HISTOIRE
PRIMAIRE DE LA DROITE ET DU CENTRE : COMBIEN D’IZNOGOUD ? (suite)
MONDE A LA DERIVE CHERCHE LEADER(S)

"EH OH LA GAUCHE", … DEGAGE !

Hollande grimace

 

Le dernier carré.

Ses partisans sont aux abois. Comment sauver le soldat « Hollande » ! Le clan qui le soutient, qui voit fondre ses effectifs de jour en jour a confié au fidèle d’entre les fidèles le soin de battre le tambour du rappel. Pour reprendre la comparaison de Marc Fiorentino, « tel Custer et ses 647 hommes face à une déferlante de Cheyennes et de Sioux, Hollande rassemble son dernier carré de fidèles pour tenter d'enrayer l'immense ras-le-bol qu'il a réussi à provoquer. Je rappelle que Custer est mort dans la bataille ». C'est donc  « Le Foll » qui se colle à cette folle entreprise ! Pour ce faire il a trouvé un slogan improbable : « Hé oh, la gauche ! », qui résonne comme un cri de détresse perdu dans la pampa.  Avec ça, on va s’amuser follement ! C’est donc ce lundi soir, au centre universitaire des Saints-Pères  (tout un programme à mettre en rapport avec « les prières sont les bienvenues »), que la vingtaine de pèlerins inconditionnels du gouvernement vont se retrouver pour un meeting-spectacle sur l’air du « ça va mieux ! » devant ce qu’il reste de militants du PS. Manolito et le Macron aux yeux bleus n’ont pas été invités. En être là, à un an de l'élection présidentielle pour tenter désespérément de sauver un candidat potentiel qui surfe sur les 12% d’opinions favorables, c'est pathétique. Il faut donc s’attendre au pire, car tout sera mis en œuvre pour faire prendre aux Français des vessies pour des lanternes.

« Hé oh la gauche ! »

La formule, il fallait la trouver. D’abord elle sonne comme un reproche, comme un rappel à l’ordre. On a envie de mettre au bout : « Merde alors ! ». Pas sûr que ce soit le meilleur moyen de faire revenir les militants et les électeurs en les engueulant. Et s’il faut interpréter l’exclamation comme moyen de galvaniser les foules, c’est pas gagné non plus. Mais peut-être que le troll Le Foll la considère comme une formule magique qu’il suffirait de murmurer à l’oreille de la belle (la gauche en l’occurrence) pour la sortir de la léthargie où « Moi, je » l’a plongée. Comme si par un coup magique, à la fin du meeting, elle se réveillait ragaillardie, à nouveau pleine de certitudes et prête à suivre son prince charmant pendant les douze mois qui viennent… comme par enchantement. Il faut dire que le prince en question est un fameux joueur de pipeau. Tout cela pour dire que ce soir, on sonne le rassemblement. Mais il ne semble pas que cette réunion permettra au PS de refaire son unité. Dans l’hostilité d’une partie du PS et du reste de la gauche à l’action du gouvernement, l’ingrédient principal est le conflit idéologique, donc la remise en cause d’un certain nombre d’orientations adoptées par le gouvernement.

De la com’ à la con !

Faute d’y parvenir, on va avoir ce soir un avant-goût de ce que sera la campagne électorale du candidat Hollande. Car c’est bien de ça qu’il s’agit. Le message envoyé aux frondeurs et récalcitrants de gauche est extraordinairement négatif : « Ne nous attaquez pas, parce que vous faites le lit de la droite et qu’avec elle, ce sera pire. Si elle gagne, ce sera  avec votre complicité puisque vous nous mettez des bâtons dans les roues ». D’un côté, « on a tout fait bien », de l’autre : « Au secours, la droite revient ! » L’autre message est sur le thème du « ça va mieux ». Attendons-nous à un déluge de communication pour nous convaincre de l’extraordinaire bilan réformateur du quinquennat. On repeint tout en rose vif. Une gigantesque entreprise de mystification, à laquelle les médias ont commencé de participer en permettant la multiplication des interventions télévisées des porteurs des « éléments de langage » diligentés par la rue de Solférino, va nous submerger jusqu’à l’overdose. On a vu Julien Dray à la manœuvre,  Najat la bornée fière de ses bêtises, Sapin-le-claqueur-de-slip et ses comptes d’apothicaire verreux…  Ils vont nous vendre les progrès du « modèles social » avec 600 000 chômeurs de plus, l’inversion de la courbe du chômage pour cette année et le redressement des comptes pour 2017 (après l’élection si, si). L’éducation nationale va beaucoup mieux à tel point que les syndicats veulent chahuter la journée bilan de la Ministre. Ils vont même tenter de nous faire oublier la raclée fiscale qu’ils nous ont assénée. Et tout cela grâce à un grand timonier déterminé comme on sait ! Une tragi-comédie dont nous allons être les spectateurs involontaires mais obligés. Cette entreprise monstrueuse de désinformation est engagée : il s’agit de faire accroire à une France oublieuse le contenu d’un quinquennat calamiteux transformé en chef d’oeuvre de cohérence entre les mains d’un chef qui savait où il allait dès le départ ! Défendre l’indéfendable.

« Ohé, la droite ! »

Face à ce déluge, il va falloir que la droite sorte l’artillerie lourde et accorde ses violons au moins pour mener la contre-offensive. Il ne s’agit pas de les laisser endormir les Français. Il nous appartient d’être vigoureux dans la réplique. Il faut dénoncer toutes les manœuvres, communiquer sans cesse sur le bilan réel, souligner l’ineptie  ou le mal fondé des réformes menées. C’est une véritable guérilla parlementaire qu’il faut engager, réclamer la démission de l’impécunieuse du Poitou, exiger l’évacuation de la place de la République…

Car « Hé, ho, la gauche ! » n’est pas autre chose que la traduction du désarroi de « Moi, je » et de ses amis. S’il s’agit de complaire aux caprices des frondeurs et autres dissidents cela veut dire qu’il ne se passera rien pendant les douze mois qui nous séparent de l’élection et s’il s’agit de les rallier à ce qu’il reste de réformisme au sein du gouvernement, la tentative de réunification de la gauche est vouée à l’échec. Sans compter que les reculades sur la loi El Khomry ont réussi l’exploit de mettre Jean-Luc Mélenchon sur un nuage, avec, suprême outrage, des sondages qui le mettent à égalité avec le titulaire actuel !

Et dire qu’il va falloir attendre encore un an !

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