HISTOIRE
BATTRE ENSEMBLE LA GAUCHE …
LA GABEGIE A TOUT VA !

EUROPE A « JE T’AIME, MOI NON PLUS » !

Europe_le_volontarisme_politique

 

Fico the One.

L’Europe nous réservera toujours des surprises : c’est au moment où elle connait son prurit populiste aigu du Brexit qu’elle voit arriver à sa présidence tournante l’un des plus excités : Robert Fico ! « Connais pas ! » me direz-vous… ne culpabilisez pas, même si on m’avait demandé qui c’est, je n’aurais pas su. Et pourtant, je n’ai pas d’excuses avec des enfants qui ont habité à Bratislava. Le Fico en question n’est autre que le Premier Ministre de la Slovaquie, où va se tenir le prochain sommet européen. Ce « social-démocrate » appartient à une variété particulière de la grande famille dite de gauche. Voisin de Viktor Orban, le conservateur de Hongrie, il partage avec lui la même conception de l’immigration : il n’en veut pas. « Nous ne laisserons jamais entrer un musulman en Slovaquie » a-t-il proclamé, bien que son pays soit à l’écart des mouvements migratoires. D’ailleurs, il n’a pas hésité à s’allier, pour gouverner,  avec les leaders xénophobes.  On comprend que la gauche européenne tienne à l’écart cet eurosceptique notoire. Aussi attend-on avec curiosité les impulsions que sa présidence voudra insuffler à la machine européenne.

Brexit à reculons.

L’après referendum s’avère plein de surprises aussi chez les Grands Bretons. On y voit les vainqueurs fuir les responsabilités et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne se hâte pas de prendre le manche pour envoyer la lettre qui actionnerait l’article 50. Courage fuyons. Le Brexit n'a plus de leader, plus de défenseur. On voit mal comment on pourrait échapper à des élections législatives anticipées et peut-être même à un nouveau référendum. Devant le désastre que provoque l’annonce du divorce, à la fois politique et économique, les godons ne sont plus pressés de se séparer. Ils veulent prendre leur temps, laissant tout le monde dans l’incertitude. Perfide Albion, toujours la même. En attendant, bonjour les dégâts : l’immobilier commercial a chuté de 50% depuis le début de l’année car les institutions bancaires avaient anticipé le risque, deux fonds MetG et Aviva Investors ont gelé leurs fonds face à l’afflux des retraits, et la £ivre a atteint son plus faible niveau depuis 1985 face au dollar. Déficit public record, endettement très élevé des ménages, perte d’attrait du Royaume-Uni auprès des investisseurs : la Banque d’Angleterre a identifié les menaces qui pèsent sur l’économie britannique. C’est pourquoi Londres hésite entre l’affrontement et la coopération avec Bruxelles, mais il faudra que ses gouvernants se décident vite. Si, comme le proclame Georges Osborne, il est envisagé de faire du dumping fiscal pour maintenir la place financière en baissant à 15% les taux d’imposition sur les bénéfices des entreprises (aujourd’hui à 20%), ce sera interprété comme un cri de guerre, de quoi durcir les conditions du retrait. Il va de soi que la « marché unique, c’est la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes, quatre libertés qui forment un tout indissociable ». Si les britanniques veulent jouer aux flibustiers, ils ne pourront rester au sein de l’Europe, même à minima. Et le pari de Georges Osborne est loin d’être gagné pour reconquérir la confiance des investisseurs avec ce seul appât. C’est qu’en effet, Londres ne pourra faire autrement que de négocier un accord avec l’Union européenne qui constitue aujourd’hui plus de la moitié de son commerce et probablement bien plus encore pour la survie de la « City ». D’ailleurs c'est à 99.9% que les actionnaires du London Stock Exchange ont voté pour la fusion avec la Deutsche Börse, fusion qui devrait, malgré le Brexit, avoir lieu. Dans ces conditions on ne voit pas pourquoi le siège de la nouvelle institution ne serait pas en Allemagne.

L’Europe si ça m’arrange !

Matteo Renzi veut profiter du trouble créé par le Brexit pour faire avaler un projet que Bruxelles refuse depuis des mois. Il veut restructurer son secteur bancaire en recapitalisant ses banques avec des aides d'État et en imposant des regroupements. Les banques italiennes sont en difficulté et ça urge. Leurs cours se sont effondrés en Bourse et elles ne passeront pas, pour la plupart, les « stress tests » de la Banque centrale européenne, en fin de mois. Son plan de sauvetage est basique : l'État injecterait de l'argent dans le capital des banques pour leur permettre de respecter leurs ratios de solvabilité car leur problème c'est la masse des créances douteuses qui plombent leur bilan, et pousserait les plus fragiles à se regrouper ou à s'adosser. Un plan comme il y en a eu un peu partout en Europe. Le problème c'est qu’entre temps, l'Europe a changé les règles du jeu. Elle veut que ce soient les actionnaires et les créanciers qui paient les pots cassés et pas la puissance publique, dans le cadre des nouvelles règles de l'Union Bancaire. Donc pas question pour l'Europe d'accepter le plan Renzi. Celui-ci poursuit donc un double objectif : tout d'abord il veut sauver ses banques au plus vite,  mais en même temps, il veut démontrer qu'il sait, lui aussi, résister à Bruxelles. C’est que depuis l'élection municipale à Rome et depuis le Brexit, il est sous pression, notamment des populistes. Lui aussi a mis tout son poids dans la balance pour un referendum (hé oui, encore un) sur les réformes structurelles. Et au fil des semaines, le camp du non gagne du terrain. S’il perd, il devra évidemment démissionner. Il a donc intérêt à sauver les banques contre l'avis de Bruxelles pour sauver sa peau !! Du rififi en perspectives.

Cause toujours…

Finissons ce cours panorama par notre cher pays. Après ce que vient d’annoncer la Cour des Comptes, la discours de notre Sapin-les-bas-roses a perdu toute substance. Non la France ne réduit pas ses déficits, oui la dette explose et non la France ne respectera pas ses engagements de retour en-dessous des 3% en 2017 (je vous épargne les chiffres). Et devant la liste des nouvelles dépenses non financées, à caractère purement électoral, les instances bruxelloises sont exaspérées par le double langage qu’on leur tient. Ce qui rend risibles les discours qu’on entend partout pour expliquer que Paris va attirer tous les talents financiers de Londres. Allez savoir pourquoi un financier viendrait à Paris ? Pour payer 60% d'impôts, plus l'ISF et en prime se faire cracher dessus par la gauche, l'extrême-gauche, les écolos et le Front National ? Voilà donc qu’ils ne seraient plus, ces financiers, l'ennemi sans visage de notre pathétique pingouin ? La Finance ne fait pas bon ménage avec l'égalitarisme et le nivellement par le bas, sinon, ça se saurait. Voilà qui ne rend pas très crédible la France quand elle veut faire entendre ses exigences concernant le Brexit. On a vaguement compris que nos gouvernants souhaitait une évolution de l’Union vers plus de « solidarité ». je traduis le langage « solférinien » : il ne s’agit rien moins que de faire payer par les autres les efforts que nous refusons de consentir depuis cinq ans. M’étonnerait que ça marche !

 

Commentaires

Ruguet jf

Appât tort of course...cher Daniel.

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