors des divers procès d’intention sur les recettes et les nominations… 

                                                                               

En attendant dès janvier, la soirée commencera à 20H30 sur les chaînes publiques, pour les émissions de « prime time » et à 22H30 au lieu de 23H15 pour la seconde partie. Personnellement, j’apprécie et je ne suis pas le seul !

                                                                                                   

                                                                               


LE PLAN DE RELANCE POUR L’ECONOMIE

                                                                                

Sarko Douai  

                                                 

                                                               

Lors de son déplacement aujourd’hui à Douai, le président de la République a détaillé son plan de relance pour l’économie. Le chef de l’Etat a donné la priorité à l’investissement pour "soutenir l’activité d’aujourd’hui et préparer la compétitivité de demain". Montant global du plan : 26 milliards d’euros.

                                               

Nicolas SARKOZY a choisi la relance par l’investissement en privilégiant les secteurs fortement utiles au pays, de telle sorte que l’aggravation des déficits qui vont forcément s’en suivre, soit au moins compensée pour les générations futures par un retour sur investissement. Il s’agit en même temps de préserver l’emploi dans des secteurs où les menaces les plus graves pèsent sur les salariés. C’est enfin l’occasion pour le Président de faire jouer à l’Etat un rôle moteur dans les nombreux changements que la situation mondiale nous impose, particulièrement dans le domaine de l’écologie. C’est pourquoi le plan vise en priorité les secteurs cruciaux de l’automobile et du logement.

                                                         

Revue rapide des principales mesures :

Accélérer les investissements publics. Quelque 10,5 milliards d’euros d’investissements supplémentaires de l’Etat (4 milliards), des grandes entreprises publiques (4 milliards) et des collectivités locales (2,5 milliards) vont être mobilisés pour accélérer divers programmes d’équipements publics. Sont notamment concernés les équipements de défense, l’université et la recherche, la remise en état du patrimoine de l’Etat et les infrastructures routières, fluviales et ferroviaires.

La réalisation du canal Seine Nord Europe et la construction de quatre lignes de TGV sur la période de 2010-2014 font partie de ces investissements.

Soutenir le secteur de l’automobile. La prime à la casse fixée à 300 euros pour les particuliers qui mettront à la casse un véhicule de plus de 10 ans pour acheter un véhicule neuf non polluant passera à 1 000 euros. Elle sera étendue aux véhicules utilitaires légers. Coût estimé : 200 millions d’euros. De plus, l’Etat s’engage à ouvrir aux organismes de crédit une ligne de refinancement d’un montant de un milliard d’euros pour accorder des crédits aux acheteurs.

Les constructeurs automobiles et les sous-traitants bénéficieront d’un fonds d’investissement doté de 300 millions d’euros pour les aider à restructurer la filière.

Renforcer les entreprises. L’Etat remboursera début 2009 par anticipation leurs dettes aux entreprises à hauteur de 11,5 milliards : le crédit impôt recherche normalement remboursable sur trois ans sera reversé en une seule fois début 2009. Il en sera de même pour les crédits de TVA.

Mais le président de la République a précisé qu’"il n’y aura pas de sauvetage" d’entreprise "sans contrepartie", "pas d’aide sans engagement à ne pas délocaliser".

Stimuler l’emploi. Les entreprises de moins de 10 salariés bénéficieront d’une exonération de cotisations sociales jusqu’à 1,6 fois le Smic pour toute nouvelle embauche en 2009. Le coût estimé de cette mesure est de 700 millions d’euros. Le chef de l’Etat a rappelé que l’Etat financera à hauteur de 500 millions d’euros les mesures en faveur de l’emploi annoncées le 25 novembre à Valenciennes. Il s’agit, entre autres, de l’extension des contrats de transition professionnelle de 7 à 25 bassins d’emploi en difficulté. Pour la formation professionnelle, Nicolas Sarkozy a prévenu que faute d’accord entre les partenaires sociaux au 31 décembre, l’Etat prendra ses responsabilités et légiférera dès le début 2009.

Investir pour le logement. Le chef de l’Etat a annoncé la construction de 70 000 logements sociaux auxquels s’ajoute l’achat à un prix décoté par les bailleurs sociaux de 30 000 logements dont les travaux n’ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes. Pour aider les Français à accéder au logement, le prêt à taux zéro sera doublé pour l’achat dans l’immobilier neuf. Au total pour la période 2009-2010, 1,8 milliard d’euros supplémentaires seront dévolus au logement.

