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LE DEFI DE NKM

NKM Paris

Un pari(s) impossible ?

Gagner Paris, pour NKM paraît relever du pari impossible. En se lançant dans la bataille, elle savait que la barre était haute dans une ville où la gauche n’a cessé de progresser depuis 1995. François Hollande y a obtenu 55,6% des voix et la gauche détient 12 arrondissement sur vingt. Elle a en plus contre elle le système électoral qui accorde la victoire, non pas au candidat qui a recueilli le plus de voix, mais à celui qui a réussi à faire élire le plus de conseillers dans chacun des 20 arrondissements. Il n’y a pas une mais vingt élections municipales.

Et comme si cette difficulté n’était pas suffisante, la répartition des sièges avantage la gauche, car elle détient les arrondissements gros pourvoyeurs de sièges. Sans entrer dans le détail de cette alchimie électorale aggravée, comme par hasard, par la suppression de quatre sièges dans les arrondissements de droite par la loi Ayrault sur les nouveaux conseillers départementaux, le point de bascule se situe entre 53 et 54% des voix en faveur de la droite sur l’ensemble du territoire parisien.

Au chapitre des handicaps, il faut ajouter les listes FN qui restent une inconnue du scrutin. Avec un score moyen de 10%, elles pourraient se maintenir dans huit arrondissements, ce qui garantirait la victoire de la candidate socialiste.

Pourtant, les chances de victoire de NKM sont réelles.

On a pu penser à la fin de l’année que c’était foutu. Sa campagne a connu un passage à vide, notamment en raison des graves ennuis de santé de son père, Pierre Kosciusko, maire de Sèvres. A cela s’est ajouté la mauvaise humeur de certains vieux briscards, qui se croient propriétaires de leur territoire, ou de personnalités à l’égo boursouflé, qui ont la prétention de croire que la victoire est impossible sans eux à la place qu’ils revendiquent… Des listes dissidentes se constituent. Comme on dit, « garde-moi de mes amis… ».

Mais un sondage est venu à point nommé montrer qu’il n’en était rien. Le profil de la candidate, sa jeunesse, sa pugnacité, sa connaissance des dossiers, ses positions intelligentes commencent à produire leur effet. La voilà en tête au premier tour. Les dissidents déjà trop vus sont balayés. Le fait est : NKM plait aux parisiens. Ils apprécient la prise de risque de cette polytechnicienne qui s’humanise dans une campagne de proximité entamée tambour battant dès l’été dernier.

Elle a pour elle d’avoir réussi à faire l’union parfaite avec le centre, UDI et Modem, même si cela ne s’est pas fait sans grincements de dents : c’est que les listes ne sont pas extensibles et n’ont qu’une première place ! Mais on la remercie de vouloir faire couler du sang neuf. Cela ne se fait pas avec du vieux, ce que ne comprennent pas les éternels perdants des dix dernières années.

Elle a encore deux atouts : sa rivale et le climat électoral.

Anne Hidalgo est tellement identifiée à son mentor, Bertrand Delanoë, qu’elle doit d’abord combattre l’effet d’usure  que ressentent une partie des parisiens face au « boboïsme » forcené dont l’équipe sortante avait fait sa marque de fabrique. Une tâche difficile pour une candidate qui n’est pas la dernière à pratiquer la « novlangue » des technocrates en sandalettes et doudounes recyclables. Avec elle, le « vivre ensemble » prend des allures épiques, avec potirons poussant sur les toits de l’architecture sociétale, et velib’ accroché en bandoulière. L’étiquette socialiste est remise au placard. Elle n’est plus un avantage et c’est tout juste si elle se souvient qu’elle doit sa place à un certain François Hollande. C’est qu’il faut prendre ses distances avec une politique fiscale qui, particulièrement à Paris, a été gratinée avec une augmentation des impôts de près de 30% en dix ans. Là comme ailleurs, la fiscalité vient en tête des priorités des électeurs et il est bien plus difficile de vendre du rêve sans toucher au porte-monnaie du contribuable. Bref, Anne Hidalgo sait bien que le risque pour elle c’est d’être assimilée à un pouvoir discrédité.

C’est pourquoi le climat électoral sera décisif. Avec seulement 25%, les souhaits de victoire pour une liste PS ou de ses alliés sont particulièrement faibles. L’ampleur du vote sanction pour des municipales relève du « jamais vu ». 26% des électeurs veulent sanctionner le président. Par comparaison ils étaient 2% à vouloir sanctionner Sarkozy en 2008, avec à la clé une déroute électorale pour la droite. Ils sont 4% à vouloir soutenir le Président à cette occasion, contre 16% qui voulaient soutenir Sarkozy à l’époque. Il faut donc s’attendre à une abstention phénoménale des électeurs de gauche, que les subterfuges de « dépolitisation » n’empêcheront pas. C’est pourquoi, par exemple, Martine Aubry se garde bien d’apparaître sur la scène médiatique. Il vaut mieux se faire oublier.  Les thèmes préférés des électeurs : impôts, sécurité, arrivent en tête et sont justement ceux sur lesquels la droite est jugée plus efficace que la gauche. A Paris NKM fait miroiter 1 milliard d’euros d’économies sur le budget de fonctionnement en six ans…

Un enjeu national !

Une femme porte dans la capitale tous les espoirs de l’opposition. L’enjeu n’est pas que local. Sa victoire aura un grand retentissement au niveau national. Son courage, son engagement, son désir de rassemblement font qu’elle est la seule  de toute l’opposition à pouvoir espérer remporter la victoire. Sa chance est de regrouper tous ceux qui veulent exprimer leur refus d’une politique rejetée aujourd’hui par une majorité écrasante de Français. Voter NKM, c’est marquer son hostilité à la politique actuelle. On n’évitera pas le referendum pour ou contre le pouvoir. C’est là que devient lourde la responsabilité de ceux qui sont entrés en dissidence et c’est ce qui explique que leur comportement, au lieu d’affaiblir NKM, l’a renforcée.

Souvenez-vous aussi que rôde la menace du Front National qui n’est plus un parti de droite et qui ne cesse d’être encouragé par les manoeuvres du pouvoir socialiste, dont il est l’allié objectif. Il n’y a rien à gagner de ce côté-là.

Nathalie Kosciusko-Morizet est capable de marquer un point décisif contre Hollande. Il faut voter pour elle. Elle seule peut l’emporter.

Elle peut gagner, elle va gagner !

 

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