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AUTORITE, DISCIPLINE, EFFORT

Classement pisa

La France a encore perdu des places dans le classement Pisa. Une fois évacuée l’apostrophe exutoire : « C’est la faute à Sarko », abordons les vrais sujets. Notre système éducatif va mal, et ce n’est pas d’aujourd’hui. Il crève de son corporatisme exacerbé, de ses réformettes à répétition, et surtout de son formidable manque de responsables. La dernière armée rouge du monde n’a pas de chaine de commandement à proprement parler et personne n’est responsable de personne. Un peu caricatural. Un peu seulement !

Mais par-dessus tout, et là je donne raison à Jean-Paul Brighelli qui a dénoncé le mal dans son pamphlet : «  La fabrique du crétin », la décadence vient  d’une politique axée sur le « pédagogisme » mise en place entre 1998 et 2005 par les socialistes : l’enfant au centre du système et des inepties programmatiques comme « l’observation réfléchie de la langue » à la place de la grammaire. Le « par cœur » a été supprimé pour faire dans la découverte, comme si chaque élève, à 7 ou 8 ans, était capable de découvrir tout seul la poussée d’Archimède… Avec au bout du compte des enfants qui peinent à lire quand ils savent lire, qui ne savent pas compter, quant à écrire, mon pauvre môssieu …

Il serait bon que nos élèves se consacrent aux disciplines fondamentales dont le temps d’apprentissage a fondu comme neige au soleil, plutôt que de se consacrer aux vertus insurpassables du macramé. Comme le reste de la France, nos élèves ne travaillent pas assez, à l’école primaire comme au collège. Point n’est besoin d’aller voir en Finlande des rythmes scolaires qui ne marchent même plus chez eux, ni d’aller à Séoul s’inspirer d’une tyrannie scolaire. Notre système français fonctionnait bien, restituons-le !

Commençons par arrêter de nous cacher derrière l’origine sociale des élèves pour expliquer cette dégradation. Dans les ZEP, les élèves sont aussi capables qu’ailleurs. Mais on ne cesse de vouloir s’adapter à leur milieu social au lieu d’être exigeants avec eux. On est allé beaucoup trop loin dans la non-acquisition des savoirs.

Cela passe par une restauration de l’autorité. A tous les niveaux. Nous ne pourrons rien faire si nous continuons d’avoir des professeurs qui passent leur temps à faire autre chose que transmettre le savoir : beaucoup de cours sont réduits à une vingtaine de minutes utiles, avec l’impasse sur 40% des programmes à la fin de l’année. La réalité, c’est que les élèves français sont devenus parmi les plus indisciplinés et un sur deux se dit gêné dans ses apprentissages par le bruit.

Autorité du chef d’établissement qui doit être responsable du recrutement de son personnel. Les responsables d’établissement du  public n’ont aucune responsabilité sur des équipes pédagogiques constituées sans leur avis. Aucun objectif ne leur est d’ailleurs fixé par leur hiérarchie, sinon remplir à longueur de journée des statistiques pour alimenter le mammouth. Comment alors évaluer la performance ?

Autorité du professeur dans sa classe. Les enseignants s’autoévaluent en se fixant des objectifs par défaut comme « le bouclage du programme ». Ils ont peu de contact avec leur hiérarchie et sont « contrôlés » (un bien grand mot) par un inspecteur tous les 8 à 10 ans. Et malgré ce vide d’une administration qui les laisse livrés à eux-mêmes, la plupart font un travail remarquable parce qu’ils ont une conscience professionnelle admirable. Encore faut-il que les élèves qu’on leur confie le permettent. Faire preuve d’autorité (au sens se faire respecter et imposer sa loi) est souvent périlleux. Ce devrait être la règle.

Restauration de la discipline. Il n’y a pas de travail sérieux qui puisse se faire dans le bruit, en l’absence d’écoute. Pour cela, l’école doit imposer sa règle à tous, aux parents comme aux enfants. Encore faut-il que les adultes de l’établissement soient sur la même longueur d’onde. Après tant d’années de laxisme généralisé, des mauvaises habitudes ont été prises. C’est donc d’en haut qu’elle doit s’imposer et se transmettre par une chaine de commandement identifiée et présente.

Remise au goût du jour de l’effort. Il faut en finir avec ce mythe pédagogique comme quoi apprendre peut se faire sans effort. Cela n’empêche pas les stratégies ludiques de certains apprentissages. Si à 13 ans un élève chinois a le niveau en mathématique d’un étudiant français d’université, c’est qu’il a appris bien plus de notions que chez nous. C’est l’effort qui procure le plaisir de la réussite et qui donne envie d’aller plus loin. Cela suppose de revoir bien des directives stupides.

Si déjà on s’appliquait à rétablir ces trois principes : autorité, discipline, effort, on avancerait. Il faudrait encore s’intéresser au gouffre financier qui demande toujours plus avec moins de résultats qu’est le ministère de l’éducation : diminuer le nombre de rectorats, supprimer les doublons, simplifier la gestion des personnels, alléger la part de l’administration, doter la machine d’une comptabilité analytique ( ben non, y a pas !)…  et puis revoir complètement le « collège unique » qui est devenu « inique ». 

A population d’élèves équivalente, nous consacrons 30 milliards de plus que les Allemands à notre système éducatif, pour des enseignants payés 20% de moins ! Cherchez l’erreur ?

 

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