Autre mesure : les contraintes liées au droit de l’urbanisme seront "temporairement et considérablement assouplies" avec une prorogation d’un an des permis de construire.

Soutenir les ménages modestes. Le Président a annoncé une aide spécifique pour les familles les plus modestes. Dans l’attente de la mise en œuvre du revenu de solidarité active, l’Etat versera à la fin mars 2009 une prime de 200 euros à quelque 3,8 millions de ménages modestes. Le coût de la mesure est estimé à 760 millions d’euros.

Alléger les procédures d’appel d’offres. Le seuil de passation des marchés publics sera réhaussé. Le niveau d’exemption totale de procédure sera remonté de 4 000 à 20 000 euros.

                                                   

Ce plan de relance de l’économie sera conduit dans un programme dédié avec un budget spécifique, et un ministre sera chargé d’en suivre la mise en œuvre. Le volet soutien du pouvoir d’achat est volontairement limité. J’y vois deux raisons : d’abord, il plus important de concentrer les moyens sur le soutien à l’emploi en aidant les secteurs en difficultés ; ensuite, il est connu que lorsque l’on donne des primes de pouvoir d’achat, on crée un effet d’aubaine et elles sont consommées en produits importés, ce qui aggrave notre balance commerciale ou, pour ceux qui le peuvent, immédiatement thésaurisées dans un bas de laine en prévision de jours difficiles. Le vrai maintien du pouvoir d’achat c’est celui que l’on obtient en permettant aux entreprises de conserver tous leurs emplois. Réamorcer la spirale vertueuse !

                                           

                                                          

                                                                           


L’EUROPE AU CHEVET DE LA PLANETE

                                                                           

                                           

Images

                                                                           

La communauté internationale a été prévenue à l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le changement climatique à Poznan (ouest de la Pologne), qu'elle avait un an pour se rassembler afin de sauver la planète d'un réchauffement fatal. Il s'agit de conclure, fin 2009 à Copenhague, un accord global ambitieux afin d'enrayer le changement climatique, malgré le difficile contexte de crise financière.

                           

Devant quelque 9.000 délégués de 185 pays réunis jusqu'au 12 décembre pour la 14è conférence des Nations unies sur le changement climatique, l'hôte de la réunion, le ministre polonais de l'Environnement Maciej Nowicki, a jugé que "l'humanité par ses comportements a déjà poussé le système de la planète Terre jusqu'à ses limites".

                                  

Pour sa part, le président du Groupe d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), le Prix Nobel de la Paix 2007, Rajendra Pachauri, a également rappelé les dégâts de "l'inaction" : 4,3 à 6,9 milliards de personnes supplémentaires, vivant dans les grands bassins fluviaux, risqueraient d'être affectées par les sécheresses, "presque la majorité de l'humanité", a-t-il affirmé.

                                            

En décembre 2007, la conférence de Bali avait arrêté une "feuille de route" devant mener les 192 Etats signataires de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNNUCC) à la conclusion, fin 2009, de nouveaux engagements contre l'effet de serre. Des engagements renforcés et élargis afin d'inclure les Etats-Unis et les grandes économies émergentes, dont la Chine, devenue premier pollueur mondial. A ce jour, seuls les 37 pays industrialisés (tous, sauf les Etats-Unis) qui ont ratifié le Protocole de Kyoto sont soumis à des contraintes de réduction de leurs émissions polluantes sur la période 2008-2012.

                                             

"Le travail qui vous attend est à la fois difficile et critique : mais en chaque difficulté gisent des opportunités, si vous savez vous concentrer sur ce qui vous unit plutôt que sur ce qui vous divise", a rappelé le secrétaire exécutif de la Convention Yvo De Boer. "Vous avez un an devant vous d'ici Copenhague. L'heure tourne. Il faut passer à la vitesse supérieure", a-t-il répété, reconnaissant cependant que la crise financière allait compliquer la tâche : il faut mobiliser les ressources financières à l'échelle requise et cela constituera un véritable défi.

