HISTOIRE
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OPA DE LA « GAUCHE » SUR LE PS ?

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« Ceux qui ont aimé Montebourg dans la primaire vont adorer Mélenchon dans la présidentielle", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse avant une réunion publique, en référence à la troisième place de M. Montebourg lors de la primaire PS avec 17% des suffrages, ajoutant : « les positions du Front de Gauche sont en quelques sorte désenclavées ».

Le retour du socialisme du XIXème siècle.

De fait, tout au long de sa campagne et lors des trois débats télévisés, Arnaud Montebourg a développé des propositions souvent très éloignées de celles de Martine Aubry et François Hollande. En tout cas, beaucoup plus radicales sur de nombreux points.

Clairement positionné à la gauche du PS, le député de Saône-et-Loire s'est fait pendant des semaines le chantre de la « démondialisation ». Il a notamment prôné le protectionnisme contre le « dumping » des pays en développement, quand Martine Aubry évoquait simplement la nécessité d'un « juste échange ». Contrairement à la maire de Lille et au député de Corrèze, il s'est aussi dit opposé à un retour du déficit public sous la barre des 3 % en 2013, comme l'engagement en a été pris auprès de Bruxelles, considérant que l'austérité budgétaire rajouterait de la crise à la crise. Une divergence majeure. Assumant son « interventionnisme », Arnaud Montebourg a également demandé un blocage des loyers dans les zones à forte spéculation immobilière et le partage moitié-moitié des dividendes entre actionnaires et salariés. Des mesures qui n'étaient pas dans le projet socialiste validé au printemps par tous les candidats. Surtout, il insistait pour « mettre sous tutelle » le système financier « par des mesures prohibitives et dirigistes » par une entrée « autoritaire » et « sans contrepartie » de l'Etat au conseil d'administration des établissements financiers, avec un droit de veto. Mais, en aucun cas, par une recapitalisation ou une nationalisation des banques au frais du contribuable.

Gauche dure contre gauche molle ? Gauche quand même !

Dimanche prochain, les électeurs d’Arnaud Montebourg pèseront donc sur le résultat. Seront-ils renforcés par un supplément de participation au vote de la gauche de la gauche ? Ce n’est pas impossible. L’électorat le plus déterminé à gauche peut être tenté  de forcer le destin en faisant désigner le candidat qui paraît le plus à gauche.

Et dans le face-à-face auquel nous avons assisté, c’est Martine Aubry qui a envoyé le plus de signaux en direction de ces électeurs-là. Sa « gauche forte » pour ne pas dire « dure » participe de ce registre. Elle fait valoir aussi ses bonnes relations avec les verts, dont les positions de plus en plus gauchistes d’Eva Joly sont plus en cohérence avec elle qu’avec son concurrent.

Manifestement François Hollande, fort des ralliements de Valls, Royal et Baylet, continue de jouer la carte du rassemblement, en pariant sur la captation des voix du centre au second tour de la présidentielle. Deux axes se dessinent donc.

Un face-à-face sans grand relief destiné au seul électorat de gauche.

Au demeurant nous avons assisté à un bon exercice de propagande dans le style « passe-moi la rhubarbe, je te passe le séné », et c’est à peine si on y soupçonnait la présence d’un peu d’arsenic. Il faut dire que les plats étaient complaisamment servis par des journalistes dévoués. Aucun contradicteur pour dénoncer les mensonges – il y en eut – ou souligner les conséquences désastreuses de leurs propositions.  Bon sang que c’était ennuyeux pour qui ne vote pas à gauche ! « L’amère » de Lille a été la plus offensive, et pour une rassembleuse, certains trouveront curieux que pour l’instant aucun des autres candidats ne se soient désistés pour elle. Elle garde pourtant ses chances : n’oubliant pas que c’est l’électorat le plus motivé qui se déplace. Sauf si les sondages font état d’une envolée de François Hollande, auquel cas, nombreux seront ceux qui voleront au secours de la victoire, elle peut l’emporter d’une courte tête dimanche soir.  

Ce serait une bonne nouvelle pour le Président sortant.

 


AD LITERAM

 « La primaire forme une procédure d’arbitrage des ambitions personnelles dans des partis où l’autorité intellectuelle et politique a disparu. C’est une manière de trancher quand personne ne parvient à faire valoir un point de vue. Les commentaires ont exagéré leur valeur. La primaire traduit aussi bien la fragilité de nos organisations politiques que le désarroi intellectuel de leurs chefs. La primaire étant une procédure de sélection, il y aura nécessairement un candidat choisi, mais cela n’implique pas que ce candidat aura fait triompher son point de vue, ni même qu’il possédera un véritable point de vue. Le parti se ralliera au résultat de la procédure plus qu’aux idées du candidat. La primaire révèle la faiblesse idéologique du PS. »

                          Dominique Reynié, Président du Fondapol. Extrait d'interview au Figaro

 

 


LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

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Il faut le reconnaître, la « primaire » des socialistes a recueilli un beau succès d’estime. Sans atteindre des sommets, les 2 600 000 participants si le nombre est vrai, représentent un corps électoral non négligeable. Cela fait tout de même près de 300 votants par bureau, en moyenne nationale, soit un votant toutes les 2mn : compte tenu de toutes les formalités exigées, ils sont vraiment forts les socialistes !

La primaire a aussi été l’occasion d’une sur-occupation du terrain médiatique qui n’a pu se faire qu’avec la complicité des dits médias, qui sont allés souvent au-delà du devoir d’information pour tomber dans la propagande. Ce n’est pas le PS qui va s’en plaindre. Un bon coup politique très réussi. Chapeau !

Le bât blesse tout de même, et cette primaire est riche d’enseignements. A bien des égards elle pose davantage de problèmes qu’elle n’en résout.

Trois constats et deux remarques.

Premier constat : ce type d’opération favorise la radicalisation.

On l’avait vu déjà chez les Verts, avec la désignation d’Eva Joly, elle se vérifie aussi avec la primaire socialiste dans le score obtenu par Arnaud Montebourg qui lui permet de peser sur le choix final. Ce phénomène tient au fait que ce sont les plus motivés qui se déplacent pour aller voter, et ce sont évidemment les plus convaincus et les plus « durs ». L’aile gauche du PS s’est mobilisée sur le candidat dont le discours décalé et marxisant les séduisait. Il faut y ajouter probablement une forme d’OPA des électeurs du Front de Gauche qui trouvaient là une belle opportunité de tirer le PS vers eux. Un effet pervers que les stratèges de la rue de Solférino n’avaient peut-être pas prévu et qui contribue à fausser le scrutin. De ce point de vue, on pourrait penser que les sondages donnaient une image plus fiable  et plus fidèle de la réalité de l’opinion des sympathisants de gauche que le résultat de l’élection de dimanche dernier. C’est la « démocratie réduite aux plus sectaires ».

Deuxième constat : c’est l’effet loupe.

On nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Les commentateurs de gauche nous font croire que "les Français" se sont exprimés, alors qu'il ne s'agit que d'une fraction de l'électorat de gauche. C'est une généralisation abusive. Derrière les pourcentages se cachent des nombres de voix qu’on pourrait qualifier de dérisoires au regard de l’ensemble du corps électoral mobilisable, qu’on peut estimer autour de 25% du corps national, soit un potentiel de 10 millions d’électeurs. Ce prisme déformant fait que 450 000 voix, celles de Montebourg, peuvent décider du destin de la France. Deuxième effet pervers, c’est le chantage que l’intéressé opère sur les deux survivants du premier tour. Cet effet de grossissement est une forme de manipulation. C’est la « démocratie des apparences ».

Troisième constat : la démocratie participative tire la démocratie vers le bas.

C’est une conception plébéienne de la démocratie. Ce n’est pas la nôtre. C’est donner le pouvoir de décision à Madame Michu. Pour caricaturer, je dirais que c’est donner un pouvoir exorbitant « aux ignorants et aux bornés » et donc c’est renforcer le pouvoir du « démagogue » au sens propre du terme, qui, pour être désigné, doit leur plaire et les flatter par des promesses, leur dire ce qu’ils ont envie d‘entendre. On a vu comment la plupart des candidats sont tombés dans le piège, et comment celui qui y a résisté s’est ramassé. Il eût été intéressant de voir comment le candidat putatif du printemps, champion des sondages avant son "dérapage", serait ressorti de l'épreuve. C’est la « démocratie de la médiocrité ».

Première remarque : ce tour de passe-passe du PS est purement conjoncturel.

S’ils avaient le président sortant, les socialistes n’organiseraient pas de primaires, ils ne peuvent donc pas faire ce reproche à l’UMP. J’ajouterai que si Ségolène Royal avait été désignée Première secrétaire comme cela aurait pu l’être, Il est à peu près certain qu’elle aurait considéré sa légitimité de patronne du parti pour en être la candidate naturelle, ce qui est logique. Ce sont les divisions internes du PS et les suites calamiteuses du congrès de Reims qui ont conduit à ce processus qui remplace l’incapacité du PS à mettre en place des procédures d’arbitrage internes pour dégager un leader, ce qui n'est même pas le cas, puisqueles deux qualifiés sont au coude-à-coude. Pour, au résultat final, avoir à choisir entre l’ancien premier secrétaire et l’actuelle première secrétaire. Tout ça pour ça ! La primaire était-elle vraiment nécessaire ?

