HISTOIRE
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LA DEFERLANTE BLEUE

Vague bleue


Electorat radicalisé à bloc à 90% à droite, complètement démoralisé et démobilisé à gauche : résultat une déferlante historique comme seule la France a le secret. Le second tour a amplifié la gifle du 1er tour à Hollande et s’est transformé en « coup de pied au cul ». Il l’a bien mérité. Voilà ce qui arrive quand on fait des promesses intenables et qu’on ne veut jamais être responsable de ses actes. Il peut dire au moins une fois de plus : « C’est encore la faute à Sarkozy ». Mais là, on est « mdr » -je traduis : mort de rire !- et pour tout dire j’ai bien aimé voir hier soir la tête de la Khmère rose Vallaud Belkacem. Les fessées, ça rend humble !

Que la victoire est belle.

Qu’on en juge : toute la nuit les résultats n’ont cessé de tomber en une litanie de villes qui basculent à droite : au total, ce sont 155 de plus de 9 000 habitants et 68 de plus de 30 000 habitants que l’UMP et l’UDI engrangent. Parmi elles, 10  villes de plus de 100 000 habitants. La droite renoue avec la gestion locale dont elle avait fini par être exclue, scrutin après scrutin depuis 1983. Des bastions historiques ont changé de camp : Limoges détenu par la gauche depuis 1912, Blanc-Mesnil depuis 1915.

Parmi les victoires symboliques, celle de Jean-Claude Gaudin à Marseille mériterait d’entrer dans les mémoires de Marcel Pagnol. Cette ville que le gouvernement a tout fait pour gagner, avec des primaires socialistes pour mettre en piste « démocratiquement » celui qui devait renverser la table, avec un défilé de ministres venant à tour de rôle apporter un soutien avec espèces trébuchantes à l’appui au mépris de toute neutralité électorale,  non seulement reste entre les mains de son titulaire, mais avec une majorité comme jamais il en a eue. Menucci humilié, Mennucci martyrisé, Menucci écrasé ; les socialistes n’auront réussi qu’à faire élire un FN !

Le palmarès de la France bleue est impressionnant : dans l’ouest, la droite reconquiert Angers et La Roche sur Yon perdues depuis 1977, mais aussi Quimper, Laval ; dans le nord, Roubaix, Tourcoing, Maubeuge ; dans l’est : Florange, Bar le Duc, Belfort, Montbéliard ; dans le sud : Pau, Toulouse, Carcassonne, Narbonne… ; la région parisienne apporte son lot de satisfactions  qui font basculer le Grand Paris et la région Ile-de-France à droite : Asnières, Bobigny, Chelles, Colombes, Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil fief de MG Buffet, Clamart, Conflant Sainte Honorine, Saint-Ouen, Villejuif … on n’en finit pas.

A gauche, les gains sont maigres en face de pertes béantes.

Face à ce tsunami électoral, la gauche n’a qu’un maigre tribu à offrir. Grenoble gagnée par les Verts, Strasbourg sauvée par le maintien du FN, Avignon, Douai et Lourdes. A Lyon, Colomb est réélu de justesse. Le trophée qu’elle pourra brandir, c’est Paris. NKM n’a pas réussi. Il faut dire que ses « petits amis » se sont bien employés pour la faire perdre. Mais c’est une Anne Hidalgo malgré tout affaiblie qui va gouverner la capitale dans un environnement politique majoritairement hostile au sein de la métropole.

Le FN au pied du mur.

De son côté le FN peut pavoiser. Marine Le Pen peut s’enorgueillir d’avoir réussi là où son père avait toujours échoué : avec 15 villes gagnées, elle fait un score jamais atteint. Mais déjà Robert Ménard qui a conquis Béziers prend ses distances, et les principaux leaders du mouvement ont été battus. Si Marine Le Pen entend faire des villes « frontistes » des vitrines de vertu électoral, elle doit aussi s’attendre à mesure qu’elle se « dédiabolise » et gagne des voix, à ce que son parti qui accède à des responsabilités s’expose fatalement à la critique. En rejoignant les partis de gestion, le FN en essuiera les servitudes : multiplication des mécontents, vulnérabilité à l’incompétence ou aux « affaires ». Marine le Pen doit s’attendre à le voir glisser vers le pilori commun promis aux incapables, aux « pourris » et à l’establishment. Une des manières aussi de se banaliser et qui nous évitera à l’avenir les « cours de vertu » gratuits. En attendant, celle qui avait parié qu’elle ferait exploser l’UMP en est pour ses frais. L’électorat de la droite républicaine est resté très fidèle. Les gains du FN viennent surtout de l’électorat populaire transfuge de la gauche.

L’UMP révigorée.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jean-François Copé a gagné son pari au-delà de toute espérance. L’union a payé, elle doit continuer. Les « affaires » ne lui ont pas nui. La lettre de Nicolas Sarkozy est venue au bon moment redonner le moral à des troupes qui commençaient à douter. Le Président de l’UMP sort conforté par un succès beaucoup plus large que celui qu’il appelait de ses vœux. Les personnalités du parti ont toutes été réélues brillamment. La nouvelle génération a marqué des points. Mais déjà s’annonce l’épreuve suivante qu’il faut aussi remporter : l’élection de nos représentants au parlement européen. Il est important de montrer par une victoire, notamment sur le FN, que la droite et le centre sont bien le chemin de l’avenir pour l’alternance dans notre pays. Il importe donc de trouver le bon discours entre souverainistes et européistes qui permette de garder la cohésion, essentielle pour gagner. Les gains engrangés permettent d’envisager plus sereinement les cantonales et les régionales, sans parler de la reprise programmée du Sénat en septembre. Il sera alors temps de penser à la suite, mais pas avant !

Une victoire qui oblige tout le monde.

La droite a gagné largement. Elle a raison d’être modeste. Sa victoire ne doit pas nous cacher une abstention record à 36,4% qu’il ne faut pas prendre à la légère. La déception de la gauche lui a facilité la tâche, mais elle a aussi alimenté la montée du FN et du populisme. Tant que les partis de gouvernement ne seront pas capables de réunir des majorités au-delà de 50% des inscrits, toute victoire ne pourra être que relative. Il est urgent que le « politique » redevienne crédible. Pour cela il importe que la parole des élus soit suivie d’effets. Mais pour cela, il est impératif de prendre en compte la réalité : réalité de la France endettée et suradministrée, réalité de l’Europe, réalité du monde globalisé que la visite du président chinois est venu nous rappeler fort à propos.  Je ne suis pas certain que le Parti socialiste soit en mesure de le comprendre quand on voit se dessiner la tentation de la « gauchisation » de la politique du gouvernement. Ce serait oublier qu’un des principaux motifs de la défaite c’est le ras-le-bol fiscal !

Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, l'annonce du déficit 2013 plus fort que prévu à 4,3% au lieu de 4,1% réduit un peu plus la marge de manoeuvre du président. Une nouvelle qui concerne tout le monde, malheureusement.

 

 


HUMEUR

Mairie st bart

A Saint-Barthélemy, la fin de campagne n’est pas réjouissante. L’heure n’est pas à la polémique. Mais en plantant un poignard dans le dos de sa 1ère adjointe, Jean-François Jeanneteau rate magistralement sa sortie. Lui qui avait su rassembler les Bartholoméens les divise aujourd’hui. Il suffit d’entendre les commentaires ici ou là. Comme un enfant gâté qui casse son jouet quand il n’en a plus besoin !

Espérons que les électeurs ne seront pas dupes et qu’ils récompenseront la loyauté, la dignité et qu’ils choisiront la compétence et le pluralisme qu’incarne Géraldine Guyon.

Je salue au passage le courage de Dominique Provost. On peut ne pas aimer le personnage, on peut combattre ses idées, mais repartir affronter le suffrage universel après un tel désaveu mérite un hommage. Il fait preuve d’une grande humilité et c’est tout à son honneur. Combien auraient déserté en étant à sa place !

 


CHRONIQUE DE LA FRANCE QUI COULE

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(source Union Républicaine)

Sale temps pour la gauche !

Après le premier coup de pied au derrière de dimanche dernier et en attendant le second dimanche prochain, elle doit faire face à la publication de chiffres calamiteux du chômage en février : 32 000 chômeurs de plus pour le mois le plus court de l’année. Plus de mille par jour !! Voilà qui consacre définitivement l’échec d’une politique qu’Alain Juppé qualifie « de gribouille ». Impensable que cela ne pèse pas sur le deuxième tour.

Mais en même temps, on apprend que le « travail noir » à lui aussi explosé, résultat de la diminution des avantages fiscaux en faveur des emplois de services à la personne ou de garde d’enfants. Jean-Louis Borloo avait à l’époque supplié le chef de l’Etat d’y renoncer, redoutant une chute importante des embauches et des emplois déclarés. Le résultat est là !

Le commentaire de Michel Sapin est à côté de la plaque : « les chiffres sont mauvais ! ». Pas difficile à constater, mais ce n’est pas le sujet. C’est la politique qui est mauvaise ! Et de cela il ne convient pas puisque le gouvernement propose en guise de remède de maintenir le cap, c’est-à-dire d’utiliser la vieille recette des emplois aidés dont on voit bien que son effet sur la courbe du chômage n’aura été qu’un coûteux –trop coûteux- feu de paille.

Comparaison utile !

Quand on compare les 22 derniers mois du mandat de Nicolas Sarkozy aux 22 premiers mois de l’ère Hollande, il n’y a pas photo. Le graphique ci-dessus montre toute l’ampleur du désastre de la politique socialiste. Quelle différence y a-t-il entre les résultats obtenus par un gouvernement confrontés à des crises successives de forte ampleur et un gouvernement qui n’a comme seul inconvénient qu’à gérer la parité d’un euro un peu surévalué : 250 000 chômeurs de plus ! C’est le résultat du plantage de notre économie à leur arrivée au pouvoir, avec le choc fiscal et la multiplication des contraintes pour les entreprises.

La politique de l'offre dans le brouillard !

Tant qu’il ne comprendra pas que c’est la politique de l’offre qu’il faut renforcer, celle qui consiste à rendre les plus  compétitives possibles nos entreprises grandes, moyennes et petites, en levant tous les freins qui pèsent sur l’embauche à commencer par les impôts et les charges, la France continuera sur le chemin  de la préférence pour le chômage ;

Sauf que les politiques de soutien à l’emploi sont dévoratrices de fonds publics pour pas grand-chose, n’apportent que des solutions artificielles et limitées dans le temps, consomment de l’argent qui sort de la poche des contribuables ce qui réduit la demande en diminuant le pouvoir d’achat ou qui provient du crédit ce qui alourdit les déficits et la dette.

Le « pacte de responsabilité » n’en finit pas d’accoucher et on sait déjà que les allègements qu’il offrira sont déjà dépassés et très insuffisants, surtout s’il se présente sous la forme d’une nouvelle usine à gaz administrative. Le CICE tape à côté du clou et profite aux entreprises qui pourraient s’en passer parce qu’elles ne sont pas confrontées à la concurrence internationale. On ne s’étonnera donc pas que notre pays soit le seul en Europe où la croissance se traîne et où le moral des ménages vire au noir avec en conséquence une consommation atone.

Le Président est impuissant, sauf quand il s’agit de sauter ses maîtresses.

Chaque jour qui passe est un jour de perdu et la France continue de s’enfoncer.


ANGERS : LA VICTOIRE SE PROFILE

Béchu municipales

« J’attendais mieux ! » confiait un vieux militant en prenant connaissance des 36% réalisés par Christophe Béchu au 1er tour. Il faisait référence certainement au score  qui dépassait les 40% au 1er tour de 2008. Mais il n’y avait pas de liste centriste concurrente et quelques monniéristes l’accompagnaient alors.

Si on procède à une addition des voix, sans tenir compte de l’alchimie humaine, le 2nd tour serait serré. Et il vaut mieux partir sur cette hypothèse-là. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Nombreux pourtant sont les éléments qui plaident pour une belle victoire de notre sénateur.

D’abord le résultat du maire sortant qui avec 26% des suffrages connait manifestement un rejet du corps électoral. La raison peut tout simplement se trouver dans la manière dont il a pris le pouvoir et refusé une primaire à Jean-Luc Rotureau. Ce dernier qui a fait une liste dissidente et est arrivé derrière son concurrent de la mairie s’est retiré sans donner de consignes de vote, ce qui laisse une liberté relative à ceux qui ont voté pour lui. Distancé de 10 points, il aura du mal à refaire son retard, d'autant plus que sa liste est déjà une liste d'union PS-EELV-PC.

A droite, le Front National avec moins de 7% n’est pas vraiment en mesure de peser sur le second tour, mais une bonne partie de ses voix devraient aller à droite plutôt qu’à gauche. Il en est de même pour celles de Laurent Gérault qui, quoi qu’il n’ait pas voulu appeler à voter Béchu, ne lui appartiennent pas. Il serait étonnant que des centristes votent Béatse.

Au total, les transferts convergent davantage vers le candidat de la droite et du centre plutôt que vers celui du PS. Une belle victoire, si elle n’est pas certaine, est néanmoins envisageable. Car il faudrait un sursaut énorme du corps électoral de la gauche d’ici dimanche et il est très improbable. Ce ne sont pas les quelques promesses que va lancer Hollande avant le 2ème tour pour amadouer les gogos qui vont changer grand-chose.

Les encouragements de Juppé : ils me font grand plaisir. J’ai pour le maire de Bordeaux, dont j’ai été le secrétaire départemental quand il présidait l’UMP, une grande admiration et un profond respect. Ils ne peuvent que porter bonheur à notre candidat.

