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Période interglaciaire artificiellement prolongée par l'anthropocène (action de l'Homme et de son industrie) ?

(Texte de Patrice Hernu de France-Europe-Planète bleue.)

Telle est la question qu'enfin se pose la communauté scientifique et que nous (France-Europe-Planète Bleue …) posons depuis assez longtemps mais en des termes peut-être plus prudents ! Ce n'est pas le moindre des paradoxes.

Maintenant que les ayatollahs des deux camps se sont calmés, on peut peut-être enfin reprendre le travail sur le climat pour en arriver, demain, au véritable problème de l'assèchement climatique...

La prochaine glaciation devait débuter bientôt. Longtemps niée par certains climatologues intégristes, cette perspective est désormais assez largement admise. Si les évolutions actuelles sont replacées dans les séries de long terme, l'évidence apparaît même si les cycles à l’œuvre sont extrêmement complexes et donc variables autour de tendances établies depuis environ un million d'années.

Nous devrions donc descendre, très lentement - pas de panique - vers un nouvel épisode glaciaire semblable à celui qui a vu les destinées du sapiens et du Neandertal provisoirement séparées, tout comme l'ours devenu blanc s'est séparé de l'ours brun, il n'y a que 110 000 ans.

Cette inéluctable évolution que certains anti-climatologues prévoyaient au contraire pour le siècle à venir est-elle contrariée par les changements climatiques en cours ?

Les perturbations climatiques sont légion : acidification des eaux, accroissement de la violence et du nombre de tempêtes, sécheresses, pluies torrentielles, élévation du niveau des mers ou plutôt - plus grave encore - affaissement des terres côtières où s'entassent les mégalopoles de la surpopulation -, montée naturelle et "forcée" du mercure depuis la fin du petit âge glaciaire (1860) et, surtout, perte hydrique des écosystèmes tampon intermédiaires refuge de la biodiversité terrestre. Les modifications climatiques n'ont pas fini de nous surprendre bien au-delà du seul aspect -largement discuté et incontestable - du réchauffement dans le temps où les autres désordres, bien plus graves, échappent le plus souvent à l'attention de l'opinion et des medias même si, fort heureusement, cela change progressivement.

Dans un article à paraître dans Nature Geosciences, une équipe de paléoclimatologues et chronistratigraphes l’affirme : la fin de l’ère interglaciaire, dans laquelle nous vivons depuis plus de 11.000 ans, est proche. Qu’elle s’appelle Holocène ou Anthropocène, peu importe. Les signes sont là. Et ils ne trompent pas. La succession de périodes glaciaires et interglaciaires est imputable à l’évolution des paramètres de Milankovitch. 

Décrits par Milutin Milankovitch, longtemps mis en doute, ces paramètres sont bien admis et inventoriés pour une large part : excentricité, obliquité et précession. Ces trois facteurs influent sur la quantité d’énergie solaire reçue par les hautes latitudes, les différences de température entre les mers et les continents, les différentiels de température entre les saisons, les différences de température entre les hémisphères, selon l’inclinaison de la terre, comme l'expliquent depuis longtemps des climatologues comme Courtillot ou Hansen (Nobel inventeur en quelque sorte de l'effet de serre mais rejetant la plupart des conclusions hâtives du GIEC-IPCC). Leur évolution est donc à la base principale de variations climatiques fortes se superposant à des tendances plus foncières encore comme l'irradiance solaire sur très longue période et la chaleur interne du globe terrestre, lesquelles aboutissent à un refroidissement tendanciel du climat.

En gros, depuis quatre millions d'années, 75% des périodes sont froides et peu propices à la vie des mammifères supérieurs comme l'Homme, tandis que sur les quelque 600 millions d'années qui ont précédé et qui ont vu l'éclosion de notre biodiversité actuelle, la proportion était juste l'inverse. Les périodes chaudes dominaient avec des périodes de refroidissement par rebond, lesquelles ont d'ailleurs participé à la sélection naturelle de type darwinien. D'autres chercheurs, climatologues mais également issus de sciences transversales, réalisent des études combinant mieux tous ces facteurs et replaçant le climat actuel dans l'évolution à moyen et long terme.

En moyenne, rappellent ces chercheurs, les périodes interglaciaires durent 11.000 ans.

Or, voilà déjà 11.600 ans que nous vivons sans craindre de rencontrer un rhinocéros laineux ou un mammouth. Selon les calculs de Luke Skinner (université de Cambridge) et de son équipe, le démarrage de la prochaine glaciation est pour bientôt, géologiquement parlant. Elle aurait peut-être même dû commencer. D’ici un millénaire, nos enfants auront dû changer de garde-robe. En effet, après avoir étudié le différentiel de température extrême régnant en Arctique et en Antarctique, les scientifiques estiment avoir identifié les tout premiers signes d’un refroidissement généralisé. Mieux, en replaçant ce signe dans le contexte solaire actuel (son activité), ils estiment que nous sommes à la veille d’un nouvel épisode glaciaire, comparable à celui qui gela la planète il y a 80.000 ans.

A condition bien entendu que l'humanité ait trouvé les moyens de survivre dans un climat hostile. Rappelons que, contrairement au discours le plus répandu, la chaleur est bonne pour la biodiversité et partant pour l'humanité, et le froid synonyme de désordres non seulement climatiques mais surtout civilisationnels.

 

 

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