Deuxième remarque : cette procédure n’est pas transposable à la droite.

Comme l’a rappelé le Président de la République, l’organisation de primaires populaires n’est pas conforme à l’esprit de nos institutions. L’élection présidentielle se fait sur un rapport direct entre un candidat soutenu par un ou des partis politiques et le peuple. La primaire est prévue : c’est le premier tour auquel peuvent se présenter tous les candidats qui remplissent les conditions requises. Cette procédure de primaires "citoyennes" est un dévoiement de notre démocratie représentative, elle n’est pas transposable à droite. Pour une raison simple : les électeurs modérés de la droite républicaine répugnent à s’afficher. Dans l’ouest, où les gens ont l’habitude d’être discrets sur leurs opinions, ce serait le bide assuré. Là aussi ce serait donner la prime aux plus excessifs et permettre une OPA du Front National pour peser sur la désignation du candidat. Dangereux, non ? !

Il n’est pas sûr que le PS tire profit dans la durée de cet épisode.

Cela, d’autant plus que le rééquilibrage de présence dans les médias devra se faire au profit de la majorité et des autres partis de gauche d’ici la fin du trimestre. Le vide après le trop-plein…Et j’ajouterai que le « calvaire » des désistements pour dimanche prochain (je pense à ce qu’il a dû en coûter à Ségolène pour se désister en faveur de son ancien compagnon qui l’a trahie…) ne va rien arranger.  Surtout que le champion risque d'être désigné d'une courte tête, ce qui annule, à mon avis, "l'effet tremplin" de l'opération. Alors un pronostic ?  On verra après le débat… en attendant, avantage Martine, car elle tient l’appareil.

Si vous voulez Martine en finale, tapez 1

si vous voulez François en finale, tapez 2

 

 

 


VERBATIM

 A propos de la "démondialisation" :

"Refuser le monde est un mensonge (...) on peut se mettre assis dans notre fauteuil en refusant le monde, ça va beaucoup impressionner les Chinois, les Indiens, les Brésiliens."

                                                                                                Nicolas SARKOZY.

 


LES ELECTEURS CENTRISTES EXISTENT-ILS ENCORE ?

 

Logo MODEM  Logo Parti Radical  Logo_NouveauCentre  Logo-alliance-centriste

Il en est des électorats comme de la vie : ils sont mortels. Ainsi, l’électorat du parti communiste s’est réduit à peau de chagrin avec la disparition des « cols bleus », c’est-à-dire de la classe ouvrière dans notre société robotisée. N’ayant pas su s’adapter à temps, il n’a pas su capter la partie des « cols blancs » qui constituent la base des employés du tertiaire.

Du MRP au CDS et à l'UDF.

On peut imaginer qu’il en est de même pour l’électorat dit du « Centre ». Ses gros bataillons étaient historiquement composés des électeurs catholiques  qui se retrouvaient au sein du MRP au lendemain de la 2ème guerre mondiale. Ils alimentaient le scénario de la « troisième voie » entre la gauche socialiste et communiste et la droite conservatrice et gaulliste. Il survécut sous la Vème République avec le parti démocrate-chrétien qui changea plusieurs fois d’appellation, et évolua en « démocratie sociale » avec le CDS. Le projet de « personnalisme communautaire », inspiré d’Emmanuel Mounier, restait imprégné de philosophie chrétienne : c’était le parti de jean Lecanuet. Mais déjà son influence déclinait en potentiel de voix, c’est ce qui conduisit Giscard à fédérer les différents courants modérés qui se situaient entre la gauche et la droite pour tenter de consolider  un bloc central au sein de l’UDF.

"chaque fois que je vais à l’enterrement, je perds un électeur".

Le drame, c’est que les églises se vidant, et les électeurs centristes mortels, cet électorat a fondu. Il a longtemps résisté dans l’ouest catholique, mais, comme disait Hubert Grimault, « chaque fois que je vais à l’enterrement, je perds un électeur ». la déchristianisation n’a pas permis de le remplacer. La création de l’UMP s’est en partie appuyée sur ce constat. La persistance de François Bayrou à vouloir le maintenir en vie  a surtout contribué à faire battre les candidats UMP avec un discours radical d’opposition, dès les régionales de 2004, sans en tirer vraiment profit pour lui-même. La création du Modem et son score de 2007 sont des trompe-l’œil. Les leaders charismatiques de l’ex-UDF ont fui son « hypercentrisme », contribuant à éclater l’offre politique centriste  en une mosaïque de groupuscules illisibles, véritable coup de grâce pour un électorat déjà réduit. D’autant plus que François Bayrou avait bénéficié d’un report de voix de gens de gauche qui ne voulaient pas voter pour Ségolène Royal ; la présidentielle terminée, ils sont retournés à leur vote traditionnel sur les candidats du PS. Ainsi s’expliquent les mauvais résultats du Modem aux dernières élections. Ainsi s’explique aussi l’échec de Jean-Louis Borloo et de son ARES. 

Mais alors où sont passés les centristes ?  

Il est facile de constater que les partis qui subsistent : Parti Radical, Nouveau Centre, alliance centriste, Parti Démocrate-Chrétien de Christine Boutin, Modem, Cap 21, ne captent qu’une frange minime des électeurs et rassemblent des effectifs d’adhérents bien maigres. Ils n’existent que par la volonté de quelques notables. Les électeurs sont donc allés ailleurs : beaucoup ont été captés par les mouvements écologistes et l’erreur des verts est d’avoir choisi la voie du repli sectaire avec Eva Joly. D’autres ont été tentés par la gauche gestionnaire, notamment dans nos villes. De fait, le PS est devenu un parti de notables bobos dont l’électorat modéré constitue un élément du socle.

Le centre de conviction a fait place à un vote de posture.

Le positionnement au centre est donc devenu plus une posture conjoncturelle qu’un vrai choix politique reposant sur une vision philosophique ou sociétale. Il est possible que si le candidat de gauche est obligé de se gauchir davantage à cause du poids de Montebourg dans la primaire, et les Verts adoptant des positions plus gauchistes qu’écologiques, s’ouvre à nouveau un boulevard à François Bayrou, qui gagnerait encore une fois son pari. Et sa "compatibilité" avec Manuel Valls n'est pas un hasard : il s'agit de capter les orphelins du 1er tour de la primaire. Ce serait quand même un score obtenu plus par dépit que par adhésion et qui serait, comme en 2007, sans lendemain, et probablement sans en atteindre les mêmes sommets.

Raison de plus pour l’UMP de s’organiser pour élargir son offre vers le centre.

 


L’UMP DOIT REVENIR AUX SOURCES

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L’UMP reste une idée moderne, dix ans après : la capacité à faire vivre dans une « maison commune » toutes les sensibilités de la droite et du centre. Mais elle doit réorganiser son fonctionnement d’urgence.

L'UMP est née du choc du 21 avril 2002 et de l'obligation du rassemblement pour contrecarrer la percée du Front national. Le parti initialement chiraquien est le fruit du rapprochement idéologique entre la droite libérale, girondine et européenne (l'UDF) et la droite étatiste, centralisatrice et patriote (le RPR). L'UDF avait gagné la bataille des idées ; le RPR, celle de l'organisation. Le choix d'Alain Juppé comme premier président était le symbole de cette synthèse. Mais celui-ci dut partir dans les conditions que l’on sait, laissant la présidence à Nicolas Sarkozy.

Les statuts initiaux de l'UMP prévoyaient la mise en place de courants, baptisés « sensibilités ». Ceux-ci n'ont jamais vu le jour par crainte de les voir se transformer en autant d'écuries personnelles. Résultat : aucune  règle d'arbitrage ou de validation des propositions n'a été prévue. La dynamique conquérante créée autour de Nicolas Sarkozy, entre 2004 et 2007, rendait inutiles de telles procédures. Elles font défaut aujourd'hui.

Et d’autant plus que François Bayrou n'était ni rallié ni « tué », mais simplement affaibli, il a persisté un pôle de résistance, une alternative à la logique du parti unique. Bayrou en a profité lui-même, un peu aux régionales de 2004, beaucoup à la présidentielle de 2007.  Et à l'approche de l'échéance de 2012, l'idée que l'UMP n’arrive pas à incarner à elle seule tout le spectre politique de la droite et du centre, est à l’origine de la démarche autonomiste des centristes. Borloo a renoncé, mais il y a gros à parier que le créneau du centre continuera d’inspirer des candidats.

