HISTOIRE
APRES LE CONSEIL D'AGGLO
LE BILLET DU DIMANCHE SOIR

SORTIR DU CHOMAGE

 

Notre pays traîne depuis trop longtemps un trop grand nombre de chômeurs sans avoir trouvé les voies pour sortir de cette situation, ce qui avait fait dire à Mietterrand : « contre le chômage, on a tout essayé » et à Jospin : « l’Etat ne peut pas tout faire ». Comme si le fatalisme s’était installé dans les têtes bien faites pourtant formatées pour la plupart à l’ENA. Le seul moment où le chômage a vraiment régressé, c’est en 2007, au début de l’automne, où il avoisinait les 7%, tout proche du seuil en-dessous duquel il est pratiquement impossible de descendre.

Les crises successives sont passées par là et malgré tous les efforts pour limiter la récession, pour favoriser le chômage partiel, il a progressé à nouveau. Selon les calculs, il y a entre 2 et 4 millions de chômeurs, et on approche à nouveau des 10% de la population active. Cela veut dire retour de l’assistanat et son cortège d’emplois à temps partiel, de petits boulots…

Réduire le chômage est un impératif  si l’on veut assurer à notre société son équilibre et en même temps sauvegarder la démocratie. Car nous avons des foyers de chômage très inquiétants : plus de 20% chez les jeunes, plus de 30% chez les séniors…

Comment peut-on améliorer la situation de l’emploi ?

D’abord, il faut un taux de croissance minimal de 1,5 à 2% par an. L’activité économique, son rythme de développement, sont indispensables : la croissance est plus riche en travail, mais encore faut-il qu’elle soit là.

Ensuite, il faut que les organismes sociaux aient la capacité de mettre en relation correctement les offreurs et les demandeurs d’emploi. Les Pôles emplois ont fait des progrès notables, mais il reste des marges de progrès. Il existe dans notre pays plus de 500 000 offres non satisfaites, faute d’adéquation de la main d’œuvre.

Enfin, le système d’indemnisation joue aussi son rôle : il ne faut pas qu’il soit trop dissuasif de chercher un emploi. Ce qui suppose de moduler la durée et le montant des allocations.

On sait que désormais, il va falloir réduire drastiquement l’enveloppe disponible pour le traitement social du chômage.

La crise de la dette est passée par là. On ne peut plus financer trop longtemps la période sans emploi, car c’est à crédit. En plus, elle coûte très cher et pèse sur la capacité de l’économie à rebondir. Les amortisseurs sont costauds à la descente, mais ils relancent mal.  Les prélèvements nécessaires plombent la compétitivité, favorisent les délocalisations et partant la destruction d’emplois. Le remède se révèle alors pire que le mal. Il faut dire aussi que le traitement social agit comme une drogue et depuis les années 80, le corps social s’y est habitué.

La politique de retour à l’emploi est une priorité si l’on veut que notre société continue à vivre sans désordres, car un tel taux de demandeurs d’emplois est insupportable sur le long terme.

Cela veut dire, comme dans beaucoup d’autres pays d’Europe, qu’il va falloir revenir sur les conditions d’indemnisation en durée et en exigences. Des contreparties seront inévitablement imposées : au Danemark, au-delà de six mois d’indemnisation, le chômeur est tenu d’accepter les offres proposées par le service public de l’emploi : vrai boulot, travail d’utilité publique ou formation. En Suède, le travail est plus attractif que le chômage sur le plan fiscal par le biais d’un crédit d’impôt accordé aux salariés et le principe de l’acceptation obligatoire d’une offre après un an d’inactivité est aussi en place, sinon, il y a perte de l’allocation. Du coup, la moitié des chômeurs suédois retrouvent un job au bout de trois mois… en Allemagne, les indemnités ne sont plus versées que pendant un an maximum depuis la réforme Schröder. Au-delà, le chômeur ne perçoit qu’une indemnité forfaitaire de 360 €, sous conditions. Et il est obligé d’accepter des emplois payés entre 1 et 2,50 € de l’heure.