Bon, on croise les doigts et on ne lâche rien jusqu’à la dernière minute. N’avoir rien à se reprocher. Avoir tout fait. La récompense n’en sera que plus belle !

 


SAINT-BARTHELEMY : LE PS ATOMISE

 

Mairie st bart

C’est l’enseignement majeur de ce 1er tour de scrutin : la liste du PS réduite à un score de 20%, alors que son poids électoral habituel tourne autour de 55%. Ma première réaction a été : « Quand on a vu ça à St-Barth, on peut mourir en paix ! ». Je plaisante. Le bon score de la liste communiste à 8,5% est loin d’expliquer, à lui seul, cette Bérézina. Il faut y ajouter la part du vote sanction qui était prévisible, d’électeurs qui ne sont pas satisfaits de la politique nationale. Un mécontentement qui a pu se traduire aussi par une abstention. Il faut peut-être y voir encore la contestation du choix de la tête de liste, aggravé par une entrée tardive en campagne. Ce qui est bizarre, c’est que cet effondrement se soit accompagné du transfert d’au moins 20% des voix sur la liste de Dominique Brégeon. Bizarre mais pas surprenant : ça confirme son ancrage à gauche qui ne m’avait pas échappé. Est-ce la grande prêtresse de  cette liste, Agnès Tinchon, bien en cour chez les socialistes Bartholoméens et groupie du député socialiste Belot, qui a réussi son pari, car, en effet, sans cet appoint, la liste aurait été cantonnée à la troisième place avec environ 15% des suffrages. On peut dire que Dominique Brégeon a sauvé son premier tour grâce aux voix socialistes : décidément on ne peut plus compter sur eux pour faire le job !  Quant à D. Brégeon, il a fermé la porte à toute négociation dès la connaissance des résultats, fidèle à sa conception de l'union.

Dans ce contexte, la liste de Géraldine Guyon est loin d’avoir démérité. Elle a dû faire face à la coalition du petit microcosme politique local qui avait l’habitude de faire et de défaire les élections en accordant « soutiens » et « bénédictions ». Elle a décidé de se maintenir et à juste titre. Elle mène la seule liste qui respecte l’esprit de départ de SBRE : rassembler toutes les sensibilités d’opinions présentes sur la commune, de droite, du centre et de gauche. C’est ce qui a permis de gagner en 2006 dans un contexte passionnel, et en 2008. Chaque fois, Jean-François Jeanneteau, qui n’avait pas hésité à faire appel à mes services (« Un seul parti : Saint-Barthélemy » c’est moi), a pleinement bénéficié de l’apport des voix de la droite et du centre sans lesquelles le succès n’aurait pas été au rendez-vous. Si elle poursuit jusqu’au bout, elle le doit aussi pour honorer la désignation démocratique dont elle a fait l’objet et dont certains tentent de faire croire que le vote n’était pas valable pour imposer un candidat que le groupe avait rejeté. A ce sujet, il y a une grossière manipulation sur le site de « St-Barth avec vous ». Mais, on le sait, Géraldine Guyon a décidé de ne pas polémiquer là-dessus. Si besoin était, « d’autres » pourraient s’en charger. Et le Maire serait bien inspiré de garder sa neutralité.

Que va-t-il se passer au second tour ?

Il peut y avoir une tentative de rapprochement entre les deux listes de gauche, mais avec un total de 28,5% des voix, la course paraît définitivement perdue. On peut s’attendre toutefois à une campagne rageuse dénonçant l’amateurisme de la tête de liste arrivée en tête. Quant à « St-Barth avec vous », on peut estimer qu’elle a fait le plein de ses voix. Reste à Géraldine Guyon de remporter son pari en comblant le déficit de voix qui lui manquent pour coiffer son rival. Ses atouts ne manquent pas. A elle de faire découvrir aux Bartholoméens qu’elle serait, avec sa liste, le meilleur choix pour une gestion efficace, humaine et sereine. Les choses peuvent bouger. 2500 électeurs ne se sont pas exprimés au 1er tour. Et elle n’a pas fait le plein, c’est certain.

 


MUNICIPALES : QUAND LA GAUCHE N’Y VOIT QUE DU BLEU !

Municipales 2014
La vague bleue est là et bien là, même si elle a des reflets bleu-marine. Le pouvoir et les médias ont beau mettre l’accent sur les percées –réelles mais limitées- du FN comme cache-sexe de leur défaite, c’est bien l’UMP et ses alliés qui sort gagnante de ce 1er tour.

A Marseille, où l’on nous promettait « la vie en rose », Menucci n’arrive qu’en 3ème position, humilié par Jean-Claude Gaudin –resplendissant- et même par le FN. 

Certes l’abstention est la grande gagnante du scrutin. Avec un taux d’abstention de 38,72 %, ces municipales battent un record.  Il n’y a rien là qui n’ait été prévu : la crise économique et sociale, l’impuissance du gouvernement à relancer la machine, le climat politique délétère que la gauche a installé depuis quelques semaines devaient nécessairement aboutir à un nombre très élevé d’abstentionnistes et aussi de suffrages en faveur du FN.

Les électeurs de droite doivent rester mobilisés.

Mais les jeux ne sont pas totalement faits : face à la percée du Front National, l’électorat de gauche, qui s’est beaucoup abstenu au premier tour, pourrait se réveiller au second. Hypothèse improbable : il y a peu de chances qu’elle se réalise avec l’appel calamiteux et désabusé du sombre Ayrault hier soir.

La gauche au pouvoir enregistre un échec particulièrement cuisant : le score accablant qu’elle a fait dans de nombreuses villes est annonciateur d’une victoire de la droite qui la privera de sa domination actuelle. Même à Lyon, elle n’est pas absolument certaine de rester à la tête de la mairie. À Paris, où Nathalie Kosciusko-Morizet recueille le plus grand nombre de voix, elle (la gauche) n’est pas sure de l’emporter.

Le FN nuit à la gauche.

La majorité socialiste découvre, avec stupeur et inquiétude, que le Front peut lui nuire bien plus qu’à la droite et elle ne peut plus nier que l’abstention et le déplacement des voix ouvrières du PS au FN expliquent ce phénomène. Voilà ce qui arrive quand on joue avec le feu. Il ne resterait plus qu’à passer à la proportionnelle pour rendre  la France ingouvernable, projet auquel elle est en train de s’activer au cas où une dissolution interviendrait. C’est tout ce qu’elle a trouvé pour empêcher le retour de la droite au gouvernement. En attendant, dans bien des triangulaires, c’est la gauche qui doit s’y coller pour faire fonctionner le « Front Républicain » auquel elle tient tant. Mais les intéressés rechignent à se désister.

Une belle victoire devrait se concrétiser au second tour.

En nombre total de voix, la droite établit un excellent score. Le ministère de l’Intérieur accorde 46,50 % des suffrages à la droite contre 37,74 % à la gauche, et pas plus de 4,65 % au FN, présent seulement dans un millier de communes. Le second tour est capital, car les scores respectifs des partis permettront d’évaluer la réalité du rapport de forces pour les prochains rendez-vous électoraux, en particulier ceux de 2017. Si le FN est appelé à faire un bon résultat aux européennes, car il sera présent dans les huit circonscriptions, encore que l'UMP n'ait pas dit son dernier mot, l’état électoral des lieux tel qu’il est décrit par les municipales montre que la gauche est redevenue largement minoritaire.

 


EN MARGE DES ELECTIONS

 

SFR: le scandale d'Etat !

L'intervention de l'État, sous toutes ses formes et dans toutes ces expressions, alliée à l'establishment français, pour favoriser la candidature de Bouygues Telecom dans le dossier SFR devient un scandale d'État. Les motivations sont incompréhensibles, les alliances contre nature et la France se ridiculise une fois de plus devant la communauté des investisseurs internationaux.

Assurance-chômage : un accord au forceps

Il permettra au final de réaliser 400 millions d’économies par an.Les cadres et les seniors seront mis à contribution : allocations rognées, jusqu’à six mois de carence après un « chèque de départ », les intérimaires réintègrent en partie les règles générales et les salariés de plus de 65 ans devront cotiser. La CFDT, FO et la CFTC devraient signer le texte patronal, mais pas la CGC.

Livret A en baisse

Les épargnants commencent à comprendre que le livret A ne doit servir qu'à l'épargne de précaution. 210 millions de décollecte en février. Ce n'est pas encore massif mais c'est un début. Pour certains cette décollecte est aussi le signe d'une baisse du pouvoir d'achat de certains ménages.

Le RSA

Sa progression continue. 2.3 millions de foyers touchaient le RSA en 2013. Une hausse de 7.2%. L'assistanat n'aide pas l'emploi.

Défaillances d’entreprises

Elles battent de nouveaux records : + 3,7% en janvier et février, sous le feu croisé de l’envol des impôts et des charges et de la dérive des délais de paiement.

L’apprentissage :

Il recule de 20,6% en janvier du fait de la remise en cause de son statut.

Plus ça change plus ça coule !

 


PERTE DE CONTROLE

Flanby découragé

23 mars : jour fatidique pour le gouvernement. En attendant les résultats des élections qui devraient consacrer le désaveu, penchons-nous sur la situation de la France, que les événements des dernières semaines auraient voulu nous faire oublier.

Perte de contrôle des finances publiques.

Le gouvernement est en passe de perdre le contrôle des finances publiques. Le budget 2014 est mort-né car il repose sur des bases faussées par le dérapage des comptes publics qui se poursuit. Le déficit est estimé à 4% du PIB par Bruxelles cette année et 3,9% en 2015, ce qui réduit à néant l’engagement de retour au seuil de 3% du PIB qui avait permis d’obtenir le sursis de 2 ans accordé à la France dans sa trajectoire de retour à l’équilibre.

La dette dépassera cette année les 2 000 milliards d’euros pour atteindre 97,3% du PIB en 2015 ! Cette dérive s’explique essentiellement par la surévaluation des recettes et l’absence de maîtrise des dépenses. La France est enfermée dans une croissance zéro et l’assomoir fiscal a provoqué une fuite massive devant l’impôt : les moins-values fiscales ont atteint 11,2 milliards en 2013 et seront d’au moins 6 milliards en 2014.

Le déficit structurel se creuse lui aussi à 2,6% du PIB. Trois décisions pèsent très lourdement sur les comptes publics : l’arrêt du non-remplacement des fonctionnaires partant à la retraite se traduit par une hausse de leur nombre à 5,3 millions ; le retour de fait à la retraite à 60 ans a entraîné la baisse de l’âge de départ et une hausse de 17% des nouveaux retraités ; enfin, les nouvelles mesures sociales représentent plus de 12 milliards d’euros en année pleine auquel il faudra ajouter le projet ruineux de généralisation du tiers payant dans l’assurance-santé.

La France en panne de croissance.

Dans la zone euro, la France reste à la traîne : elle cumule une croissance inférieure à la moyenne, une montée du chômage qui va toucher 11% de la population active, un profond déséquilibre de ses comptes extérieurs (61 milliards) qui consacrent la perte de contrôle de ses finances. Evitons la comparaison avec l’Allemagne qui nous donnerait le bourdon. Mais que dire de notre situation face à celle de l’Europe du Sud qui, à l’image de l’Espagne et de l’Italie ou du Portugal, renouent avec la croissance, les créations d’emplois et les excédents commerciaux…

Notre richesse est à peine revenue au niveau de ce qu’elle était en 2007, mais avec un PIB/hab réduit de 2% par la hausse de la population et inférieur de 12,5% au niveau allemand.

La croissance molle, le chômage structurel, le double déficit des comptes extérieurs et publics rendent inévitable un choc financier sur la dette, qui, par contre coup, relancerait la crise de l’euro. La priorité des priorités reste donc l’inversion de la courbe des dépenses publiques. Voilà pourquoi, il est absolument indispensable de passer aux actes en baissant les dépenses publiques de 50 milliards d’euros et pas seulement en paroles ! Démanteler la fiscalité confiscatoire sur le capital  et sur le travail qui tue la croissance et les créations d’emplois est une autre nécessité. Mais sur ce point-là, le gouvernement est autiste.

Une politique en échec total.

Pourtant, entre 2012 et 2013, 33 milliards de prélèvements obligatoires supplémentaires n’ont finalement réduit le déficit que de 13 milliards d’euros. Ce mauvais rendement est une preuve que le choc fiscal conduit à une impasse. Aussi, la stratégie nouvelle de baisse des dépenses est-elle bienvenue. Encore faut-il être crédible : est-ce que ce qui sera annoncé sera effectivement appliqué ? Les acteurs économiques, échaudés, ont des raisons d’être sceptiques. Les économies de 15 milliards pour cette année ne sont toujours pas précisées. Le pari sur la baisse du chômage à coup d’interventions publiques a été perdu.

Sans réforme fiscale qui lèverait les freins sur la croissance, il n’y aura pas de vraie reprise économique par l’investissement, car les modalités du choc fiscal ont été un contresens pour l’investissement et la croissance : l’alignement des barèmes d’imposition des revenus du capital et du travail est une erreur économique monumentale. D’autant plus que l’imposition a taux croissant sur le stock d’épargne (ISF) conduit à des prélèvements de plus de 100% du revenu du capital.  Il n’y a pas plus fort repoussoir de l’épargne productive. Même les investisseurs étrangers se sont massivement retirés !

Enfin, il faut aller plus loin dans la baisse des coûts en diminuant les impôts sur la production qui créent un différentiel de 65 milliards d’euros de plus avec l’Allemagne.

Comment peut-on imaginer que le gouvernement actuel, même relooké, puisse mettre en œuvre ce remède. Pourtant, il faudrait une nouvelle loi de finances pour 2014.

En attendant, la glissade vers le gouffre continue.


