HISTOIRE
Previous month:
octobre 2015
Next month:
décembre 2015

QUI MET LE FN AU CENTRE DU JEU ?

 

Marine le Pen 2013


Plus que jamais, le FN apparaît comme l’enfant naturel du PS. Plus la gauche échoue, plus il se renforce. Il se nourrit au biberon hollandien, au lait de laxisme et d’insécurité, de chômage, de désespérance… Il est désormais au centre du jeu sans faire le moindre effort. Mieux, on lui réserve la place, on la lui chauffe. La première question que posera un journaliste le soir du 6 décembre concernera le FN, quelle que soit sa marge de progression… Comment alors imaginer que les attentats du 13 novembre n’aient pas comme effet de le renforcer. Le dernier sondage BVA en mesure l’ampleur sans qu’il ait eu à bouger le petit doigt. A la catastrophe que trois ans et demi de gauche nous valent, plus du tiers des Français désormais souhaitent en rajouter une autre, par réflexe d’autodéfense, par dépit, par rejet, rarement par conviction. On peut les comprendre quand on habite les quartiers perdus de la République ; c’est plus difficile quand on habite au fond de la France rurale, même si le sentiment d’abandon y est souvent palpable. On comprend qu’il ait fait la courte échelle aux socialistes pour qu’ils prennent le pouvoir : c’est quand ceux-ci sont au pouvoir qu’il prospère. Le FN pousse sur le fumier de la misère ! Et pourtant, ces Français ont bien tort de voir dans le parti d’extrême-droite un recours.

Le FN a un comportement curieux qui devrait rendre méfiants ceux qui s’apprêtent à voter pour lui.

Sur la sécurité, par exemple, pourquoi refuse-t-il de voter les mesures qui la renforceraient ? Il est tout de même curieux que ses élus au Parlement européen soient contre le PNR, ce fameux fichier qui permettrait de vérifier les passagers des transports aériens. En France, ils n’ont voté aucune loi sécuritaire, ni sous Sarkozy, encore moins sous Hollande. Le renforcement de la sécurité ne les intéresse pas, ce qui leur va bien, ce sont les conséquences de l’insécurité sur lesquelles ils prospérent. Fermer les frontières : combien de bataillons de douaniers faudra-t-il embaucher pour assurer l’étanchéité de nos milliers de km de côtes et de frontières terrestres ? Illusoire. Surfer sur l’immigration, c’est facile. L’enrayer, beaucoup moins déjà !

Ce qu’il faut craindre le plus, c’est son projet.

Car derrière les slogans destinés à donner au parti une image en rupture avec les partis de gouvernement, se cache un programme économique qui ferait de notre pays un paria parmi les nations développées. Le cocktail qu’il propose est explosif : choc fiscal, augmentation du coût du travail, sortie de l’euro, protectionnisme … pour un coût estimé à 120 milliards d’euros ! Les propositions ne sont pas en reste en matière de démagogie irréalisable : revalorisation des revenus des salariés de la fonction publique, augmentation des salaires de 200€ en dessous d’1,4 smic, revalorisation des retraites, revenu parental, allocations familiales… et en face des économies et des recettes dérisoires. Un programme ruineux pour notre pays qui n’en peut mais. Avec toujours ce faux calcul keynésien de relance par la consommation. Il faut attendre  d’un tel programme s’il était appliqué, l’écrasement de la compétitivité déjà mal en point, l’inflation galopante, la fuite des capitaux ou du moins du peu qui reste, le renchérissement de nos importations.

Comment peut-on affirmer tout cela ?

D’abord, le programme a été chiffré par un institut sérieux : la Fondation Concorde. Ensuite, on a des points de comparaisons. Ainsi, l’Argentine qui vient de mettre fin à la politique Kirschner avec un pays à bout de souffle, ruiné par le protectionnisme. Le Japon, qui a tenté un programme proche de celui du FN, les « Abenomics », relances successives par la consommation, n’arrive pas à sortir de la déflation, et replonge dans la récession. Ne parlons pas des autres modèles d’économies autarciques que sont Cuba, la Corée du Nord ou l’Iran. Tous ces pays qui ont voulu développer leurs industries à l’abri de frontières douanières ont vu un appauvrissement spectaculaire de la population. Et les pauvres en premier. A ceux qui disent : «  il faut essayer pour voir », faisons valoir ces arguments.

Mais le parti d’extrême-droite a ses contradictions.

Il est fait de deux électorats étrangers l’un à l’autre : d’un côté la vieille droite pétainiste, en voie d’extinction de l’autre les transfuges de l’extrême gauche communo-mélenchonnistes, tentés par le national-populisme du discours de Marine Le Pen. Les premiers n’auront qu’une bien mince satisfaction, celle d’avoir eu enfin la peau du gaullisme, ici ou là. Quant aux seconds, les lendemains ne chanteront pas comme ils l’imaginent : ils seront les premières victimes de leur vote. C’est pour l’instant un autoritarisme de papier. Méfions-nus tout de même. Hitler aussi, avant de prendre le pouvoir, avait fait patte de velours. Chassez le naturel, il revient au galop.

