HISTOIRE
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ETAT D’URGENCE

MORTEL AUTOMNE

  La croissance en panne

L’automne est meurtrier, et pas seulement sur les routes. Il l’est surtout pour François Hollande et la politique qu’il conduit depuis 18 mois. L’abaissement de la note à AA+ par Standard & Poor’s vient à point nommé rappeler où le bât blesse. L’agence constate deux évidences : la France n’a plus de marge financière pour son budget et les réformes attendues n’ont pas été menées à bien, avec pour résultat une situation bloquée. Un constat que chacun d’entre nous peut faire : le gouvernement n’a plus aucune marge de manœuvre, pas plus politique avec sa majorité « kyrielle » et indisciplinée, qu’économique avec des résultats très insuffisants pour faire reculer le chômage et relancer l’activité. Il n’a pas de politique de rechange, il est condamné à l’impuissance.

Il ne suffit pas de réclamer la confiance pour qu’elle s’établisse comme par enchantement. Il ne suffit pas d’invoquer le volontarisme pour que la courbe du chômage s’inverse. Il ne suffit pas de clamer qu’on a engagé de grandes réformes quand on se contente de demi-mesures. Il ne suffit pas d’annoncer qu’on fait des économies quand on constate tous les jours que les dépenses publiques augmentent !

Après on s’étonne que la « grogne » monte dans le pays, que la colère explose avec la multiplication des plans sociaux, comme s’il n’y avait pas de lien entre l’accroissement des charges sur les entreprises et leur perte de compétitivité qui se traduit par des dépôts de bilan. On s’étonne que les Français ne croient plus à rien quand ils voient les feuilles d’impôts tomber lourdement plombées et les taxes nouvelles pleuvoir comme les obus à Gravelotte… Quel crédit apporter à un gouvernement au bord du redressement judiciaire à qui il va manquer 20 milliards d’euros pour boucler 2013 et qui en trouve 4 subitement pour Marseille, afin d’aider son candidat en vue des municipales !

La colère et l’inquiétude qui ont gagné le pays repose sur des constats malheureusement établis et des comportements insupportables,  aggravés par le déni des réalités de ceux qui sont la cause des calamités qu’il faut qu’on endure. C’est ce décalage que tout le monde perçoit entre la réalité perçue et le discours des gouvernants qui explique l’impopularité abyssale de l’exécutif. Pour traduire en clair : qu’on soit de droite ou de gauche, on n’aime pas être pris pour des cons.

Les constats :

Sur le front de l’emploi, la situation est pire qu’en 2009 au plus fort de la crise : défaillances, suppressions d’emplois, fermetures…Plus de 13 000 sociétés sont en redressement judiciaire ou en liquidation. On ne peut pas s’étonner que le chômage ait dépassé les 3 300 000 demandeurs d’emploi.

Les entreprises connaissent des problèmes de trésorerie sans pouvoir bénéficier du soutien des pouvoirs publics, eux-mêmes asséchés. Le prélèvement de 21 milliards d’euros supplémentaire sur 2012-2013 n’a fait qu’aggraver la situation. Pire, les réformes aggravent leurs difficultés et font peser de nouvelles charges sur leur avenir tel le volet pénibilité de la réforme des retraites, totalement ingérable pour nos PME-TPE, sans compter avec les hausses des cotisations.

Tous les moteurs de la demande sont à l’arrêt. La panne de consommation des ménages provoquée par la baisse continue du pouvoir d’achat depuis le 3ème trimestre 2012 se prolonge avec l’inquiétude que créent les prélèvements fiscaux et les Français se réfugient dans l’épargne. Pour les mêmes raisons, les investissements sont en panne faute d’investisseurs effrayés par l’instabilité fiscale. La part de marché à l’export continue de se détériorer du fait du manque de compétitivité de nos entreprises et l’exemple de l’effondrement de la filière agroalimentaire bretonne en est l’illustration dramatique.