FURIA HYSTERICA

Archibald en colère

La gauche, et particulièrement celle qui gouverne, n’a toujours pas compris la leçon. La surenchère hystérique à laquelle on assiste après la publication de la mise au point de Nicolas Sarkozy, montre bien que son argumentaire a fait mouche. Rien ne sert de se retrancher derrière des grands mots –qu’ils ont vidés de leur sens- leur noir dessein n’en ressort que davantage.

Par contre les Français ont tout compris, et particulièrement les électeurs de la droite et du centre. En témoignent les indications de vote données par les dernières études d’opinion : si l’abstention reste forte, la gauche recule à un niveau qui annonce la catastrophe prévisible encore plus ample, le FN recule aussi et la droite frôle les 50% ! Cela situe les résultats à peu près au niveau de ceux de 1983… Autrement dit une vraie déroute. Voilà ce qui arrive quand on crache en l’air : ça vous retombe toujours dessus !

Au palmarès de l’hystérie, la palme revient au président, qui se drapant dans sa tunique de 1er magistrat juge la comparaison avec la « stasi » … « insupportable ». Au niveau de popularité où il se trouve, ce serait plutôt lui que les Français jugent « insupportable ». Viennent ensuite les porte-flingue du gouvernement et du PS, chacun se sentant obligé de monter au créneau avec une réelle concurrence pour trouver la formule la plus violente. Car la violence, qu’ils attribuent à Sarkozy, est d’abord chez eux et depuis des mois. Leurs commentaires exacerbés seraient plus crédibles s’ils avaient été précédés de prises de positions pour condamner le viol du secret de l’instruction. Ils ont préféré exploiter les documents publiés : malhonnêteté intellectuelle évidente !

Harlem Désir est servi lui qui demandait à l’ancien président de s’expliquer. Il y voit une « attaque inouïe contre les institutions ». Son commentaire est aussi crédible qu’une péripatéticienne qui voudrait faire croire à sa virginité. Dans le palmarès des surenchères verbales, Valls se classe dans les premiers rangs, lui qui promet par ailleurs des bonnes surprises pour la gauche dimanche soir. Il doit aimer le bitter. Il confond « la rage de l’ancien président qui veut tout casser, tout détruire » avec la sienne et en matière de perte de sang-froid, il ne peut guère donner de leçons. Mais le plus pathétique c’est le sombre Ayrault qui ose parler de « grave faute morale » : comment peut-il en juger lui qui, semble-t-il, n’en a guère ! Il devrait avoir honte de se poser ainsi en parangon de vertu quand on affiche un aussi triste bilan au bout de deux ans d’exercice. Les Verts « pris de stupeur » ne sont pas en reste et évoquent « une attitude pyromane » -un comble- pour des idéologues sectaires à œillères étroites, le briquet toujours à la main.

Bref ! Les inquisiteurs n’aiment pas qu’on leur dise leur fait.

Le tam-tam des médias de ce jour répercute à qui mieux-mieux les commentaires de la gauche outragée. Ils ne feront qu’amplifier la victoire de la droite après-demain. Ils sont devenus autistes. C’est incurable. Tant pis pour eux ! Les urnes vont parler. Les « bonnes surprises » seront à droite et dès le 1er tour !

 


C'EST LE PRINTEMPS !

 

Avec l'arrivée du printemps, nouvel habillage pour le bloc-notes !

"Le printemps est arrivé, sors de ta maison
Le printemps est arrivé, la belle saison!
L´amour et la joie sont revenus chez toi
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc!
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps!
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
Taille ton arbre et sème ton champ, gagne ton pain blanc
L´hirondelle et la fauvette, c´est la forêt qui me l´a dit
L´hirondelle et la fauvette, ont déjà fait leur nid
Y a le printemps qui te réveille, t´as le bonjour du printemps {x2}
Y a le printemps qui t´ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2}

Le printemps nous a donné le joli lilas
Le printemps nous a donné du rire en éclats
Et plein de bonheur pour nous chauffer le cœur
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc!
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
Donne ta sève et donne ton sang pour faire un enfant
L´hirondelle et la fauvette, c´est la forêt qui me l´a dit
L´hirondelle et la fauvette, ont déjà des petits.

Y a le printemps qui te réveille, t´as le bonjour du printemps {x2}
Y a le printemps qui t´ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2}
Y a le printemps qui te réveille, t´as le bonjour du printemps"

                                            Michel Fugain.

 


NICOLAS SARKOZY



Sarko barbu 2"CE QUE JE VEUX DIRE AUX FRANCAIS"

 

"J'ai longuement hésité avant de prendre la parole. D'abord parce que je sais qu'il existe des sujets prioritaires pour nos compatriotes, à commencer par l'explosion du chômage. Ensuite, parce que, depuis deux ans, je me suis tenu à la décision de silence et de retrait que j'avais annoncée au soir du second tour de l'élection présidentielle de 2012. Contrairement à ce qui s'écrit quotidiennement, je n'éprouve nul désir de m'impliquer aujourd'hui dans la vie politique de notre pays. Je ne suis animé par aucune velléité de revanche et ne ressens nulle amertume à l'endroit des Français qui m'ont fait l'immense honneur de me confier, durant cinq ans, les rênes de notre pays. J'ai par ailleurs trop conscience des peines, des souffrances et des inquiétudes qu'endurent chaque jour tant de nos compatriotes pour ne pas mesurer la chance qui m'a si souvent accompagné tout au long de ma vie. Cette réalité mêlée à mon tempérament fait qu'aussi loin que je m'en souvienne je n'ai jamais aimé me plaindre. À 59 ans, il est sans doute trop tard pour changer. En tout cas, sur ce point…

Et pourtant, je crois qu'il est aujourd'hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c'est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent. Si je le fais par le moyen de l'écrit et non celui de l'image, c'est parce que je veux susciter la réflexion et non l'émotion.

Qui aurait pu imaginer que, dans la France de 2014, le droit au respect de la vie privée serait bafoué par des écoutes téléphoniques? Le droit au secret des conversations entre un avocat et son client volontairement ignoré? La proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée? La présomption d'innocence désacralisée? La calomnie érigée en méthode de gouvernement? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées?

Que chacun réfléchisse à ce bref inventaire car demain il pourra, à son tour, être concerné. C'est de moi qu'il s'agit aujourd'hui. Je ne suis pas une victime. Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n'auront pas et n'ont pas cette chance.

Ancien président de la République, je suis devenu un citoyen comme les autres. C'est la règle démocratique. Qui d'ailleurs pourrait prétendre que je l'ai, si peu que cela soit, enfreinte? En vingt mois, j'ai subi quatre perquisitions qui ont mobilisé trois juges et quatorze policiers. J'ai été interrogé durant vingt-trois heures parce que l'on me suspectait d'avoir profité de la faiblesse d'une vieille dame! Des milliers d'articles rédigés à charge ont été publiés. Sur le sujet, que reste-t-il de cette boue complaisamment répandue? Rien, si ce n'est une décision de non-lieu après que toutes les investigations possibles ont été engagées. J'ai eu envie de crier: «Tout cela pour cela.» Mais je n'ai rien dit au nom du devoir que me créent les responsabilités qui furent les miennes. J'ai tout accepté, confiant dans la justice et surtout dans la vérité.

Et que dire de la prétendue affaire Karachi où, après des années d'enquête, les magistrats ont fini par découvrir que je n'y avais, au final, assumé aucune responsabilité. Là aussi, cela n'a pas empêché des centaines d'articles à charge.

Puis l'on s'est aperçu que j'avais été le seul de tous les candidats à avoir dépassé, durant la campagne présidentielle de 2012, les montants de dépenses autorisés! De ce fait, je fus reconnu fautif d'un dépassement de 2,1 %. La sanction fut, pour la première fois dans l'histoire de la République, la suppression de 100 % des financements publics. Le 9 juillet 2013, il nous a fallu rembourser 11,3 millions d'euros, dont j'étais caution à titre personnel. Grâce aux soutiens de 137.000 Français et à la mobilisation de ma famille politique, ce fut réalisé en deux mois. Comment leur dire mon immense reconnaissance? Cette fois encore, je n'ai rien dit. J'ai tout accepté.

Sans l'ombre d'une preuve et contre toute évidence, me voici accusé d'avoir fait financer ma campagne de 2007 par M. Kadhafi. On a parlé d'un virement de 50 millions d'euros! Un détail… Après des mois d'enquête, des dizaines de commissions rogatoires, la justice n'a trouvé ni virement, ni banque de départ, ni banque d'arrivée. Toute l'accusation repose sur les témoignages «crédibles» du fils de M. Kadhafi et de son entourage, sans doute une référence morale, et de celui de M. Takieddine, dont on connaît aujourd'hui le passif judiciaire.

J'ai déposé plainte contre Mediapart pour faux et usage de faux à la suite de la publication d'un faux grossier. Ma plainte a paru suffisamment crédible pour que ses dirigeants soient placés par la justice sous statut de témoin assisté.

Le simple bon sens devrait amener à considérer que la guerre que nous avons conduite en Libye a duré dix mois. Durant cette période, si M. Kadhafi avait eu le moindre document à utiliser contre moi, pourquoi ne l'a-t-il pas fait, alors même que j'étais le chef de la coalition contre lui?

Or voici que j'apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois. Les policiers n'ignorent donc rien de mes conversations intimes avec ma femme, mes enfants, mes proches. Les juges entendent les discussions que j'ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L'ensemble fait l'objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires!

Ajoutant l'illégalité à l'illégalité, on n'hésite pas à publier des extraits tronqués et mensongers de ces mêmes enregistrements. Qui a donné ces documents alors même qu'aucun avocat n'a accès à la procédure? Les seuls détenteurs en sont les juges ou les policiers… Sont-ils au-dessus des lois sur le secret de l'instruction?

On me met sur écoute en septembre 2013 pour des faits supposés de corruption qui auraient été commis en 2007! On le fait, non parce que l'on dispose d'indices, mais parce que l'on espère en trouver. Aujourd'hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu'elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France.

Suis-je en droit de m'interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations? Je sais, la ministre de la Justice n'était pas au courant, malgré tous les rapports qu'elle a demandés et reçus. Le ministre de l'Intérieur n'était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s'il ne s'agissait de principes républicains si fondamentaux. Décidément, la France des droits de l'homme a bien changé…

Heureusement, des milliers d'avocats, quelles que soient leurs sensibilités, ont décidé que trop, c'était trop. Avec le bâtonnier à leur tête, ils veulent faire entendre cette vérité qu'un avocat dans l'exercice de ses fonctions doit être protégé de la même manière qu'un journaliste. Dans la République, on n'écoute pas les journalistes, pas davantage que les avocats dans l'exercice de leurs fonctions!

Mais cela n'est pas tout. Mon propre avocat se trouve accusé d'avoir abusé de son influence auprès de notre juridiction suprême. Cette fois, fini de rire, car c'est à pleurer d'indignation. Son «crime»: être l'ami depuis trente ans d'un avocat général à la Cour de cassation, un des plus fameux juristes de France, à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client. Le problème, c'est que le client, c'est moi. Alors «le conseil» devient un «trafic d'influence» supposé. Peu importe que ce magistrat ne puisse exercer la moindre influence sur une chambre criminelle dans laquelle il ne siège pas. Détail, encore, que le gouvernement monégasque ait solennellement déclaré qu'il n'y avait jamais eu la moindre intervention. Dérisoire, le fait que le poste, auquel ce magistrat postulait pour après sa retraite, ait été pourvu un mois avant qu'il ait pensé à en signaler l'existence à mon avocat.

Tout ceci ne résiste pas à l'évidence. Eh bien, cela n'a pas empêché trois juges et vingt policiers de multiplier les perquisitions aux domiciles et au bureau de mon avocat, quatorze heures durant! Après avoir démonté sa machine à laver et exigé, qu'au moment de sa douche, à 6 h 30 du matin, il laissât la porte ouverte. La juge en charge est repartie avec ses téléphones. Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature? Ce syndicat désormais célèbre pour avoir affiché dans ses locaux le tristement fameux «mur des cons», où j'occupe une place de choix! Dois-je considérer qu'il s'agit d'un exercice serein et impartial de la justice? Augmenterai-je la gravité de mon cas en informant mes lecteurs que l'un des juges qui enquêtent sur le prétendu financement Kadhafi est celui-là même qui a signé, en juin 2012, l'appel des quatre-vingt-deux juges d'instruction, dont le ciblage de ma personne et de ma politique est transparent? Au moins dois-je être tranquillisé sur la clarté des opinions politiques d'un magistrat dont le devoir est pourtant d'enquêter à charge et à décharge. Pour la charge, je crois que l'on peut être confiant, mais pour la décharge… Quel justiciable voudrait connaître une situation semblable?

Et pourtant, envers et contre tout, je garde confiance dans l'institution judiciaire, dans l'impartialité de l'immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser.

Mon propos n'est pas de me plaindre. Je ne demande à personne de s'apitoyer sur mon sort. Ce texte est un appel à la conscience, aux convictions, aux principes de tous ceux qui croient en la République.

Aux Français qui n'ont pas voté pour moi, je demande d'oublier mon cas personnel et de penser à la République et à la France. Au nom de leurs propres convictions, peuvent-ils accepter ces violations répétées de nos principes les plus chers?

À ceux qui me sont attachés, je veux dire que je n'ai jamais trahi leur confiance. J'accepte tous les combats à condition qu'ils soient loyaux. Je refuse que la vie politique française ne fasse place qu'aux coups tordus et aux manipulations grossières.

