HISTOIRE
ECHOS DE CAMPAGNE
LE POPULISME EST UNE IMPASSE

PETITE CHRONIQUE D’UNE VICTOIRE INEVITABLE

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LA BATAILLE DU MODELE SOCIAL

Une nouvelle semaine bien remplie pour François Fillon qui repart en campagne après sa désignation incontestable par les électeurs de  la droite et du centre. Le voilà seul contre tous. On savait que ce serait  le cas et que l’exercice serait difficile sous le feu croisé de toutes les sortes de gauche et de l’extrême-droite. Nous ne devons pas nous alarmer outre mesure des sondages alors que la vraie campagne ne fait que commencer. Je suis persuadé que la percée de Macron aura ses  limites dès lors que le paysage électoral sera totalement connu et que le candidat du PS aura été désigné. L’ancien ministre des finances avance en organisant un brouillard tactique autour de ses propositions qu’il dévoile une à une,  ce qui rend leur commentaire difficile, alors qu’il est tellement facile de piocher dans le  programme de François Fillon et de la caricaturer à souhait avec de multiples procès d’intention, ce que la gauche sait faire le mieux. Gardons confiance en notre candidat. Il a une longue expérience et rappelons-nous toujours que c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Raison de plus pour rester mobilisés !

Les plus récents sondages indiquent une baisse de quelque huit points de la cote de François Fillon. Divers facteurs, notamment une absence relative, depuis un mois, et les attaques de son programme notamment dans le domaine de l’assurance-maladie et des retraites peuvent l’expliquer.

Des attaques caricaturales et outrancières.

Ces attaques, on a pu le constater, viennent de tous les horizons, car le candidat le mieux placé dans la course à la présidentielle est devenu l’homme à abattre à la fois pour la gauche, l’extrême gauche et l’extrême-droite. On peut comprendre qu’une gauche aux abois qui sait qu’elle ne sera pas présente au second tour de la présidentielle et qu’un Front national accablé par l’idée que le pouvoir, une fois de plus, risque de lui échapper, ne s’embarrassent d’aucun scrupule lorsqu’il s’agit de détruire celui qui mène la course. Or les électeurs de la droite et du centre  savent bien que la principale vertu du candidat républicain doit résider dans sa capacité à devancer, puis à battre, Marine Le Pen au deuxième tour. Ce que François Fillon, depuis son triomphe à la primaire de la droite, semble en mesure d’accomplir.

Franchise, sincérité et transparence.

Bien qu’il reste le candidat pourvu des meilleurs atouts, il souffre de la dure franchise de son projet. Il a prévu une série de dispositions qui menacent le confort d’une population droguée aux prestations sociales, en matière de santé, de retraites et d’emplois publics. Ce n’est pas une logique vraiment électorale, mais ce qu’il expose a le mérite de la sincérité : le « modèle social » français n’est certainement pas le meilleur du monde si, au prix de plus de 600 milliards d’euros, il débouche sur  autant de chômage et de pauvreté. Le préserver à n’importe quel prix, c’est creuser sans cesse les inégalités, désespérer les sans-emploi, bloquer la croissance, augmenter les déficits à l’infini. Il est facile de constater qu’il y a bien deux France, l’une qui a tout parce qu’elle travaille, l’autre qui n’a presque plus rien parce qu’elle est au chômage. C’est à cette réalité niée par tous les autres candidats que François Fillon veut mettre fin.

Le fait d’avoir raison ne fait pas  forcément consensus.

Les Français, c’est bien connu, approuvent toutes les bonnes réformes à condition de ne pas en souffrir individuellement. Ils attribuent la stagnation du pays à la mauvaise gestion des gouvernements, ce qui n’est pas faux, mais, au fond, beaucoup restent séduits par les projets qui les entraînent vers les rivages empoisonnés d’un développement infini de la protection sociale. La notion de revenu universel qui est apparue comme la dernière mode et que Manuel Valls lui-même a reprise à son compte en est un bon exemple. Il y a longtemps que, nourris aux bienfaits des assurances publiques, nous avons perdu de vue quelque simples réalités, comme l’impératif qui consiste à ne pas dépenser ce que nous n’avons pas gagné. On ne peut pas se contenter de critiquer François Fillon pour sa « brutalité » quand il s’attaque à l’obésité de l’Etat.

Seule la sanction démocratique compte.

François Fillon présente le programme le plus élaboré, tout le monde en convient. La  phase d’explicitation s’adressant au plus grand nombre a commencé. Certains ont voulu y voir des modifications pour tenir compte des critiques. Il ne s’agit en fait que d’ajustements nécessaires sur des parties du projet qui étaient appelées à être réalisées dans un deuxième temps, après une concertation préalable. La caricature et  la  violence des outrances a obligé à anticiper sur le calendrier. De même, la campagne permettra de préciser les modalités qui permettront d’économiser cent milliards en cinq ans, de réduire d’un demi-million le nombre des emplois publics dans les fonctions qui le permettent.  Si la paix sociale ne peut être obtenue qu’au prix de la poursuite du déclin, alors autant rester chez soi. C’est la sanction démocratique de l’élection qui permettra la réforme et qui renverra Mr Martinez méditer sur ses vieilles lunes.  

 

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