HISTOIRE
REJETER SARKOZY ET HOLLANDE DOS-A-DOS : QUELLE INJUSTICE !
PAS D’EMPLOIS, PAS DE CROISSANCE !

LE PHENOMENE MACRON : MOI, MOI ET MOI … UNE ESCROQUERIE !

Macron barbu

 

De manière générale, les Français souhaitent qu'il y ait un renouvellement du personnel politique (56%), actuellement insuffisant à leurs yeux (88%).

C’est une vieille antienne.

On a connu ça avec les « quadras » dans les années 80, avec le succès que l’on sait : c’est toujours un vieux renard qui tire l’épingle du jeu. Et c’est logique. Notre république s’inscrit par son histoire et sa « pyramide des pouvoirs » du local au national, dans la logique du « cursus honorum » de la république romaine, dont nous sommes les lointains héritiers. Impossible de faire l’impasse dessus, et c’est préférable. L’élection de François Hollande en est la preuve un peu iconoclaste : par accident, il a pu s’affranchir du parcours et être élu sans avoir jamais participé à un gouvernement. On mesure chaque jour ce que son manque d’expérience des rouages de l’exécutif nous coûte.

Que signifie la popularité d’un Macron.

Il suffit d’une belle gueule et d’une intelligence brillante pour être propulsé en tête de gondole. Il faut dire que ça n’est pas trop difficile dans l’univers de médiocrité idéologique où il navigue, lui qui n’a aucun engagement ni idéologie, sauf peut-être celle apprise dans la finance. Entouré de bras cassés, au sens propre comme figuré, il jaillit comme une pépite au milieu des scories. Il parle un langage différent, pratique l’empiètement permanent sur les plates-bandes de l’opposition tout en criant sa loyauté à son camp. Voilà de quoi plaire au microcosme médiatique gaucho-bobo-parisien. Celui qui crache dans la soupe est toujours mis en exergue, fût-il minoritaire. Alors, évidemment, il est celui qui incarne le mieux le renouvellement en politique, selon 55% des personnes interrogées (contre 43%). Il est le seul à obtenir une approbation majoritaire, aussi bien à gauche qu'à droite. Il devance la députée FN Marion Maréchal-Le Pen (43%) et le député Les Républicains Bruno Le Maire (36%). Une unanimité factice !

Le culte de l’image.

Devenu la coqueluche des médias, Emmanuel Macron peut se permettre de donner une interview sans rien à annoncer. Dans la page que « Le Monde » lui a consacré, pas de mots qui dérangent ni de totem dénoncé, pour une fois la transgression n’est pas dans les mots,  elle est dans la photo. Emmanuel Macron a « la barbe de trois jours ». Changement de « look », pour attirer l’attention et du coup le « tout Paris » bruisse. Histoire de faire parler de lui au moment où les attentats ont relégué au second plan les priorités économiques. Les moulinets sécuritaires de Manuel Valls conviennent mieux à la période que les coups de bélier verbaux portés aux rigidités françaises par son ministre de l’Economie. La loi Macron2 est d’ailleurs passée à la trappe, absorbée par celle que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, prépare sur l’emploi et le Code du travail. Dans ce contexte défavorable il faut pourtant continuer à exister. Donc, il procède par expressions mesurées, le mot « responsabilité » répété. Emmanuel Macron porte la barbe d’un sage ou d’un homme d’affaire parisien où elle est très « mode ». Dans « Le Monde » on fait de la pédagogie, on rappelle l’état de la France, on explique ses fondamentaux car on s’adresse à des « intellos ». On ponctue le tout de quelques aphorismes : « La croissance n’est pas assez riche en emplois », « le devoir qui est le nôtre, c’est d’acter que la croissance ne viendra pas de l’extérieur », « on n’a pas tout fait pour l’emploi ». S’il s’agissait de convaincre le « patron » de donner du contenu au plan pour l’emploi détaillé  le 18 janvier, il en a été pour ses frais. On a vu où menait « l’état d’urgence économique et sociale » ! Alors, Emmanuel Macron bouge à nouveau : il ira chez « Bourdin » et dégainera à nouveau ses vérités, sur un ton beaucoup plus trivial, défendant le patron qui risque son argent…  en semant le trouble chez ses « amis » du côté de sa majorité. Avec ou sans loi, il est là, il ne renoncera pas, avec la complicité des médias, mais jusqu’à quand ? Réponse : tant qu’il fera de l’audience.

Mais c’est une escroquerie intellectuelle.

Rien de ce beau langage réaliste sur l’entreprise, les rigidités qu’il faudrait supprimer dans le marché du travail, le code du même nom, les marges … ne sera appliqué. C’est une « disruption », c’est-à-dire un écran de fumée pour exister soi-même et déstabiliser le camp d’en face. Personne n’est dupe. Macron peut croire à son destin, l’ivresse ministérielle y conduit. Mais en fait, il ne peut aller très loin. Car un destin national ne peut pas se construire sans le soutien solide d’un parti de gouvernement, ses militants, ses électeurs. Sans appareil, pas de conquête du sommet. Et le soutien médiatique fond alors comme neige au soleil.

Le désir de changement est aussi une escroquerie…

Je dirai même que c’est une « tarte à la crème ». Bruno Le Maire tente de surfer sur cette tentation et déploie une énergie phénoménale, mais peine à se faire une place. Si c’était si vrai, il devrait être au « hit-parade » à la place de Juppé.  C’est donc vrai qu’on peut avoir le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui reviennent. Pourtant il suffit de gratter un peu pour s’apercevoir que le renouvellement se fait par le bas : combien de nouvelles têtes ont pris des villes, des départements, des régions et sont promises à un avenir national : les Pécresse, Béchu, NKM, et bien d’autres encore. Parmi les mesures à même de favoriser le renouvellement en politique, les Français plébiscitent le non-cumul des mandats (86%) : une autre naïveté héritée du culte égalitariste imposé par la gauche et totalement incongrue dans un pays jacobin et centralisé comme la France où il faut avoir un mandat national pour faire aboutir quelques grands projets locaux. Quant au cumul des indemnités, le trouble est alimenté par les informations qui circulent sur internet, toutes fausses parce qu’elles oublient systématiquement le plafonnement imposé par la loi et l’écrètement. Plus justes ou réalistes seraient l'obligation pour tout élu concerné de démissionner de la fonction publique (84%) et l'interdiction d'exercer plus de 10/15 ans un mandat électif (81%).

En fait, c’est surtout le manque de résultats obtenus par les gouvernements successifs qui crée la lassitude. Comme s’il suffisait de changer le personnel sans se soucier de l’état de l’établissement que celui-ci fait tourner. La gauche, par le désenchantement qu’elle crée et ses erreurs, ses dénis, a aggravé le mal. Mais, les Français seraient bien inspirés  de regarder ce qui se passe autour d’eux : à quoi ont servi les initiatives nées d’internet et des réseaux sociaux ? Réponse : au Portugal et en Espagne à rendre les pays ingouvernables. Belle réussite en effet ! 

Au lieu de critiquer le système, que les Français adhèrent donc massivement dans les partis de gouvernement existants,  ils seront à même alors de provoquer le renouvellement. Mais ce serait trop facile et peut-être trop contraignant de participer ainsi à la vie démocratique.

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