Je veux affirmer que je n'ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais que je ne peux accepter d'être en dessous de celles-ci.
Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu'ils soient assurés que la meilleure façon de l'éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen «normal » ! "


SAINT-BARTHELEMY : LE DEBAT

 

Débat s B

Un débat organisé par « Angers Télé » rassemblait mardi soir les quatre têtes de liste qui se présentent à Saint-Barthélemy. C’était pour chacune une première. C’est toujours redoutable une première audio-visuelle sous les feux de la rampe. Enfin, visiblement pas pour tous.

Je ne m’attarderais pas à commenter le contenu. Les programmes sont limités par la crise des finances publiques et se ressemblent en contenu pour différer en priorités. Mais on retrouve peu ou prou les mêmes projets à réaliser. Tout le monde est conscient de la crise aussi du « politique » et met à toutes les sauces la « proximité ».

L’intérêt d’un tel débat ce sont les personnalités qui s’expriment avec la capacité à surmonter le trac ou le stress créé par la situation. Nous ne sommes pas tous égaux. Car la capacité à développer ses idées en restant concis et clair, sans trop utiliser les béquilles verbales telles que « c’est vrai que » ou « en tout cas », etc… est primordiale pour se distinguer. Le défaut qu’il faut absolument éviter c’est de lire son document : rédhibitoire à l’image. Les personnes entrainées s’expriment naturellement et disent ce qu’elles pensent avec l’apparence la plus naturelle.

A ce petit jeu, c’est Laurent Lelièvre qui remporte la palme. Il sait rester sympathique et cultiver son empathie naturelle. L’école du parti est toujours aussi efficace. Il n’a pas son pareil pour raccrocher sa rhétorique de parti à l’élection locale, rebondissant sur l’exemple concret bien bartholoméen pour vendre le thème national. Exemple : c’est à l’Etat de financer intégralement les rythmes scolaires, au nom des grands principes ! Son collègue Dominique Provost s’est pas mal débrouillé non plus dans le genre « dominateur et sûr de lui ». Il n’a pas toutes les billes mais présente habilement ses différences. Géraldine Guyon est celle qui se sera le plus affranchi de ses papiers. Elle manque un peu d’aisance d’élocution, mais au moins elle est naturelle. Par contre, elle est trop courtoise, elle a un côté un peu « fleur bleue », défaut qui apporte une note de fraîcheur. On attendrait de sa part une attitude plus dynamique parce que pour les aspects techniques, elle est la plus au point. On n'est pas première adjointe pour rien ! Enfin, Dominique Bréjeon est passé complètement à côté de l’épreuve : raide comme un passe lacet, trop assujetti à ses fiches, trop stressé au point de perdre le fil de sa pensée, un vocabulaire souvent ampoulé, notamment dans sa conclusion dont on ne retiendra rien à vouloir trop dire. Ce qui ne fut pas le cas pour chacun des autres candidats dont on aura retenu au moins une idée.

Est-ce que ça peut changer leur destin : je ne le pense pas.  Ce genre de prestation est trop convenue pour faire changer d’avis qui que ce soit. Intéressant quand même. Pour le reste, on verra dimanche soir.

 


SARKOZY ET HERZOG CONTRE-ATTAQUENT !

 http://www.lepoint.fr/politique/exclusif-ecoutes-nicolas-sarkozy-et-thierry-herzog-contre-attaquent-19-03-2014-1803164_20.php

Non, Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog n'ont pas bénéficié des informations d'une taupe au sein de la Cour de cassation. C'est le sens du courrier qu'a adressé aujourd'hui l'avocat de l'ancien président à François Molins, procureur de la République. Le Point.fr a pu consulter cette lettre et vous en livre quelques extraits. 

Me Herzog conteste la légalité même des écoutes et retranscriptions pratiquées sur sa ligne et celle de Nicolas Sarkozy, car le motif de celles-ci est infondé. Les deux hommes avaient déjà reçu officiellement le document qu'ils étaient censés s'être procuré frauduleusement. "Je suis en mesure de vous apporter la preuve que, dès le 27 janvier 2014 à 16 h 6, ce rapport m'avait été adressé, par courriel, par mon avocat au conseil, maître Patrice Spinosi." 

Plus loin, Thierry Herzog contre-attaque : "Ainsi, tant pour justifier la transcription de conversations couvertes par le secret professionnel que pour nuire à mon honneur et à ma réputation, à l'occasion de violations ciblées du secret de l'instruction, on met sciemment en avant des faits inexacts."

Inutilisables par la justice

En clair, les retranscriptions des conversations tenues le 28 janvier 2014 par les deux hommes seraient illégales puisque le fait qui les justifierait serait inexistant. Si cela est avéré, l'ensemble de ces retranscriptions serait inutilisable devant la justice. Idem pour celles portant sur l'avis de l'avocat général dont Me Herzog a obtenu transmission par e-mail le 30 janvier à 9 h 25. Afin qu'il n'y ait aucun doute, l'avocat demande que l'on rende publics "ces éléments désormais contenus à la procédure qui font litière de ces allégations mensongères". "Je n'ai donc bénéficié d'aucun avantage particulier en la matière", estime Me Herzog qui poursuit en affirmant que "en conséquence, la retranscription de ces écoutes" entre lui et Nicolas Sarkozy "est totalement illégale et irrégulière". 

Thierry Herzog rappelle enfin opportunément que dans l'affaire dite du financement libyen, "Edwy Plenel, Fabrice Arfi et Karl Laske ont été placés sous le statut de témoin assisté, des chefs de faux et usage de faux, recel de ces infractions, et publication de fausses nouvelles".

 

La communication officielle et dans les règles des informations issues de la Cour de cassation réduirait à néant les accusations de trafic d'influence dont sont soupçonnés Nicolas Sarkozy et Me Herzog.

Le Point.fr

Comme quoi j'avais raison dans mon article sur les affaires ! 


LES AFFAIRES, QUELLES AFFAIRES ?

 

Sarko barbu


On n’en finit pas. Médiapart publie les « écoutes ». Mr Plenel qui reprochait l’autre soir sur un plateau de télé, à Nicolas Sarkozy des manœuvres qui violent le secret de l’instruction ne fait pas mieux ! La publication des écoutes constituent bien un viol et on se demande qui les lui a procurées. Enfin, non, on sait bien qu’il existe une porosité entre certains juges et les médias.

Tout cela pour accréditer que l’ancien président est un type pourri qui n’en finit pas d’être poursuivi par les affaires. Justement parlons-en !

L’affaire Bettencourt : elle était au départ un différend uniquement familial. C’est à la suite des enregistrements clandestins du majordome qu’incidemment on a fait entrer Nicolas Sarkozy dans la ronde en le suspectant de financement occulte de la campagne de 2007. « Abus de faiblesse » sur Mme Bettencourt a conclu le juge d’instruction (uniquement à charge), alors qu’à l’époque André Bettencourt vivait encore ! Finalement un non-lieu. Mais on se souvient du cirque mené par les élus PS à l’Assemblée Nationale et finalement la démission d’Eric Woerth. Tourmente largement relayée par des médias enragés.

L’affaire Karachi : du nom de l’attentat qui a coûté la vie à des membres français de la DCN, dans laquelle sont impliqués Edouard Balladur et François Léotard pour le financement de la campagne de 1995. Malgré tous leurs efforts, les juges n’ont pas réussi à impliquer Nicolas Sarkozy. Mais ils essaient encore par le biais de l’affaire Takiedine. Qui instrumente ? Les mêmes juges.

L’affaire des sondages de l’Elysée : elle est instruite à la suite d’une plainte d’Anticor, association de gauche à laquelle adhère… Mme Taubira. Rappelons qu’aucun texte ne régissait à l’époque le financement des sondages présidentiels et que c’est Nicolas Sarkozy qui a mis le budget de l’Elysée sur le contrôle du Parlement.

L’affaire Tapie : une belle embrouille dans laquelle Tapie a été la victime du PS. L’arbitrage dont il a bénéficié est attaqué et la procédure n’est pas terminée. Mais tout a été fait pour tenter de « mouiller » Nicolas Sarkozy sans y parvenir jusqu’à maintenant, d’où l’intérêt de garder la main sur les fameux agendas (illégalement ?).

L’affaire du financement lybien : encore de l’argent pour la campagne de 2007. Décidément, elle aurait coûté vraiment cher cette campagne. On se demande même à quoi sert la commission de contrôle des comptes, pourtant réputée tâtillonne. Ces comptes ont déjà été passés deux fois à la loupe sans rien trouver ! Oui, mais Médiapart à des « sources ». Dommage que les juges n’interrogent pas les bonnes personnes. Qui instrumente ? Toujours les mêmes !

Et maintenant, l’affaire du « trafic d’influence » : L’affaire Bettencourt étant soldée, les autres étant fumeuses, il fallait bien trouver quelque chose de neuf. Sauf que ces écoutes ont toutes les chances d’être jugées irrégulières et donc toute la procédure qui va avec serait annulée. Alors on « publie » pour tenter d’empêcher le droit de s’appliquer !  La boucle est bouclée. Qui est encore à la manœuvre ? Les mêmes acteurs.

Trop c’est trop. La chasse à l’homme doit finir. "Les affaires, je ne les invente pas !"  clame le sombre Ayrault. Ah non ? C'est le PS qui les fabrique ! La gauche ne se rend même pas compte que tout cela révulse les Français de droite et les radicalise. En attendant, on va se défouler dans les urnes !

 


JUSTICE : LA GRANDE DEFIANCE

Justice
La Justice

 

Un pays où les citoyens n’ont plus confiance dans leur justice n’est plus vraiment une démocratie, car cela veut dire que l’équilibre institutionnel entre les pouvoirs n’est plus respecté ou perçu comme tel, ce qui revient au même. Et comment les Français pourraient-ils avoir confiance ?

Pourquoi nier l’évidence ?

Quand le sombre Ayrault reconnait à la télévision que son gouvernement était au courant des poursuites dont Nicolas Sarkozy faisait l’objet pour trafic d’influence, il met au jour ce qui était une évidence pour tout le monde et « Le Canard enchaîné » ne s’est pas privé de révéler que le parquet avait transmis à la garde des Sceaux, une note datée du 26 février l’informant de l’évolution de l’affaire et des écoutes téléphoniques qui ont déclenché l’enquête. Mme Taubira a donc été prise en flagrant délit de mensonge. Elle s’en est défendu en affirmant qu’elle ignorait tout du contenu des écoutes, nouveau mensonge comme en témoigne les documents qu’elle brandissait ! Le « Canard » affirme en outre que le ministre de l’Intérieur était informé par ses services depuis longtemps, ce que Manuel Valls a nié. Dans ces conditions, on ne voit pas comment le président de la République lui-même aurait été tenu dans l’ignorance.

Connivence !

Pour le gouvernement, l’ennui est qu’il a toujours nié avoir été informé  de la procédure jusqu’au 11 mars au soir, quand M. Ayrault est passé aux aveux sous une forme particulièrement alambiquée. Cette volonté de nier la réalité du fonctionnement normal de nos institutions sous couvert de vouloir paraître plus propre qu’il n’est besoin, est malsaine et cache une autre réalité plausible : celle de la connivence entre le pouvoir actuel et une justice politique qui a soif d’aller dans son sens. Les ministres savaient forcément. Cela veut dire au moins qu’ils ont laissé les juges et les policiers placer des écoutes, ce qui est tout à fait légal, mais sans précédent, s’agissant d’un avocat et de son client ou d’un ancien président.

La justice va trop loin.

Les informations livrées par le « Canard » alimentent la thèse de l’acharnement de la justice. Dans tous les médias, on parle de « pêche au chalut » : pas moins de 10 juges enquêtent sur l’ancien président et fouillent dans ses actions présentes et passées pour y trouver le délit qui le ferait tomber. Ils n’ont pas d’idée préconçue sur la faute commise : n’importe laquelle fera l’affaire, comme cette histoire de pseudo trafic d’influence impliquant un juge très important, Gilbert Azibert. On constate que la justice, sans doute déçue du non-lieu dans l’affaire Bettencourt, cherche frénétiquement un nouveau chef d’accusation. Ce déploiement de forces judiciaires très coûteux pour le contribuable doit entretenir le soupçon permanent sur les manquements au droit éventuels que l’on pourrait reprocher à Nicolas Sarkozy. Pour beaucoup de gens, le zèle de la justice semble excessif et le gouvernement joue un rôle trouble, ce qui fait que le climat politique est délétère.

Cour de cassation : où est le courage ? 

Dans l’affaire Bettencourt, la Cour de cassation s’est déclarée incapable de dire si les agendas de M. Sarkozy, dont la justice a gardé la copie, doivent lui être restitués. Cette non-décision est honteuse et n’a pas amélioré l’image de la justice française. Le tribunal suprême a pour tâche de trancher quand une affaire n’a pas été résolue aux niveaux judiciaires moins élevés. Résultat : les agendas ne sont pas rendus à l’ancien président, bien que l’affaire qui a motivé leur saisie se soit terminée par un non-lieu ! Ils pourront donc être utilisés, sans qu’on sache si la constitution est respectée, dans d’autres dossiers : Tapie, Kadhafi ou sondages de l’Élysée, toutes affaires inventées par la gauche ou instrumentalisées par ses satellites. Et ce ne serait pas de l’acharnement ?

La revanche des juges.

L’animosité de la profession judiciaire à l’encontre de l’ancien président n’est un secret pour personne. C’est vrai qu’il n’aimait pas les juges, le leur a fait savoir en les comparants à des « petits pois », et leur a infligé une réforme qu’ils ont combattue. Ce sont des hommes et des femmes de conviction, souvent d’opinion « orientée », comme en témoigne l’existence du Syndicat de la magistrature, qui n’a jamais caché sa très forte orientation à gauche, au point d’avoir couvert un mur,  qu’il a lui-même appelé le « mur des cons », des photos de toutes les personnalités, pour la plupart de droite, qu’il juge ainsi sans procès. Ils veulent prendre leur revanche, alors ne nous étonnons pas que la justice soit bancale. La mise en examen (récente) de la présidente jugée responsable de ce "mur des cons" à la suite d'une douzaine de plaintes est une maigre consolation et peut-être un contre-feu pour donner le change. Mais quel média en parle ?