Et de fait, les résultats des dernières élections semblent leur donner raison. Si l’UMP fait un bon premier tour, autour de 30%, peu ou prou, elle n’arrive que rarement à retrouver le complément des voix pour franchir la barre des 50% qu’impose le scrutin majoritaire. On comprend alors que l'amertume des défaites enchaînées et la crainte d'une défaite à venir la font douter d'elle-même. De son efficacité électorale, mais plus encore de son principe fondateur.

Inutile de regarder au-delà de l’élection présidentielle. C’est une autre histoire qui s’ouvre.

L’urgence  est de revenir aux sources. Contrairement aux idées reçues, l’UMP rassemble toujours des gaullistes, des libéraux et des centristes, mais le parti est perçu comme monocolore, faute de permettre à ses sensibilités de s’exprimer de manière organisée, même si les mieux organisés réussirent temporairement à se faire valoir : il y eut un temps le moment des libéraux, baptisés « réformateurs », autour d'Hervé Novelli ; il y a maintenant la montée en puissance de la Droite Populaire de Thierry Mariani. Au point d'agacer les centristes fustigeant  tantôt une droitisation économique, tantôt une droitisation sociétale. Et justement, cette semaine, nous verrons se constituer un groupe « République humaniste » autour de Marc Laffineur et de Jean Leonetti pour organiser l’aile modérée de centre droit et centriste. Une initiative qui peut redonner au parti présidentiel un spectre plus large, conforme à sa vocation.

Encore faut-il aller plus loin. Jean-François Copé, secrétaire général du parti, qui n'a jamais interdit à aucune sensibilité, ni à aucune personnalité, de s'exprimer, de s'organiser, de présenter des propositions, de lancer des débats, doit saisir cette occasion pour formaliser un fonctionnement qui rende plus lisible à l’extérieur cette pluralité. Il faut qu’il mette en place des procédures de délibération, d’arbitrages et de décisions en interne des propositions des uns et des autres, et surtout  une visibilité extérieure d’occupation du terrain, de façon à présenter systématiquement dans les débats, face aux représentants de l’opposition, plusieurs personnalités de sensibilités différentes, avec une répartition des rôles préétablie. Le retrait de Jean-Louis Borloo et le trouble du centre éclaté en présente l’opportunité qui tombe à point nommé et qu’il faut saisir.

Attendre 2012 pour le faire, c’est prendre le risque de l’éclatement. Ce serait désolant.

 


CETTE SEMAINE SUR LE CALEPIN

 

Je tente un effort de programmation. Voici ce que vous trouverez cette semaine sur le calepin (sous réserve de modifications liées à l'actualité) :

Lundi : L'UMP DOIT REVENIR AUX SOURCES

Mardi : LES ELECTEURS CENTRISTES EXISTENT-ILS ENCORE ?

Mercredi : LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN (Autour de la "socialite aiguë des médias")

Jeudi :  OPA DE LA GAUCHE SUR LE PS

Vendredi : EURO : CE QUI RESTE A FAIRE

 


AD LITERAM

 

       « Une primaire de parti s’impose quand ce parti n’a pas de leader. La vraie primaire aura lieu en 2012 à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle ».

                                                                                  François BAYROU


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

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Lundi : Inattendu rebond industriel aux Etats-Unis, éclaircie dans les nuages qui s’accumulent sur l’économie occidentale ? – A Paris, François Fillon et Jean-François Copé ont déjeuné ensemble pour accorder leurs violons sur la capitale, après 2 sièges de sénateurs perdus !

Mardi : La crise de la zone euro met Dexia à terre : la banque belge n’a plus la frite ! Indigestion de prêts toxiques ? – Le Sénat confie la commission des Finances à l’UMP  en réciprocité avec l’Assemblée nationale. Il est bien bon, Bel – La compagne de François Hollande aurait été l’objet d’une enquête policière : la gauche en fait des gorges chaudes bien que les faits ne soient pas avérés. Tout est bon ! – Evénement planétaire : Corinne Lepage sera candidate à l’élection présidentielle. Madame 1,5% a besoin des voix pour financer son groupuscule sur fonds publics.

Mercredi : Claude Guéant a déposé plainte contre le site de l’Express pour propagation de fausse nouvelle à propos de l’affaire « Trierwiller ». – Eva Joly présente un contre-budget plus gauchiste que vert qui fait de Montebourg un garçonnet : matraquage fiscal avec un gros gourdin et absence de croissance ! – Est-ce un rapport de cause à effet : les glaciers des Pyrénées fondent presque totalement. – Les élus UMP en ont assez des contre-vérités de l’Association des Régions de France. Ils fondent l’AERF, elle est présidée par Hervé Novelli.

Jeudi : Bayrou se déclare compatible avec Manuel Valls. Une OPA sur ses électeurs ? – Takiedine accuse Villepin d’être à l’origine de la relance de l’affaire Karachi. En réponse, il demande des preuves de cette accusation, mais si c’est comme Clearstream… - Dernier débat des six magiciens roses : on n’apprend rien de plus, sauf qu’ils ne sont pas d’accord sur grand-chose. – Rebond industriel en Espagne qui sort légèrement de la récession sur 12 mois, avec un bond de 9,3% des biens d’équipement. – Les Hollandais approuvent le renforcement du Fond Européen de solidarité Financière. Les accords du 21 juillet avancent.- En France, à l’appel des syndicats, les retraités manifestent : si eux aussi s’y mettent… On dit pourtant qu’ils sont à l’origine du boom des camping -cars !

Vendredi : Nicolas Sarkozy fait un voyage en Arménie et prêche pour la paix en rappelant les russes à leurs engagements en Géorgie. On dit qu’Aznavour était dans la suite. Il lui a peut-être chanté « Je m’voyais déjà… ». – Marine Le Pen a présenté son état-major de campagne : une armée pléthorique. Quoi faire pour impressionner ? – Morin réaffirme qu’il est prêt. : « Eh, je suis là ! », mais les médias n’ont d’yeux que pour la « primaire ». – les bleus, au foot, s’imposent contre l’Albanie : ouf ! Mais le plus dur reste à venir mardi prochain contre la Bosnie.

Samedi : Il est temps que la campagne rose s’arrête. Tous les médias s’y sont mis, confondant information et propagande éhontée. C’est du jamais vu. Quand je pense qu’on a toutes les peines du monde à passer un communiqué du député UMP… Ecoeurant ! – A Auckland, nos rugbymen ont enfin fait merveille contre les rosbifs : est-ce le vieux réflexe de l’ennemi héréditaire qui a joué ? On attend maintenant avec impatience le match contre les Gallois.

Dimanche : La star à terre, le laboratoire de Poitou-Charentes ne lui a pas permis de récidiver, Royal arrive 4ème de la primaire devancée par Arnaud Montebourg. Le PS avait-il prévu cette OPA par les électeurs gauchistes ? Réponse la semaine prochaine. Un clivage plus marqué entre droite et gauche n’est pas à exclure dans l’avenir. Succès en nombre de votants, mais qui peut vérifier vraiment ? – Contre-attaque ! Claude Guéant relance la piste islamiste de l’attentat de Karachi. – Au chapitre des choses sérieuses : « Des réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois », pour que « l'Europe arrive au G20 unie et avec les problèmes résolu », engagement du tandem Sarkozy-Merkel ce soir à Berlin. – Accord entre la France, la Belgique et le Luxembourg pour la « restructuration » de Dexia : ça va coûter combien de patates ?

 

 


LE BUDGET 2012 POUR LES NULS

 Pécresse Valérie Pécresse, Ministre du Budget

L’assemblée nationale a abordé la discussion du projet de budget pour 2012. Voici quelques éléments incontournables à connaître.

Le contexte.

Un impératif, celui de limiter les dépenses pour réduire le déficit. Il s’inscrit dans le prolongement  des efforts engagés depuis 2010. Ainsi, le déficit du budget de l'Etat a reculé d'une vingtaine de milliards d'euros fin août  2011 par rapport à l'année précédente, à 102,8 milliards, grâce à une diminution  des dépenses et, dans une moindre mesure, une hausse des recettes.

Une baisse des dépenses de l’Etat. 

Pour la première fois depuis 1945, le budget 2012 affichera une baisse des dépenses. C’est le fruit  des efforts menés ces dernières années en réformes de l’état et en non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. De ce fait, la masse salariale de l’état baissera, certes de seulement 200 millions, mais les mesures engagées demandent du temps pour produire leurs effets. Autre première depuis 1945, les dépenses, hors charges d’intérêt et de pensions de retraite, diminueront d’1 milliard d’euros en 2012.Ce résultat est obtenu par une baisse de 2,5% des dépenses de fonctionnement et d’intervention dans les ministères et les 500 et quelques structures para-publiques et la pression est mise sur les collectivités qui devront fournir un effort de 200 millions correspondant aux 20% des dépenses de l’état. Les dépenses totales progresseront de 1,2%, ce qui est bien inférieur à l’inflation prévue de 1,7%.

La dette de la France.