La victoire de Hollande passe par le succès de Marine Le Pen aux Régionales.

La vérité, c’est que le succès de Marine Le Pen est la seule chance de Hollande de se faire réélire, qui est sa préoccupation majeure en même temps que sa hantise. Voilà pourquoi, tout en la combattant, il se frotte les mains. Par sa politique il lui apporte des voix. Voter le Pen, c’est voter PS. Malheureusement, il se trouve, que par la division qu’elle montre au grand public, la droite lui en apporte aussi, une frange de son électorat est en effet lasse de ces querelles de personnes qui ne pensent qu’à se positionner les unes par rapport aux autres, semblant oublier de se préoccuper de l’essentiel : le destin de la France.

Le résultat du 6 décembre sera édifiant à bien des égards !




LES LARMES DE CROCODILES DU PS

Larmes-crocodile

Suspension ou carence ?

Depuis les attaques terroristes qui ont endeuillé Paris vendredi 13 novembre, la campagne régionale était au point mort et Bruno Retailleau avait été parmi les premiers à inviter tous ses partisans à la suspendre. C’était bien la moindre des choses. Lundi dernier, le temps du deuil et de l’émotion passé, les formations politiques ont progressivement repris le travail et les réunions de terrain à l'exception notable du Parti Socialiste. Cambadélis, probablement sur ordre supérieur,  ne reviendra dans le jeu qu'une fois les hommages aux victimes terminés, samedi 28 novembre. La manœuvre est claire : le PS espère ainsi bénéficier de l’effet « unité » dont profite l’exécutif pour se refaire une santé. Il a donc en principe abandonné le terrain jusqu’à vendredi prochain. Pas tout-à-fait, car on a constaté ici ou là des boitages de documents et de l’affichage. Autrement dit, c’est plus une posture qu’une réalité. Mais néanmoins, c’est peut-être aussi un aveu de carence, car, il est vrai que depuis le début de la campagne électorale, on a peu vu sur le terrain les candidats et encore moins les militants. Il se dit même que le PS serait à la ramasse côté « ressource humaine ». On conviendra que la manoeuvre est particulièrement hypocrite, que le butoir de « l’hommage » est un prétexte pour ne pas faire campagne et surfer sur un hypothétique effet salvateur venu du ciel (en l’occurrence les serviteurs zélés d’Allah), tout en laissant ses adversaires aux prises avec une campagne forcément délicate. Un « trouble-jeu » très hollandien, forcément.

Le PS n’est pas quitte

Côté socialiste, on ne se cache pas de vouloir transformer l'élection régionale en plébiscite pour l'unité nationale, qui forcément, doit se constituer autour de l'exécutif en place. Un dévoiement inacceptable. Il va donc entonner le grand air de la « mobilisation citoyenne » pour faire barrage à la barbarie, en oubliant au passage que ce qui menace dans cette élection c’est plutôt le score du Front National, résultante des échecs pitoyables de la politique nationale et régionale des exécutifs socialistes-verts. La distance que les hérauts locaux avait prise qui visait à protéger leurs campagnes locales du bilan national de l'exécutif, trainé comme un boulet, est oubliée. Tous derrière le nouveau chantre, devenu le meilleur argument de campagne, défenseur de la République. Sauf que le revirement à 180° de la politique sécuritaire du gouvernement n’efface pas tout le reste. Il est le résultat d’un échec et d’une inaction qui viennent  s’ajouter aux autres : le chômage, les déficits, la dette, le matraquage fiscal… De même, l’impact économique des attentats se fait déjà sentir. Il entraîne une baisse de la consommation qui va se traduire par une diminution de la croissance attendue. Le gouvernement a jugé un peu vite que la crise causée par les événements du 13 novembre le déchargeait de toute rigueur budgétaire. Les mesures qu’il a annoncées ne coûteront pourtant que 600 millions l’année prochaine, ce qui ne devrait pas être suffisant pour renoncer au calendrier de résorption du déficit budgétaire. Le prix de la lutte anti-terroriste sera élevé.

S’il faut faire la même politique que la droite…

Autant prendre la droite. Il y a peu encore, Manolito nous expliquait qu’il fallait fusionner les listes de la droite et du centre avec celles du PS dans les régions où le FN serait en capacité de gagner en triangulaire au second tour. Une hypothèse difficile à faire comprendre aux électeurs : comment faire se retrouver ensemble des candidats dont les programmes sont radicalement opposés ? Son caractère farfelu n’a échappé à personne mais on a vu que son évocation faisait monter un peu plus l’exaspération, donc le vote en faveur de celui qu’on dit combattre, le FN. Le mode de scrutin constitue un vrai piège dès que ce dernier atteint ou dépasse les 35% au premier tour. Il place les suivants dans la situation  délicate : se maintenir ou se retirer. Se maintenir, c’est l’assurance de voir se confirmer les résultats du 1er tour. Se désister, c’est permettre aux électeurs de choisir entre deux possibilités : à eux de décider. Comme dans presque tous les cas de figure, c’est le PS qui est en 3ème position, c’est beaucoup plus simple. Hollande a montré la voie : il a décidé de reprendre toutes les propositions de la droite pour lutter contre le terrorisme. Il est donc facile, désormais, aux listes qui le soutiennent de faire voter pour les listes de la droite et du centre. Tant qu’à faire, autant faire le choix dès le 1er tour, tant il est vrai que quitte à faire la même politique, autant préférer l’original à la (pâle) copie.

