HISTOIRE
LA TROUSSEPINETTE
C’EST UNE CHOSE ETRANGE A LA FIN QUE CE LIVRE

QUE SERAIS-JE SANS TOI ?...

 

Que serais-je sans toi, Nicolas ?

Voilà 100 jours que l’élection présidentielle est passée et la référence constante de la politique française reste le précédent président. Avec sa « normalité », notre nimbus national prend grand soin de marquer sa différence par comparaison avec le mode de fonctionnement de son prédécesseur, les premières décisions prises, à grand renfort de tam-tam médiatique, sont le détricotage de marqueurs du quinquennat d’avant, comme la suppression des heures supplémentaires défiscalisées ou la surtaxation des riches, et même quand les événements obligent à faire la même chose, comme le démantèlement de camps de Roms ou la répression de la délinquance urbaine, on prend grand soin de préciser qu’avec la gauche c’est différent. Ce qui est différent, en effet, c’est le mutisme des belles âmes qui criaient naguère au scandale. On nage en permanence entre hypocrisie et cynisme. Et il a suffi d’un communiqué de l’ancien président sur la situation syrienne, pour que l’antisarkozysme, qui reste l’unique préoccupation visible de la politique hollandaise et du PS, se déchaîne avec la même véhémence qu’avant l’élection présidentielle. Le cadavre remue encore … Il est même bien vivant !

C’est que l’antisarkozysme est encore le moyen le plus commode pour camoufler une réalité à laquelle le pouvoir actuel ne pourra pas échapper, mais dont il retarde le plus possible l’échéance. Le PS et la gauche en général, n’en ont pas fini avec ces vieux démons que sont le chèque en bois et le refus de diminuer les dépenses.

Qui ne voit que l’absence de croissance dans laquelle la France est plongée, et qui annonce la récession de notre économie, est le résultat d’une politique qui a commencé à s’appliquer. Les investisseurs qui étaient dans l’attente du résultat de l’élection ont compris. Avec le premier train de mesures prises en juillet, la France tourne le dos à l’Europe et à la politique attendue. Mettre un terme à trente ans de déficits, apurer la dette et restaurer la croissance sans réduire une dépense publique écrasante, sans réformer un système social dont l’obsolescence n’a d’égal que le coût vertigineux, relève du voeu pieux et pas d’une politique économique sérieuse.

L’absence de croissance, la récession : voilà dans quel contexte le gouvernement va devoir poser son équation budgétaire sur fond de contraintes fortes puisque la France a pris des engagement auprès de ses partenaires européens. Les premières réponses à ce défi énorme n’incitent guère à l’optimisme. Oui, les socialistes n’ont rien appris des erreurs du passé. On ressort la relance par la consommation avec l’augmentation du smic (courte, il est vrai) et de l’allocation de rentrée scolaire qui ne fera qu’aggraver le déficit de notre balance commerciale en faisant travailler les Chinois. Au bout, c’est la ruine et le chômage de masse. Les recettes de l’Etat fondent avec la baisse de l’activité économique : on fait payer les riches et les entreprises pour compenser. Peu importe que ce matraquage fiscal, qui touche au passage les classes moyennes, entame irrémédiablement la compétitivité de la France !

Le potentiel de croissance de notre pays ne dépasse pas le seuil d’un pour-cent au mieux. Les hausses d’impôts annoncées n’y changeront rien : toute prétention à la rigueur sans forte réduction des dépenses n’est simplement pas crédible.

Et encore, le président actuel devrait-il rendre hommage à Nicolas Sarkozy pour sa gestion exemplaire de la crise : la création du Fonds européen de stabilité financière, c’est lui, les investissements d’avenir, c’est lui, l’organisation de la relance lors des sommets du G20 et le sauvetage du système bancaire, c’est encore lui, et ce sont autant de décisions qui permettraient aujourd’hui d’asseoir une vraie politique rigoureuse de gestion de la dette et des déficits, comme l’a souligné, à juste titre la Cour des Comptes. Inutile d’invoquer l’héritage, s’il y a dégradation, elle est post-électorale. François Hollande ne peut que s’appuyer sur la politique de son prédécesseur pour remporter son pari européen. Encore faudrait-il qu’il sorte de l’ambigüité. Il ne suffit pas de promettre la rigueur, il faut les réformes. Il ne suffit pas de décréter la croissance, il faut en créer les conditions favorables.

Cela passe par une réduction drastique des dépenses publiques, l’amélioration de la compétitivité des entreprises, la fortune considérée comme bienvenue, la suppression du fardeau des 35 heures qui coûte toujours 20 milliards d’euros par an au contribuable, la diminution du prélèvement de l’Etat et des collectivités qui dévorent chaque année plus de la moitié des richesses produites par les Français.

Mais voilà, la gauche française n’en a toujours pas fini avec ses vieux démons… Heureusement, elle peut encore taper sur Nicolas pour faire illusion. Comme si la matraque d’un CRS commandé par un ministre de gauche frappait différemment, comme si un charter vers Bucarest était devenu plus juste, comme si…L’ombre de Nicolas Sarkozy n’a pas fini de planer sur la politique française.

Et tant mieux si ça gêne ! En attendant, je me marre !

 

Commentaires

Chris

Avec les 35 heures les entreprises ont supprimé tous les temps morts et augmenté ainsi la productivité sans augmentation de salaire pendant des années et le tout avec du stress supplémentaire( tolérance zéro erreurs par exemple et suicide au travail). La colére des ouvriers licenciés chez Peugeot ou ailleurs est légitime ;on a demandé plus d'effort aux ouvriers sans augmentations de salaire avec au bout du chemin un licenciement pour l'ouvrier et dans le même temps une augmentation de la valorisation pour l'entreprise avec des salaires mirobolents pour certains responsables .
Si on réaugmentait le temps de travail en France il y aurait en plus d'un grand mécontentement dans le monde du travail , toujours des licenciements car même avec 2 ou 3 heures de travail en plus nous ne ferions pas le poids face à la Chine .
Le salaire moyen en Chine est de 280 euros et le temps de travail moyen de 56 heures et tout cela avec une discipline militaire .
L équation est difficile à résoudre .
Les heures supplémentaires défiscalisées me semblaient une bonne solution : augmentation du temps de travail avec une compensation salariale .Les deux parties employeurs et ouvriers étaient plutôt favorables .

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