HISTOIRE
LE BILLET DU DIMANCHE SOIR
EN MARGE DE VILLEPINTE (1)

CARREMENT GEANT !

 

Villepinte drapeaux  Villepinte fillon  Villepinte drapeaux 2 

Villepinte sarkozy  Villepinte sarko 2

Villepinte : il fallait y être ! Le meeting fait oublier celui de la porte de Versailles en janvier 2007. Tout y était : l’affluence record, la chaleur d’un chaudron, le souffle épique d’un candidat qui a décidé d’abandonner l’espace d’une heure et quart sa tunique de Président, la ferveur du public.

Le fait remarquable : la composition du public très représentative de la France profonde où se côtoient le bourgeois et l’ouvrier, les classes moyennes prenant la plus grande part, et des jeunes, beaucoup de jeunes au point de faire mentir ceux qui font de l’UMP un « parti de vieux ». La région parisienne fournit les gros bataillons et de province sont venus par escouades les ruraux, les artisans, les citadins de nos petites villes, là aussi toutes conditions confondues.

On était combien : l’organisation a lancé le chiffre de 80 000. Certains ont annoncé 70 000… De toute évidence plus de 50 000 ! Un pari réussi qui fait des envieux suffisamment mesquins pour dénoncer « l’indécence de la dépense ». La stupidité n’a pas de nom. Mais tout le monde n’est pas capable d’attirer un public aussi nombreux.

Maintenant, que faut-il retenir de cette grande réunion ? J’ai toujours du mal à comprendre ce que racontent les médias. Les commentaires hémiplégiques que j’entends me font penser que nous n’étions pas à la même manifestation.  Passe encore l’opposition : elle n’a rien écouté et ce qu’elle en dit est convenu d’avance. On en fait autant  à son égard. C’est classique. Mais quel est le mystérieux filtre qui encombre les oreilles de tous ces journalistes présents pour qu’il nous ressorte des synthèses en grosse langue de bois bien édulcorée à la sauce gaucho.

Le propos de Nicolas Sarkozy était équilibré sur tous les sujets abordés. Avec passion et conviction, mais équilibrés. Sur Schengen, sur la nécessité de renforcer les défenses commerciales de l’Europe, sur la nécessité de protéger notre modèle social, jamais il n’a affirmé ce que l’on présente aujourd’hui comme des oukases ou des certitudes. Il s’agit d’appliquer la même méthode et la même détermination que celle qui a conduit à obtenir une gouvernance pour la zone euro. C’est de plus d’Europe partagée qu’il s’agit, pas le contraire.

Mais revenons sur le déroulement d’une journée d’exception.

Sur fond de clips de campagne rappelant les réformes majeures du quinquennat – réforme des retraites, réforme des droits de succession, autonomie des universités, service minimum dans les transports, création du RSA, exonération des heures supplémentaires, création du pôle emploi, etc. – les personnalités politiques se sont succédé toute la matinée à la tribune : François Fillon, Alain Juppé, Jean-François Copé, Bernadette Chirac, mais aussi Christine Boutin, Hervé Morin et Frédéric Nihous qui ont rallié le Président de la République dans cette campagne. Les dizaines de milliers de spectateurs ont pu saluer la présence de personnalités du monde artistique – Gérard Depardieu, Enrico Macias, Christian Clavier, Emmanuelle Seigner entre autres – et sportives comme Antoine Deneriaz.

Au cœur de cette foule immense, c’est une famille unie et rassemblée qui a entouré Nicolas Sarkozy pour un discours fondateur dessinant les piliers d’une France forte qu’il reste encore à « faire grandir ». Le Président de la République a tiré les enseignements de quatre années de crises mondiales majeures (crise financière, crise économique, crise de l’euro, crise des dettes souveraines) pour proposer sa vision de la France forte dans une Europe qui protège.

A Villepinte, c’est donc sa double vision de la France et de l’Europe que le Président de la République a proposée. Comme elle a commencé à le faire sous l’impulsion du Président de la République, l’Europe doit changer pour protéger l’emploi, la protection sociale, l’industrie de tous les peuples européens unis par une communauté de destin. Le Président de la République a ainsi rappelé son action en ce sens depuis cinq ans en France et en Europe, avec les succès que l’on connaît et dont le sauvetage de la Grèce vendredi dernier en est un beau témoignage.

C’est aussi fort d’un bilan de cinq ans, dont les réformes phares – auto-entreprenariat, service minimum, RSA, grenelle de l’environnement, défiscalisation des heures supplémentaires - ont été plébiscitées par les Français la semaine précédente, que le Président de la République s’est présenté au peuple de France. La France est en mouvement et ne doit en aucun cas se figer : « l’immobilisme nous est interdit » a-t-il ainsi argué, comme principale leçon de ces cinq années de crise.

Pour le Président de la République, « c’est l’avenir du peuple français qui est en jeu » et c’est bien au peuple de France qu’il s’adressait, persuadé que ce sont « des profondeurs du pays que viendront le courage, l’intelligence, l’énergie dont la France a besoin. C’est des profondeurs du peuple que viendra le sursaut qui permettra à la France d’être au rendez-vous de l’Histoire et d’étonner le monde ».

La promesse d'une France unie et performante dans une Europe qui protège et qui se protège, voilà ce que les Français sont appelés à valider. Un meeting ne fait pas une élection, mais il peut donner une impulsion. Avec le "choc de Villepinte"  le mouvement est enclenché et il reste quarante jours pour convaincre les hésitants.


 

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