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Crepes

LA CHANDELEUR

Le 2 février, 40 jours après Noël, c’est invariablement la « Chandeleur ».

Aujourd'hui, cette fête est associée aux crêpes que l'on cuisine à cette occasion. Dans mon enfance, c’était le branle-bas de combat dès le milieu de l’après-midi, car ma mère préparait la pâte pour qu’elle ait suffisamment le temps de « reposer ». Le temps fort avait lieu le soir, après dîner, dont les crêpes étaient le dessert. Nous avions alors grand plaisir à voir la dextérité de la cuisinière qui n’avait pas son pareil pour les faire sauter  dans la poêle et, exceptionnellement, nous devions chacun notre tour nous livrer au même exercice, non sans être muni d’une pièce dans la main, un petit Louis d’or en l’occurrence, sorti d’un tiroir à secret pour l’occasion, au nom d’une vieille tradition qui rapporte que les paysans avaient coutume de le faire en tenant une pièce de monnaie dans la main gauche (un louis d'or pour les plus riches) afin d'attirer sur eux bonheur et prospérité... De plus, lorsqu'on cuisine la première crêpe, il est courant de la faire sauter plusieurs fois de suite afin de conjurer le mauvais sort pour l'année à venir. Que de superstitions !

Mais pourquoi fait-on des crêpes ce jour-là ?

C’est une tradition que l'on fait remonter à la coutume de distribuer des galettes aux pèlerins venant à Rome, ou peut-être pour se rappeler que la fin de l'hiver approche et que l'on a encore des réserves de nourriture. Mais en réalité, la « Chandeleur » est une fête chrétienne célébrée 40 jours après Noël. Le terme de Chandeleur vient de « fête des chandelles », expression traduite du latin festa candelarum. Il s'agit pour les fidèles de célébrer le fait que « Jésus est lumière », ainsi que la pureté de la vierge Marie. En effet, la Chandeleur commémore la présentation de Jésus au Temple, la tradition juive voulant que chaque premier né mâle de la famille soit amené au Temple 40 jours après sa naissance afin d'être consacré au seigneur. Cette durée de 40 jours correspond à la période durant laquelle les mères étaient considérées comme impures par la loi juive après leur accouchement, interdiction leur était donc faite de se rendre sur un lieu de culte. Une fois ce délai écoulé, les mères pouvaient se rendre au temple afin d'y effectuer un sacrifice animal et recouvrer ainsi leur pureté.

Ce que nous dit l’évangile de Luc.

Le jour où Marie et Joseph emmenèrent Jésus au Temple, un homme nommé Siméon y vint, poussé par l'Esprit Saint et la promesse qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Messie. Il y prit Jésus dans ses bras et dit « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations. Et gloire d'Israël, ton peuple ». C'est donc cet événement religieux précis que les fidèles se remémorent lors de la Chandeleur. Toutefois, il semble que cette fête ait des origines plus anciennes, et pourrait être, comme souvent dans le christianisme, la reprise d'un rite romain, les amburbiales, lié à la purification de la ville. Rite célébré par des processions au flambeau autour de Rome. La christianisation de ce rite païen serait l'oeuvre du pape Gélase 1er (en 494) ou de l'empereur Justinien (dans un édit de 542), les sources divergeant à ce sujet.

Célébration de la Chandeleur

Dans la religion catholique, la Chandeleur donnait lieu, dans toutes les paroisses, à une bénédiction des cierges, puis à une procession aux chandelles jusqu'à l'église où avait lieu une messe solennelle, cela afin de rappeler aux fidèles la montée de Joseph et Marie, portant Jésus au Temple. À l'issue de cette messe, chaque fidèle rapportait chez lui un cierge auquel on prêtait des vertus purificatrices selon les traditions locales ou nationales. Le rite semble être tombé en désuétude, peut-être faute de participants … Mais cette pratique associant fête des Lumières à la consommation d'un dessert « gras » se retrouve aussi dans la tradition juive qui consiste à manger des beignets lors de la fête de Hanoucca (fête des Lumières du judaïsme). Il n’en reste chez nous que le « dessert gras » que consomment croyants et non  croyants. Voilà comment un rite religieux, tout en perdant son sens, perdure et devient une « tradition ».

 

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