HISTOIRE
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ET SI ON FAISAIT DE LA FRANCE UN PARADIS FISCAL ?

MAUVAISE FOI, MENSONGE ET CAMOUFLAGE

 

Hollande an II

Le Pingouin de l’an II nous a fait hier une belle démonstration de son talent d’enfumage de la réalité. Le mode d’emploi est simple : nous sommes tous des gogos, et nous allons tous prendre ses vessies pour des lanternes. Mais c’est raté. Aussi brillant soit-il dans l’exercice, le baratin ne peut pas marcher. Plus personne ne croit ce qu’il dit parce que les contre-vérités sont trop évidentes. C’est du vent. Rien de concret. Que des mots et des intentions, et cela ne suffit pas pour en faire une politique qui traite de la réalité. Des réalités. Un propos en trois temps : le bilan de l’année écoulée, l’offensive de l’an II, le projet pour l’Europe. De quoi étaler mauvaise foi, mensonge et illusions par le camouflage.

Mauvaise foi sur la situation qu’il a trouvée en arrivant. Elle était certes dégradée, mais il n’était pas obligé par des mesures inadaptées de la transformer en catastrophe. Forcément, c’est la faute à Sarkozy qui a fait une mauvaise politique. On ne rappellera pas qu’après la récession de 3% en 2009, la France a fait plus +1,7% en 2010 et +2% en 2011 de croissance, grâce à la gestion avisée du gouvernement d’alors. Si la croissance est retombée à zéro en 2012, c’est bien au Pingouin qu’on le doit !

Mauvaise foi encore sur les réformes engagées en 2012 : un travail énorme essaie-t-il de nous faire croire. Deux réformes, en fait. Un accord sur l’assouplissement du marché du travail, obtenu par la négociation des partenaires sociaux et transposé dans la loi, dont la démarche avait été initiée par Nicolas Sarkozy. Le résultat n’est pas une révolution et les avancées restent timides. La mise en place du Cice, ce dispositif étatisé de soutien à la compétitivité qui peine à démarrer, et qui vient corriger partiellement le choc fiscal de plus de 30 milliards qui n’a pas touché que les riches et qui a plombé les entreprises et les investissements. Malgré cela, les finances ont continué de déraper et le déficit 2012 s’est accru. Résultat, le chômage qu’on peinait à endiguer, puisqu’il faut au minimum 1,2% de croissance pour y parvenir, a explosé. Et la baisse du pouvoir d’achat ? Il n’en dit mot, évidemment. C’est bien au Pingouin qu’on doit le chômage et la baisse de notre niveau de vie !

Mensonge quand il affirme le « sérieux budgétaire », alors que les mesures dépensières inutiles se sont accumulées. Embauches de fonctionnaires, retrait de la journée de carence des fonctionnaires, suppression de l’AME, sans parler des cadeaux électoraux comme l’augmentation de la prime de rentrée scolaire…. Ce sont des millions d’euros qu’il faut trouver à chaque décision. Et comme les caisses sont vides, c’est l’emprunt qui flambe. Le résultat c’est que les dépenses de l’Etat diminueront de 1,5 milliards en 2014, pour un déficit de 60 milliards… Vous croyez que c’est sérieux ?

Mensonge quand il affirme que tout sera fait pour améliorer la compétitivité et faciliter les investissements des entreprises, alors que les mesures de baisses des charges, des taxes et des impôts qui les pénalisent, ne sont pas à l’ordre du jour. Que peut-on attendre de la réorientation d’une petite partie de l’assurance vie vers le financement de l’entreprise ? Il ne suffit pas d’utiliser les mots de la droite pour être cru. En dehors de ses outils de soutien public à l’emploi, dont la portée est faible, et mobilise de toute façon des fonds publics qu’on n’a pas, il ne propose pas grand’ chose d’autre, sinon de recourir à un plan d’investissement sur dix ans. Financé comment ? L’offensive de l’an II du quinquennat pourrait bien être du même type que celle du Général Nivelle en 1916 : entêtement sur des certitudes et des centaines de milliers de morts en quelques semaines. Nous, ce sont les chômeurs !

Après la faute à Sarko, c’est maintenant la faute à l’Europe. Pour le Pingouin, la récession ne peut pas être de son fait. Elle est importée d’Europe. Cela évite de regarder les causes qui proviennent de chez nous. Il ne se pose jamais la question de savoir si les effets désastreux de sa politique n’ont pas contribué à accélérer la récession chez nos partenaires ! Par la magie du verbe, il transforme même un échec cuisant : l’incapacité à atteindre l’objectif de 3% de déficit budgétaire dès cette année, en victoire. Grâce à lui, on a obtenu un sursis de 2 ans. Une manière savante d’occulter la pression exercée par nos partenaires pour qu’il s’engage dans de vraies réformes !

Il poursuit l’art du camouflage jusque dans ses propositions de relance de l’Europe politique en reprenant à son compte ce que Nicolas Sarkozy avait obtenu, mais que le Pingouin avait laissé de côté depuis son arrivée et combattu avant. Des orientations habiles dont la réalisation reste soumise à bien des aléas. Autre tour de passe-passe : les beaux projets d’investissements, comment allons-nous les financer ? Puisque nous n’avons pas d’argent, nous allons nous tourner vers l’Europe pour qu’elle apporte les fonds. C’est-y pas beau ? Mais si c’est pour s’exonérer de faire les « efforts » nécessaires d’assainissement de la situation de la France, c’est un très mauvais calcul qui se retournera rapidement contre lui, et contre nous.

Sondages au plus bas, chômage au plus haut, recul officiellement constaté de l’activité économique : un an après son élection, beaucoup de Français font rimer les mots déception et récession quand ils dressent un premier bilan de l’action du gouvernement socialiste. Dos au mur, le Pingouin n’a pas d’autre solution que de nous raconter des histoires pour tenir jusqu’à… ce que la croissance veuille bien revenir, comme si elle allait tomber du ciel par la grâce du Saint-Esprit ou plutôt de St Jean (Jaurès) ou autre St François … En attendant, il garde la même équipe. On ne change pas une équipe qui perd. Il est prisonnier des savants dosages picrocholins imposés par les courants du PS au risque de voir s’effondrer le peu d’appui qui lui reste à gauche.

Il pourrait être le Schröder français. Il en a l’opportunité. Mais le Pingouin n’en a ni l’envergure, ni le courage, ni la volonté. Et on voudrait qu’il nous rassure ?

 

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