Un revirement qui ne change rien dans les intentions de vote.

D'ailleurs les derniers sondages montrent que le PS perd encore des points. Comme quoi, les Français ne sont pas si bêtes. Ils ont bien vu que les moulinets présidentiels arrivent bien tard. "Il" peut se démener, c’est depuis dix mois qu’il fallait agir. L’un des maris d’une femme décédée dans les attentats dit ne pas vouloir se joindre à l’hommage national : qui pourrait le lui reprocher ? Comme lui, on a envie de dire : "à quoi bon ?" Avec en sous-entendu, une sourdine qui sonne comme un reproche qui devrait accompagner l’hôte de l’Elysée jusqu’à la fin de son mandat : « pourquoi avoir attendu l’irréparable pour agir ? »

Plus que jamais, l’élection des 6 et 13 décembre doit mettre fin à la gabegie de la gestion socialiste des exécutifs régionaux. C’est aussi une opportunité de dire à ceux qui nous gouvernent : « ça suffit ! On n’a rien oublié ! »

 

 


NE SOYONS PAS DUPES

Comédie grecque

 

Vous voulez que je vous dise ?...

A chaud ça n’aurait pas été correct, pendant le deuil national non plus. Alors voilà : l’apparition en pleine nuit de la face présidentielle pour annoncer l’Etat d’urgence, alors que les événements n’étaient pas terminés, m’a fait une drôle d’impression : celle d’une précipitation suspecte, presque gourmande, et en même temps celle d’un discours qui se voulait martial mais dont tout le corps et l’élocution, sans trouver les bonnes intonations, rejetaient l’image d’autorité qu’il voulait imposer. Bref, quelque chose de malsain. Vous me trouvez dur ou partisan. Pourtant, cette impression, d’autres l’ont ressentie comme moi. L’agressivité du propos, plus que la fermeté, la rapidité d’intervention, tentaient de faire oublier le désaveu de toute une politique que la cruauté des événements imposait au chef de l’Etat dans leur implacable horreur. Comme une punition de la passivité étalée depuis Charlie Hebdo. Et en même temps c’était le visage de quelqu’un prêt à tout pour faire remonter sa cote, pour se faire réélire. Une ficelle un peu grosse.

L’horreur, triple sanction d’une politique en échec.

Ces événements tragiques sonnent en effet comme un triple échec. Celui des services de renseignement et de police qu’on a mis en situation de ne pouvoir empêcher plusieurs équipes de tueurs d’opérer simultanément en plein Paris. La rapidité de l’enquête et les interventions  fructueuses de ces derniers jours montrent que c’était possible. Celui du gouvernement, qui n’a pas su se montrer assez déterminé sur la question des imams prêcheurs de haine, sur le traitement des Français partis en Syrie, ni sur le suivi des individus fichés potentiellement dangereux. Et celui du chef de l’Etat, lui-même, dont la politique au Proche-Orient se révèle être une succession de culs de sac dont la sortie est toujours plus coûteuse. Son intransigeance sur la Syrie, son refus initial d’intervenir pour finalement se résoudre à y entraîner la France, nous ont rendus d’autant plus visibles aux ennemis du pays.

Après l’affolement, la manœuvre politique.

C’est un autre visage que le Président a montré lundi devant le congrès. Plus dans son élément, c’est la détermination froide qui émanait de son discours qui pouvait passer pour une bonne nouvelle. Enfin, le Président de la République, reniant toutes ses positions antérieures, pris dans le piège d’un hyper-sarkozysme, se résolvait à placer la réaction de l’Etat à la hauteur de la tragédie vécue et de la menace dont on nous disait depuis des mois qu’elle était grave et imminente. Enfin, le chef de l’Etat consentait à écorner ses certitudes diplomatiques et à modifier sa vision de l’ennemi principal, Daech plutôt que Bachar al Assad. Enfin, il intégrait dans ses propositions les réponses adéquates aux défis qui nous sont lancés, même lorsqu’elles sont celles que l’opposition lui demandait depuis des mois. Enfin, voilà de quoi donner une chance politique à cet esprit d’unité nationale qui n’était jusqu’ici qu’incantation. Le discours de Versailles, émanant de celui qui avait dénié à son prédécesseur le droit de s’adresser aux parlementaires, marquera un virage à 180° dans le quinquennat. Au sommet de l’Etat, il apparaît que ce sont les « Faucons » qui l’ont clairement emporté. La France se vit comme un pays en guerre, et va s’équiper comme un pays sous contrainte sécuritaire : police, justice, armée, l’exception devient la règle. Comme toujours en temps de guerre. Pour combien de temps. Le silence de Taubira fait peser comme un soupçon.

