HISTOIRE
C’EST DESORMAIS INELUCTABLE !
VOUS LE SAVIEZ ?

LE CHIFFON ROUGE

Ayrault sombre

Le rapport sur l’intégration fait à la demande du sombre Ayrault par des gens choisis soigneusement par lui-même n’est pas le fait du hasard. Ce qui est plus surprenant c’est qu’il ait pu rester en ligne sur le site de Matignon pendant plus d’un mois sans que personne ne le débusque. Il a fallu que ce soit Le Figaro qui le publie pour que tout le monde s’émeuve, beaucoup à droite, un peu à gauche. C’est la preuve qu’il manque un dispositif de veille sérieux dans l’opposition.

Le premier ministre pris la main dans le sac.

Les protestations du Premier Ministre qui est monté sur ses grands chevaux devant l’indignation justifiée de Jean-François Copé relève du Théâtre de Guignol : on crie fort, on menace du bâton, mais les dénégations ne sont pas sérieuses, encore moins crédibles. C’est la protestation de celui qui est pris la main dans le sac. C’est lui-même qui a choisi le conseiller d’Etat Thierry Tuot dont les positions tranchées sur la question de l’intégration sont connues. C’est lui qui a lancé les groupes de travail composés uniquement de gens du monde associatif et militant. C’est lui qui a fait mettre en ligne ce magma communautariste sur le site officiel de Matignon. Difficile de faire plus impliqué. Entre juillet et novembre, 250 personnes ont planché sur l’élaboration de ce rapport, impliquant dix ministères, le sombre Ayrault lui-même ayant salué « la grande qualité des travaux » !!! Et après on vient nous dire que cela n’engage pas le gouvernement ? Risible !

C’est un chiffon rouge agité avec cynisme à quelques semaines des municipales.

C’est pourquoi la thèse du cynisme politique  est évidente, tant ce mélange de déni de l’histoire de France et d’incitation au communautarisme viennent battre en brèche l’unité nationale et font le lit de marine le Pen qui n’a pas besoin de faire d’effort pour récolter. La gauche croit qu’elle a encore un intérêt à faire progresser le Front national pour éviter la raclée électorale en multipliant les primaires qui pourraient faire perdre l’UMP et minimiser ainsi la victoire de l’opposition. De ce point de vue, il y a bien une connivence PS-FN. Et à l’horizon 2017, on peut mesurer le calcul du pingouin qui se verrait plus à l’aise face à Marine Le Pen au second tour… Sauf qu’il a oublié que c’est la gauche qui avait été éliminée en 2002 ! Le cynisme n’empêche pas l’imprudence : avec de tels arguments, il ne faut pas s’étonner si une grande partie de ses électeurs dans les catégories populaires quittent la gauche, pour le FN justement. Et le phénomène jouera aux municipales et aux Européennes.

C’est une vision idéologique de la société.

C’est surtout bien plus qu’une provocation. Car ce rapport met en scène une idéologie qui trouve sa cohérence dans les multiples lois votées par la gauche et en dit long sur ses intentions.Les textes qu’il contient reflètent une idéologie exprimée par une partie de la gauche qui donne la priorité à l’approche « sociétale », avec la mise en avant de la diversité culturelle, celle-ci s’accompagnant d’une volonté d’effacer toute trace d’influence chrétienne. L’apologie des différences communautaires s’y conjugue avec la promotion des théories du genre qui nient les différences sexuelles. Et le respect des cultures ne va pas sans le souci d’extraire les individus de tout « déterminisme » ! C’est donc bien une vision idéologique de la société qui est en jeu. Vision qui est rejetée par la grande majorité des Français.

C’est un couac de plus dans l’action gouvernementale.

La polémique suscitée par ce rapport n’est qu’un avatar de plus dans la longue série de maladresses, improvisations, discordances que le gouvernement est contraint de gérer en urgence. Fiscalité, Roms, bioéthique, nécessitent mises au point et ajustements faut d’une expression claire ou assumée au sommet de l’Etat. Cet épisode fragilise le Premier Ministre qui tentait justement de reprendre la main avec sa « remise à plat de la fiscalité ». Finalement, c’est lui qui tombe à plat. La sentence présidentielle est tombée vendredi soir entre deux avions : « Ce n’est pas du tout la position du gouvernement ». Le tout exprimé au pas de course sans vouloir s’attarder. On aurait attendu plus de franchise ! Car sa responsabilité est tout aussi  engagée que celle de son Premier Ministre qu’il maintient en poste. Le débat ne serait pas parti à vau l’eau si le Président avait lui-même fixé sa conception de l’intégration. Comme toujours, pas de cadre, pas de cap  mais l’équilibrisme. Un exercice de plus en plus casse-gueule, ce qui finira bien par arriver !

 

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