A fin juin, l’endettement se décompose ainsi : Etat, 1350 milliards ; administrations publiques locales, 154 milliards ; sécurité sociale, 189 milliards, soit 1693 milliards d’euros. L’endettement atteint 86,2% du PIB. Le niveau de l’année 2011 devrait toutefois plafonner à 85,5% du PIB, le pic étant dû à un effet de trésorerie et de stratégie d’émission. Elle est prévue à son plus haut en 2012 à 87,4% du PIB et commencerait à refluer ensuite mais ne redescendrait qu’à 84% en 2015. La France empruntera l’an prochain 179 milliards d’euros : 5 milliards de moins qu’en 2011 et 9 de moins qu’en 2010. La charge de la dette représentera presque 49 milliards d’euros (soit 83% de la recette prévue de l’impôt sur le revenu des ménages). Il faut savoir que la dette française continue à séduire (pour l’instant) : En septembre, la France a emprunté au taux record de 2% seulement.

Des recettes en hausse.

Le gouvernement compte sur plus de 3 milliards d’euros de nouvelles hausses d’impôt. Elles seront probablement modulées par les parlementaires, mais l’enveloppe devra rester conforme. La plupart des mesures ont été annoncées par François Fillon en août. Si on tient compte des mesures votées l’an passé, c’est 5,4 milliards de plus qui entreront dans les caisses de l’état. L’augmentation des recettes est obtenue avec la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 3% sur les revenus annuels dépassant 500 000 euros (projet) ou peut-être 250 000 comme le souhaitent les parlementaires. La seconde source est la taxe sur les sodas, en discussion elle aussi. Les niches fiscales subiront un nouveau coup de rabot de 10%, sauf celles touchant à l’emploi. Suivent une série d’ajustements : taxe carbone pour les quotas de CO2, tour de vis sur les réductions d’impôt Scellier, …

Les chiffres clés.

Dans ce contexte, les prélèvements obligatoires –impôts, taxes, cotisations sociales, CSG…- vont continuer à augmenter pour représenter 44,5% du PIB en 2012. Les dépenses publiques représenteront 55,8% du PIB. Le pouvoir d’achat du revenu disponible augmenterait de 1,1% et l’inflation serait de 1,7%. Le gouvernement table sur une croissance du PIB de 1,75% avec une croissance de la consommation des ménages de 1,6%. Notre balance commerciale continuerait d’accuser un gros déficit de près de 74 milliards d’euros. Enfin, il est à noter que le déficit public qui était de 7,1% en 2010 au plus fort de la crise, est passé à 5,7 en 2011 et sera ramené à 4,5% en 2012… ce qui vaut à la France le maintien de son AAA.

Une inconnue : le budget n’engage que le gouvernement actuel. Après mai ?

Une réflexion : quand on voit le poids de l’intérêt de la dette dans le budget, avec des taux d’emprunt très bas, il est facile d’imaginer ce qui se passerait si la note de la France était dégradée : 1 point de taux d’intérêt équivaut à un surcoût de 13 à 15 milliards d’euros. De quoi annuler toute marge de manœuvre. Un bon argument pour ne pas voter « nul ».

 


OVERDOSE

 

Primaire soc 

N’en déplaise à François Fillon qui, pour je ne sais quelle raison, trouve « moderne » la « primaire » socialiste, je la trouve moi, après plus de six heures de débats médiatiques et de comptes-rendus à longueur de pages des journaux, particulièrement ringarde et inutile.

Qu’a-t-on appris de nouveau ? Rien ! Que savons-nous de plus sur les candidats que nous ne savions déjà ? Rien ! Qu’avons-nous appris de leur programme qui n’ait pas été énoncé dans les semaines précédentes ? Rien, sinon que la colonne des dépenses est toujours ouverte et la colonne recettes particulièrement sèche, sinon à vider les poches des contribuables moyens et aisés.

C’est paraît-il un exercice réussi. Les médias se chargent de nous en convaincre. S’il s’agit de qualifier ainsi l’hypocrisie des sourires feints, des piques téléphonées, des masques de courtoisie, on peut effectivement le dire. La belle affaire.

Comment peut-on faire autant d’heures de débats en esquivant pratiquement la gravité de la situation internationale, en dénonçant la dette sans en tirer les conséquences, en alignant les grandes idées et les grands principes sans entrer dans le concret ?

La crise ? Quelles crises ? Tout est de la faute du Président sortant. Mais où est le Président « entrant » ? Je ne l’ai pas vu dans les six magiciens de Solférino. La vérité, c’est que, incapable d’assumer leur choix du congrès de Reims qui a mis Martine Aubry en place, dans les conditions que l’on sait, il leur fallait trouver un moyen pour départager leurs ambitions. En prenant la France en otage pour s’adresser uniquement à leurs électeurs : fonctionnaires en priorité, et non imposables à qui l’on peut tout promettre sur le dos des autres.

Il y a quelque chose qui est clairement apparu : leur volonté de tout faire pour battre le président sortant en cachant leurs vrais sentiments.  Un bel exercice médiatique. Paraître unis !  Mais attendons les résultats du vote…

La vraie primaire, c’est le premier tour de l’élection. Il est temps qu’on passe à autre chose.

 


LA PAROLE A... PAUL JEANNETEAU (Député de Maine-et-Loire)

 

Bandeau Paul 

Énergie nucléaire : Halte aux promesses irréalistes !

 

A l'occasion des primaires socialistes, nous entendons les candidats proposer que la France sorte du nucléaire. Alors que Martine AUBRY estime pouvoir y arriver en 20 ou 30 ans, Ségolène ROYAL estime qu’il en faudra 40. Quant à François HOLLANDE, il veut faire passer la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité française de 70 % à 50 % d'ici 2025. Si les candidats débattent sur le nombre d'années nécessaires pour abandonner l'énergie nucléaire, aucun n'est capable de nous dire par quel moyen il pense y parvenir, ni combien cela coûterait à la France. Car ne nous y trompons pas : sortir du nucléaire c'est ruiner les Français et accroître le réchauffement climatique.

En effet, le nucléaire contribue à la lutte contre le réchauffement climatique, cette énergie n'émettant pas de CO². Grâce à elle, la France émet 1,6 tonnes de CO² par habitant contre 2,7 tonnes en Allemagne et 2,27 tonnes en moyenne dans l'Union Européenne.

Le nucléaire donne à la France son indépendance énergétique, en assurant 75 % de sa production d'électricité. Si les énergies renouvelables sont, bien sûr, une solution d'avenir, c'est un mensonge de dire qu'elles pourront remplacer à elles seules l'ensemble de la production nucléaire. La vérité, c'est qu'il faudrait acheter du fioul et du charbon pour remplacer totalement le nucléaire, ce qui polluerait et coûterait plus cher alors que la demande énergétique mondiale va croître de 30 à 40 % dans les 20 prochaines années.

Le nucléaire préserve le pouvoir d'achat des français, grâce à une électricité 40 % moins chère que la moyenne des autres pays européens. Le coût du kilowattheure produit par le nucléaire est 4 fois moins cher que celui produit par l'éolien et 14 fois moins cher que celui issu du photovoltaïque.

Le nucléaire est un élément central de notre compétitivité. Le coût moins élevé de cette énergie, permet d'attirer des entreprises sur notre sol. Le nucléaire est également un moteur de croissance qui représente 410 000 emplois et 450 entreprises spécialisées.

La France est à la pointe en termes de sécurité et de transparence. Cette double exigence, qui s'est encore renforcée à la demande du Premier Ministre, s’appuie sur l’Autorité de Sûreté Nucléaire, autorité administrative indépendante, et sur l’Institut de Radioprotection et de la Sûreté Nucléaire, dont les données sont publiées en temps réel sur son site internet.

L'exemple de l'Allemagne, qui a choisi de sortir du nucléaire en 2011, nous incite à la prudence. Par rapport à 2010, ses importations d'électricité ont bondi de 25 % et elle fait face à la demande grâce à l'énergie nucléaire que lui vend la France. Le coût de la sortie du nucléaire pour l'Allemagne est estimé à au moins 250 milliards d'euros alors que seulement 25 % de son électricité dépend du nucléaire. En France, où nous en dépendons à 75 %, on peut estimer que la sortie du nucléaire coûterait au moins 3 fois plus cher qu'en Allemagne, soit 750 milliards d’euros. Qui peut croire que la France, endettée à plus de 1 600 milliards d'euros, aurait les moyens financiers de sortir du nucléaire ?

Posséder un parc nucléaire performant n'empêche pas:

-  de développer les énergies renouvelables : à la suite du Grenelle de l'Environnement, il a été décidé de porter à plus de 20 % leur part dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020 (déploiement rapide de l'éolien, du solaire, de la biomasse[1]...) ;

- de réaliser des économies d'énergie : en isolant les logements, en développant les transports collectifs propres, en réalisant des bâtiments basse consommation, en favorisant l'installation de chaudières à bois...

