HISTOIRE
LES SERIES DE L’ETE
LA TOURNEE EST POUR MOI !

Y’A COMME UN DEFAUT !

 

Fernand-Raynaud

C’est ce qu’aurait pu dire Fernand Raynaud avec sa voix inimitable à propos de la situation grecque. Mais c’est un remake de « Moi ou le Chaos » que le Fantoche qui la gouverne est en train de nous jouer. KO pour les Grecs et leur porte-monnaie, ça c’est certain ! La dernière tentative, hier, d’approbation des propositions des créanciers sous conditions est une manipulation de plus. Pourtant tout reste encore possible, même si les ressorts idéologiques qui pilotent le gouvernement actuel de la péninsule laisse peu de place à une solution « raisonnable ». Celle qui permettrait à l’Euroland de continuer la perfusion à fonds perdus d’un pays qui n’a pas su se réformer et qui continue à refuser les efforts que cela supposerait. L’économie parallèle a encore de beaux jours devant elle, qui constitue à recycler les euros dépensés en cash par les touristes sans passer par la case « Etat » et donc à perpétuer l’enflure d’une dette démesurée par rapport au PIB du pays.

La Grèce est en faillite.

La Grèce est donc officiellement en défaut de paiement puisqu’elle n'a pas payé l'échéance de 1.6 milliard d'euros hier à minuit au FMI. C'est une première pour un pays « développé » en 71 ans d'existence du FMI. Par conséquent elle n'a plus le droit de recevoir de l'argent de l’organisation mondiale ni d'avoir accès à ses réserves. L’Alexis-matamore a bien tenté encore un coup de poker de la dernière heure pour obtenir un délai de l'Europe mais Angela Merkel a tenu bon. Le referendum devrait donc avoir lieu et les Grecs faire leur choix. Evidemment, quel que soit le vote, il y aura des nouvelles négociations. Le coeur du problème c'est un réaménagement de la dette : si l'Europe et le FMI acceptent, il y aura un accord. S'ils refusent, la Grèce courra inexorablement vers une sortie de l'euro. Même si tout le monde s’activera pour l'éviter. Avec une victoire du « oui », le plan d'aide sera acté et on gagnera quelques mois en perdant quelques dizaines de milliards d'euros de plus sans résoudre ces deux problèmes essentiels que sont le poids de la dette grecque et l'absence d'infrastructure économique et fiscale du pays.

Donc comme une épée de Damoclès, la crise grecque pèse sur l’avenir de l’Europe.

Son issue définira l’équilibre du pouvoir au sein de la zone euro entre les créditeurs et les emprunteurs. Si la Grèce arrive à arracher davantage de concessions, elle fera nécessairement des émules et la tentation de recourir à l’endettement en sortira renforcée tandis que la pression pour respecter les règles de rigueur budgétaire sera moindre. Autant dire que ceux qui sortiront gagnants du bras de fer en cours auront la haute main sur les décisions futures. Céder au chantage grec revient à faire gagner les populistes. Les projets de renforcement de l’architecture de la zone euro seront compromis et, un jour ou l’autre, notre monnaie commune sera balayée par leurs agissements. Angela Merkel a raison : le projet européen aura vécu, tant il est lié à l’euro. Si, au contraire, la Grèce est contrainte d’accomplir les vraies réformes qu’on lui demande, ce sont les dirigeants européens qui ont collectivement tiré les leçons de la crise, qui auront la main. En ayant mis fin aux latitudes d’incurie budgétaire et à leur conséquence mortifère, la grave carence de compétitivité.

Un renforcement de la zone euro.

Il sera temps de jeter les bases d’une zone euro renforcée, avec un gouvernement économique œuvrant à une plus grande convergence et une union fiscale garantissant un environnement favorable aux entreprises pour affronter la concurrence mondiale. Plus d’Europe, c’est possible et c’est nécessaire. Même les Grecs y gagneraient une fois leur pays remis à niveau. Les présidents des cinq institutions européennes majeures (Commission, Conseil, Banque centrale, Parlement et Eurogroupe) ont publié lundi dernier des propositions de bon sens à ce sujet. Il s’agit de permettre au capital et au travail de circuler plus librement au sein de la zone afin de créer les conditions d’une reprise durable de la croissance et de l’emploi. Plutôt que d’endettement, de crise et de chômage, l’euro deviendrait alors synonyme de prospérité économique et de bien-être social. On ne pourra en arriver là que si l’Europe reste un ensemble où les créanciers décident, et pas les emprunteurs. Pour l’instant, ce n’est pas encore gagné.

D’ailleurs l’euro se porte bien.

Si les bourses réagissent de manière erratique, en sanctionnant par une baisse très modérée la nouvelle situation, du côté de l’Euro, aucune réaction : il se maintient plutôt bien, déjouant les rêves Philipponesques d’une déroute.  C’est vrai que c’est étonnant si l’on prend en compte que ce sont les fondements même de la zone euro qui sont ébranlés par le « défaut » de l’un des pays qui la composent. Probablement les investisseurs ne croient pas à la réalité d’un « Grexit » et attendent « LA solution » de dernière minute. Mais plus certainement, et l’explication est beaucoup plus rassurante, c’est que ceux-ci jugent que la zone euro et sa monnaie seraient plus forte sans la Grèce. Rappelons quand même que c'est la Grèce qui a provoqué la crise financière européenne et qui a failli faire tomber l'euro de son piédestal. Constatons que plus personne ne remet en cause l'existence de l'euro et que plus personne ne parle de son explosion. N’en déplaise à la Marine.

La France est mal placée.

Petit paradoxe qui fait sourire (jaune). Alors que la France tente d'imposer des nouvelles mesures d'austérité à la Grèce, elle affiche une explosion de sa dette publique. Nous affichons une dette de 2100 milliards d'euros soit 97.5% de notre PIB. La France n'est certes pas la Grèce, mais elle n'est pas en position de donner des leçons. Elles pourraient, en effet, un jour concerner notre pays. Pourtant, contrairement à la Grèce, les Français paient l'intégralité de leurs impôts dont le montant augmente mois après mois. Mais alors où va cet argent ? Le gouvernement Français n'a fait aucune vraie réforme et n'a fait aucune économie dans les dépenses publiques. Ceci explique peut-être la modération de notre Président quant aux exigences que les instances européennes veulent imposer.

 

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