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SI J’ETAIS PRESIDENT (2)

SI J’ETAIS PRESIDENT … (1)

 

Palais_de_l'Élysée

Comme dans la chanson de Gérard Lenormand, je ferai plein de choses. Devant l’avalanche de mauvaises nouvelles qui viennent assombrir notre début d’année, je me suis demandé ce qu’on pourrait bien faire pour retrouver espoir de redresser la situation. Car nous sommes tous concernés.

Vous allez peut-être me trouver bien prétentieux. Mais après tout, je dois bien valoir le sombre Ayrault qui n’était rien d’autre qu’un prof de collège comme moi, et comme lui j’ai été amené à gérer une collectivité avec un gros budget, comme l’Orchestre National des Pays de la Loire.

Quant à mes compétences en économie, je ne doute pas que ma culture équivaut à la sienne avec un avantage certain, celui de ne pas avoir l’esprit embué par une idéologie qui démontre tous les jours sa nocivité. Car, justement, l’économie ne relève pas de l’idéologie !

Voici le 1er volet : ce qu’il ne fallait pas faire… et qui malheureusement l’a été.

Si j’étais Président…

Je commencerai par constater que les décisions prises depuis le mois de mai, au lieu de créer le fameux « choc de confiance » annoncé, ont conduit à aggraver l’atonie de notre économie, en stand bye depuis la période préélectorale. Pire même, les statistiques revues à la baisse de l’Insee nous indiquent même une année 2012 sans croissance, avec la hausse inéluctable du chômage qui correspond. Inutile d’invoquer l’héritage. Il suffit de constater que la situation s’est aggravée, au point qu’un scénario noir n’est pas exclu pour les mois qui viennent.

Si j’étais Président…

Je tournerai le dos résolument à la politique de croissance par la consommation, dont nous n’avons plus les moyens. Elle reposait essentiellement sur la croissance des dépenses publiques et la redistribution par le biais d’une fiscalité qui pesait déjà lourdement et que le gouvernement actuel aggrave. Avec le coup d’assommoir asséné depuis le mois de juillet dernier, l’overdose d’imposition a transformé notre pays en enfer fiscal. Au point de surtaxer des bénéfices non distribués ou des plus-values virtuelles. Du jamais vu que le Conseil constitutionnel a eu bien raison de censurer ! Cette politique de croissance par la consommation, pratiquée à des degrés divers par tous les gouvernements depuis trente ans, nous vaut d’avoir aujourd’hui  une dette pharamineuse et a produit une désindustrialisation catastrophique. La France est atteinte d’une maladie mortelle et le médicament qui lui est actuellement administré accélère l’agonie. On en arrive à une politique absurde dans laquelle coexistent des mesures d’austérité susceptibles de réduire les déficits et d’autres qui favorisent l’emploi. En même temps, des dépenses keynésiennes à crédit tentent de maintenir le pouvoir d’achat, tout en étant trop faibles faute de moyens, pour y parvenir. Mais elles contribuent à augmenter les dépenses, alors qu’on annonce qu’on va faire des économies dont on ne perçoit jamais l’effectivité. Ce qui conduit à des constructions très compliquées comme le crédit d’impôt pour la compétitivité, une manière d’occuper le présent sans qu’il en coûte immédiatement. Cette tentative pour créer un « choc de productivité » a été improvisée, on verra rapidement qu’elle ne produit en rien les effets escomptés. Je prends d’une main, je fais semblant de redonner de l’autre. Il en résulte une illisibilité de la politique menée et un cap indiscernable. D’ailleurs, le Président sait-il lui-même ce qu’il veut et où il va ?

Si j’étais président…

Je déciderai d’abandonner cette politique que notre Premier Ministre se dit fier de mener parce qu’elle est la plus à gauche d’Europe. Du coup, entretenue dans un climat détestable de chasse aux élites, de stigmatisation des riches que l’on n’hésite pas à insulter, la France n’est plus perçue comme une terre d’accueil des investissements étrangers. La réalité est que la gauche française vit dans une bulle, campée sur ses certitudes vieilles de 150 ans et dont le monde, ouvert aux quatre vents, où les capitaux circulent sans difficulté, se moque bien. « Cuba sous le soleil » : cette jolie formule est prêtée au secrétaire général de l’Elysée, Emmanuel Macron. Une référence qui n’offre aucune raison de s’enorgueillir. Cette politique n’a même pas atteint les objectifs qu’elle visait. Souder la gauche ? C’est raté, il suffit d’entendre le Front de gauche. Relancer la croissance ? C’est raté aussi, et c’est la récession qui se produit en toute logique. Bénéficier aux classes populaires ? Encore raté, elles ne profitent même pas de l’accroissement de l’impôt sur les riches et subit l’accablement de l’augmentation vertigineuse du chômage.

              (A suivre, demain, le 2ème volet : « ce que je ferai »)

 

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