D’une pierre, deux  coups… financiers.

Mais, chassez le naturel, il revient au galop. François Hollande ayant deux spécialités : la politique et les finances publiques, a cédé à ses deux péchés mignons. La politique, avec une habile manœuvre visant à désarmer l’opposition en l’obligeant à le soutenir malgré une hasardeuse proposition de réforme constitutionnelle à chaud, sans que l’on en comprenne bien ni l’urgence ni la nécessité. Et les questions de finances, avec l’ouverture des vannes budgétaires : la dépense se met totalement au service de la défense, superbe manière de faire oublier l’incapacité de la France à respecter ses engagements européens. Et de ce point de vue, on reste dans la logique du quinquennat, il n’y a malheureusement pas de tournant : au sommet de l’Etat, ce sont les « Cigales » qui l’ont emporté. Il faut en attendre plus de déficits, plus de dette, plus de taxes, et d’impôts pour les classes moyennes.

Ne soyons pas dupes du jeu qui est mené.

Les 6 et 13 décembre, il faudra se souvenir de cette incurie. Les Français ne doivent pas être dupes de la situation. J’entends  dire, souvent, autour de moi : « pourquoi n’ont-ils pas fait tout ça avant ? » C’est bien la question. Alors, on peut comprendre la colère surtout si, comme je le crois, il y a dans le jeu présidentiel, une part de mascarade politicienne. Une fois l’émotion et les grands effets d’annonces passés, il y a gros à parier que le laxisme reprendra le dessus.

  


C’EST LA GUERRE !

  Raid

 

Ecraser le scorpion.

Je ne reviens pas sur l’horreur de la soirée de vendredi dernier et son terrible bilan. La colère est légitime, la compassion unanimement partagée par tous ceux qui aiment la France, nationaux ou pas. Ce premier moment passé, il faut bien admettre que puisque nous sommes en guerre et qu’elle se livre désormais sur le territoire de l’hexagone, alors il est grand temps de mettre en place un plan sérieux de lutte contre le terrorisme. Les circonstances le permettent, le pouvoir semble enfin décidé. Car il ne s’agit pas de relativiser ce qui vient de se passer. On ne nous refera pas le coup de « l’amalgame » ou de « Je suis Charlie » qui permettrait de sombrer à nouveau dans une forme de déni, dont il faut bien admettre qu’il a retardé à bien des égards les décisions fermes qui auraient pu prévenir les derniers événements.

L’unité n’est pas l’union.

Nous sommes en guerre. Pour la mener, l’unité de la nation est nécessaire. Le Président a eu raison de réunir le congrès à Versailles et de décréter dès vendredi soir l’Etat d’urgence. Il faut approuver les perquisitions préventives qui ont été menées dans les milieux radicalisés, et de bombarder –enfin- Rakka, le fief de l’Etat islamique. Il a fait des propositions pour légiférer encore afin de renforcer notre système de protection. En ce sens, il sera soutenu. Mais l’unité n’est pas l’union. L’opposition a un rôle à jouer. Ses idées sont claires, elles ont été exprimées par Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Christian Estrosi. Elle sera d’autant plus utile qu’elle sera ferme avec le gouvernement. Alain Juppé a eu raison de rappeler ce matin, chez Bourdin, qu’un gouvernement d’union nationale n’aurait pas de sens : on n’entre pas dans un gouvernement dont on ne partage rien de sa politique. L’opposition a eu raison de montrer sa différence pour montrer les failles de notre dispositif de protection, sous-développé, en manque d’effectifs policiers et militaires. De toute évidence, le service de renseignement doit être revu de fond en comble en moyens humains et matériels.

Mesures d’exception.

On n’y échappera pas. Il n’y a pas de sécurité sans fermeté. Sur les principes d’abord : il faut instaurer la tolérance zéro  par rapport au respect des principes qui fondent notre république. Le territoire doit être entièrement « dans » la république, sans aucune zone de non-droit ou de droit différent. La guerre commence par la reconquête des « territoires perdus de la république ». Car, si nous ne pouvons pas arrêter des assassins déterminés à tirer sur une foule compacte, nous devons à tout prix agir en amont. Le débat, que l’on entend encore ici ou là, sur les atteintes à la démocratie, devient franchement oiseux. Dès lors que nous sommes en guerre et que l’Etat islamique la mène en France, nous devons mettre les moyens en terme budgétaire et s’affranchir des précautions démocratiques qui ne profitent qu’à nos ennemis. Il faut fermer les mosquées radicalisées et prendre les mesures d’expulsion ou d’internement des personnes concernées qui complotent contre notre sécurité. Ces mesures d’exception peuvent être soutenues par l’opposition sans tomber dans la compromission avec la majorité. Même s’il est vrai qu’elles ne dissuaderont pas sans doute les terroristes de Daech de tenter de nouvelles actions, de même que l’Etat d’urgence, s’il simplifie les procédures pour agir, ne suffit pas à protéger la population.