Le rôle des politiques, et plus particulièrement de ceux qui aspirent aux plus hautes responsabilités, est de proposer aux Français des solutions réalistes, tant sur le plan économique qu'environnemental. Les Français attendent un discours concret, adapté à la situation actuelle de notre pays, et non pas des discours emprunts d'une idéologie dépassée. Les Français méritent mieux que des programmes clientélistes destinés à récupérer les voix d'alliés potentiels.

                                                                                                        Paul Jeanneteau

 


POUR CEUX QUI DISENT QUE SARKO N'A RIEN FAIT...

NS 2012... Ils trouveront dans la colonne de gauche, dans la rubrique  "DOSSIERS",  le "BILAN DU QUINQUENNAT". A lire et à relire  par tous ceux qui veulent faire campagne et clouer le bec des   détracteurs de tout poil.

 

- A lire aussi le dossier "LES  CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE" . 

- Vous pouvez accéder directement au site  "LA FRANCE FORTE" en cliquant sur "SARKOZY 2012" dans "mes sites préférés".


LES CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE


SARKOZY DETRUIT L’ECOLE PUBLIQUE

 

LA PLUS BELLE ARNAQUE DE LA GAUCHE !

 

Grâce à la connivence des journalistes et des parents d’élèves de la FCPE, la gauche et les syndicats d’enseignants ont réussi à faire croire que l’école publique était en voie de démantèlement avec la politique du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux.

Il faut dire qu’ils sont habiles dans la manipulation de l’opinion publique à coups de manifestations répétitives et orchestrées devant les portails des écoles. On nous fait croire aux classes surchargées, au manque d’enseignants, responsables de la dégradation des conditions de travail et donc… des résultats.

Le système éducatif va mal. Mais c’était déjà le cas avant 2007, et même avant 2002. les embauches massives sous le ministère de jack Lang n’y ont rien fait. La France a continué de reculer dans les classements internationaux. Nos enfants n’apprennent plus ou apprennent mal. 30% des élèves éprouvent toujours des difficultés à lire après 18 années de scolarité.

Les chiffres réels indiquent pourtant une situation bien différente de celle qui est présentée : en 2011, 2100 classes comptaient moins de 15 élèves, plus de 10 000 classes en avaient moins de 19, et la moyenne nationale se situait à 23,5 élèves par classe. En ratio, on a même 1 enseignant pour 14 élèves, le plus confortable du monde : 852915 prof pour 12 millions d’élèves. Manque de moyens ? C’est le premier budget de l’état et il a augmenté de 60 milliards d’euros depuis 1980 (en euros constants) avec 94% de dépenses de personnel.

Ce qui est en cause ce sont les 127 000 fonctionnaires occupés à d’autres tâches qu’à enseigner, ce sont les pratiques pédagogiques calamiteuses, des programmes vidés de leur substance, des innovations pédagogiques farfelues…

L’argument du manque de moyens avancé par les syndicats d’enseignants est un alibi soigneusement peaufiné pour dissimuler leur propre échec.

 

RIEN N'A ETE FAIT POUR REGULER LA FINANCE

FAUX ! 

Répétée par chaque intervenant socialiste dès qu'un micro se présente, et phrase phare du discours de François Hollande, au Bourget, voilà une nouvelle contre-vérité, un gros mensonge pour abuser les Français. peu de médias ont relevé la tartufferie.

La mesure de régulation la plus marquante depuis 2008 est vraisemblablement la définition d'un nouveau cadre réglementaire pour les banques, appelé Bâle III, qui doit entrer en vigueur progressivement à compter de 2013.

Ce corpus de nouvelles règles impose notamment aux banques de renforcer très nettement leurs fonds propres, multipliant quasiment par cinq le seuil minimum pour les plus grands établissements.

Il alourdit notamment le coût des activités de marché, considérées comme plus risquées, ce qui a incité l'ensemble des banques françaises à s'astreindre à une cure d'amaigrissement à l'automne.

Il les oblige également à conserver suffisamment de liquidités pour faire face à une crise de confiance majeure comme celle qui a frappé le secteur bancaire fin 2008.

Outre Bâle III, les banques françaises se sont engagées fin 2009, sous la pression du gouvernement, à encadrer les rémunérations variables des opérateurs de marché, dont les fameux traders, des règles ensuite gravées dans le marbre d'une directive européenne.

Concrètement, ces normes prévoient le versement d'au moins 40% des bonus, et jusqu'à au moins 60% pour les plus hautes rémunérations, de manière différée sur une durée minimale de trois ans. Elles prévoient aussi le versement de 50% de la rémunération variable sous forme d'actions.

A ces mesures spécifiques aux banques, peuvent être ajoutés le nouveau cadre réglementaire prévu pour le secteur des assurances, baptisé Solvabilité II, qui contraint également à un renforcement des fonds propres et à une approche par évaluation des risques.

Comme quoi, "rien n'a été fait " !

 

NICOLAS SARKOZY, PRESIDENT DES RICHES 

 

UN MENSONGE DE PLUS !

 

D’accord, il y a eu le Fouquet’s et le yacht de Bolloré. Rien ne sert d’épiloguer : elles ont été des fautes de goût incontestables. Que le Président, laissant aller sa nature bouillonnante ait commis ainsi quelques erreurs en début de mandat, il a su montrer depuis qu’il était capable de contrôler son impétuosité et de se discipliner pour entrer dans un exercice de la fonction présidentielle conforme à ce que les Français souhaitaient.

Cela n’empêche pas la gauche et le PS de caricaturer son action par des critiques qui tournent en boucle depuis cinq ans, et en même temps tournent le dos à la réalité. C’est même une campagne mensongère à bien des égards, dans la forme et sur le fond.

Le principal argument en aura été tant qu’il a été en place, l’injustice du fameux « bouclier fiscal ». Une disposition parmi beaucoup d’autres de la loi Travail, Emploi, Pouvoir d’Achat (TEPA) qui coûtait 700 à 800 millions d’euros par an à mettre en relation avec les articles relatifs au « bouclier social » qui engageaient 22 milliards d’euros de dépenses. Une manipulation dont la majorité n’a jamais su déjouer le mécanisme infernal.

Ce que le PS décrit comme 75 milliards de cadeaux faits aux riches, sans jamais se poser la question de l’attractivité de notre pays pour retenir les capitaux ou faire revenir ceux qui se sont exilés (on dit que ce serait 1 milliard d’euros par jour  qui fuiraient en ce moment), n’est que mensonge et détournement de vocabulaire.

Ainsi, on trouve dans les soi-disant 75 milliards :

L’exonération des heures supplémentaires qualifiée de subvention au chômage, alors que ce sont près de 9 millions de Français qui ont pu bénéficier d’un supplément de salaire ; la suppression des droits de succession pour 95% des Français, les 5% les plus aisés en restant redevables ; les déductions des intérêts d’emprunts pour l’immobilier. Toutes ces mesures représentent sur cinq ans près de 43 milliards d’euros dont les Français modestes et les classes moyennes ont bénéficié. Affirmer que le prêt à taux zéro profite aux riches est une galéjade !

La refonte de la taxe professionnelle qui permet de réduire la charge fiscale des PME du secteur industriel, premières bénéficiaires, dont le chiffre d’affaire est compris entre 250 000 euros et 2 millions d’euros.

Quant aux 22 milliards de la « niche Copé » sur  cinq ans, c’est une évaluation fantaisiste que personne n’est capable d’expliquer, alors qu’il s’agit d’un outil de compétitivité et de stabilité des investissements, comparable à ceux existant à l’étranger dans 21 des 29 pays de l’OCDE. Elle a permis de stopper le départ des holdings hors de notre sol, et même d’accroître leur nombre. Il faudrait mettre en face de la dépense, le gain obtenu par les emplois et les rentrées fiscales générées par le dispositif.

C’est le Président de la République qui a pris la décision de maintenir tous les avantages sociaux au moment où les recettes de l’Etat s’effondraient de près de moitié, au plus fort de la crise en 2008.

C’est le Président de la République qui a souhaité que les Français les plus modestes soient exonérés du tiers de l’impôt sur le revenu.

C’est le Président de la République qui a souhaité que sa promesse de revaloriser de 25% les allocations « adulte handicapés » et « minimum vieillesse » soit tenue malgré les difficultés économiques.

C’est le Président de la République qui a tenu, contre vents et marées, à ce que soit mis en place le RSA, que le PS a refusé de voter.

Il faudrait évoquer encore la politique de soutien à la famille, qui permet à notre pays de garder un taux de natalité élevé, aux familles touchées par la maladie d’Alzheimer, etc…

En guise de conclusion (provisoire), le résultat global aura été la croissance continue du pouvoir d’achat. Cadeau fait aux riches ?

 

LA « DROITE BRUTALE »

UN MYTHE INVENTE PAR LA GAUCHE !

 « Face à une droite brutale, il faut une gauche forte » clamaient Martine Aubry et consorts. Nous avons entendu ce refrain pendant quatre ans et demi. Nicolas Sarkozy aurait mené une politique ultra-libérale, alignée sur celle de Bush, organisé la « casse » des services publics… « Le libéralisme, c’est le désordre » ajoutait doctement Ségolène Royal, et le désordre, c’est Sarkozy, bien sûr.

