HISTOIRE
ECONOMIE : LA FRANCE AU FOND DU TROU !
ECONOMIE : LA FRANCE PEUT-ELLE SORTIR DU TROU ?

ECONOMIE : LA FRANCE AU FOND DU TROU

Croissance 2013  Investissements 2013001


2ème partie : le déclin absolu.

Les signes de déclin se multiplient.

La France régresse en richesse, en production industrielle et en emplois. Depuis 2008, sa population a augmenté  de 1,5 millions d’habitants, mais le PIB a régressé de 1% en volume, ce qui équivaut à une baisse de la richesse par habitant, premier signe de déclin.

La production industrielle a reculé de 16%, ce qui est unique dans le monde développé, second signe de déclin. A ce sujet, la mise en place des 35 heures aura été déterminante, souligne le rapport de l’OCDE.

L’emploi marchand, troisième signe de déclin, est passé de 16,4 à 15,9 millions de postes de travail pendant qu’on multiplie les emplois aidés dans le secteur public, ce qui accroit l’appauvrissement. Ce n’est pas la bonne recette pour résorber la poche de 2 millions de jeunes de moins de 25 ans, sans qualification et sans travail, qui s’est formée.

A l’opposé, ce sont 200 000 jeunes très diplômés et qualifiés qui se sont expatriés, 4ème signe de déclin, et le choix de l’exil est plébiscité à 80% des diplômés des grandes écoles.

La France est sur le chemin du sous-développement, accablée par ses piles de règlements, de taxes et de chômeurs, en même temps qu’elle se vide de ses entreprises, de ses capitaux et de ses cerveaux.

La gauche continue d’accumuler les erreurs.

Elle a aggravé le manque de compétitivité de nos entreprises.

En arrivant au pouvoir, elle s’est empressée de casser la réforme voulue par Nicolas Sarkozy pour améliorer la compétitivité des entreprises en transférant le financement de la politique familiale sur la TVA qui passait de 19,6 à 21% et sur la CSG (1point de plus). Ce qui avait l’avantage d’une baisse immédiate de 6% les charges pesant sur les entreprises et les salaires, sans qu’une hausse des prix soit avérée, et faisait participer en même temps les produits importés au financement de notre modèle social. La gauche prend la mesure stupide d’augmenter la TVA sur les activités intérieures, pénalisant de nombreux secteurs, dont le passage de 7 à 10%, et même 20% est catastrophique pour les entreprises et les différents secteurs concernés en termes de chiffre d’affaire et d’emplois.

Elle a provoqué le marasme du secteur du bâtiment, moteur essentiel de toute croissance.

Les lois Duflot sur le logement ont réussi à tarir l’investissement privé dans le locatif et l’objectif de construire 500 000 logements par an est loin d’être atteint : c’est à peine la moitié qui sont en chantiers. Jamais la France n’a construit aussi peu ! La garantie universelle des loyers s’avère être le meilleur moyen de faire fuir les investisseurs. Voilà ce qui arrive quand on fait voter des lois idéologiques contre le capital : celui-ci s’en va ailleurs.  Les mises en vente de logements ont chuté de 18,5% au 3ème trimestre et le rebond n’a pas encore eu lieu pour le 4ème. On table sur 90 000 mises en vente cette année contre 112 000 en 2012 qui était déjà une mauvaise année.

L’instabilité fiscale fait fuir les entreprises qui peuvent se délocaliser.

Dans ce contexte de furie fiscale, les patrons ne croient plus aux promesses de restauration de la compétitivité, ni par le fameux CICE qui n’est pas encore entré en application et que la grogne contre la hausse de TVA à intervenir au 1er janvier 2014 fragilise, puisqu’elle doit le financer, ni sur la volonté d’alléger les charges en 2014. 29% des patrons se disent prêts à délocaliser et investissent à l’étranger pour éviter les lourdeurs administratives et l’instabilité fiscale ahurissante entretenue par un gouvernement aux abois. C’est à ce moment que les députés choisissent de durcir les conditions de l’optimisation fiscale, ce qui est vécu comme une nouvelle marque d’hostilité contre les entreprises, au moment où tous les grands groupes envisagent de délocaliser les directions stratégiques que sont la gestion de trésorerie ou la communication financière. On met à mal une vraie chance de la France d’avoir sur son sol de grands groupes mondiaux que la taille de notre pays ne devrait pas permettre. Ceux qui captent la croissance mondiale pour en faire profiter nos PME et ETI ont commencé leur déménagement.  A commencer par Publicis, Schneider, Total…  On oublie au passage, que le capitalisme français étant asséché depuis longtemps, ce sont les investisseurs étrangers qui sont quasi-majoritaires dans les grandes entreprises du CAC 40.

L’aide au tissu économique est une illusion.

Même sur l’aide au tissu économique, le gouvernement fait passer l’idéologie avant le pragmatisme. On a créé la BPI en regroupant des organismes spécialisés qui fonctionnaient bien pour en faire une machine bureaucratique avec des orientations politiques. On multiplie les fonds de soutien : gonds de soutien du Qatar de 300 millions d’euros, orienté vers les PME, fonds de « résistance économique » de 380 millions d’euros pour aider la trésorerie des entreprises qui ne trouvent pas de soutien auprès des banques…mais on est incapable d’empêcher une « pépite » française  qui a inventé l’imprimante 3D, en mal de capitaux pour se développer, d’être achetée par les Américains. Malgré tous ces efforts brouillons et dans tous les sens, les dépôts de bilan et les faillites se multiplient : la Coface annonce un chiffre record de défaillances d’entreprises pour 2013 à 62431, en hausse de 4,3% par rapport à 2012 qui était déjà une mauvaise année. Pire, ce sont 62000 entreprises de plus qui devraient connaître le même sort en 2014 ! L’économie administrée, ça ne marche pas dans un monde ouvert.

On ne s’étonnera donc pas que les indices les plus récents publiés soient mauvais : 196 500 emplois menacés dans les entreprises en difficulté, l’activité des entreprises du secteur privé aurait chuté en novembre, aussi bien dans le secteur industriel que celui des services et l’indice PMI est en baisse lui aussi de 2 points ce qui laisse présager un retour de la récession avant la fin de l’année.

Alors que la croissance est de retour au Royaume-Uni, en Espagne, qu’elle se maintient en Allemagne, la France reste à la traine faute d’avoir engagé les vraies réformes.

A suivre, lundi : «  Economie : comment sortir du trou. »

 

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