Pour le moment, tout le monde a perdu, la justice parce qu’elle va trop loin tout en s’abritant hypocritement sous un juridisme formel, le gouvernement parce qu’il ment, le Président parce qu’il apparaît de moins en moins comme l’homme aux vertus inaltérables et de plus en plus comme un politicien retors sinon pervers, et Nicolas Sarkozy parce que, décidément, on ne cesse de lui accrocher d’innombrables casseroles. Inutile de nommer ceux qui gagnent : l’extrême droite, mais cela fait partie des buts recherchés, et l’abstention.

 

 


SAINT-BARTHELEMY : LES LISTES ISSUES DE LA MAJORITE SORTANTE

Mairie st bart

Il y a beaucoup à dire sur les raisons qui ont abouti à la constitution de deux listes issues d’un groupe qui avait l’air de bien fonctionner sous la houlette de Jean-François Jeanneteau. D’ailleurs celui-ci aurait dû taper du poing sur la table. Ce n’est pas dans sa nature. J’aurai peut-être l’occasion d’y revenir. Il y a donc deux listes.

La liste de Géraldine Guyon, première adjointe et celle de Dominique Bréjeon, adjoint à la communication. L’enjeu : arriver en tête en captant le plus de voix à droite, au centre et si possible à gauche. Cela suppose une martingale qui présente la meilleure combinaison d’ingrédients variés tels que composition de la liste, éléments de programme, participation des électeurs, aptitude à la sérénité… Une alchimie qui avait bien réussi au maire sortant.

Les têtes de liste et le positionnement :

Géraldine Guyon : « légitime », elle l’est doublement par le poste qu’elle occupe au Conseil Municipal et démocratiquement par sa désignation. Choisie par 17 voix contre 10 au sein du groupe SBRE, à 51 ans, elle est la benjamine des candidats, mais la plus compétente par son cursus et ses diplômes. 1èreadjointe chargée de l’urbanisme, elle a pu acquérir une bonne expérience des dossiers importants de la commune et professionnellement  elle a été amenée à mettre en œuvre des politiques publiques dans les domaines variés de l’emploi, de la sécurité, de l’éducation et s’occupe actuellement au Conseil Général de politiques de l’habitat. Des atouts non négligeables. Son mari est agriculteur : voilà des gens ancrés dans la réalité.

La liste revendique une représentation de toutes les sensibilités politiques de la commune, dans la tradition de Saint-Barthélemy Réussir Ensemble (SBRE) depuis 2006. On y trouve donc des candidats de droite, mais ce sont les mêmes qui étaient sur la liste Jeanneteau. Il y a bien aussi des gens de sensibilité de gauche et chacun les reconnaitra.

Dominique Bréjeon : le « Dissident ». Il n’a pas admis sa défaite au sein du groupe SBRE et il a claqué la porte.  Alors que sa concurrente s’était engagée à se retirer si elle n’était pas désignée, lui, il a décidé de faire sa liste quand même. Si l’entente n’a pas pu se faire, il en est  responsable. A 62 ans, il rêve d’être maire pour occuper sa retraite d’enseignant.

La liste annonce le « rassemblement et la diversité » et se veut apolitique. Une fiction. L’annonce ne correspond pas à la réalité. Elle est largement dominée par des personnes de gauche, à commencer par la tête de liste. Elle n’hésite d’ailleurs pas à afficher sur le site une photo du député socialiste de la circonscription : un aveu. C’est une liste de gauche qui avance à peine camouflée pour tenter de capter des voix à droite, les places à gauche étant occupées.

Composition des listes :

SBRE 2014 : une liste solide, qui s’appuie sur les poids lourds du Conseil Municipal, tels l’adjoint aux finances, l’adjoint aux sports ou l’adjoint à la démocratie participative, et des conseillers ayant siégé depuis 8 ans, mais qui s’est largement renouvelée avec des recrues de bon niveau. Bouclée la première, elle couvre l’ensemble des quartiers de la commune. Moyenne d’âge : 51 ans, comme la « patronne ». Les compétences qu’elle rassemble sont aussi impressionnantes que variées.

St-Barth avec vous : Moyenne d’âge 51 ans. Une liste qui a peiné à se boucler avec un petit air de remplissage artificiel. Elle réussit néanmoins à couvrir tous les quartiers de la ville sauf les Banchais.

Slogans de campagne :

SBRE 2014 : La reprise de l’appellation SBRE pose la liste dans la continuité d’une action menée avec succès depuis 8 ans. L’accroche « Projet de ville, Projets de vies… » annonce des projets concrets tournés vers la qualité de vie et le service aux habitants. En bref la ville pour faciliter la vie de chacun. Original et parlant.

St-Barth avec vous :  une appellation somme toute banale très utilisée un peu partout. Le slogan « fier de ma ville » exprime une sorte de vanité du candidat. On pense aussitôt « fier de moi ». Une fierté identitaire que partageraient tous les habitants et qu’on lui devrait ? « Fiers de notre ville » eût été plus judicieux.

Documents de campagne :

SBRE 2014 : en toute logique, les documents reprennent les couleurs vertes et bleues du groupe depuis 2006. Ils mettent en scène l’équipe à égalité avec la tête de liste pour valoriser le « collectif ». L’affiche correspond à cette double préoccupation. La communication est homogène et progressive sur la base de recto-versos 23/29,7 bien utilisés : présentation de la liste et des grandes lignes, accent mis sur la candidate et au verso sur les futurs adjoints et enfin le « 4 pages » sur le programme.

St-Barth avec vous en cultive le mimétisme. Mêmes couleurs que la liste adverse, même disposition de l’affiche officielle, alors que le premier document ne mettait en scène que la tête de liste. La communication n’est pas homogène : un document recto, un demi-format avec les têtes des candidats en format timbre-poste, un troisième en 23/29,7 à la présentation confuse avec des bandes colorées d’un côté et des pastilles de l’autre, ce qui n’aide pas à rendre claire l’organisation proposée pour la répartition des rôles : de la démocratie participative à la Ségolène Royal. La liste pratique aussi l’art du pompage des idées. On a vu un de ses soutiens enregistrer Géraldine Guyon avec son smartphone, à l’une des premières réunions. C’est à la mode ! Elle n’hésite pas à utiliser aussi la perfidie en sous-entendant que sa concurrente était soutenue par un appareil politique de droite. Devinez lequel ! Un mensonge pour jeter le soupçon.

Stratégie de campagne :

SBRE 2014 : l’imagination est au pouvoir. Deux opérations originales ont été menées : les premières réunions dites « d’écoute » en forme de cafés citoyens qui ont permis aux habitants de s’exprimer et ainsi recueillir des préoccupations, la journée de la femme que la liste a marquée par la distribution de « pensées » offertes à la sortie du supermarché et bien appréciée. Joli clin d’oeil aux femmes ! Les réunions publiques sont plus traditionnelles mais bien cadencées, jusqu’à celle du 2ème tour, déjà annoncée… Aucun soutien ni renfort de qui que ce soit n’est sollicité. C’est le côté « affranchie » de Géraldine Guyon qui tient à sa ligne d’indépendance. Refus du porte-à-porte et dosage de la présence pour éviter d’importuner. Un site régulièrement mis à jour qui propose de répondre à des enquêtes hebdomadaires et qui décline bien le programme et la personnalité des candidats.

St-Barth avec vous : Une campagne classique à base de réunions publiques. La liste a repris l’idée du bureau mobile sous la forme d’un camping-car « habillé » du candidat, qui se promène dans les rues de la ville ou se positionne sur le parking du super U les jours de marché. La foule ne s’y presse pas. Pour compenser son absence de vraie légitimité, la liste recherche les soutiens comme celui de Jean Monnier, voisin immédiat de Dominique Bréjeon, ou de Guy Burgevin, le battu de 2001, et se prévaut de la « bienveillance » de feu Jean Gilles qui m’avait dit, à moi, qu’il ne soutiendrait personne, ulcéré qu’il était de la situation. On appuie fortement aussi sur la filiation avec Jean-François Jeanneteau… C’est de bonne guerre, mais montre une peine à exister tout seul. Certains laissent même entendre que la liste aurait reçu l’aval de … Christophe Béchu !!!   Enfin, un site permet de suivre la campagne, alimenté comme il se doit, de beaucoup de photos.

Conclusion : Il n’y a pas photo, justement. La liste de Géraldine Guyon est dans le droit fil de la majorité sortante, elle est la plus aboutie, elle rassemble le plus de compétences sans parler de celles de la tête de liste. Si vous n’êtes pas convaincu, il y a encore la réunion du 20 mars. Allez assister à la démonstration de l’adjoint aux finances !

Pour un électeur de droite, comme moi, c’est la seule possible même si elle est « arc-en-ciel », toutes les autres étant de gauche.

 


LA PREUVE PAR L'EXEMPLE

 

Si l'on veut une preuve de la collusion entre l'exécutif et la justice, en voilà une : un lapsus de Michel Sapin qui annonce l'enquête sur l'UMP avant qu'elle ne soit rendue publique !  Et cet aveu du même : "les enquêtes sur Sarkozy, on va s'en occuper !". Vous en voulez une autre ? pourquoi donc les magistrats de la Cour de Cassation ont-ils botté en touche et n'ont pas suivi les réquisitions du Procureur général sur l'inconstitutionnalité de la saisie des agendas de Sarkozy ? Pressions du pouvoir ? Tout le monde s'interroge et certains jugent même honteux ce défaussement. 

La chasse à l'homme va donc pouvoir continuer. Objectif : faire monter le vote Front National le plus haut possible pour assurer la réélection du pingouin.

Et l'intérêt du pays ? Mais de quoi parlez-vous ?

 

 


LA PIEUVRE ROSE

 

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L’affaire des écoutes concernant Nicolas Sarkozy est un pur scandale. Elle est une démonstration, s’il en était besoin que notre pays n’en finit pas d’être étreint par la pieuvre rose dont les tentacules enserrent toutes ses fonctions. Avec l’arrivée de François Hollande, elle a étendu son pouvoir tentaculaire jusqu’à la tête de l’exécutif. Elle détient tous les pouvoirs : le gouvernement, ses ministères et l’ensemble des services où l’on n’a pas hésité à mettre en place les personnes adéquates, jusqu’aux rouages régionaux et départementaux par le jeu des chaises musicales dans les directions et les préfectures ; le pouvoir législatif, naturellement avec une majorité aux ordres, même si au Sénat, ça regimbe ; elle gouverne toutes les régions sauf une, où elle s’est empressée de renouveler là aussi les personnels, les deux tiers des départements, 55% des villes de plus de 9 000 habitants. Cette sorte de mafia vit grassement sur le dos des Français. Il suffit de lire l’ouvrage « Heureux comme un socialiste en France » pour s’en convaincre si besoin était.

Ainsi les Français doivent s’adapter au nouvel ordre que la mafia rose veut leur imposer. Elle a, à sa disposition, un arsenal de moyens à commencer par le plus pernicieux : elle s’est érigée en gardienne de la vertu républicaine.

La morale rose.

C’est un paravent grand teint à l’abri duquel elle peut ensuite manœuvrer en toute impunité. Les ressorts sont connus par coeur tant ils sont revendiqués avec véhémence. Le pouvoir rose incarne la République, la vraie, la Démocratie, la Justice, la Laïcité. Elle se veut gardienne exigeante de la séparation des pouvoirs. On imagine ces parangons de vertu menant une vie austère. Les derniers exploits du Président nous montrent bien que non. Car derrière le paravent, la manière d’agir est inversement proportionnelle à la vigueur avec laquelle les principes sont énoncés. Ces gens-là  mentent, font preuve de la démagogie la plus vile, cultivent un clientélisme éhonté dans les collectivités qu’ils gèrent, connaissent des dérives affairistes comme dans le Nord-Pas-de-Calais ou les Bouches du Rhône dont on ne parle guère.

Le fascisme rose de M. Valls.

La manière dont notre ministre de l’Intérieur exerce sa responsabilité en est une bonne illustration. Sa manière de réprimer est sélective selon la couleur des manifestants, on l’a bien vu. Les moyens les plus brutaux ont été réservés aux moins violents, ceux de la manif’ pour tous, parfois en des affrontements à la limite du ridicule, notamment contre les « veilleurs ». Le procédé utilisé pour manipuler la jeune étudiante russe en lui demandant d’espionner la manif’ en échange d’une naturalisation est odieux, mais relève de la même logique. Est-on respectueux de la liberté quand on met des dizaines de jeunes en garde à vue, sans motif ?  Il faut faire respecter l’ordre « rose » !

L’inquisition rose de Mme Taubira.

Le dernier épisode nous aura au moins amusés : la Garde des Sceaux prise en flagrant délit de mensonge.  Comme si, à son poste, elle n’était pas informée des dossiers sensibles, alors qu’elle avait tout récemment exigé le contraire par circulaire. Et puis, il y a une telle porosité entre son cabinet et le Syndicat de la Magistrature,  que le soupçon sur la réalité de la séparation des pouvoirs peut être porté. La connivence idéologique est telle qu’elle pourrait même être factice. Avec les écoutes, elle devient la grande prêtresse de l’inquisition bien-pensante. Ces agissements font vivre la France dans un climat étouffant. On le doit à une justice devenue détestable à cause du soupçon de partialité idéologique : des juges qui traquent et des moralistes qui les approuvent, qui instruisent uniquement à charge et qui n’hésitent pas à recourir à l’espionnage. Cela rappelle une triste époque. Quand le secret n'est plus possible entre un avocat et son client, la tyrannie n'est pas loin !