Le "libéralisme", horreur idéologique.

On pourrait ironiser sur la culture bien franchouillarde qui consiste à dénoncer comme « sans foi, ni loi » la doctrine économique qui a  été la première à poser des règles dans un monde où elles n’existaient pas, telles que le droit de la propriété ou celui de la concurrence. Manque de culture économique ou mauvaise foi, peu importe. Ce qui est grave, c’est que le terme « libéral » dans notre pays est devenu presque une horreur idéologique.

A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy ne s’est pas caché d’être libéral, en assortissant son affirmation systématiquement d’un « mais ». Son libéralisme s’exprime surtout dans la confiance affichée en l’individu et son souci du libre choix, qui s’est traduit par le célèbre slogan « celui qui veut gagner plus doit pouvoir travailler plus ». C’est moins vrai quand il s’agit des droits sociaux opposables devant les tribunaux concernant le logement, la garde des enfants, etc… ou du programme économique qui tourne le dos au crédo libéral avec par exemple le souhait « d’une préférence communautaire », des choix partagés par une grande partie de la droite qui ne sont pas teintés vraiment de l’ultra-libéralisme que la gauche lui reproche. Quel libéral se permettrait d’envisager de dicter sa conduite à une banque centrale ? Même la suppression des droits de successions n’est pas dans la ligne : pour les vrais libéraux, chacun doit bâtir sa propre réussite.

Le Libéralisme pragmatique à dominante sociale.

En fait, la politique suivie par le Président de la République est faite de pragmatisme, empruntant tantôt au libéralisme, tantôt à la sociale-démocratie, marchant souvent sur les plates-bandes de la gauche comme avec le RSA : Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la tradition de la droite française, mi-libérale, mi-dirigiste. En ce sens, il est bien l’héritier de … De Gaulle. C’est lui qui a marqué la droite d’un courant étatique qui le dispute encore aujourd’hui au courant libéral. Il n’est que d’entendre les critiques d’Alain Madelin !

Alors, parler « ultra-libéralisme » au sujet de la politique menée depuis le début du quinquennat est un abus de langage caractérisé. Les exemples brandis par les syndicats et les partis de gauche touchent pratiquement tous à la privatisation des services publics ou à leur mise en concurrence. Mais cela, c’est l’effet des traités communautaires européens, signés aussi bien par la droite que par la gauche et qui porte un nom : « l’économie sociale de marché ». C’est tellement commode d’entretenir la confusion.

Plutôt que de « droite brutale », il vaudrait mieux parler de « droite sociale ». Voilà un autre beau sujet de démystification. Le procès en ultra-libéralisme n’est qu’un faux nez qui cherche à faire oublier la politique sociale volontariste du gouvernement depuis 2007 et le sectarisme en contrepoint d’une gauche campée dans une opposition systématique, qui a dit "non" à tout.

Quelques exemples :

-          Le RSA voté par la majorité alors que les partis de gauche, Parti Socialiste en tête, se sont abstenus. La droite, en son temps avait voté le RMI proposé par la gauche.

-         L’accès à l’accession à la propriété pour les ménages les plus modestes (avec le Pass Foncier notamment).

-          Pour aider les plus modestes à faire face à la crise de 2008 : la prime à la cuve pour l’achat de fuel, la suppression de 2 tiers provisionnels pour 6 millions de foyers, l’indemnisation du chômage partiel portée à 90 % du salaire net, la création du fonds d’investissement social, proposé par la CFDT et repris par le Gouvernement, destiné aux demandeurs d’emploi et aux jeunes qui souhaitent décrocher une formation adaptée.

-        La mise en place du chèque-emploi service universel qui permet à 1 300 000 familles d’être aidées à domicile.

-        Le minimum vieillesse augmenté tous les ans et dont la revalorisation atteindra + 25 % en 2012, comme Nicolas Sarkozy s’y était engagé, ainsi que l’augmentation de l’allocation versée à 814 000 adultes handicapés, avec l’engagement pris là aussi d’une revalorisation totale de 25 % en 5 ans.

Il faudrait ajouter l’effort sans précédent de construction de logements sociaux (120 000 en 2010), l’instauration du Prêt à Taux Zéro...

Quand la gauche affichera un tel bilan, elle pourra venir donner des leçons !

 

 

LA REPUBLIQUE ABIMEE

FAUX !

L’idée que la République aurait été abîmée par Nicolas Sarkozy est une antienne de Ségolène Royal et de Martine Aubry. Une accusation purement gratuite qui ne repose sur aucun fondement sérieux.

Au contraire, les réformes du quinquennat ont singulièrement renforcé les procédures démocratiques dans de nombreux domaines et élargis les pouvoirs de médiation et les contre-pouvoirs.

Une démocratie élargie et la République confortée.

Le Président de la République a tenu sa promesse que serait confiée à l’opposition la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale et il n’a pas hésité, pour cela à faire violence à sa majorité. C’est le député Jérôme Cahuzac qui l’assume actuellement, et on ne peut pas dire qu’il soit tendre avec le gouvernement. De la même façon, après le décès de Philippe Seguin, il a nommé Didier Migaud à la présidence de la Cour des Comptes, prenant en compte, avant toute chose, les compétences de la personne avant ses opinions politiques. La gauche en aurait-elle fait autant ?  Il faudrait encore citer la nomination de Michel Charasse au Conseil Constitutionnel. Toutes les nominations auxquelles le Président a procédé l’ont été sur des critères de compétences, y compris pour la direction des chaines publiques.

La réforme constitutionnelle, votée avec une voix de majorité (celle de Jack Lang) a élargi les pouvoirs du parlement, notamment par le partage de l’ordre du jour de l’assemblée,  à égalité avec le gouvernement. Elle a amélioré et organisé le travail parlementaire et, innovation, donné la possibilité au chef de l’état de s’exprimer directement devant l’ensemble des parlementaires, sans nuire pour autant à la séparation des pouvoirs.

La défense des valeurs républicaines est aussi passée par la loi sur la laïcité : dans l’espace public, il est désormais interdit de porter une tenue visant à dissimuler le visage. La loi du 11 octobre 2010 a ainsi réaffirmé que l’égalité hommes-femmes n’est pas négociable en France et que les pratiques communautaristes visant à instrumentaliser la religion à des fins politiques ne sont pas acceptables.

Le « défenseur des droits » a remplacé les défenseurs de différentes causes, et chaque citoyen peut le saisir pour toute discrimination ou atteinte aux valeurs et aux principes républicains. Le médiateur de la République a vu son pouvoir de saisine des administrations renforcé, et on vient d’en avoir un exemple concret avec l’histoire des PV injustifiés.

Les libertés publiques ont été renforcées. Un justiciable peut saisir le Conseil Supérieur de la magistrature lorsqu’il estime que le comportement d’un magistrat est passible d’une sanction disciplinaire. L’introduction de la « question prioritaire de constitutionnalité »permet de contester la conformité d’une loi à la constitution. L’opposition ne s’est pas privée d’utiliser, à juste titre, cette procédure.

Un état plus efficace et moins coûteux.

Les réorganisations si décriées par l’opposition, ont été conduites, dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques), dans le but d’améliorer l’efficacité de l’action publique et simplifier la vie des usagers. La réforme des administrations a été une priorité : fusion des impôts et de la comptabilité publique, fusion ANPE-Unedic ; réforme des collectivités territoriales… Elle a pour but de réaliser des économies qui sont indispensables à la réduction de la dette de l’état. Cela passe par des aménagements, notamment en milieu rural, où des commerçants peuvent gérer certaines activités de services publics, passage obligé si l’on veut maintenir à la fois des commerces et des services dans certains territoires.

En face, l’opposition se caractérise par son attitude nihiliste et n’a qu’un discours démagogique à proposer, en sachant très bien que l’adaptation des services de l’état à nos moyens actuels nécessite des réformes, de l’astuce et de l’innovation dans les pratiques. Un exemple : justifier le maintien du Conseiller Général par son rôle de proximité est un piètre argument qui cache un poujadisme des écharpes et des doubles indemnités cumulées souvent avec le Conseil Régional…

Vraiment, le gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, peut être fier de son action de modernisation de l’état, de ses efforts pour améliorer la vie démocratique et la transparence des fonctions (ainsi le budget de l’Elysée est-il voté par le parlement), de sa volonté de conforter l’esprit républicain.

Mais il y en a un qui a sérieusement abîmé l'image de notre République, et on frémit encore à l'idée qu'il aurait pu être Président de la République. Sofitel, Carlton, ... le libertin des grands hôtels et des restaurants d'alcôve nous a déconsidérés aux yeux du monde entier et l'étalage de fric qui en est résulté, une insulte à la pauvreté, de la part de celui qui naguère encore osait parler à un JT de grande écoute, d'injustice fiscale dans notre pays. A côté, le "Fouquet's" et le "yacht de Bolloré" que certains osent encore reprocher à Sarkozy, sont des babioles, au pire, des fautes de goût, rien de plus.

