HISTOIRE
NOTRE SOUVERAINETE HUMILIEE
LA FRANCE RECOMPOSEE (2)

LA FRANCE RECOMPOSEE (1)

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Notre pays connait une crise profonde à la fois économique et politique. Elle est caractérisée par une inadaptation croissante du pays au nouveau contexte international, qualifié couramment de globalisation ou mondialisation, et sur le plan intérieur par un écart toujours plus grand entre l’élite politique et les attentes du peuple.  Les travaux récents de sociologues tels Christophe Guilluy, nous montrent les profondes modifications du paysage social français, ses métamorphoses et ses mutations, souvent mal identifiées par nos gouvernants et les élus d’une manière générale. Les deux articles qui suivent sont une contribution ou une tentative d’y voir plus clair.

LA GEOGRAPHIE SOCIALE NEE DE LA METROPOLISATION

La mondialisation a entrainé un double mouvement de recomposition des catégories sociales et de bouleversement de l’organisation de l’espace dans notre pays. Simple observation statistique : 61% de la population française vit regroupée dans 93% des communes hors des grandes agglomérations. C’est ce qu’on appelle la « France périphérique ». Elle se distingue de la France métropolitaine faite de 7% des communes pour 39% des habitants.

La France métropolitaine.

Cette dernière juxtapose des quartiers bobos « mondialisés » qui profitent de la dynamique de la mondialisation, public de cadres et moindre besoin en employés et ouvriers, et des Zones Urbaines Sensibles où s’entassent les populations immigrées, faisant cohabiter des quartiers disqualifiés érigés en ghettos et les ensembles HLM qui concentrent jusqu’à 64 % de population immigrée en Ile de France (54% en moyenne). On peut y identifier l’émergence d’une petite bourgeoisie de même origine associée à une mobilité géographique et sociale. Beaucoup de ces quartiers ont su profiter des milliards déversés par la politique de la ville, tout en maintenant de fortes inégalités, c’est l’évidence.

La France périphérique.

C’est dans la « France périphérique » que l’on rencontre le plus fort malaise. Contrairement aux idées reçues, c’est là qu’on rencontre la plus grande partie des populations défavorisées et non dans les « banlieues » : les classes dites « populaires » occupent désormais les villes petites et moyennes, quelques espaces périurbains et la France rurale. On y trouve 85% des ménages pauvres (- de 993€/mois). Cette réalité s’est constituée peu à peu au cours des 25 dernières années avec la désindustrialisation des centres urbains, et s’est accélérée avec la flambée des prix de l’immobilier et le désir de fuir les quartiers à forte concentration de population d’origine étrangère. Ce phénomène bien réel a été aggravé par la volonté politique de la gauche et des écologistes de densifier le tissu urbain pour éviter l’étalement, et masqué par un discours officiel alimenté par une vision « angélique » de la mixité sociale.  C’est le résultat contraire qui a été obtenu. Les  catégories populaires d’origine européennes ont cherché des logements en dehors des grandes agglomérations pour accéder à la propriété (son idéal) et acquérir un pavillon tout en fuyant une promiscuité non souhaitée.

Une nouvelle répartition des catégories sociales.

La fin de la mixité sociale dans les HLM n’est pas imputable aux bailleurs sociaux qui font souvent beaucoup d’efforts. Elle est le résultat simple de personnes qui ne souhaitent pas vivre ensemble, un phénomène contre lequel l’idéologie ne peut rien, et qui favorise l’étalement urbain. Il peut être mis en relation avec la fin du processus d’assimilation qui suscite par ailleurs beaucoup d’inquiétudes et s’expliquer par une forme de rejet d’une société multiculturelle qui émerge sous la pression de pulsions communautaires insuffisamment combattues à propos desquelles les concepts de solidarité, de laïcité et de refus de stigmatisation sont des cautères sur une jambe de bois. Le refus de vivre ensemble se manifeste par un séparatisme identitaire clairement affiché et, malheureusement, par une envolée des actes antisémites qui ont augmenté de 91%.

Ainsi les difficultés  françaises contemporaines proviennent en grande partie des inégalités nées des évolutions provoquées par la mondialisation mais aussi et plus certainement d’une intervention publique trop dense et mal formatée assortie d’une vision idéologique de la mixité sociale en rupture avec les réalités, ce que l’on appelle la culture du déni (ou gauchisme culturel), propre aux élus de gauche, mais pas seulement. Début 2014, la politique de la ville a été réorientée pour prendre aussi en compte la France des sous-préfectures. Il était grand temps.

Cette nouvelle répartition géographique a aussi ses conséquences culturelles et politiques et se traduit par la constitution d’une « contre-société » qui s’affirme à travers  des comportements et des valeurs et donc un comportement électoral. C’est ce que nous examinerons dans l’article suivant.

 

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