MICRO PARTIS, PETITS CALCULS, DISRUPTION ET FOLLES DEPENSES…
20 décembre 2017
La politique française dans tous ses états !
A droite, c’est la « commedia dell’arte » !
Tout le monde avait beau s’y préparer, beaucoup font aujourd’hui la gueule : Laurent Wauquiez a été élu à la tête du parti Les Républicains, mais avec une participation et un score qui le rendent incontestable. Alors, il y a ceux qui partent ou qui veulent rester marginaux… Ils seront marginalisés. Car les médias ne nous disent pas tout. D’abord, s’ils n’avaient pas contribué à l’ostraciser comme ils l’on fait, il n’y aurait peut-être pas eu une mobilisation aussi forte. Il arrive un moment où trop c’est trop ! Et l’effet continue si l’on en croit le flux d’adhésions et de renouvellements de cartes depuis le 10 décembre. Et, autre bonne nouvelle : le renouvellement est « en marche » avec la nouvelle équipe dirigeante. Alors, tous ces peines à jouir qui se réfugient dans leur petit coin, leur micro parti, comme Pécresse avec « Libres » dont on ne connait même pas le nombre d’adhérents, ou comme Raffarin qui se permet le ridicule de mettre le nouveau président des Républicains « sous surveillance », accordant sa « bienveillance » plutôt au Président de la République –on se demande sur quels critères-, ou encore comme Xavier Bertrand qui n’attend même pas de voir pour aussitôt annoncer son départ alors qu’il ne paie plus sa cotisation depuis le printemps… Et Baroin qui joue les Ponce Pilate, Estrosi qui est dans on meilleur rôle, la « danseuse ». Ils sont tous davantage préoccupés par leur petite carrière ou leurs ambitions personnelles : une réélection à leur Région, la prochaine présidentielle, un poste en vue… C’est ce que De Gaulle aurait appelé « faire sa petite cuisine, dans son petit coin, sur son petit feu » ! A l’heure de la soupe, ils risquent d’arriver trop tard.
Macron et la disruption.
La disruption, c’est l’art d’empiéter sur le terrain de son adversaire, à la manière de coups de mains, comme autrefois les razzias des touaregs. On sait qu’il veut dézinguer la droite. Comme toutes ses manœuvres ont échoué jusqu’à maintenant, y compris la diabolisation de Wauquiez, pour laquelle tout son état-major de porte-flingues s’était mobilisé, Macron a décidé de préempter tous les thèmes de prédilection de celui qu’il juge comme un adversaire dangereux. Il sait que la France des Territoires ne lui est pas favorable : il envoie Edouard Philippe tenir conseil à Cahors et s’activer sur la fracture numérique. Bon, les moyens sont dérisoires, mais la mousse médiatique y suppléera. Il sait que la France périphérique est inquiète de l’invasion migratoire : aussitôt, tel le chevalier Ajax, le voilà parti récurer les centres de réfugiés pour annoncer un durcissement des contrôles : un discours raide pour cacher une réalité toute autre sur les reconduites. Mais là encore, la publicité remplace l’action. Macron s’active aussi sur un deuxième front : l’élection au parlement européen en 2019. Il a déjà changé le mode d’élection en revenant, par un superbe salto arrière, aux listes nationales tant décriées naguère. Le monde nouveau va chercher le très ancien à la rescousse. Il pense que ce sera plus facile pour lui d’imposer une liste à sa main. Il développe donc tout son activisme pour rassembler un maximum sur le centre-droit, afin de fermer l’espace aux Républicains. Il saute comme un cabri en criant « Europe, Europe, Europe » dans un paysage figé par la crise allemande, où rien ne bouge, excepté son agitation. Chapeau l’artiste ! Mais tout ça, c’est de la comédie.
Les folles dépenses.
350 000 euros pour revenir de Nouvelle Calédonie. Il parait que c’est normal. Autrefois on aurait eu aussitôt la transcription en nombre de smics. L’excuse : Valls avait payé plus cher ! C’est tout ? Ah si, le Premier Ministre « assume » totalement (langue de bois macronienne dès qu’on est pris en défaut). Et que dire de sa Majesté qui s’en vient faire la fête à Chambord ? Comme message envoyé au smicard qu’on va augmenter de quelques euros au 1er janvier, c’est plutôt sympa, non ? A vrai dire de tout ça, on s’en fout « royalement ». Simplement, on n’ose même pas imaginer le déluge médiatique qui se serait abattu sur le Président et son Premier Ministre si c’était arrivé du temps de… Sarkozy. Chambord, comme symbole, c’est moins « petit bourgeois parvenu » que le Fouquet’s, on est bien d’accord. Allez, une dernière pour la route : vous savez qui est l’un des patrons de Kantar, l’institut de sondage qui a racheté TNS Sofres ? - Le beau-fils de Macron ! Voilà pourquoi quand on est sondé, on a un peu mal au cul ! (Pardon, j’aurais pas dû)
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