 

 LA TVA A 5,5% DANS LA RESTAURATION EST UN CADEAU FISCAL

Faux !

Alors que l’heure est aux économies et que sont particulièrement visées les niches fiscales, des voix s’élèvent en faveur de la remise en cause de la baisse de la TVA à 5.5% dans la restauration. Comme déjà l’an dernier, un discours simpliste et de mauvaise foi résume l’affaire : cadeau de 3 milliards aux restaurateurs, les consommateurs n’ont pas vu la baisse, 50% des restaurateurs n’ont pas joué le jeu …. Les chiffres de l’INSEE permettent de porter un éclairage objectif avec une triple perspective : les prix, l’emploi et les mesures sociales et le rapport du sénateur Michel Houel, adopté par la commission de l'Économie du Sénat, en dresse un bilan positif.

Deux ans après la mise en œuvre de ce dispositif, le Gouvernement est au rendez-vous des objectifs exigeants qui avaient été fixés :

-          en matière de prix, l'objectif d'une baisse de 3 % est atteint à plus des deux tiers, avec une baisse réelle des prix de 2,15 % observée dès août 2010.

-          en matière d'emploi : 29 500 emplois ont été créés en un an alors que l'objectif était de 20 000 emplois pérennes et de 20 000 postes en alternance en deux ans. Les syndicats de restaurateurs, UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) en tête, estiment que, au cours des douze premiers mois, elle a permis de créer près de 30.000 emplois, d’éviter 18.000 faillites et d’augmenter les salaires des employés du secteur de 5,5 %. Les professionnels avancent que la TVA rapporte 2 milliards d’euros par an à l’État du fait de la relance de l’activité permise par cette coupe fiscale.

-          en matière sociale, les accords sociaux signés en décembre 2009 permettent de redistribuer 1 milliard d'euros par an aux salariés de la restauration. Concrètement, cela s'est traduit par : une revalorisation de la grille salariale, avec une hausse moyenne des salaires de 3,04 % ; la création d'une prime TVA pérenne (prime égale à 2 % du salaire brut, avec un plafond à 500 euros); l'augmentation du nombre de jours de congés par an, avec deux jours fériés supplémentaires ; la création d'une mutuelle qui est opérationnelle depuis le 1er janvier 2011.

Malgré la crise, l'impact économique de la TVA à 5,5 % dans la restauration a été significatif, avec une augmentation du chiffre d'affaires de 2,75 % en volume entre juin 2009 et juin 2010. En baissant le taux de TVA de 19,6 % à 5,5 %, le Gouvernement a voulu redynamiser le secteur de la restauration en se fixant quatre objectifs :

-          mettre en œuvre un engagement de campagne du président de la République. La France s'est battue à Bruxelles pour l'obtenir et cet engagement a été tenu ;

-          rétablir l'équité dans un secteur où il existait des distorsions de concurrence entre la restauration rapide profitant déjà de la TVA à 5,5 % et le reste du secteur assujetti à une TVA à 19,6 % ;

-          soutenir un secteur particulièrement touché par la crise, avec des destructions d'emplois (14 000 emplois entre 2008 et mi-2009) et une forte augmentation des défaillances d'entreprises (+ 30 % entre l'automne 2008 et l'été 2009) ;

-          moderniser et développer un secteur stratégique pour la création d'emploi (secteur à forte intensité de main-d'œuvre créant des emplois non délocalisables), pour l'attractivité touristique et pour l'insertion sociale.

Cet accord "gagnant-gagnant" a permis de répercuter les gains obtenus sur l'emploi notamment. La TVA réduite dans la restauration a largement rempli ses objectifs en matière d'emploi, de salaires et de prix à la consommation. Avec cette mesure, l'État a consenti un effort financier important (2,4 milliards d'euros) qui a porté ses fruits

 

LE SAUVETAGE DES BANQUE EN 2008 A COÛTE AU CONTRIBUABLE

 

FAUX !

1) Tout d'abord, aucune banque n'a fait faillite en France. Cela signifie que, dans cette crise d'une violence extrême, grâce à la réaction du Gouvernement, aucun Français n'a perdu un seul sous de son épargne placée en banque. Parallèlement, la moralisation de la finance internationale est en marche. La gauche a longtemps fait des discours sur le sujet des paradis fiscaux, des bonus... Sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, les choses bougent, on va bien finir par s’en apercevoir.

2) Ce sauvetage n'a pas coûté un centime d'euro au contribuable: au contraire les intérêts des prêts ont rapporté 2,2 milliards d'euros d'intérêts à l'Etat. Et, aujourd'hui, les 20 milliards prêtés par l'Etat ont été remboursés.  

3) Les reproches sur le mode de sauvetage des banques, émis aujourd'hui par des socialistes bien peu réactifs à l’époque, sont donc infondés. Certains disent que l'Etat aurait pu gagner beaucoup d'argent en devenant actionnaire des banques alors que les cours étaient très bas et qu'ils ont désormais remonté... Mais qu'aurait-on entendu alors -et à raison !- si l'Etat avait joué l'argent des contribuables en bourse ?

D'autres, dans un accès de nostalgie mitterrandienne, affirment que l'Etat aurait dû nationaliser les banques. Mais la nomination d'un  haut fonctionnaire à leur tête aurait-il changé le cours des choses ?

4)  La mise en place du médiateur du crédit a été la réponse efficace à la réticence des banques à prêter aux entreprises en difficulté. En 2009, sur 11700 entreprises qui ont fait appel au médiateur, 8000 demandes ont été traitées favorablement ce qui a permis de sauver 160 000 emplois. Ce système a tant fait ses preuves que l'Allemagne a mis en place un dispositif similaire.

 

 


JE DIRAI MÊME PLUS…

 

Attention, si vous vous aventurez en terrain centriste, prenez un gilet pare-balles, surtout en Maine-et-Loire. Depuis les sénatoriales, ça tire à vue. On assiste à un invraisemblable feuilleton en forme de vaudeville, et chaque jour nous livre sa mise au point et ses « quatre vérités ».

1er acte :

C’est d’abord les déclarations amères de Christian Gilet le jour de l’élection, qui accuse l’UMP de l’avoir fait battre. Accusation du candidat battu si grotesque que personne ne lui répond ou presque. Puis le Modem s’en mêle et nous livre son analyse de derrière les fagots. Xavier Coiffard qui a toujours une délicatesse à l’égard du maire de Cholet Gilles Bourdouleix, l’accuse sans barguigner d’avoir, avec Hervé de Charette fait battre la liste centriste, en fomentant une liste autonome quasi choletaise. « Politique de la terre brûlée », dit-il, une manière d’évoquer le conflit qui a conduit le député des Mauges qui avait reçu l’investiture du Nouveau Centre à déclarer forfait.

2ème acte :

Et Christian Gillet de réagir à nouveau. « Je dirai même plus … » : les centristes ont été amalgamés avec l’UMP, constate-t-il. Drôle d’argument. Et de mettre en cause sa proximité avec Christophe Béchu dont il est le vice-Président au Conseil Général.  On ne peut pas un jour se prévaloir de la « Majorité départementale » et se faire élire avec les voix de l’UMP et le lendemain, la récuser pour convenance personnelle et mener une liste autonome. Toute prise de risque comporte sa part d’inconnue. Maintenant, il est renseigné.  Il peut à juste titre accuser le tandem Choletais d’avoir contribué à sa chute, mais il n’est pas du tout certain que toutes les voix de la liste dissidente se seraient portées sur lui. Il y a gros à parier que la liste du Président du Conseil Général en aurait eu sa part. L’interview nous vaut un passage croustillant sur le discours qu’Hervé de Charette, comme je le connais,  est tout-à-fait capable de lui avoir tenu, à savoir « qu’il ne croyait pas à l’initiative de Gilles Bourdouleix et qu’il soutiendrait discrètement sa liste ». Tu parles Charles ! Et il l’a cru. Naïf,  pour ne pas dire novice !

3ème acte :

Au troisième acte, c’est Hervé de Charette, piqué au vif  et furieux qu’on puisse lui prêter d’avoir joué un double jeu, qui s’indigne des accusations que le vice-Président du Conseil Général porte contre lui. « Médiocrité » affirme-t-il de « ce déballage pitoyable d’amertume, de rancoeurs et de rancunes ». Il n’a pas tort, sauf qu’il trempe dedans. Ce qui est médiocre c’est de ne pas reconnaître à Christophe Béchu, le talent et la compétence, et surtout le leadership qui revient naturellement à un président de Conseil Général pour mener une liste sénatoriale. En matière de rancune, il n’est donc pas en reste, depuis qu’il a été évincé de la liste régionale. Il a lui aussi oublié que Catherine Deroche a été longtemps proche de lui et qu’elle n’a pas varié dans ses convictions. Et pourtant il aurait pu contribuer à la faire battre.

