HISTOIRE
MON SLOGAN POUR LES LEGISLATIVES
PETITS ECHOS DE CAMPAGNE

LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

 

C’EST GUIGNOL-LAND !

Le nouveau pouvoir est en place et l’on ne s’ennuie pas. Les novices sont à la manœuvre et ça se voit. Le festival a commencé avec la passation de pouvoir et le sectarisme affiché du nouvel hôte de l’Elysée. N’y revenons pas. Il s’est pris une bonne douche sur les Champs-Elysées, mais cela n’a pas été suffisant pour lui ouvrir l’esprit. Le spectacle a continué avec le voyage à Berlin : un avion touché par la foudre, présage que la Pythie aurait interprété comme la « colère de Zeus », des faux-pas  sur le tapis rouge et un repas express, avec peut-être au menu des saucisses de « France forte » indigestes, suivi d’une conférence de presse avec une chancelière à la mâchoire crispée type « double fermeture ». A part cela tout s’est très bien passé. Evidemment, puisque chacun est resté sur ses positions.

Le lendemain, on a eu droit à la nomination du gouvernement. Il a fallu toute la journée pour ménager les égos et trouver une place qui soit acceptable pour chacun : au bout, 34 ministres de plein exercice. Même en baissant leur salaire de 30% -laissez-moi rire-*, la facture globale est en augmentation. Bah tiens, il faut montrer l’exemple. Voilà comment Hollande crée de l’emploi !

Là encore, c’est « Avignon en mai » (point de vue de festivalier). On a droit :

-       à un ministre du « redressement productif », confié à Arnaud Montebourg, le chantre de la « démondialisation ». Je vous parie qu’il va nous concocter une économie-planifiée-de-l’emploi-non-délocalisable. Avec ça, on va aller loin dans les exportations, si on ne baisse pas le coût du travail.

-       une autre à la « réussite éducative » : alors là, je tire mon chapeau, aller chercher une descendante du ministre communiste Paul Langevin, père du « plan Langevin-Wallon » qui nous a valu le collège unique et le corps unique d’enseignants de la maternelle à l’université, il fallait le faire. Quand on voit où cela nous a menés, on est « rassuré ».

-       une autre encore à « l’éducation populaire » : lier « jeunesse et sports » à « l’éducation populaire » est une vieille marotte de la gauche. C’est la volonté de transformation de la société par la prise en main de la jeunesse qui transparaît en permanence. Les Clubs « Léo Lagrange » vont avoir des crédits et de beaux jours devant eux. La politisation de nos enseignants n’était pas suffisante.

-       Et aussi « l’égalité des territoires et le logement » entre les mains de Duflot-la-bécasse-en-jean. Au moins, elle ne sévira pas à l’écologie. C’est curieux, parce qu’au logement j’aurais vu plutôt Nicole Bricq.

-       Puis voilà la ministre du « droit des femmes », entre les mains de Najat Vallaud-Belkacem, ce qui a fait dire à Roselyne Bachelot que c’était le « meilleur moyen d’enterrer le problème ». Mais la titulaire en a peut-être besoin pour faire valoir les siens.

On nous a présenté le nouveau Premier Ministre comme un sage modéré, alors que pendant cinq ans, en tant que président du groupe parlementaire socialiste, il n’a pas permis une seule fois à ses députés de voter une seule loi. A l’exception de Jack Lang qui s’est démarqué pour voter la réforme de la constitution qui renforçait les pouvoirs du parlement. Comme esprit ouvert, on fait mieux que ce maire qui méprise son opposition au point de lire ostensiblement le journal pendant qu’elle s’exprime dans les séances du conseil municipal.

Et la semaine se termine par « le voyage de Monsieur Prudhomme aux Nouvelles Indes Occidentales ». Déjà, « on » nous raconte avec gourmandise et par le menu (ça nous change) les premiers pas de notre « globe-trotter » en herbe : « vous vous rendez compte, Barak l’a appelé François ! », sous–entendant, « le courant passe mieux que du temps de Sarkozy » et au moins « le président reste ferme » … ce qui évidemment n’était pas le cas de ce vendu-aux-américains-de-Nicolas. Les journaleux de gauche nous prennent vraiment pour des imbéciles : aux US l’emploi du prénom est de rigueur et quand on affirme qu’on a été ferme, c’est qu’on n’a pas trouvé d’accord (bis repetita) ! Passons sur l’épisode de la cravate et de la veste… dérisoire, mais la France est quand même un brin ridiculisée par ce faux monarque. Il manquait une dix-septième proposition à sa litanie : « Moi, président, je ferai en sorte d’être à la hauteur dans les réunions internationales ! ». On l’aura compris, depuis une semaine, il a surtout enfoncé des portes ouvertes.

Le numéro de Guignol est renouvelé pour un moment. On n’a pas fini de se marrer. Eh oui, « le dénigrement c’est maintenant », et « le déclin national pour cinq ans ». Mais on peut arrêter la plaisanterie le 17 juin. Ce serait pas mal !

                                                                             Archibald.

*Il y a tant de moyens de compenser dans les cabinets et avec les notes de frais. Est-ce que Migaud veillera ? 

 

Commentaires

Marcel

avant il y avait un ministre de l'industrie. Bon, on voyait à peu près de quoi il s'agissait.
Industrie :ensemble des activités économiques ayant pour objet l'exploitation des richesses minérales ainsi que la transformation des matières premières.
maintenant c'est un ministre du redressement productif...ah ! les rédacteurs du journal officiel, un peu surpris on noté ministre du redressement progressif, c'est dire qu'ils envisagent que ce redressement prendra du temps...l'erreur a vite été corrigée.
alors c'est quoi ce redressement ...essayons un synomyme érection par exemple ministre de l'érection progressive là pour le coup ça fait poussif... ou alors ministre de l'érection productive...c'est mieux mais alors on aurait pu faire l'économie d'un autre ministère celui de la famille et de la population avec comme objectif de faire des enfants sur une grande echelle comme disait Michel Debré, exercice difficile certes et qui nécessite le sens de l'équilibre, mais qui a au moins le mérite de revenir à l'industrie traditionnelle...CQFD

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