Notre jeune Ministre, Laurent Wauquiez savait tout cela quand il a proposé qu’il y ait des contreparties en face des allocations.

Autant regarder la réalité en face. Evidemment, comme pour la flexibilité du temps de travail dans l’entreprise, c’est un sujet qui concerne d’abord les partenaires sociaux. La difficulté, c’est que nous n’avons pas la même culture syndicale que les pays d’Europe du Nord ou l’Allemagne cités ci-dessus. L’idée d’un referendum en cas d’échec, proposé par Nicolas Sarkozy, montre au moins qu’il est décidé à prendre le taureau par les cornes ce qui est de sa part une prise en compte de la réalité, aussi déplaisante soit-elle.

 

 

Commentaires

Chris

Lu dans le journal local ce matin :
" le Chômage en Espagne touchait 22% de la population active fin 2011 et 48 % des moins de 25 ans sont actuellement sans emploi .
Il est bon de rappeler que le Gouvernement fut Socialiste entre 2003 et Décembre 2011 ."
Lu dans " Souvenir d'Enfance et de Jeunesse " d'Ernest Renan :
" Je voudrais parfois me mettre à genoux pour supplier la France de ne pas se diviser par des jalousies fratricides , de ne pas oublier son devoir , son oeuvre commune , qui est la CIVILISATION ."

Chris

Dans son émission de ce soir " On n'est pas des Cons ",
je me demande vraiment si notre Bouffon National Laurent Ruquier est 'civilisé' quand il s'esclaffe de rire en disant que de toutes façons la carriére politique d'Eric Woerth est foutue.
L'ironie méchante et stupide contre les hommes politiques qu'on voit et qu'on entend tous les jours à la radio ou la télévision commençe sérieusement à me tapper sur les nerfs .
La chronique de Michel Mompontet sur France2 le samedi a 13h15 en est un autre exemple de connerie particuliérement méprisante et stupide et avec quel ton ridicule ? Je croyais Laurent Delahousse un peu plus intelligent que cela .
Et Noel Mamére qui nous chante la Java des Pouilleux et nous en rajoute une couche de civilisation en traitant de " petite frappe " Claude Guéant .
En tout cas tous les gens ne se valent pas et ceux sont les gens qui font les civilisations .

Chris

Hollande c'est un vrai camelot sur le marché .Dans sa besaçe , il a TOUT TOUT sur les problémes de la France .
De l'éducation il en a pas mal ,de la Sécurité il en a maintenant ce n'est plus tabou,résorber le Chômage il peut le faire avec une bonne couche d'écologie (vu le froid qu'il fait heureusement que l'on a nos bonnes vieillles centrales nucléaires ;une régulation , heu pardon , une organisation intelligente de l'immigration il a aussi dans sa besaçe magique ; il va réussir à renvoyer chez eux les clandestins sans les stigmatiser ; de la Justice il en a également ou plutôt juste ce qu'il faut pour racoller un paquet de fonctionnaires , et même sur le match d'hier soir qui a été annulé eh bien .....Hollande a un avis là dessus aussi !
Hollande pourrait vendre des mouffles à des manchots ou du cocalight à des ivrognes ;il veut faire croire aux Français que l'économie va repartir dés qu'il sera au pouvoir , comme c'est puéril ; elle repartira du pied gauche ça c'est sûr ..François Hollande va être bien gentil avec tout le monde sauf .....les riches .Hou les vilains .....!
Alain Krivine, vieux révolutionnaire de la Nation dit que beaucoup voteront François Hollande en se bouchant le nez .Je dirais même plus et les oreilles aussi .
François Hollande est parfois comme un âne au mileu d'une mare de pleurnichards , qu'il retourne à la niche celui-là et pas fiscale cette fois .

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