HISTOIRE
DES VESSIES POUR DES LANTERNES !
LA CITATION DU JOUR

CES 50 MILLIARDS INTROUVABLES !

Le chiffre : 16%

C’est la cote du Président établie par le dernier sondage en date. Le gaz de schistes n’est plus très loin.

 

Des-liasses-de-billets
 

Résumons-nous :

L’exécutif doit dégager 50 milliards d’économies de 2015 à 2017 pour tenir son engagement européen de déficit public et alléger le coût du travail de 30 milliards en 2017, les 20 milliards du CICE étant inclus. Et cela, tout en baissant la pression fiscale sur les ménages. Il faudra y ajouter les 10 milliards de surcroît de baisses de charges du pacte de responsabilité. Pour être honnête, il faudrait y ajouter les 16 milliards manquant à la fin de l’année 2013 de supplément de déficit pour insuffisance de rentrées fiscales. Et aussi les 6 milliards qui manqueront à la fin de 2014 selon la Cour des Comptes. Soit 82 milliards !!!

Comme les coupes budgétaires aveugles programmées pour freiner la hausse des dépenses  –sans les faire diminuer réellement- ont atteint leurs limites, il faut lancer de vraies réformes structurelles avec de grosses économies à la clé. Et pour l’instant, on reste sur sa faim.

Où trouver ces 82 milliards à économiser ?

Certainement pas avec des bouts de chandelles. Il faudrait diminuer le mille-feuilles administratif, mais on ne touchera pas aux départements et on ajoute un étage supplémentaire avec les métropoles. Il faudrait diminuer les dépenses de fonctionnement de l’Etat, mais sans toucher aux fonctionnaires, ni à leur salaire, ni à leur nombre (23,6% des dépenses publiques). Il faudrait corriger les excès et les abus de la sécu, mais sans déplaire aux partenaires sociaux…  Rien ne sera décidé avant les municipales, évidemment.

Contentons-nous des 50 milliards : la somme parait énorme, mais c’est encore peu de choses. C’est une baisse d’à peine 5% des dépenses publiques. Pour que la France ait le même taux de dépenses que l’Allemagne, il faudrait réaliser une réduction de 255 milliards. Ce n’est qu’un exemple pour fixer les ordres de grandeur.  Avec 110 milliards, comme le propose l’UMP, on ramènerait les prélèvements obligatoires à 50%, ce qui est la moyenne de l’eurozone. Encore 5 points au-dessus de notre voisin.

Quelle solution magique le gouvernement va-t-il trouver ?

Il y a bien des économies à faire sur les 600 milliards de dépenses sociales, en remettant d’actualité le recul de l’âge de la retraite à 65 ans, ce qui dégagerait 20 milliards. Ou en mettant fin au régime scandaleux des intermittents du spectacle qui coûte en déficit 1 milliard par an. Ou en mettant fin aux 35 heures qui coûtent 20 milliards par an. Ou encore en diminuant progressivement les indemnités chômage les plus généreuses de la planète. On ne le voit pas y toucher !

Il y a bien des économies à faire sur les dotations aux collectivités locales, lesquelles sont au cœur d’un intéressant système de vases communicants où l’Etat se décharge de ses obligations avec au bout du compte des hausses d’impôts pour le contribuable. Dernier exemple en date : le sombre Ayrault qui décide d’améliorer l’APA, mais c’est les départements qui l’ont en charge qui paieront la facture. Un peu partout la gabegie est de mise (un centre aqualudique à 40 millions ici, une mairie toute neuve là), mais elle plus petite, plus diluée, donc moins visible. Encore faut-il admettre que pour nombre de ces collectivités, le plafond de prélèvement a été atteint. Gare aux promesses de mars ! Mais il y a gros à parier que le mille-feuille ait encore de beaux jours devant lui.

Reste notre vieil état jacobin qui veut décider de tout.

Le premier poste des dépenses, ce sont les intérêts de la dette : 50 milliards d’euros par an. Le ministre des finances se targue d’emprunter à des taux  très avantageux, grâce à l’action du gouvernement. C’est un vrai mensonge : il sait très bien que ces taux très favorables sont dus à l’excès de liquidités provoqué par la politique d’émissions de la Fed américaine. Quand l’argent va se faire plus rare, ce qui a commencé, les taux vont remonter, ce qui est en cours. Une pression qui va venir s’ajouter aux nécessités existantes. L’idéal serait de dégager un excédent budgétaire le plus rapidement possible pour éviter l’emballement de la dette. 

Vient ensuite l’éducation nationale. Ah, pas touche ! Secteur sanctuarisé ! Il faut beaucoup de prof mal payés. Les crédits qu’on y consacre sont en hausse constante et les résultats de plus en plus piteux. Une performance qui hypothèque l’avenir de la nation, mais on nous amuse avec la confusion des « genres » et les « rythmes scolaires ». 

Continuons la revue : une défense nationale dépassée par les attaques numériques et avec une armée à bout de souffle, des universités invisibles dans les classements mondiaux, des hôpitaux publics en voie de tiers-mondialisation, une justice en détresse avec des prisons misérables, une politique du logement hyper coûteuse pour des résultats catastrophiques… La France a les services publics les plus chers du monde qui collectionnent les dysfonctionnements.

Alors ? Vous voulez savoir de quoi la montagne va accoucher ? Eh bien je vais vous le dire !

Justement, en même temps, le gouvernement va remettre à plat la « fiscalité ». Et comme il a une addiction maladive à l’impôt, le pire est à craindre. La dernière idée qui mijote est un chef d’œuvre en la matière : la CSG payée chaque mois par les salariés pourrait être intégrée à leurs revenus !!! Faire payer un impôt sur un impôt, il fallait y penser. Aussi loufoque que cela puisse paraître, l’idée a de bonnes chances de prospérer. Et il y a aussi la révision des bases d’imposition cadastrale qui sera douloureuse à laquelle on projette d’ajouter une taxe d’habitation assise sur les revenus. Le sombre Ayrault (l’épithète n’aura jamais été aussi justifiée) n’a qu’une idée en tête : « assurer la redistributivité du système », ce qui veut dire accroître les impôts de ceux qui en paient pour faire des chèques aux autres et au passage boucher les trous, ce qui n’est même pas certain. Comme pour la pseudo-réforme des retraites du sombre Ayrault qui s’est soldée par une augmentation des cotisations et des dépenses supplémentaires, avec les syndicats qu’on a, il y a gros à parier que tout ça va se solder par des hausses d’impôts. Les classes moyennes n’ont pas fini d’être les vaches à lait de l’Etat providence. Elles règlent déjà 70 milliards d’euros au Trésor Public.

Et pourtant les gisements d’économies sont connus. Il suffirait de décider.

Et pourtant, deux Français sur trois sont prêts à moins de services publics pour payer moins d’impôts (baromètre BVA).

Prendre dans la poche du contribuable est tellement plus facile. Quoique… !

 

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