Les Khmers rose à l’Education.

Avec M. Peillon et Mme Vallaud-Belkacem, nous sommes servis. Ils ont décidé de rééduquer les Français. En commençant dès la maternelle. La crèche, même s’ils pouvaient. Avant d’apprendre à lire, écrire et compter, nos chers bambins doivent d’abord assimiler les codes de la nouvelle société dans laquelle on décide à la place de leurs parents, ils devront vivre. Comme la théorie du Genre a commencé à faire scandale, les deux ministres ont fait procéder à un lifting du vocabulaire pour rendre l’opération plus soft. Il faut lutter contre les stéréotypes de genre de façon quasi obsessionnelle. Et apprendre aussi l’égalité, jusqu’à l’absurde égalitarisme qui nivelle tous les talents. Si on arrêtait les délires ?  Ce qui fait peur, ce sont les certitudes dont ces gens-là sont remplis.

Les médias roses.

Autrefois, nous avions des journaux d’opinion. Des vrais. Aujourd’hui, même au Figaro, de nombreux journalistes sont de gauche. C’est ainsi. C’est une corporation qui vote à 90% à gauche. Cela n’empêche pas, évidemment d’avoir des médias clairement affichés à gauche, mais ce sont des journaux. Dans les médias audio-visuels on reconnait la couleur au discours du journaliste, car elle n’est jamais revendiquée. On ne s’étonnera donc pas de la connivence : elle est naturelle. Et la complaisance va avec. L’information est donc forcément orientée.

Et la boucle est bouclée !

On en vient à l’affaire Sarkozy qui resurgit opportunément sur la scène publique à moins de quinze jours des municipales. On apprend, par une indiscrétion, qu’il était sur écoute depuis un an dans le cadre de l’affaire de l’hypothétique financement par la Lybie de la campagne de 2007. Cette affaire avait été lancée par Médiapart avec un document qui s’est avéré être un faux. Cela a conduit l’ancien président à porter plainte contre le site en question. Et voilà que c’est lui qui est écouté ! Fort, non ? Que donc tous ses interlocuteurs ont été écoutés. Et comme on ne trouve rien, les écoutes s’étendent au-delà de toute mesure. Pour finir par trouver un misérable prétexte à ouvrir une information pour un possible trafic d’influence. Car c’était ça le but : l’engluer dans une nouvelle affaire pour l’empêcher de revenir en politique. Et qui nous dit que l’article du Point sur les surfacturations de Bygmalion n’a pas été inspiré par des propos relevés dans ces écoutes parmi les nombreux interlocuteurs de Nicolas Sarkozy et qui auraient opportunément fuitées pour créer le trouble dans l’UMP au moment où le parti d’opposition est en posture de remporter une victoire électorale ?  Car à n’en pas douter, l’ancien président est un dangereux malfaiteur qui justifie que 10 magistrats s’occupent de son cas, 50 policiers et 4 agents d’écoute 24 heures sur 24 ! Pire qu'un complot !

Et si on commençait à couper une partie des tentacules le 23 mars ! Electeurs de droite, ne nous faisons pas avoir par la mafia rose !

 

 


SAINT-BARTHELEMY : LES LISTES DE GAUCHE

 

Mairie st bart

Une commune de moins de 9 000 habitants et quatre listes en concurrence, soit près de 120 candidats. C’est remarquable quand on sait que des communes vont se retrouver sans aucun candidat. Une est dans ce cas en Maine-et-Loire. On serait presque tenté de lui en envoyer une de celles qui se présentent chez nous.

Comment le citoyen lambda va-t-il faire pour s’y retrouver et faire son choix ? Le bloc-notes propose de les passer chacune à la radioscopie. Libre ensuite aux lecteurs d’en tirer les conséquences qui leur conviendront. D’autant plus que je ne garantis aucune objectivité.

D’abord, la bataille à gauche : deux listes en présence : « Saint-Barth Dynamique » et « LA gauche Bartholoméenne »

Les têtes de liste et le positionnement:

Dominique Provost, ingénieur retraité, 64 ans, chef de chœur à la chorale Ocarina. A été conseiller municipal d’opposition de gauche pendant 12 ans.

La liste affiche clairement son soutien du PS et des Verts, et les candidats encartés sont signalés sur le document de présentation : 9 PS et 1 EELV sur 29.

Laurent Lelièvre, sapeur-pompier professionnel. Revendique sa qualité de syndicaliste et de militant communiste. Un nom bien connu sur la commune.

La liste se situe clairement à gauche en insistant sur le « LA ». Pour le cas où il y aurait confusion avec la liste PS. Les candidats ne sont pas « étiquetés », mais la liste est composée de femmes et d’hommes venant d’horizons divers, dont on imagine bien qu’ils ne dépassent pas les frontières « des véritables valeurs de la gauche » défendues par le PC.

Composition de la liste : le point commun est imposé par la loi, c’est-à-dire, la parité hommes-femmes.

Saint-Barth-Dynamique : de 27 à 75 ans. Moyenne d’âge de la liste : 57 ans. 7 candidats issus de la fonction publique, 6 retraités, 1 viticulteur et une bonne diversité socio-professionnelle avec prédominance de cadres moyens et techniciens. 2 candidats issus de la « diversité ». Tous les quartiers sont représentés sauf la Venaiserie.

LA gauche bartholoméenne : de 18 à 84 ans. Moyenne d’âge de la liste : 51 ans. 4 candidats ont 70 ans et plus, 3 candidats ont moins de 25 ans. Une majorité de quinquagénaires. A noter la présence sur la liste d’une famille : mère, fils, concubin et d’un autre tandem mère-fille ; avec la présence de deux octogénaires, on peut deviner une difficulté à trouver le nombre de candidats. L’origine par quartier n’est pas communiquée.

 Slogans de campagne :

« Saint-Barth-Dynamique » et « réinventons notre ville ». En accroche : Réalistes, Innovants, Fédérateurs : l’accent est clairement mis sur la volonté de donner une dynamique à la ville. Mais quand on lit les propositions, on a l’impression d’enfoncer des portes ouvertes tant elles sont d’une grande banalité.

« LA gauche bartholoméenne » et « l’humain au cœur de notre ville » : avec en exergue « Laurent Lelièvre et son équipe vous propose pour les prochaines années une réelle politique de gauche ». Ce sont surtout la déclinaison locale des thèmes nationaux du PC.

 Documents de campagne :

Saint-Barth-Dynamique : campagne très axée sur la tête de liste. Un premier document recto seulement a fait dire à un de mes voisins : « j’ai cherché son programme au dos, je n’ai rien trouvé ». Plus prosaïquement, ce n’est pas le signe d’un souci de l’économie des moyens. Le « 4 pages » de présentation de la liste est classique avec en 4ème de couverture les éternels soutiens : député, sénatrice, conseiller général, un président de Comité de soutien en la personne d’un conseiller sortant et la liste des soutiens sur la commune, sans surprise. La couleur rouge correspond à la signalétique habituelle du PS. Les logos PS et EELV apparaissent discrètement. Le QR code fait moderne et renvoie au site de la liste. On suppose qu’un second 4 pages avec le programme détaillé sera distribué. Bonne qualité d’ensemble et présentation claire à défaut d’être originale. Papier recyclé.

« La gauche bartholoméenne » : partie tardivement, la liste communique avec des petits tracts photocopiés, sans photos, qui dénotent de petits moyens. Le « nous sommes là pour gagner » est évidemment démenti par l’investissement financier que les candidats peuvent consentir, sachant par avance qu’ils ont peu de chances de faire un score. Et ce n’est pas faire injure à leur courage civique.

 Stratégie de campagne :

Saint-Barth-Dynamique : la liste est présente sur le terrain, à son habitude. Elle a mis en place un site internet peu actif, encore moins interactif. Côté dynamisme, ce n’est pas ça. Elle mise sur une grande réunion publique avec les élus nationaux du cru annoncée avec des tracts format A5, et des cartons plus petits, en couleur et affichant la tête de liste au recto. Elle organise classiquement une réunion de fin de campagne. Une campagne électorale sans aucune innovation, sinon un logo liant le S et le B assez réussi. Avec deux réunions de quartier seulement, cela fait peu d’occasions de rencontrer les candidats et d’échanger sur le programme.

« LA gauche bartholoméenne » : la liste ne prévoit qu’un meeting de campagne à 3 jours du 1er tour. Elle ne donne qu’un contact par téléphone et mel à la section du PC.  Elle annonce un porte-à-porte, mais les délais sont bien courts pour toucher du monde et un rendez-vous d’échange tous les mercredis à 20H à la maison de quartier de la Paperie. Elle n’a pas de site internet. Il est vrai que les frais de campagne ne sont pas remboursés en dehors des documents officiels.

Le match à gauche est inégal. Les communistes ont préféré partir de leur côté, sans alliance comme à Angers, avec le PS et EELV. Le rapport de force paraît du coup disproportionné. Ils ne peuvent donc que compter sur l’érosion des voix PS déçues par la politique nationale et dont ils bénéficieraient. Un calcul dont on connaîtra le résultat le 23 mars. Mais le PC annonce par avance que « toutes les forces de gauche animées de choix différents, sans exclusion, devront se réunir pour réussir ».

 


UN ETAT SECTAIRE ET MAFIEUX ?

 

Elysée

Rose mafia.

Ce que nous venons d’apprendre avec la mise sur écoute téléphonique de Nicolas Sarkozy, sans que les motifs soient clairement établis, c’est que nous ne sommes plus dans un pays de liberté. Nous sommes entrés dans une dictature larvée où des juges font la loi, en connivence avec une majorité politique et un exécutif désavoués lourdement par le peuple avec la complicité de médias aveuglés par l’idéologie. On avait déjà à subir la dictature intellectuelle et idéologique d’une caste médiatico-culturelle. S’y ajoute maintenant celle de juges et de magistrats qui décident de la culpabilité selon leur seule et intime conviction, cherchant sans cesse et par tous les moyens, les éléments qui permettraient de faire condamner l’ancien président de la République. Ils peuvent compter sur une certaine presse servile qui ne s’encombre pas de la présomption d’innocence. Avec le relais des petites phrases assorties de « si » servies par les hiérarques de gauche, la boucle est bouclée. La mafia ne fonctionne pas autrement.

Une justice stalinienne ?

Ce que nous découvrons aussi c’est une volonté de harcèlement judiciaire par tous les moyens pour maintenir le soupçon sur l’ancien chef de l’Etat. Qu’on en juge : l’affaire Bettencourt dont on se souvient la tempête que les socialistes avaient soulevée s’est terminée par un non-lieu, l’affaire « Karachi » sur laquelle on enquête depuis plusieurs années n’a pas permis d’incriminer Nicolas Sarkozy, et l’affaire « Kadafi » sur le soi-disant financement de la campagne de 2007 repose sur une accusation tellement extravagante (52 millions de dollars) sans qu’on ait le moindre élément tangible qu’on se demande bien pourquoi son instruction continue. C’est d’ailleurs cette dernière qui a déclenché les « écoutes » qui font aujourd’hui scandale. Puisqu’on n’a pas de preuves, on va en chercher ! Quitte à en fabriquer ? Cela ressemble aux procès de Moscou.

On verra bientôt, avec l'avis de la cour de cassation sur la saisie "inconstitutionnelle" des agendas du président Sarkozy, s'il existe encore une indépendance de la justice !

La liberté bafouée.

La publication des écoutes « Buisson » relève du comportement indigne de la part d’un collaborateur. Mais l'affaire appartient au domaine privé et elles n’auraient jamais dû faire l’objet d’une publication. Ayant été volées, le délit de recel peut être retenu contre ceux qui les exploitent. Elles paraissent bien anodines à côté du procédé utilisé par la justice dans la poursuite de ses enquêtes qui est un abus de pouvoir inadmissible et une scandaleuse atteinte à la liberté.

Depuis un an Nicolas Sarkozy et son défenseur Me Thierry Herzog sont sur écoute. Jamais en France un ancien président de la République n’a connu ce sort. Il faudrait donc qu’il y ait des motifs réels et graves. On ne les connait pas. S'agissant de son avocat, c’est plus compliqué encore : un avocat peut être écouté et perquisitionné si certaines conditions sont remplies, ce qui ne semblent pas le cas dans cette affaire. C’est pourquoi elle provoque une émotion considérable dans le milieu judiciaire. Ces écoutes ont été ordonnées dans le cadre de l'information relative au soutien financier supposé de la Libye à la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, dont les comptes ont été pourtant validés. Elles ont permis au pouvoir judiciaire et donc au pouvoir politique de se tenir informés de tous les propos tenus au téléphone par Sarkozy, relatifs aussi bien à sa vie publique qu'à sa vie privée, et à son insu, des conversations échangées avec ses interlocuteurs sur tous les sujets. Il ne semble pas qu’il ait été trouvé quelque chose sur cette affaire. Par contre, les enquêteurs saisirent un jour une conversation entre Sarkozy et son avocat, d'où il ressortait que les deux hommes étaient informés de l'évolution des  dossiers (Bettencourt, Tapie, …) par un de leurs amis, Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, et que ce dernier avait exprimé le souhait que Nicolas Sarkozy soutienne sa candidature au poste de conseiller d'État à Monaco. La justice avait enfin un prétexte : « trafic d’influence » !

La chasse à l’homme. 