La dignité avant tout.

Face à la cruauté de ces événements, les Français font preuve d’une très grande dignité qui va de pair avec une très grande détermination. Leur présence nombreuse sur les lieux, les rassemblements devant les mairies, dans les entreprises, partout, en sont d’authentiques témoignages. Le message est clair : « Nous sommes debout ! ». C’est d’autant plus significatif que chacun a bien conscience qu’il est une cible potentielle. Il ne s’agit plus de journalistes, de juifs, de policiers ou de militaires. C’est toute la population française, toutes confessions confondues, toutes couleurs sans distinction, qui est visée. Cette dignité exprimée spontanément par la base, la classe politique doit en être le miroir. Elle a là une occasion unique de se réconcilier avec le peuple. Unis dans l’épreuve, les Français ne comprendront  pas les querelles politiciennes au moment où ses responsabilités sont immenses. Les postures irresponsables n’ont pas leur place pas plus que les mesquineries. Chacun sait qu’il faut faire un effort considérable en matière de prévention, avec un chemin étroit entre dérive sécuritaire et respect des libertés. Cela mérite bien des débats. On attend simplement qu’ils restent dignes. Faire face d’abord. Le moment de régler les comptes viendra bien assez tôt.

 


L’EMBROUILLE PERMANENTE

Haddock se marre bis

Machine à couacs.

Après la « machine à couac » de la semaine dernière, avec l’affaire « Lucette », la Ministre du travail qui ne sait pas ce qu’est un CDD, le ministre du budget qui recommande de ne pas payer ses impôts et le gouvernement qui fait les poches des handicapés, voici venu le temps de l’embrouille.

Macron en franc tireur.

C’est d’abord le Macron de service qui multiplie les « dérapages » contrôlés pour faire croire qu’une pseudo-gauche libérale ça existe, à coup de « tabous » foulés aux pieds. Un coup c’est le mérite pour les fonctionnaires que pourtant le gouvernement de gauche a supprimé, une autre fois c’est l’affirmation que le libéralisme est de gauche. C’était vrai aux origines, ça ne l’est plus aujourd’hui depuis que les conservateurs sont justement ceux qui sont au pouvoir avec leur idéologie indépassable. Des déclarations qui ne changeront pas un iota de la politique menée, mais qui sont faites pour troubler les « beaux esprits ».

Valls en kamikaze.

Puis arrive Valls et la « fusion » des listes pour faire barrage au Front National. Un exercice dont il sait à l’avance qu’il est voué à l’échec. Alors pourquoi s’y exercer ? Là encore pour donner le change. Si par hasard, le Front National l’emportait dans une ou deux régions, ce serait forcément de la faute de « ces-affreux-conservateurs-réactionnaires-de-la-droite-et-du-centre ». Une manière de se défausser de sa propre responsabilité, alors que le laxisme généralisé, l’affaissement de l’autorité de l’Etat, les renoncements et reculades, les atermoiements du pilote, sont des raisons bien plus fortes et bien plus évidentes qui alimentent la colère du peuple et le poussent à l’exprimer par un vote extrême. Non, monsieur Valls, la droite et le centre ne tomberont pas dans le piège grossier d’un « front républicain » qui ressemblerait à un mariage de la carpe et du lapin.

La COP paravent.

Et puis il y a la « COP 21 », cette grand’messe écolo-bobo qui va se pencher sur le sort de notre planète. Climato-sceptiques s’abstenir. Vous n’avez pas la parole et vous risquez le blasphème. En attendant voilà un bon moyen de voyager à travers le monde pour notre nimbus, avant de recevoir tout ce beau linge en grandes pompes. Comme ça, des Régionales on parle peu. Et de la défaite que la gauche va se prendre dans les dents, encore moins, puisqu’on en sera aux conclusions du grand raoût vert. Mais le placer entre le 1er et le second tour, n’était-ce pas le but ?

Le poilu a le dos large.

Et pour couronner le tout, voilà-t-y pas que le père Nicolas se fend d’une présence aux cérémonies du 11 novembre, ce qui lui vaut une poignée de main présidentielle. Aussitôt les grandes orgues médiatiques sont actionnées pour célébrer l’événement en soulignant l’intérêt caché que les deux rivaux avaient à exécuter la manœuvre. De là à imaginer un rapprochement, que dis-je une recomposition politique… amorcée par le coup de fil à Cambadélis pour saisir le CSA contre A2 et sa servilité envers « Ramène le Pire ». Elucubrations qui n’intéresseront que les naïfs.

Tout cela n’a qu’un seul but : faire monter le FN pour tenter d’amoindrir la victoire de la droite et du centre au soir du 13 décembre. L’énormité d’une victoire populiste ferait oublier la catastrophe du PS.

Si Machiavel n’est pas mort, franchement, on l’a connu en meilleure forme. Pour l’heure, il joue « petit bras » !

 

 


L'AUTRE DISCOURS DE GRENOBLE.

