HISTOIRE
TOULON II : DESENDETTEMENT, EUROPE, ESPOIR…
VERBATIM

PIETRE OPPOSITION

 

 P1080824

 

Face à la gravité de la situation internationale, dont l’opposition ne semble pas avoir pris la mesure, elle n’a à opposer au discours du Président de la République que le mensonge, la simplification et le dénigrement. Cela lui évite d’expliquer ce qu’elle ferait, car, avec ce qu’elle a dans ses têtes et ses programmes (on ne sait plus auquel se référer), le pire serait assuré.

Dire que rien ne s’est fait depuis le précédent discours de Toulon, est un mensonge. Comment peut-on affirmer, sans sourciller, comme le fait « l’amère de Lille », qu’il n’y a eu aucune avancée en matière de régulation financière, sur les paradis fiscaux, les règles bancaires. Dire que tout est parfait, serait de la même façon, une exagération grossière. Mais les travaux du G20 ont permis de mettre en œuvre de nombreuses mesures, concernant notamment le contrôle de l’activité bancaire. On sait quelle difficulté cela représente de mettre d'accord les 20 nations prépondérantes, en particulier sur la taxation des transactions financières. On peut toujours le décider pour la France, mieux, pour l’Europe, mais c’est ignorer que l’essentiel de la finance est maintenant sur les places financières du nouveau monde : Singapour, Hong-Kong, … et que les places européennes sont devenues des coquilles creuses.

Il est certes facile d’accabler le Président pour son bilan, comme si la crise qui s’est abattue sur l’Europe était de son fait, affaiblissant notre croissance et par effet mécanique provoquant la remontée du chômage. De même le creusement de la dette qu’il faut maintenant juguler est dû aux mesures de relance, aux allègements fiscaux et aux amortisseurs sociaux qu’il a bien fallu maintenir alors que les recettes s’effondraient en 2008-2009 : cela  a permis de maintenir la cohésion sociale, la consommation, de limiter la récession et d’en sortir plus vite. On sait bien, pour avoir vu ce qui s’est passé chez nos voisins européens, que ce que l’opposition proposait nous aurait envoyé droit dans le mur, avec au bout une situation proche de celle de l’Espagne ou du Portugal. D’ailleurs tous les observateurs s’accordaient alors pour dire que Nicolas Sarkozy avait plutôt bien géré ce mauvais passage.

Le diagnostic de Toulon I était le bon. Le cap fixé par Toulon II est aussi le bon. La gauche peut ironiser. Elle n’a rien à proposer, ou alors elle paraphrase la politique du gouvernement en faisant comme si elle n’existait pas. Exemples : les crédits pour la recherche  et l’innovation, ou l’emploi du Fonds stratégique d’investissement pour soutenir les PME. C’est comme les Verts avec le Grenelle de l’environnement. S’ils arrivaient au pouvoir, ils seraient capables, avec l’honnêteté qu’on leur connaît, de se glorifier du travail accompli comme s’ils en étaient les auteurs. La supercherie, c’est eux. En plus, on sent dans un certain nombre de commentaires depuis hier, une « germanophobie » indigne de notre époque. Laissons ceux qui les émettent à leurs démons et fantasmes.

On attend encore vainement le point de vue de M. Mollet. Pour prendre de la hauteur, il est contraint de se taire. Il faut dire qu’après Martine Aubry, qu’aurait-il pu ajouter, sinon une fausse note. Il est vrai qu’il a beaucoup à faire pour accorder les violons à l’intérieur de son parti et digérer les coups de Jarnac que lui fourbit la 1ère secrétaire, quand ce ne sont pas les collègues verts.

La réponse qu’il nous faut apporter à la crise qui nous assaille, c’est plus de travail et plus d’Europe. Le directoire franco-allemand est un passage obligé. L’Europe budgétaire est un pas de plus dans la gouvernance nécessaire de l’Euro, il sera suivi, n’en doutons pas d’un effort d’harmonisation fiscale au moins dans l’Euroland. Le Président a ouvert la porte aussi à la TVA sociale si nécessaire pour faire participer les importations à notre modèle social. Le sursaut auquel il appelle les Français, passe aussi par un renforcement de la cohésion qui pourrait sortir du « sommet social » prévu en janvier et qui était réclamé par la CFDT.

Le Président n’est pas encore candidat. Mais on voit bien sur quels thèmes il va faire campagne quand il aura annoncé sa candidature. D’ici là, la gauche aura encore de nombreuses occasions de faire de la démagogie  et de dénigrer. On ne va pas lui en vouloir, elle est incapable d’un autre comportement.

 

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