HISTOIRE
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COMMENT ON SAUVE LES MEUBLES

LA FRANCE EN PANNE

Pole emploi direction

Rien à faire, ça ne repart pas ! L’économie française ne crée pas assez d’emplois, au point que l’on peut même affirmer que les carottes de Hollande sont cuites pour la fin du quinquennat. Aussi faut-il s’attendre à une nouvelle pirouette politicienne : le pire est à craindre.

Les créations d’emplois sont trop faibles pour faire baisser le chômage.

Sur un an l’économie de notre pays a créé 37600 emplois alors qu’il en faudrait plus de 120 000 pour commencer à voir s’inverser la courbe du chômage. L’Insee douche les discours optimistes de Sapin-les-bas-roses. L’industrie reste le gros point noir : entre juin et août, elle a enregistré son 58ème trimestre d’affilée de repli, détruisant près de 15 000 emplois, le niveau le plus élevé depuis deux ans. Idem dans la construction qui a détruit au cours de l’été dernier plus de 10 000 emplois. Au troisième trimestre le taux de chômage a bondi de 0,2 point pour atteindre 10,6% de la population active, record inégalé depuis … 1997 ! On comprend pourquoi Pôle emploi a enregistré 42000 chômeurs supplémentaires. Et comme chaque année 120 000 nouveaux actifs entrent sur le marché du travail, les secteurs qui créent de l’emploi ne sont pas suffisamment actifs pour faire face.

Pourtant tous les indicateurs sont au vert.

Jamais La France n’aura eu cette chance d’avoir un contexte aussi favorable pour se relancer. La politique monétaire de la BCE est ultra-accommodante, le pétrole n’en finit pas de baisser, l’euro voit son cours déprécié. A cela, il faut ajouter le (petit) coup de pouce du CICE donné aux entreprises. Tous les facteurs sont réunis pour embrayer sur une croissance soutenue. On a même vu depuis un an une remontée de la profitabilité des marges bénéficiaires des entreprises. Les exportations de la France ont progressé plus vite que le commerce mondial, ce qui est plutôt bon signe. On aurait dû avoir une forte amélioration de la situation et des perspectives, or ce n’est pas le cas.

La reprise est poussive.

Les freins au développement sont encore trop importants. Les signaux négatifs se multiplient : la production manufacturière a fléchi de 0,5% au mois d’octobre, l’industrie agroalimentaire, celle des matériels de transport et l’informatique ont vu leur production reculer. A cela, il faut ajouter la chute de la consommation des ménages et les attentats qui ont ensanglanté Paris il y a un mois ont eu un impact sur la fréquentation touristique et la consommation. Le chômage élevé favorise un taux d’épargne élevé et rend difficile une reprise de l’investissement des ménages en logements, la désindustrialisation a fait perdre à la France une grande partie de sa capacité de rebond. La part des importations dans la demande intérieur ne cesse d’accélérer. Enfin, l’investissement reste un frein à la reprise et les carnets de commandes sont en baisse. Malgré l’amélioration de sa compétitivité, notre pays reste encalminé.

La relance par la consommation est inefficace.

Tous ces indicateurs mettent à mal le modèle classique keynésien sur lequel le gouvernement s’entête pour relancer la croissance par la consommation. Stimuler encore plus la demande par des déficits publics, par des hausses plus rapides des salaires, accroîtrait encore plus les importations. L’évolution du rôle des importations devrait inciter nos gouvernants à la retenue, car un soutien encore plus fort de la demande dans l’espoir de faire repartir la croissance et l’emploi risque d’être de l’argent (et de la dette) dépensé en vain. Tant que le problème de l’offre n’est pas réglé, la stimulation de la demande sera peu efficace et continuera de faire travailler… les autres. Et augmenter les profits des entreprises par de nouvelles baisses d’impôts sera inutile si ces profits supplémentaires ne sont pas investis. L’autre paramètre, c’est justement le peu d’envie des entreprises françaises d’embaucher ou d’investir davantage. Il faudrait abaisser le niveau de la pression fiscale qui reste trop élevée, rénover le marché du travail avec un contrat intermédiaire entre le CDD et le CDI (trop protecteur), améliorer l’adéquation formation –emploi, abaisser le prix du travail non qualifié, accentuer la robotisation … Les pistes sont connues.

Il y a bien un problème de confiance que le gouvernement actuel n’arrive pas à régler.

Et la cause ? Il suffit de voir l’état des finances publiques.

 

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