  Valls 2

 

Celui de Sarkozy avait fait date et provoqué le déchaînement des grandes orgues de protestations de la  gauche. Celui de Manolito, en contre-attaque des propositions du même Sarkozy, ne crèvera pas les plafonds de la performance pour régler les problèmes de violence et de respect de l’Etat.

En résumé :

La gauche a raison.

La gauche a toujours raison.

Même quand les faits lui donnent tort, la gauche a encore raison.

Bref, cherchez ailleurs.

Ce qui veut dire :

Comme la gauche détient la vérité, elle ne peut pas se tromper de politique.

Quand la réalité montre qu’elle n’est pas la bonne, c’est la réalité qui est trompeuse.

Donc, ça n’est jamais sa faute.

Donc, la faute vient des autres.  

Ceux qui veulent qu’on rétablisse la sécurité partout dans le pays ont forcément tort. C’est tout juste si on ne nous refait pas le coup du « sentiment d’insécurité ». Comme si elle n’était pas réelle !

La gauche piégée par son propre baromètre.

Et pourtant, la gauche est bel et bien piégée par son laxisme, et même par son propre baromètre. Comme quoi, quand on veut manipuler les chiffres, la réalité se venge toujours ! Comme pour Lucette….

Manolito peut dire ce qu’il veut, il y a eu des milliers de Français témoins de l’inaction des forces de l’ordre et qui avaient l’ordre de ne « pas intervenir » pour déloger une soixantaine de gens du voyage qui bloquaient l’autoroute A1, et il aura du mal à les convaincre.

Manolito peut dire ce qu’il veut, et pérorer sur l’ordre juste et « réfléchi », il y a eu encore des centaines de Français témoins du même comportement des forces de l’ordre face aux gens du voyage (encore eux) à Moirans, dans l’Isère, laissant un village être mis à sac. Et il aura du mal à les convaincre.

Manolito peut vanter le respect dû à la République qu’il veut imposer partout, et pourtant, nombreux sont les Français qui constatent qu'il n’y a pas de semaines sans que les zadistes de Notre Dame Des Landes, devenue un territoire perdu de la République, ne commettent des exactions dans le centre de Nantes, dans les commerces alentours, molestant un jour des chercheurs, brûlant un autre une voiture de la gendarmerie locale, pillant encore un autre jour un camion dont le chauffeur avait eu la malchance de se perdre dans le secteur. Et il aura du mal à les convaincre.

Et il ne s’agit que de quelques exemples.

La partie émergée de l’iceberg des désordres et des zones de non-droit,  qui sévissent en France et encore défendues politiquement par une poignée d’écolos-bobos-babas.

D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : augmentation des cambriolages, des vols avec violence, des agressions. Les viols dénoncés aux autorités ont augmenté de 18% en cinq ans ! Le palmarès publié par l’Insee est éloquent et mérite le détour. Mais ne comptez pas sur les médias, en dehors de quelques-uns qu’on aimerait baillonner, pour en faire état. La justice est débordée. Elle n’arrive pas à faire face à la délinquance, par manque d’effectifs, et en plus, on l’a affaiblie par le retrait de quelques outils comme les peines plancher en cas de récidive.

Les coups de menton ne suffisent pas Manolito. Et quand on t‘entend parler, comme Matamore, avec véhémence de la République et prendre la posture pour te poser en défenseur intransigeant de ses lois, on a envie de chanter  comme Dalida : « Paroles, paroles, paroles … »

 

 

 


PRESIDENT POLTRON

Hollande grimace

 

Une nouvelle phase du quinquennat semble bien avoir été entamée avec la chute des feuilles : comme elles, celle de l’autorité de l’Etat choit dans les tréfonds, laissant aux malfrats de tout acabit, groupes agitateurs de tout poil, communautés diverses, le champ libre pour défier les lois et l’autorité républicaine. La séquence pourrait s’intituler « j’ai peur de mon ombre » ou mieux « Président poltron ». 

L’improvisation, c’est ce qui fait le « charme » de ce gouvernement !

L’épisode des feuilles d’impôts est emblématique de l’impéritie de ceux qui nous gouvernent. Encore une histoire de feuilles me direz-vous. Conformément à une mesure adoptée en 2008 qui supprime la demi-part des veuves, 900 000 retraités ont constaté que leur taxe d’habitation avait fortement augmenté cette année et 250 000 d’entre eux ont été assujettis à cette taxe pour la première fois. Tiens donc ! Certes, on veut bien que ce soit douloureux pour les intéressés, mais ce qui est vraiment comique, c’est la panique qui s’est emparée de nos responsables au sommet de l’Etat. Aussitôt Manolito s’est dépêché d’informer les retraités les moins solvables que le mal allait être réparé, ce qui témoigne pour le moins de l’impréparation du gouvernement qui a laissé partir les avis d’imposition. L’annonce n’était pas suffisante en elle-même : ce gouvernement en fait tellement que plus personne ne l'écoute, ni ne le croit.  C’est donc une  sommation de trouver une solution immédiate du chef de l’Etat « himself » que le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, a reçu, avec pour mission de tout simplement demander aux retraités concernés de ne pas payer la taxe d’habitation ! C’est légal  ça ?

