HISTOIRE
SANS COMMENTAIRE
NE SOYONS PAS DUPES

C’EST LA GUERRE !

  Raid

 

Ecraser le scorpion.

Je ne reviens pas sur l’horreur de la soirée de vendredi dernier et son terrible bilan. La colère est légitime, la compassion unanimement partagée par tous ceux qui aiment la France, nationaux ou pas. Ce premier moment passé, il faut bien admettre que puisque nous sommes en guerre et qu’elle se livre désormais sur le territoire de l’hexagone, alors il est grand temps de mettre en place un plan sérieux de lutte contre le terrorisme. Les circonstances le permettent, le pouvoir semble enfin décidé. Car il ne s’agit pas de relativiser ce qui vient de se passer. On ne nous refera pas le coup de « l’amalgame » ou de « Je suis Charlie » qui permettrait de sombrer à nouveau dans une forme de déni, dont il faut bien admettre qu’il a retardé à bien des égards les décisions fermes qui auraient pu prévenir les derniers événements.

L’unité n’est pas l’union.

Nous sommes en guerre. Pour la mener, l’unité de la nation est nécessaire. Le Président a eu raison de réunir le congrès à Versailles et de décréter dès vendredi soir l’Etat d’urgence. Il faut approuver les perquisitions préventives qui ont été menées dans les milieux radicalisés, et de bombarder –enfin- Rakka, le fief de l’Etat islamique. Il a fait des propositions pour légiférer encore afin de renforcer notre système de protection. En ce sens, il sera soutenu. Mais l’unité n’est pas l’union. L’opposition a un rôle à jouer. Ses idées sont claires, elles ont été exprimées par Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Christian Estrosi. Elle sera d’autant plus utile qu’elle sera ferme avec le gouvernement. Alain Juppé a eu raison de rappeler ce matin, chez Bourdin, qu’un gouvernement d’union nationale n’aurait pas de sens : on n’entre pas dans un gouvernement dont on ne partage rien de sa politique. L’opposition a eu raison de montrer sa différence pour montrer les failles de notre dispositif de protection, sous-développé, en manque d’effectifs policiers et militaires. De toute évidence, le service de renseignement doit être revu de fond en comble en moyens humains et matériels.

Mesures d’exception.

On n’y échappera pas. Il n’y a pas de sécurité sans fermeté. Sur les principes d’abord : il faut instaurer la tolérance zéro  par rapport au respect des principes qui fondent notre république. Le territoire doit être entièrement « dans » la république, sans aucune zone de non-droit ou de droit différent. La guerre commence par la reconquête des « territoires perdus de la république ». Car, si nous ne pouvons pas arrêter des assassins déterminés à tirer sur une foule compacte, nous devons à tout prix agir en amont. Le débat, que l’on entend encore ici ou là, sur les atteintes à la démocratie, devient franchement oiseux. Dès lors que nous sommes en guerre et que l’Etat islamique la mène en France, nous devons mettre les moyens en terme budgétaire et s’affranchir des précautions démocratiques qui ne profitent qu’à nos ennemis. Il faut fermer les mosquées radicalisées et prendre les mesures d’expulsion ou d’internement des personnes concernées qui complotent contre notre sécurité. Ces mesures d’exception peuvent être soutenues par l’opposition sans tomber dans la compromission avec la majorité. Même s’il est vrai qu’elles ne dissuaderont pas sans doute les terroristes de Daech de tenter de nouvelles actions, de même que l’Etat d’urgence, s’il simplifie les procédures pour agir, ne suffit pas à protéger la population.

La dignité avant tout.

Face à la cruauté de ces événements, les Français font preuve d’une très grande dignité qui va de pair avec une très grande détermination. Leur présence nombreuse sur les lieux, les rassemblements devant les mairies, dans les entreprises, partout, en sont d’authentiques témoignages. Le message est clair : « Nous sommes debout ! ». C’est d’autant plus significatif que chacun a bien conscience qu’il est une cible potentielle. Il ne s’agit plus de journalistes, de juifs, de policiers ou de militaires. C’est toute la population française, toutes confessions confondues, toutes couleurs sans distinction, qui est visée. Cette dignité exprimée spontanément par la base, la classe politique doit en être le miroir. Elle a là une occasion unique de se réconcilier avec le peuple. Unis dans l’épreuve, les Français ne comprendront  pas les querelles politiciennes au moment où ses responsabilités sont immenses. Les postures irresponsables n’ont pas leur place pas plus que les mesquineries. Chacun sait qu’il faut faire un effort considérable en matière de prévention, avec un chemin étroit entre dérive sécuritaire et respect des libertés. Cela mérite bien des débats. On attend simplement qu’ils restent dignes. Faire face d’abord. Le moment de régler les comptes viendra bien assez tôt.

 

Commentaires

Marcel

extrait du discours du Président de la République devant les Maires de France :
"aucun acte xénophobe, antisémite, antimusulman ne sera toléré..."
est-ce à dire que les actes antichrétiens continueront à être tolérés?
profanations d'églises, de chapelles, de cimetières qui se pratiquent chaque jour
où est l'unité nationale dans tout ça?
quand on est responsable politique, et qui plus est aux plus hautes fonctions, on réfléchit avant de parler
en tant que catholique, je suis profondément blessé

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