                                       

"En dépit ou grâce à la crise, nous ne pouvons nous permettre de ralentir le pas", a également plaidé Brice Lalonde, ambassadeur de France pour le climat. I a aussi estimé que Poznan arrivait à un moment compliqué de la négociation, en évoquant la difficile conclusion du Plan climat européen (-20% de gaz à effet de serre en 2020), qui divise les Etats membres, et la transition aux Etats-Unis, où Barack Obama succèdera à George W. Bush le 20 janvier. "Disons qu'il nous manque ici une importante équipe de négociateurs", juge M. Lalonde, en attendant l'entrée en fonction en janvier de la nouvelle administration Obama, nettement mieux disposée en faveur du climat.

                                                 

Déjà, un délégué américain de l'équipe sortante, Harlan Watson, a évoqué un "large consensus sur d'importantes questions internationales" avec M. Obama et a promis de "contribuer positivement de façon à ce que la prochaine équipe puisse ramasser la balle et la relancer".

                                        

Il faudra suivre avec intérêt les conclusions de cette conférence dont le succès est indispensable pour aborder la suite du protocole de Kyoto à Copenhague l’année prochaine.

                                                                        

                                                   


CRISE : LE POINT DE L’ACTION DU GOUVERNEMENT

                                                                                                      

                                                                      

                                                                

A la veille de l’annonce par le Président de la République d’un plan de soutien « massif » pour faire redémarrer l’économie, il est peut-être utile de faire l’inventaire de toutes les mesures déjà prises. Histoire de s’y retrouver.

                                                                        

                                                                               
Depuis plusieurs semaines, le Gouvernement a mis en œuvre un plan d’action en trois temps pour lutter contre les effets de la crise sur l’économie réelle. Il s’agit de soutenir le crédit, l’activité économique et l’investissement, et enfin l’emploi.

                                                 

1. Premier volet de ce plan : la consolidation du système bancaire.

Les objectifs :
- limiter le risque d’effondrement des crédits : à savoir le fait que les banques hésitent à se prêter de l’argent entre elles et à en prêter à leur tour aux entreprises, aux collectivités locales et aux ménages.
- et rétablir la confiance sur les marchés financiers

Les moyens :
Pour cela, le gouvernement a adopté un plan de soutien aux banques.
320 Mds € : c’est le plafond de garantie accordée par l’Etat pour permettre aux banques de se refinancer.
40 Mds € : c’est le plafond de garantie accordée par l’Etat pour renforcer le capital des banques et éviter ainsi tout risque
de faillite.

                                                                       

2. Deuxième volet de ce plan : le soutien concret aux entreprises

- Objectif : Assurer l’accès au crédit des entreprises
Les moyens :

+ 22 Mds d’euros ont été débloqués pour soutenir le financement des PME.
OSEO, la banque des PME, est ainsi en mesure d’apporter plus de garanties aux entreprises qui veulent investir.
+ Les banques ont l’obligation d’utiliser les crédits que l’Etat garantit et les fonds propres qui leur ont été injectés pour faire du crédit à l’économie.
L’Etat assurera le suivi de la façon dont les banques accordent les prêts et veillera à ce qu’elles jouent le jeu. Les préfets et les trésoriers payeurs généraux sont mobilisés à cet effet.

- Objectif : Encourager l’investissement privé
Les moyens :

+ Les nouveaux investissements réalisés jusqu’à la fin de l’année seront exonérés de la taxe professionnelle. Le manque à gagner pour les collectivités locales sera compensé par l’Etat
+ Le remboursement du Crédit Impôt Recherche sera accéléré.

- Objectif : Soutenir les entreprises en difficulté
Les moyens :

Un Fonds stratégique d’investissement national sera crée pour appuyer les entreprises qui doivent se restructurer. Ce fonds sera géré et financé par la Caisse des Dépôts et Consignations.

                                                                      

3. Troisième volet de ce plan : le soutien à l’emploi

- Objectif : Aider l’emploi dans le secteur non marchand
Les moyens :

La création d’emplois aidés va permettre à certains, qui ne trouvent pas de travail parce qu’ils n’y sont pas prêts, d’être accompagnés vers des emplois en entreprise. Il s’agit d’un tremplin pour avoir le maximum de chances d’obtenir un emploi en entreprise.
330 000 embauches au total sont prévues, 100 000 contrats supplémentaires que ce qui était initialement prévu.