La panique les conduit à faire n’importe quoi !

On veut bien croire que la mesure arrivait au mauvais moment, alors qu’en haut lieu on ne mégote pas sur la communication sur la « baisse » des impôts et à moins d’un mois d’une élection dont on sait déjà qu’elle sera un désastre pour la gauche. Mais on n’a jamais vu un gouvernement demander à ses contribuables de ne pas payer l’impôt. Vous me direz, c’est encore une arnaque, puisque c’est de l’argent qui va ordinairement dans les caisses des collectivités locales, qui ne vont pas tarder à réclamer une compensation au moment où l’Etat central leur diminue ses participations. Et connaissant les Français, j’en connais plus d’un qui va réclamer le même traitement de faveur : pourquoi lui et pas moi ! Mais ce n’est pas si simple qu’il y parait : des retraités exonérés demanderont la garantie que le fisc ne les relancera pas, d’autres, dont les revenus sont plus confortables, revendiqueront peut-être leur classement dans la catégorie des insolvables, ce qui donnera lieu à des discussions interminables avec les agents du Trésor public. Cette affaire pue l’improvisation et semble échapper au contrôle du gouvernement.

Et surtout, pas responsables !

Par contre, on ne sera pas surpris de l’hypocrisie avec laquelle nos gouvernants tentent de se justifier. Ils ont lourdement souligné qu’ils n’étaient pas responsables d’une mesure qui remonte à la présidence Sarkozy. Celle-là, il y avait longtemps… Piètre moyen de défense. D’abord parce qu’ils sont responsables de ce qui se passe sous leur autorité pendant leur mandat. Il n’échappera à personne que les pouvoirs publics ont appliqué une disposition susceptible d’augmenter les recettes de l’État et personne n’ignore que le budget 2016 n’est guère équilibré, que le gouvernement n’a pas vraiment essayé de contenir la dépense publique et qu’il cède, encore cette année, à sa propension naturelle à augmenter les impôts. Dans ce contexte, on ne peut que penser qu’ils ont laissé courir l’abandon de la demi-part des veuves dans l’espoir qu’elle passerait inaperçue et se sont épouvantés ensuite de l’effet qu’elle faisait dans l’opinion. Sachant en plus qu’ils ont alourdi les impôts en supprimant la non-imposition du supplément familial de 10% et en augmentant la taxe sur les mutuelles. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont été terrorisés par le concert de cris d’indignation poussés par les retraités.

Et ça continue !

Quelques jours seulement après le couac sur les impôts locaux des retraités, le gouvernement doit corriger le tir sur la réforme des conditions d'attribution de l'allocation adulte handicapés. De même, confronté à la levée de bouclier des élus locaux, Manuel Valls reporte d'un an, au 1er janvier 2017, la mise en oeuvre de la réforme de la dotation globale de fonctionnement, la principale aide de l'Etat aux collectivités. Entre impréparation et incompétence, le gouvernement navigue en eaux troubles et c’est pain béni pour l’opposition. La machine à perdre les élections régionales tourne donc à plein régime... Plus je suis candidat, moins je réforme !

Les classes moyennes, vache-à-lait.

La vérité, c’est que les impôts continuent d’augmenter, cette année encore, surtout sur les classes moyennes et la pression fiscale est encore trop élevée, y compris dans le budget de l’année prochaine. L’Insee nous le dit : 8 français sur 10 ont été impactés par les hausses d’impôts depuis 2014  qui ont provoqué une baisse moyenne du pouvoir d’achat de 220€ ! On ne s’étonnera pas qu’une désaffection à l’égard de l’impôt se manifeste dans la société française et qu’elle risque de se transformer en aversion dangereuse pour toutes les formes de prélèvement. Cela n’empêche pas l’ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de préconiser au même moment, une réforme fiscale en profondeur qui se traduirait par une fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu et donc une vive hausse des prélèvements obligatoires pour les classes moyennes.

Incorrigibles !

 


LA PLANETE ECONOMIE : ENTRE BROUILLARD ET NUAGES SOMBRES

Récession

 

Pas facile de suivre les évolutions actuellement entre le Dollar qui monte alors qu’il devrait baisser et l’euro qui descend alors qu’il devrait monter, la Chine qui lance un plan quinquennal et qui a tendance à faire du surplace, les bourses qui font du yoyo… tout cela témoigne d’un climat malsain dont le principal moteur est l’incertitude du lendemain.

Et si vous croyiez que la crise migratoire était terminée parce que les médias n’en parlaient plus vous vous êtes trompé. Ce qui nous attend est pire que le pire qu’on peut encore imaginer. Après la Hongrie, c’est la Slovénie qui est submergée à son tour par l'afflux des migrants et un sommet balkanique d'urgence a été convoqué à Bruxelles.  Des troubles dans les Balkans, ça n'évoque jamais des bons souvenirs, rappelez-vous… Serajevo.

Les manœuvres de Pékin pour faire bouger l’économie chinoise.

