HISTOIRE
LA CHINE COMMUNISTE MALADE DU CAPITALISME !
QUI SE RESSEMBLE, S’ASSEMBLE

UNE VICTOIRE A LA PYRRHUS … POUR HOLLANDE

  Pyrrhus_poussin

Cocorico ! A l’aube dorée qui se lève après une nuit de négociations sans fins, le coq français est monté sur ses ergots pour clamer la nouvelle : un accord avait enfin été trouvé avec le Grec Tsipras. Et il ne cachait pas son plaisir, s’attribuant tous les mérites de cette fin heureuse, au point que son Manolito de service s’est cru obligé de rajouter quelques rodomontades. L’animal emblématique des Français n’a jamais autant mérité son nom : c’est le seul qui peut chanter en ayant les deux pieds dans la m…. , enfin, dans le fumier, je veux dire. C’est que l’état de nos propres finances ne devrait pas permettre de pavoiser et encore notre gouvernement devrait-il s’appliquer à lui-même les mêmes exigences que celles qui sont imposées aux Grecs.

Vous y comprenez quelque chose ?

Voilà un gouvernement grec qui avait mis l’Europe au défi et un peuple qui avait rejeté massivement l’austérité par référendum, pour passer, moins d’une semaine après, sous les fourches Caudines de l’Allemagne. Voilà une Allemagne qui voulait en finir avec la Grèce et qui finalement a accepté de la garder au sein de la zone euro. Voilà un gouvernement français qui n’a pas fait le quart de la moitié des efforts grecs pour redresser ses comptes, et qui participe à un nouveau plan d’austérité pour les Grecs qu’il estime avoir bien défendus. L’accord intervenu est celui de tous les rebondissements pour ne pas dire reniements.

La démonstration est faite à tous les mouvements européens qui rejettent l’austérité qu’il n’existe pas d’autre politique quand on a fait faillite. Le chef du gouvernement grec vient de le démontrer, contre son gré : il a cru qu’il pouvait renverser la situation, en se servant du référendum, mais les chiffres sont têtus et la manœuvre s’est soldée par une aggravation de la crise financière. Il s’est littéralement rendu à la chancelière allemande, laquelle était obligée de manœuvrer face à une opinion qui ne voulait plus entendre parler de la Grèce.

Quant à notre Jocrisse, il a peut-être sauvé la cohésion européenne en rappelant qu’un « Grexit » pouvait compromettre l’avenir de l’Union, mais si la France n’est pas la Grèce, et si les économies des deux pays ne sont pas comparables, il y a tout de même une contradiction dans sa position : son gouvernement n’a cessé de reculer depuis trois ans pour éviter les affres de l’austérité, et il la juge logique quand il s’agit des Grecs.

La réalité c’est bien que, Allemagne comme France, vont devoir présenter à leur opinion un plan de sauvetage qui va encore coûter 80 milliards d’euros.

Encore faut-il que l’accord soit appliqué !

Aujourd’hui, les Grecs ne peuvent ressentir les mesures imposées par l’Europe que comme une « humiliation ». Le référendum a été inutile, catastrophique même ! Pourquoi les avoir consultés pour aller aussitôt après à Canossa ? Mr Tsipras n’est pas le mieux placé, avec les discours qu’il tient, pour leur faire comprendre qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens depuis quinze ans. Le mécontentement des amis de Syriza ajouté à celui du peuple autorise le scepticisme quant à la solidité de l’accord, d’autant plus que plusieurs parlements européens devront aussi l’avaliser, ce qui n’est pas gagné. En Grèce, les effets désastreux des allers-retours du chef du gouvernement pourraient se retourner contre lui : a-t-il encore le ressort politique nécessaire pour faire adopter le plan par son Parlement ? Son gouvernement, en admettant qu’il se maintienne, appliquera-t-il les mesures qu’il s’est engagé à mettre en vigueur dès mercredi ?

Cet accord a néanmoins un avantage : il décrédibilise les thèses de l’extrême droite comme de l’extrême gauche. Une démonstration vient d’être faite grâce à l’Allemagne, sinon à la France : on peut constater qu’il n’y a pas d’euro, pas d’Union européenne, sans une discipline de fer dans chaque pays membre. Les économistes qui prétendent qu’une dette ne compte pas, même quand elle dépasse largement 100 % du PIB font de l’économie « magique ». La réalité est tout autre !

Un accord et des dégâts collatéraux.

Même s'il a donné l'impression de capituler, Alexis Tsipras a pourtant obtenu une montagne d'argent et d'aides à fonds perdus pour son pays. Du coup, il pourrait peut-être même se payer le luxe de démissionner et de provoquer des élections anticipées en clamant qu'il ne veut pas trahir son peuple qui avait dit non à l'austérité mais qu'il a agi sous contrainte (thèse de Mélenchon)... et il serait réélu triomphalement. Possible !

Le plus grave, c’est que cet accord aura été une occasion supplémentaire de creuser le fossé au sein du couple franco-allemand. Le président français, a voulu à tout prix éviter un échec des négociations qu’il considérait comme un camouflet. Il n’a pas hésité à dramatiser la situation en se faisant l’allié d’un interlocuteur en qui plus personne n’avait confiance. Face à lui, la chancelière Angela Merkel en revanche a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas signer un accord à n'importe quel prix alors même que « la valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité, avait été perdue avec Athènes. Avec le contenu de l’accord, on voit bien qu’elle a cédé peu de terrain. Car, il ne faut jamais oublier que L’Allemagne a fait pour elle-même ce que les pays dits du Sud de l’Europe n’ont pas encore fait. Il y a au moins dix ans que la France aurait dû s’adapter aux exigences de la zone euro et, avec les élections qui arrivent, il n’y a pas une chance qu’elle adopte de nouvelles réformes inspirées de celles qui vont être infligées à la Grèce.

L’affaire grecque est un avertissement à tous les européens : si vous voulez tuer le populisme, apprenez que le rayonnement d’un pays se mesure à une économie équilibrée, à un niveau d’endettement soutenable, à une croissance régulière et à un chômage jugulé. Dure leçon pour le gouvernement français !

A Bruxelles, Hollande s’est payé une démonstration de force à la Pyrrhus !

 

Commentaires

Chris

La Cerise sur le gâteau, c' est cette déclaration de François Hollande devant les journalistes : " Vous en connaissez des Présidents aussi audacieux que moi ? " .
Ouh la la, il commence à m'inquiéter ce Hollande !!!

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