Dans une procédure accélérée, le tout récent « parquet national financier », nommé sur proposition de la gauchiste Taubira par François Hollande et contesté par la majorité du monde judiciaire, fut saisi de ce dossier et ouvrit, à peine installé, dès le 26 février dernier, une information judiciaire visant Nicolas Sarkozy. Une gigantesque opération policière a été aussitôt engagée : perquisitions à la Cour de cassation et au domicile de Me Herzog et de Gilbert Azibert, saisies de courrier, de documents, de téléphones. Du jamais vu ! Et tant d'efforts, de moyens, d'énergie, une montagne de haine pour accoucher d'une souris dérisoire : l'intervention d'un ancien président de la République en faveur d'un haut fonctionnaire à la veille de sa retraite pour la nomination à un poste honorifique à Monaco dont on sait maintenant que la principauté n’a jamais été l’objet d’intervention extérieure et que la candidature de M. Azibert n'avait même pas été retenue ! Où est donc le « trafic d’influence » et pour quel bénéfice ? 

Au moment où je termine ces lignes,  j'apprends que M. Azibert a fait une tentative de suicide, ce qui donne un tour dramatique à cette affaire et la rend encore plus sinistre. Voilà où peuvent conduire les agissements d'un pouvoir et d'une justice aveuglés.

Au profit de qui ?

Les tentatives Désir de reprendre la main en parlant à tout bout de champ de « scandale » sont aussi crédibles que le pompier pyromane qui crie « au feu ! ». La voix tonitruante en moins, on croirait entendre Georges Marchais. Aussi peu crédible mais plus blafard. S’il croit par ce moyen démobiliser l’électorat de droite dans quinze jours, car c’est le but, il se fourre le doigt dans l’œil !

Plus sérieusement, tout dans cette affaire des écoutes - les procédures utilisées, les méthodes, la précipitation, les violations du secret, l'abus des pouvoirs, l'atteinte aux libertés et aux droits de la défense -, tout atteste d'un acharnement qui éveille le soupçon, et le soupçon ne peut être que politique. C’est l’acharnement d’un président de la République qui entretient une sourde rancune contre son prédécesseur depuis son élection. Et il bénéficie de la complaisance de juges qui partagent la même rancune et la même haine. En tout cas, il est permis de le penser !

Et y’en a marre !

L'obstination que le pouvoir déploie à poursuivre l'ancien chef de l'État, en utilisant des procédés à la limite du droit, répond davantage à d'autres préoccupations qu’à un souci de justice : c’est l'assouvissement d'une haine à peine cachée, la destruction politique d'un adversaire ou encore une  diversion pour masquer ses propres insuffisances. Le discours moral qui les enveloppent et dont les socialistes ont le secret n’arrive pas à en cacher la bassesse. Mais il accrédite le « tous pourris ». Personne n’y gagne dans le personnel politique de tout bord. Et les socialistes feraient bien de se méfier du retour du « boomerang » dans les urnes. Même Marine Le Pen se méfie, elle qui cherche une respectabilité toujours à conquérir. Le résultat à en attendre est une radicalisation toujours un peu plus forte de l’électorat de Nicolas Sarkozy et de cela, on peut les remercier.

Car nous ne laisserons pas faire ! Et "ils" ne nous empêcheront pas de croire, jusqu'à la preuve du contraire, que Nicolas Sarkozy est, comme le dit Nathalie Kosciusko-Morizet, un homme honnête et intègre. Et dont on voudrait bien que la présomption d'innocence à son égard soit respectée. 

 


LA LONGUE MARCHE VERS LE SOMMET

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Une journée dans les pas de Christophe Béchu en campagne.

 

Conquérir une grande ville, ce n’est pas une sinécure.

Cela, je le savais. Avec Christophe Béchu, l’exercice prend une dimension très particulière : c’est une tâche où chaque instant compte et donc chaque journée est programmée au millimètre. Départ dès 9 heures du matin pour une douzaine d’heures, voire plus, d’arpentage de la ville, dans un quartier où chaque visite a été soigneusement préparée. Rien n’est laissé au hasard. Tout ce qui doit donner lieu à contact est systématiquement exploité : entreprises, commerces, clubs, associations, structures sociales…

Il est 9H10.

P1110929Au café de la rue Saint-Léonard, les colistiers rattachés au quartier et les militants de service sirotent un café. Leur candidat a un peu de retard : il faut dire que le soir il termine la journée par un tour dans les bars, histoire de prendre la température. Enfin, il arrive. Il a les traits un peu tirés, mais l’énergie est là et se lit dans ses yeux. Un rapide point sur le programme et en route.

La matinée va être consacrée, pour commencer, à l’animation culturelle avec une rencontre de l’incontournable compagnie Jo Bithume installée à deux pas, et ses P1110932« satellites » : école du cirque et « La Paperie ». Christophe Béchu écoute, donne son point de vue, prend en compte, esquisse des solutions mais ne promet jamais rien sinon qu’il sera attentif et maintiendra le dialogue. On enchaîne avec le monde de l’entreprise et le village des entrepreneurs. Il n’hésite pas à pousser chaque porte. Echange rapide qui permet à chaque fois d’exprimer sa préoccupation double : le P1110938développement économique et le rayonnement de la ville. Le temps a passé vite. Entretemps, un rendez-vous imprévu est venu s’intercaler : il décide de filer vers le centre commercial Espace Anjou où il rencontrera ses interlocuteurs. En cause une inquiétude sur le passage de la seconde ligne de tramway du côté de la place La Rochefoucauld.

12H 45. Déjeuner avec l’équipe à la brasserie, sur place.

On échange sur l’actualité du jour, locale et nationale, en avalant le tournedos Rossini. P1110946L’ambiance est sereine. L’échéance approche, mais elle ne suscite aucune crispation. Evidemment, on aurait plutôt hâte d’y être. Et puis ce soir, le sondage d’Ipsos doit tomber. Sans y attacher trop d’importance, il donnera tout de même une indication.

 

14H. Le marathon reprend.

La première étape n’est pas trop fatigante. Le rendez-vous suivant se trouve au café à P1110951l’autre bout de la galerie marchande pour rencontrer les représentants des commerçants qui y sont installés. La discussion se fait autour d’un café. C’est fou ce que l’on boit comme café ! Christophe Béchu s’enquiert de l’activité et des travaux d’agrandissement en cours. La santé de ce pôle commercial qui voit passer 10 000 personnes par jour n’est pas sans intérêt. Puis c’est le retour vers Saint-Léonard, en commençant par le centre d’insertion de la rue des Noyers où chaque structure fait l’objet d’une visite, puis le P1110953foyer Adoma, les équipements sportifs, pour finir par les commerces de la place Saint-Léonard. Entre-temps, un autre rendez-vous a été calé dans un bar, tout près de là. Cela évite de faire des aller-retour  à la permanence et fait gagner du temps. Un passage à la boule de fort servira de clôture à la partie « tournée du quartier ».

Pendant ce temps-là, une équipe de militants, blousons aux couleurs « d’Angers- P1110943 P1110944Béchu », a distribué les tracts annonçant la réunion publique du soir à la salle Gabriel Lecombre. Les commerces ont été « assiégés » pacifiquement au moment de l’heure de pointe, notamment à midi. Un bon support aussi : les voitures en stationnement.

 

19H30. La réunion publique.

Après une courte pause, le candidat se présente pour animer la réunion publique, point P1110955d'orgue de la journée de quartier. La salle est comble. Il y a, bien sûr, des membres de la liste et des amis en soutien, mais le quartier est très présent. Du rarement vu dans cette salle, de mémoire de vieux militant. Une salle attentive écoute le court propos d’introduction, qui ne se perd pas dans les détails : quelques lignes fortes et claires sur les enjeux et les intentions. Les futurs élus référents sont présentés, puis Christophe Béchu passe rapidement aux questions. C’est le terrain qui l’intéresse, le vécu de la ville, la P1110958vibration de sa vie quotidienne au travers des préoccupations vraies des gens. Et il en profite, à chaque occasion, pour décliner un bout de son programme, dont on sent qu’il a été minutieusement mûri. Réponse à tout ? Il arrive qu’il n’ait pas de solution à proposer et il le dit franchement. Moment rare tant il connaît son sujet. Tout y passe, la propreté de la ville, l’état de la voirie, le tramway, la sécurité, l’emploi, la vie culturelle, les comités consultatifs, les impôts... Les habitants se préoccupent de leur quartier, mais pas seulement. La ville, l’agglo, les intéressent.

Il saute aux yeux, que le personnage habite déjà la fonction qu’il revendique. Le costume est taillé pour lui, il est même presque dedans. La passion de la ville irradie du P1110956personnage, elle est palpable dans le moindre de ses propos. Le public est conquis. De l’art ? Oui, du grand art, mais comme toujours, qui s’appuie sur un travail en profondeur, acharné, soucieux du moindre détail. Si on y associe les qualités d’écoute, de respect, et la rapidité de la réflexion, on aura presque tout dit. Quoi encore ? Le sourire et l’humour !

Le citoyen ordinaire n’a qu’une petite idée de ce qu’une campagne électorale impose comme efforts à un candidat, pour être à la hauteur. Une véritable ascèse ! Car hier, c’était une journée au même rythme et demain, dès potron-minet, ça recommence… C’est comme ça depuis le début de la campagne et ça continuera jusqu’au terme. Le service des autres n’a pas de limite ! Cela mérite le respect. Chapeau bas !

54% Béchu, 46% Béatse.

Justement, le sondage Ipsos est tombé : 54%. De quoi mettre du baume au cœur et donner envie de redoubler d’énergie !

La victoire se mérite. Mais elle est encore plus belle quand on a tout fait pour y parvenir.

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A L'EST, DU NOUVEAU !

L'UMP comme on l'aime, hier soir à Strasbourg.

UMP Strasbourg

Meeting de soutien à Fabienne Keller avec Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.

 

Pour la première fois depuis le début de la campagne des municipales, le président de l'UMP Jean-François Copé et les deux anciens Premiers ministres François Fillon et Jean-Pierre Raffarin ont tenu un meeting commun, dans une démonstration d'unité à trois semaines du scrutin.

Les trois hommes étaient venus soutenir Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin, maire de la ville de 2001 à 2008 et qui est de nouveau candidate. Tous trois ont plaidé pour le besoin « d'unité » de l’UMP, appelant les électeurs à administrer une sévère correction au pouvoir socialiste à l'occasion des municipales et il n'y a pas d'autre choix pour y parvenir que d'utiliser son bulletin de vote.

« L'intérêt national commande d'être rassemblé", a plaidé François Fillon, qui a ajouté agir collectivement avec Jean-François Copé, comme il le fera lors d'un meeting à Eysines, près de Bordeaux, avec Alain Juppé.

 

 


J’AI DIT BIZARRE, COMME C’EST BIZARRE…

 

Oui, vraiment bizarre toutes ces affaires qui fleurissent à quelques jours du premier tour des municipales à propos desquelles le laquais Désir n’hésite pas à monter sur ses grands chevaux.

Au point qu’on en oublierait que le gouvernement est aux abonnés absents, que le sombre Ayrault est devenu évanescent et que le pingouin tortille en agitant ses petits ailerons pour essayer sans grand succès d’exister sur la scène internationale. Ce gros paresseux aurait pu au moins relire le discours qu’on lui avait écrit pour le dîner annuel du CRIF avant de le prononcer tant cela se voyait qu’il le découvrait au fur et à mesure.

Ne revenons pas sur « l’affaire Copé », qui a fait prendre un coup de sang au Président de l’UMP, un peu inutile d’ailleurs, tant à la lecture du Point, on se perd dans un embrouillamini confus d’affirmations non étayées. La plainte suffisait.

Ce sont maintenant les enregistrements clandestins de Patrick Buisson qui font les choux gras de médias toujours à l’affût d’une malfaisance juteuse. Pour y apprendre  quoi : des confidences sorties de leur contexte  du même type que celles du wikileaks et n’ont d’intérêt que pour les amateurs de politique de caniveau. De quoi être indigné, en effet. Mais franchement, est-ce qu’il y a de quoi en faire une affaire d’Etat et demander une commission d’enquête parlementaire ? Pourtant, on voit bien à qui cela doit nuire en exploitant le filon.

Et puis ces affaires judiciaires qui visent toujours les mêmes qui fleurissent comme pâquerettes au printemps, alimentées par le terreau de proches élections : c’est maintenant l’avocat de Nicolas Sarkozy, Maitre Thierry Herzog,  qui fait l’objet d’une enquête à la suite d’une plainte contre X, pour trafic d’influence en relation avec les agendas du Président et l’affaire Bettencourt… qui ressort à point nommé. Information ouverte le 26 février ! Dare-dare, les perquisitions, pas vrai ? Comme par hasard, cette information judiciaire est la première diligentée par le nouveau « parquet national financier ». Avec des juges pour le moins zélés ! Il semblait pourtant que Nicolas Sarkozy avait bénéficié d’un non-lieu…

Une actualité qui occulte la redoutable vacuité de la présidence dans la crise qui se déroule aux frontières de l’Europe et qui oppose l’Ukraine à la malignité de Poutine. Ce n’est pas un raccrochage aux branches de dernière minute en profitant du passage de John Kerry  sur le dossier Liban qui comblera le vide abyssal laissé par notre pingouin. Le sommet impromptu de Paris ressemble à une récupération après que les autres aient fait le boulot. La vérité  c’est que c’est l’Allemagne qui a été vraiment à la manœuvre.

Une actualité qui fait oublier l’absence de campagne nationale du PS pour les municipales, et il est d’ailleurs devenu le parti le plus discret de France. Cherchez donc son emblème sur les affiches de ses candidats ! Le poing et la rose ont disparu la plupart du temps. Pas très vendeur par les temps qui courent.

