HISTOIRE
LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN
AVANT DE VOTER...

ENTRE REALITES ET FICTION

Débat sarko hollande

j - 3

Je ne vais pas vous refaire le débat annoté que chacun a pu suivre hier soir, ni vous dire ce que vous devez en penser. Je voudrais simplement vous livrer mes impressions après digestion de trois heures denses et une nuit réparatrice.

J’ai vu deux mondes qui s’affrontaient.

A gauche, François Hollande, un président de fiction qui décrit un exercice de la fonction digne de la troisième république et qui n’a rien à voir avec nos institutions actuelles et le quinquennat. C’est le portrait d’un président « pacha » enfermé dans sa tour d’ivoire, qui ne nomme pas, qui ne décide pas, et dont le magistère serait essentiellement de montrer la voie. Autrement dit un président qui ne sert à rien dans un monde virtuel.

J’ai vu un candidat de gauche, plein de ses certitudes et qui croit qu’elles sont des réalités. Mais les certitudes ne font pas des réalités : ainsi quand il parle de croissance, il se complait à observer que les « lignes bougent », sans s’apercevoir que ceux qu’il appelle en renfort ne parle pas du tout de la même chose que lui. Ainsi quand il se voit renégocier le traité de stabilité, comme s’il suffisait de vouloir pour que les autres suivent. Grande naïveté.

J’ai vu un candidat de gauche sûr de ses objectifs et de son programme. Si les objectifs sont explicites, les moyens pour les atteindre le sont beaucoup moins ; les engagements ne suivent pas. A quoi bon annoncer qu’on réduira la part du nucléaire de 25% à l’horizon 2025, si en cinq ans on ne ferme qu’une centrale. Cela revient à dire que c’est surtout le successeur qui aura en charge d’en fermer 23 en huit ans ! Même constat pour le désendettement : comment peut-on croire désendetter l’Etat en maintenant la fonction publique à effectifs constants, alors que les fonctionnaires représentent la moitié de ses dépenses. C’est là qu’on voit poindre le matraquage des impôts sur les classes moyennes. Dommage, le sujet n’a pas été évoqué.

J’ai surtout vu un procureur aveugle, plein de vindicte, prompt à insinuer son venin en permanence, agressif et arrogant. L’arrogance n’est pas l’autorité. Les crises, c’est tout juste s’il en a entendu parler. Si le chômage et la dette ont augmenté, c’est imputable, forcément, au président sortant. Pas la moindre circonstance atténuante. Cette attitude fait froid dans le dos et laisse craindre le pire. La démagogie irresponsable débouche toujours sur la frustration et le désordre. On a vraiment tout à craindre du « tout PS », tant leur conception de la démocratie s’arrête à tous ceux qui pensent comme il faut.

En face, Nicolas Sarkozy a gardé son sang froid. Bon dans la démonstration, tout le temps interrompu, il n’a rien lâché sur son bilan ni sur les perspectives qu’il entrevoit pour continuer d’adapter le pays au monde réel, entre ouverture et protection, entre volontarisme et pragmatisme.

Avec lui, le désendettement est clair, l’effort est lisible et justifié. Il passe notamment par la modernisation de notre administration et la réforme territoriale. Limiter la dépense pour éviter le recours à l’impôt qui écrase est le leit-motiv.

Avec lui, la croissance s’appuie sur la nécessité de la compétitivité de nos entreprises et le transfert des charges qui pèsent sur elles. Mais aussi sur tout ce qui a été fait pour relancer la recherche, l’innovation, pour aider les entreprises à investir.

Avec lui, l’Europe avancera. Il a déjà montré sa force d’entraînement au sein des 27.

Avec lui, l’union nationale est possible parce qu’il s’adresse à tous les Français, avec l’ouverture d’esprit qu’il a démontrée au cours des cinq dernières années.

Alors après, chacun peut dire que son préféré a gagné : tout dépend si on a les pieds sur terre ou la tête dans des rêves roses. La réalité est toujours là au réveil et les faits sont têtus.

Alors dimanche …

 

 

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