Pékin s’est lancé dans un ambitieux plan quinquennal qui prévoit les grandes lignes de la mutation économique de la Chine pour les cinq prochaines années. Alors que sa croissance est tombée au plus bas depuis 2009, cette feuille de route revêt une dimension inédite, car elle intervient au moment où le pouvoir se heurte à des difficultés pour faire basculer son modèle de croissance, jusque-là assis sur l’export, vers la consommation interne. Il faut s’attendre à une transition longue alors que depuis plusieurs mois tous les voyants sont au rouge. Tout le monde le sait maintenant, en Chine, la croissance a faibli dangereusement depuis un moment. Pékin veut donc améliorer l'outil industriel et s'est fixé pour objectif d'asseoir le yuan dans son rôle de monnaie internationale. Même quand le pouvoir est « centralisé », rien n’est jamais facile en économie.

A l’ouest… rien de nouveau.

Selon un scénario bien rodé maintenant, l’économie américaine continue à faire du yoyo entre reprise inédite de la croissance et coups de freins inattendus… Et voilà donc un coup de froid sur la croissance américaine, après une progression de 3,9% au deuxième trimestre, la voilà tombée à 1,5 % entre juillet et septembre en première estimation. Un ralentissement saisissant. Ce n’est peut-être pas trop grave puisque le principal moteur de l'économie américaine, la consommation, qui pèse pour plus des deux tiers de l'activité, continue à tourner à plein régime. Les dépenses des ménages ont progressé de 3,2 % en rythme annuel ce qui constitue un solide motif de consolation. Ce coup de frein de la première économie mondiale semble bien se confirmer, mais cela ne dissuade pas la Banque Centrale Américaine d'envisager un resserrement de sa politique monétaire lors de sa prochaine réunion en décembre.  Le résultat qu’on doit en attendre c’est que le dollar s'apprécie, ce qui nuit à la compétitivité des entreprises américaines, et n'est donc pas très bon pour la croissance. Vous avez compris, on tourne en rond. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, l'euro lui, poursuit sa glissade, jusqu'à 1,09 $. De quoi rendre plus attractives les exportations du Vieux continent… Enfin, peut-être !

Et dans l’hexagone on file la démagogie à tout va… comme d’hab. !

Commençons par la (fausse) bonne nouvelle : fin septembre, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A a reculé de près de 25.000. Youhou Rintintin ! Serait-ce que les incantations des politiques et des gourous socialistes auraient produit leur effet ? Dommage qu’il y ait eu tant de radiés (mais c’est classique)… Les bons chiffres de septembre s'expliquent surtout par le fort recul du nombre d'inscrits de moins de 25 ans : -2,6% sur un mois, à 526 800, soit 14 000 demandeurs d'emploi de moins que fin août. Mais en intégrant les demandeurs d’emploi ayant en partie travaillé dans le mois (catégories B et C), le chômage s’est « contenté » de stagner. Un furieux bémol ! Pour les chômeurs de toutes catégories confondues, la baisse n'est que de 1.000 demandeurs d'emploi. Pas de quoi crier victoire, la France reste le mauvais élève et l'on reste loin, très loin, des baisses en Allemagne et en Grande-Bretagne. D’ailleurs la BCE pose un regard incrédule sur notre économie : « La France a opté pour la multiplication des petits pas, mais les résultats restent limités jusqu'à présent. » explique-t-elle, avant d'enfoncer le clou : « Ce qui frappe le plus quand on regarde la France, c'est qu'elle n'a pas eu de graves crises d'endettement ou bancaire comme d'autres pays. Cela rend la faible performance de l'économie d'autant plus surprenante ». la BCE n’est pas la seule à être surprise. Nous aussi. Enfin, pas vraiment, on a aussi une petite idée sur les causes de ce marasme : trop d’impôts, manque de visibilité, confiance en berne…. Marc Fiorentino nous indique que le classement « Doing Business 2016 » de la « Banque mondiale » place la France au 27ème  rang des Nations où il est facile de faire des affaires sur les 189 pays passés au crible. Devinez les principaux handicaps de notre pays, on vous le donne en mille... Le poids des impôts et des charges ! Et nous sommes bonnet d'âne en ce qui concerne l'enregistrement et le transfert de propriété. On croyait que la hausse des impôts, c’était du passé comme promis par Hollande. Ben pas vraiment, puisque des milliers de retraités modestes ont découvert avec stupeur qu'ils étaient assujettis à la taxe foncière et/ou la taxe d'habitation. Ah bah ça alors !!! Mais c’est la faute à la droite qui avait voté  en 2011… toujours la même ficelle, mais si c’était une mauvaise mesure, ils ont eu largement le temps de l’abroger. Sauf qu’ils ont continué de charger la barque en rendant imposables les 10% de supplément familial, par exemple. Voilà une affaire que Bercy voudrait bien étouffer à l'heure où le gouvernement communique massivement sur les baisses d'impôts et à un mois des élections régionales. Vous savez quoi ? L’Etat va rembourser !!!! Si c’est pas de la démagogie ça ! Ils nous auront tout fait.