Une actualité qui fait passer à la trappe la colère noire de Bernadette Chirac, soutenue par de nombreux présidents de Conseils généraux, contre le charcutage électoral d’une ampleur inégalée pratiqué par les sbires de Manuel Valls.

Une actualité qui tente de mettre un écran de fumée devant la dernière prise de position de la commission de Bruxelles qui vient de mettre la France sous surveillance renforcée pour son manque de compétitivité et le niveau élevé de sa dette…

Une actualité qui tente de faire oublier à l’électorat de la gauche que celle-ci va perdre près d’une centaine de villes, comme en témoignent les indications données jour après jour par les sondages, et tente, du coup de démobiliser celui de droite par tous les moyens pour tenter de sauver les meubles.

Mais voilà, personne n’est dupe. Il y aura bien une raclée et elle sera méritée ! Et ça, c’est tout sauf bizarre …


DES VERTS ET DES PAS MÛRS !

 

  Clown

Voilà un petit chef d’œuvre d’humour paru ce matin dans « les Echos » que je me fais un devoir de partager avec vous. Il donne une bonne idée de la farce permanente à laquelle se livrent ceux qui nous gouvernent :

 

 « LE BILLET  DE FAVILLA

Mises en scène et dégradés de vert

Les Verts et le gouvernement nous servent un indescriptible vaudeville – avec fausses sorties et portes qui claquent. Les commentateurs politiques sont ainsi conduits à analyser ces péripéties en employant, sans le savoir, les méthodes des critiques de scène. Quand par exemple M Duflot, ministre, déclare bravement que, si elle ne l’était pas, elle aurait défilé « plutôt deux fois qu’une » contre le projet d’aéroport cher à son Premier ministre, fait-elle du Feydeau, du Courteline ou du Labiche, ou bien dans des genres plus contemporains, du Ionesco, du Topor ou du Dubillard ? La question mérite d’être posée. Si l’on allait jusqu’à détailler l’éventail de ces registres (le ridicule, le médiocre, l’incongru, l’absurde, le surréaliste, l’inquiétant…). On se ferait dire que c’est là une manière bien légère de commenter la politique. Que dira-t-on, alors, de cette manière de gouverner ?

Pour en finir avec le théâtre, et un Jean-Marc Ayrault dont on ne sait s’il fait du Molière ou du Crommelynck, il vaudrait mieux, disent certains, s’intéresser aux nuances qui se dégagent de ces échanges hauts en couleur. La métaphore est un peu usée, mais ce sont les protagonistes eux-mêmes qui y ont poussé. Les écologistes en s’attribuant le vert faute de pouvoir se définir davantage, les socialistes le rose (et la rose) pour sourire au peuple. Aujourd’hui, le rose vif des années 1980 tourne au vieux rose de la social- démocratie élyséenne. Quant aux Verts, ils se constellent volontiers de rouge dans leurs congrès et se maculent de noir dans leurs manifs, ce qui fait un barbouillis dégradé de vert qui évoque un cahier d’écolier mal tenu.

En fait, c’est cela, tous ces gens se tiennent mal. Ils confondent le théâtre avec les intrigues, et affichent leurs couleurs sans nettoyer les pinceaux. Ne disons rien du texte : l’écologie est d’abord une discipline, ils en manquent ; une politique énergétique est une action à mener, ils croient que c’est une loi à voter ; un ministre sert l’intérêt général, ils servent leur boutique… Se rendent-ils compte, au moins, qu’ils vont droit à la volée de bois vert ? »

 


LE TOCSIN DE LA REVOLTE.

Copé JF



 Les médias dans leur ensemble, prennent très mal les deux propositions de Jean-François Copé. En proposant d’instituer par la loi la transparence des comptes de tous les partis politiques et mettre à égalité avec les politiques la gent journalistique et médiatique sur la publication du patrimoine, il obtient un joli tollé. On aura droit à tout : sarcasmes, dérision, indignation, et à tous les qualificatifs : coup politique, manœuvre, leurre… pour justifier la poursuite du « lynchage ».

Pourtant, ils ont tort de tourner en dérision ces deux propositions, car elles sonnent comme le tocsin de la révolte contre une dictature intellectuelle qui s’exprime au grand jour, comme l’agression dont a été victime Denis Tillinac chez Ruquier où il s’est fait traiter de « vieux con » par l’animateur, avant d’être pris violemment à parti par Aymeric Caron, avec l’arrogance insultante des gens qui n’ont que des certitudes. Mais en général cette censure est larvée, rampante, procède par omission sélective, tronque les débats…

Le journalisme auquel on a à faire aujourd’hui est de plus en plus un « sous-journalisme » mal documenté, maniant une langue approximative, cédant à la « bien-pensance » ambiante. Un bon exemple en est la référence au quinquennat de Nicolas Sarkozy, dans les interviewes ou les débats. elle est systématique dès qu’un élu de droite fait une proposition : « Pourquoi vous ne l’avez pas fait ? » le rembarre-t-on. Suit forcément une obligation de se justifier qui le met en situation de culpabilité. De même quand un élu de gauche se réfère au bilan, aucun journaliste ne l’arrête pour lui dire que ce n’est plus d’actualité, alors que le propos est évidemment malhonnête intellectuellement dès lors qu’il est sorti du contexte.

Le dernier exemple en date, c’est l’attitude de Mme Vallaud-Belkacem face à Bruno Lemaire, au « Grand Jury RTL ». Cette femme est l’archétype de l’intellectuelle de gauche, qui débite ses arguments comme un robot, inlassablement. Il ne s’agit pas de convaincre, il s’agit d’asséner des certitudes qui ne se discutent pas. Formatage impeccable. Dialectique imparable. Derrière le sourire, il n’y a aucune humanité, mais la haine de l’adversaire est perceptible. On en arrive même à comprendre que, pour elle, les opposants incarnent un mal qu’il faut éradiquer... La dictature n’est pas loin. Le surnom de « Khmère rose » est décidément bien trouvé. Débat faussé, échange impossible, animateur aux abonnés absents.

Heureusement, tous les médias ne tombent pas dans ces outrances. Encore qu’il devienne difficile de s’exprimer quand on n’est pas de gauche : on prend le risque de voir ses propos déformés par le kaléidoscope très particulier d’un conformisme de la pensée. C’est tellement vrai, qu’il va bientôt falloir parler la « novlangue » socialiste pour se faire comprendre. Et pratiquer par « éléments de langage » !

Après on s’étonne de la baisse du lectorat. Des journaux généralistes, réputés faire de l’information générale, sont abandonnés par leurs lecteurs qui en ont assez des articles tendancieux. Quitte à lire une presse d’opinion, autant la choisir.

Pour revenir à Jean-François Copé, celui-ci a été victime d’une agression très violente de la part de FO Giesberg lors de son passage à « Des Paroles et Des Actes ». Le journaliste ne s’est pas contenté d’être critique, il voulait « humilier », et ça, c’est inacceptable. Le Président de l’UMP n’invente rien quand il dit qu’il est victime d’une sorte de « chasse à l’homme ». L’enquête, que l’hebdomadaire a publiée la semaine dernière, le vise personnellement, mais en même temps elle porte atteinte à la crédibilité d’un parti politique qui est en position de remporter une victoire électorale dans trois semaines. Tout se passe comme s’il fallait à tout prix empêcher cela. Quitte à faire le jeu de l’extrême-droite. On ne peut pas s’empêcher de faire l’amalgame, avec en arrière-pensée, la volonté de réveiller une guerre interne que certains verraient  se rallumer avec délectation. Le « bashing » est devenu le sport médiatique le plus pratiqué. Il est dommage que des hebdomadaires comme « Le Point » qui multiplie les « unes » provocatrices, s’y adonnent. Que le journal Le Monde s’y soit mis, est moins surprenant. A quelques encablures des municipales, porter un coup à la « droite », ça ne fait pas de mal. Il y a longtemps que ce « grand quotidien du soir » a perdu ses lettres de noblesse. Quelle confiance peut-on avoir dans ce journalisme dit "d'investigation" ?

Je suis persuadé que tout cela contribue à l’atmosphère qui règne en France. Le pays est exaspéré : ras-le-bol fiscal, justice douteuse, répression sélective, économie ligotée, projets sociétaux clivants, et en plus il faut supporter les donneurs de leçons pourtant en situation d’échec sur toute la ligne !

Heureusement, il y a internet pour s’évader et échapper à l’embrigadement.

Et la révolte, n’en doutons pas, elle va s’exprimer dans les urnes ! 

 


MA RECOLTE DE LA SEMAINE

Longue vue de pirate

 

Le début de la semaine a été dominé par deux faits majeurs :

Les chiffres du chômage de janvier : « A deux doigts de l’inversion » nous avait expliqué M.Sapin. Et malgré ses nouvelles explications toujours aussi alambiquées, comme quoi la hausse était en fait baissière, force est de constater que le chômage augmente et a même repris, malheureusement, de la vigueur. Plus je pédale moins vite, moins j’avance plus vite !

Les commentaires sur la vraie fausse visite de Hollande au salon de l’Agriculture : Vous avez vu, le climat « apaisé » de la visite du pingouin au milieu des bovins. Pas de manif’, pas de propos déplacés, pas de sifflets… Forcément c’était avant l’ouverture au public, et le parcours avait été savamment choisi et organisé, accompagné de médias bien complaisants et jalonné d’interlocuteurs triés… sur le volet.

Le milieu de la semaine nous a apporté son lot d’événements :

L’affaire Copé : la « une » du Point ne fait pas dans la délicatesse. Le tabloïd français a pris des habitudes anglo-saxonnes. En voilà des révélations qui tombent à pic à trois semaines des municipales. Un bon gros scandale pour disqualifier le patron de l’UMP toujours dans le collimateur de l’hebdo. Mais Pschittt ! Excepté un parlementaire éconduit,  l’ensemble des dirigeants a fait corps avec le Président, y compris François Fillon qui a fort bien vu le piège. Un inconvénient, en attendant que l’affaire soit instruite : le doute est instillé dans une opinion publique qui n’avait pas besoin de ce petit supplément de soupçon. Qui sait qui dit merci : Marine bien sûr !

La rencontre des partenaires sociaux sur le « pacte » : comme de bien entendu, la réunion n’a rien donné et ils se sont séparés sur un constat de désaccord en attendant la prochaine réunion. On attendait un élan magistral de tous les acteurs pour mettre en route le projet hollandais, comme la recherche de la croissance l’exigerait, et on assiste à une bataille de marchand de tapis ! Et comme par ailleurs, il n’y a toujours aucune annonce de baisse des dépenses, on ne sait toujours pas comment l’opération sera financée… Le pacte est au point mort !

Ce week-end dernier nous a valu quelques échos tout aussi passionnants :

Grave question : faut-il un gouvernement resserré ? devant l’usure  du gouvernement et ses couacs à répétition, la rumeur enfle d’un remaniement imminent. Réduction du nombre des Ministres (pour faire des économies ?) et renouvellement des têtes pour ripoliner la façade du hollandisme. On dit Mosco, Peillon, Duflot, les « boulets » sur le départ. On pourrait y ajouter la Khmère rose, la BelKacem. On y retrouverait l’incommensurable Royal à un ministère régalien. Avec le retour de la buse du Poitou, « l’ancienne » du patron, c’est nous qui allons bien nous régaler !

Les russes jouent avec le feu en Ukraine : Poutine, le colosse un temps paralysé par les J.O., peut enfin montrer ses muscles et reprendre l’initiative en Ukraine via ses « amis » à qui il a demandé de s’agiter pour lui donner de bons prétextes. En commençant par la Crimée russophile, il ne prenait pas grand risque. Mais la suite pourrait être plus compliquée. On se demande où est passée la France, alors qu’elle devrait être aux avant-postes à la manœuvre. On peut douter que notre capitaine de pédalo soit à la hauteur.

Deux réparties bien smatchée de NKM à "C Politique" : Répondant à son intervieweuse sur ce qu’elle pensait des « cartes postales » de Sarkozy, elle décoche : « J’aime bien les cartes postales. C’est plus sympa à recevoir que les feuilles d’impôts et les commandements d’huissier de Hollande ! » et sur le pacte de responsabilité et le patronat qui se fait attendre dans les « contreparties », elle dégaine à nouveau : «  C’est de François Hollande qu’on attend des réponses,  (les baisses des dépenses) et rien ne vient ! »

Et puis, pour finir, quelques idées qui sont dans l’air du temps :

L’accusation définitive de Baylet : « Les Verts sont des obscurantistes ». Celle-là, elle me plait beaucoup. Le président des Radicaux de Gauche dit tout le bien qu’il pense des positions des écolos qui nuisent à la majorité et au redressement de la France. Il trouve leur attitude irresponsable quand ils participent à une manifestation contre le gouvernement. Il les accuse d’obscurantisme sur le nucléaire, sur le gaz de schiste, … Pour lui, le moment est venu de les mettre devant leurs obligations !

On veut faire des Airbus de tout (concept à la mode) : « Airbus de l’énergie »,  pour parler d’un projet commun franco-allemand sur la transition énergétique, « Airbus des télécoms » pour Arnaud Montebourg en réunissant Nokia, Siemens et Alcatel-Lucent et jusqu’au président de Région Pays de la Loire qui parle d’un « Airbus ferroviaire »! … Magie des mots : l’antonomase connait un succès proportionnel au succès effectif de l’avionneur européen, véritable succès industriel que l’on voudrait copier dans les différents domaines évoqués. Une communication qui n’est pas sans créer des malentendus. Attention à la traduction qui peut en être faite dans les langues de nos voisins qui n’ont pas ce génie de l’image dans leur figures de style.