- Objectif : Instaurer une « sécurité sociale professionnelle »
Les moyens :

+ Accélérer la mise en place de guichets uniques (100% pour l’été 2009)
+ Accélérer l’instauration d’un entretien unique pour la recherche d’emploi et l’indemnisation

Objectif : Une plus grande réactivité face aux restructurations et aux plans sociaux
Les moyens :
+ Le Contrat de transition professionnelle sera étendu aux bassins d’emplois touchés par la crise.
+ Le gouvernement va très prochainement étudier la généralisation d’un dispositif calqué sur le contrat de transition professionnelle.
+ Le « fonds national de revitalisation des territoires » sera opérationnel d’ici la fin de l’année. Il doit inciter l’implantation d’entreprise sur les territoires ayant subi des restructurations.

L’ensemble de ces mesures doit permettre de limiter l’impact de la crise sur notre économie et sur les Français.
                                    

Tous les Etats membres de l’Union européenne ont mis en place des plans d’action nationaux pour soutenir leur économie.

                                                                

                                                                                     


ET SI ON FUSIONNAIT LES ELUS DE LA REGION ET DES DEPARTEMENTS ?

                                                                                                          

                                                            

Nous avons trop d’échelons administratifs : Europe, Etat, Région, Département, Communautés de communes, Communes…Tout le monde est d’accord quand il s’agit du constat. Mais plus personne quand il s’agit de choisir le ou lesquels il faudrait supprimer.

                                                                             

Et si on s’y prenait autrement ?  Pourquoi ne pas rapprocher les échelons complémentaires comme la Région et les Départements ? Il ne s’agit pas de fondre les institutions les unes dans l’autre. On peut très bien imaginer un système qui garde le Conseil Régional et les Conseil Généraux. Ce qu’il faut, c’est clarifier les compétences en les redistribuant sans possibilité de doublonnage et éviter d’élire séparément les deux institutions. On gagnerait ainsi en clarté, en coordination et en coût.

                                                                                                                   

C’est simple : on part du principe que les Conseillers Généraux seront en même temps les Conseillers Régionaux. Pour leur élection, on procédera à quelques modifications : comme il ne s’agit pas d’avoir une assemblée régionale pléthorique, on ramènera le taux de représentativité à environ un pour 37 500 hab. Ce qui ferait par exemple, pour le Maine-et-Loire, 22 élus. Afin que le rapport élu/citoyen garde un sens, il est tout-à-fait possible de concevoir un mode de scrutin mixte : à la proportionnelle pour les agglomérations où le découpage cantonal n’a aucun sens, au scrutin uninominal majoritaire pour garder une représentation des territoires. Si on continue de prendre en exemple le Maine-et-Loire, cela donnerait 5 élus à la proportionnelle pour la ville d’Angers, 2 pour Cholet associée à deux ou trois communes pour atteindre  environ 75 000 hab, et 15 cantons de « territoire » au scrutin uninominal. Tous les élus des départements rassemblés formeraient le Conseil Régional.

                                                                    

Dans le même esprit, le Président de chaque Conseil Général serait automatiquement vice-président de la Région sans possibilité de cumul avec la fonction de Président de la Région. Les indemnités seraient revalorisées de 30 ou 40% pour tenir compte de la charge de travail supplémentaire. Simplification : une seule élection, économie : moins d’indemnités, clarté : les assemblées ont des compétences complémentaires qui ne se chevauchent pas, efficacité : les élus ont une bonne connaissance de leur terrain pour examiner les différents enjeux régionaux ou départementaux. Pas de zizanie : les départements continuent d’exister et peuvent mieux prendre en charge leur vocation sociale.

                                            

On réglera au passage d’autres problèmes plus prosaïques : fini le cumul des mandats et l’absentéisme lié aux calendriers de réunion de chaque assemblée. Mais au total, on n’aurait pas, au niveau régional, une assemblée beaucoup plus nombreuse qu’aujourd’hui. Par contre, les Conseils Généraux verraient le nombre de leurs élus divisé par deux. Comme on aura mis fin au principe de l’universalité des compétences, et qu’ils auront des compétences plus précises, c’est tout-à-fait réaliste.

                                 

Allez, un rêve de plus !