La situation du commerce et de l’artisanat, la 1ère entreprise de France, n’est pas meilleure. Les professions sont asphyxiées par les prélèvements avec 1,1 milliards d’euros de taxes payés en plus en 2013. L'instabilité fiscale et parafiscale a généré des mouvements divers de « pigeons », « tondus », « poussins »… qui montrent un monde au bord de la révolte. L’application prochaine de l’augmentation de la TVA pourrait jouer le même rôle que l’écotaxe.

Les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur des difficultés et trop compliquées. Le CICE se révèle inadapté et suscite plus de méfiance que d’intérêt. Les allers-retours du gouvernement sur les projets d’impôts, taxation de l’excédent brut d’exploitation, de l’épargne, et l’affichage de la taxe à 75% créent un climat peu propice au développement des activités.

Les emplois aidés, hors le fait qu’ils sont coûteux, plus de 3 milliards d’euros en année pleine, ne concernent que très peu la sphère de  l’économie marchande. Ils grossissent les emplois sans lendemain au sein des collectivités ou des associations. Ils aideront peut-être à améliorer la courbe du chômage, à la façon d’un cautère sur une jambe de bois.

Les comportements :

Les Français ne supportent plus le mensonge permanent qui consiste à leur faire croire que la situation s’améliore  sur le plan financier alors que la dépense publique atteint 57% du PIB, que des économies (15 milliards) sont réalisées alors qu’elles sont virtuelles, que les impôts sont justement répartis alors qu’ils touchent tout le monde.

La perte de crédit tient aussi au discours sur les perspectives : comment croire un ministre qui annonce une prévision de croissance aussitôt contredite par les organismes économiques internationaux, une baisse du déficit dont les objectifs ne sont jamais atteints et toujours repoussés.

Comment croire que la reprise est là alors que chaque jour sur le terrain les entreprises licencient.

On s’étonne alors, qu’après Bruxelles qui rappelle à notre gouvernement les engagements qu’il a pris et doute qu’il soit en mesure de les tenir, une agence vient dégrader la note de notre dette.

Et la réponse tombe de l’Elysée : la politique menée est la bonne, dormez tranquille braves gens, on garde le cap. Jusqu’à l’abîme ?

Encore bénéficie-t-on d’une conjoncture favorable qui atténue toutes ces mauvaises nouvelles : la BCE vient de baisser son taux directeur, l’afflux des capitaux qui se retirent des pays émergents détend les marchés financiers tandis que la Fed américaine continue à imprimer ses dollars. Jusqu’à quand ?

L’effet pervers, c’est que, du coup, notre gouvernement n’est pas encore au pied du mur et se croit dispensé de faire les efforts (douloureux) de baisse des dépenses qui s’imposeront tôt ou tard, si une explosion n’a pas eu lieu avant !

 

 

Commentaires

VIAU Richard

Bonjour Daniel,

les cérémonies du 11 novembre ont prouvé une fois de plus que le peuple ne supportait plus les faux-semblants du président.
il est cependant regrettable que des sifflets aient retenti au passage du cortège présidentiel maixs c'est un fait, les Français en ont ras le bol.

Hier, 11 novembre, à la mairie de Chalonnes, Mme DUPONT maire socialiste, est revenue sur les insultes subies par Mme TAUBIRA. J'estime également que les insultes ne sont pas acceptables MAIS axer un discours uniquement là-dessus en invoquant que le pays est dans l'impasse uniquement sur un problème de racisme mis en lumière à travers un enfant, c'est SCANDALEUX. Aucune autocritique sur le vent de révolte qui souffle.....

LE MUR DES CONS est largement plus grave car ces hommes de loi ont mis au pilori des élus de la Nation. Ils considèrent ces élus ou personnalités comme des êtres à abattre. il ne manquait que les fléchettes.
Ils ont mis en
Aucune réaction à l'époque de nos élus socialistes. LAMENTABLE....

Les Français assommés d'impôts vont bientôt pouvoir sanctionner les socialistes donneurs de leçon de morale MAIS incapables de gérer le pays.

IL FAUT UNE DISSOLUTION DE L'ASSEMBLEE car avec 21 % d'opinion favorable Mr HOLLANDE n'est même plus sur un pédalo, il est en route pour 20000 lieus sous les mers.

Cordialement
Richard VIAU.
Chalonnes sur Loire.

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