4ème acte :

Enfin, the last but not the least, c’est Gilles Bourdouleix qui répond à Xavier Coiffard, en écrivant à Christophe Béchu, (la boucle est bouclée), calculette en main en un savant compte d’apothicaire pour démontrer que si Isabelle Leroy a bien contribué à éliminer Christian Gillet au profit de Catherine Deroche (N°2 de la liste Béchu)  et prouve qu’avec une seule liste d’union, la majorité aurait raflé trois sièges. Eh oui ! Il oublie même une chose : la « dynamique » ainsi créée. Mais pour cela, il fallait que sa candidate soit en position éligible… Ego oblige ! Donc changer l’ordre et mettre Deroche/Béchu/Leroy/Gillet… Autant dire une équation impossible.

Epilogue :

Nous voilà avec deux centres : un qui s’organise autour d’Hervé de Charette, avec l’Ares (le machin de Borloo), la Convention démocrate (c’est la même chose), le Nouveau Centre, le Parti Radical et la Gauche Moderne. De quoi remplir une cabine téléphonique pour handicapés, vu le nombre de colonels. Et puis il y aura le centre de Christian Gillet dans une « union centriste départementale » avec l’alliance centriste, le Parti Radical, le Nouveau Centre et le Modem (une autre cabine)… Comprenne qui pourra. Il y en a qui vont avoir des maux de tête. Mais un cercle avec deux centres, on ne me fera pas croire que ça va tourner rond  !

Je dirai même plus…

Et j’ajouterai : pourquoi vous compliquez-vous la vie. ? Christophe Béchu et Catherine Deroche sont tous les deux issus de l’UDF, l’un de la famille libérale, l’autre de la famille centriste. Alors de quoi nous plaignons-nous. L’étiquette UMP rassemble la droite et le centre, tout le monde le sait bien !... Sauf ceux qui ont besoin d’une arrière-boutique pour faire vivre leurs fantasmes. Ils divisent la majorité, créent le trouble, découragent les électeurs.

Je dirai même plus… Mon incompréhension : comment des gens aussi intelligents et brillants que Bourdouleix et Charette ont-ils pu en arriver là ?

 

 

 


BORLOO SE DEFAUSSE

 

 Borloo

Je lisais dans le Figaro, samedi matin que son entourage le pressait de déclarer sa candidature. Aussi Quand j’ai vu Jean-Louis Borloo sur le plateau de TF1, je me suis tout de suite dit : « Il saute le pas ! ». Quelle ne fut pas ma surprise, au moins égale à celle de Dominique Paillé, de l’entendre dire qu’il renonçait. Que s’est-il donc passé depuis l’inauguration de son local « Oxygène » ?

« Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion », a-t-il fait valoir. Cette déclaration, qui ne manque pas de noblesse, demandait un certain courage, car il n’est pas facile de renoncer quand on s’est mis en avant, qu’on a travaillé pendant des mois à un projet et fait durer le suspense. Pas question pour lui d'apparaître comme celui qui pourrait faire perdre son camp, ni de donner le sentiment de vouloir profiter des difficultés du moment. Il a évoqué la nécessité d'éviter un 21 avril à l'envers, argument curieux dans sa bouche, alors que beaucoup le poussaient à se présenter pour mobiliser un supplément d’électeurs et les empêcher de glisser vers le vote contestataire. Il est vrai que nous sommes, comme il a insisté, dans un contexte de crise qui impose, comme le répétait le chef de l'Etat à son encontre, l'« hyperresponsabilité » de tous : « Nous sommes dans une crise économique et sociale d'une extrême gravité. Dans ces périodes-là, la perte de repères, la peur, le désarroi amènent vers les extrêmes ».

Quelle crasse lui a-t-on faite pour qu’il décide subitement de jeter l’éponge ? C’est que chez les centristes, on assassine volontiers derrière les tentures. Il est bien possible qu’il se soit rendu compte dans quelle galère il s’était embarqué, et il n’est un secret pour personne qu’Hervé Morin n’entendait pas lui céder le leadership. Quant aux autres groupuscules que son «  Alliance républicaine écologiste et sociale » regroupe, ce sont des armées mexicaines, ou plutôt des coquilles vides. De ce fait,  elle n'est pas parvenue à créer le débat autour d'elle. « Cette dynamique des centres n'est pas à mon avis suffisante… La vérité, c'est que les centres n'ont jamais été aussi éclatés », a-t-il regretté. Constat que le commun des mortels peut faire et qui en dehors du sursaut de la constitution du groupe centriste au Sénat, a conduit bien des listes de candidats centristes à la déroute au moment de l’élection.

Jean-Louis Borloo a-t-il hypothéqué son avenir ?  Le leader du Parti radical, qui n'a pas rallié Nicolas Sarkozy, se garde d'ailleurs plusieurs fers au feu. Il peut réclamer un rôle de premier plan dans la campagne du chef de l'Etat, comme jouer la carte François Bayrou ou reprendre le dialogue avec Dominique de Villepin. Mais sa marge de manœuvre reste mince car il ne faut pas oublier que presque tous les députés de son parti sont restés à l’UMP. Le Parti Radical ne peut pas se payer le luxe d’un écartèlement qui pourrait se révéler contre-productif au moment des législatives. Il a annoncé qu’il serait présent aux prochaines échéances électorales. Le mieux serait qu’il revienne dans le camp de Nicolas Sarkozy qu’il a servi au gouvernement pendant quatre ans. On conviendra que celui-ci pourrait lui donner quelques responsabilités qui permettent d’aspirer le potentiel qu’il mobilisait, même si celui-ci était resté modeste. Cinq ou six points ne sont pas à dédaigner par les temps qui courent.

Mais ce désistement ne déplaira pas à François Bayrou qui voit disparaître un à un les concurrents qui encombraient son boulevard centriste.  Le leader du Modem retrouve une situation de quasi-monopole au centre. De là à lui permettre de réaliser son grand rêve de pôle de l’hypercentre, celui dont Giscard avait rêvé lui aussi, il reste encore un long chemin à parcourir. Hervé Morin, qui dirige le Nouveau Centre, pourrait bien être tenté de se déclarer, mais il lui sera difficile de s'imposer.

La guerre des centres n’est pas terminée. Jean-Louis Borloo en candidat excentré au centre gauche laïc, malgré ses qualités, n’avait pas le profil pour mobiliser le centre traditionnel, chrétien  et social libéral. D’autres épisodes sont à venir. Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises.


LES CARNETS DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

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Pendant que les six magiciens continuent leur campagne et que se met en place pour dimanche prochain la consultation-arnaque de l’année, à coups de tracts distribués sur les marchés pour amadouer les gogos, ça bouge aussi à droite et au centre.

Les hebdos rivalisent de titres qui puent le retour de l’antisarkozysme et subodorent que le Président ne se représentera pas. Marianne a encore fait dans l’abject. Ils cherchent donc les éventuels remplaçants. Ils n’ont pas eu bien loin à chercher : Fillon et Juppé forment un duo idéal de rivaux dont ils vont exploiter le filon. C’est ainsi que le Ministre des affaires Etrangères s’est retrouvé sur la 2 en vedette de la nouvelle émission politique « Des paroles et des actes ».

Ce que j’aurais aimé c'est que Juppé réplique à Harlem Désir qui se disait en colère de la politique d’injustices du gouvernement et qui venait de débiter son catéchisme haineux : « Eh bien moi je suis en colère de voir que les élus socialistes qui gèrent les collectivités territoriales sabotent par leurs dépenses, leurs embauches et leurs emprunts les efforts du gouvernement pour redresser les comptes publics et désendetter le pays ». De même je l’ai trouvé un peu sec et court en arguments face à un Eric Zemmour pugnace dans le rôle de l’avocat du diable façon Le Pen, sur la crise en Europe. Manifestement, l’UMP ne rôde pas assez ses argumentaires ! Et puis cette insistance pour lui faire dire qu’il aimerait prendre la place de Nicolas Sarkozy !!!

Plus la campagne des primaires avance, plus Hollande apparaît pour ce qu’il est : tout sauf un décideur. Manque d’autorité, ne sait pas trancher. On s’en était aperçu quand il dirigeait le PS. C’était l’homme des petits arrangements. Avec ses paupières tombantes qui lui donnent un air de cocker triste, on nous le présente comme un Homme d’Etat. Il a beau avoir maigri, on en est loin et il y a du boulot. Il faut plus que des apparences et L’humour ne suffira pas face aux Chinois ou au américains voire aux Allemands.

Le Sénat a donc un Président de gauche, ce bon Bel, trotskiste notoire comme Jospin au temps de leur jeunesse, et devenu grand maître de la consécration bobo du PS que constitue la prise de la deuxième assemblée. Parti de notables s’il en est, il essaie de se doter d’une assise populaire : là aussi, le chemin sera long.

La dernière de la semaine nous est venue dimanche soir avec l’apparition surprise de Jean-Louis Borloo au 20 heures de TF1. « Morin et Borloo sont dans un bateau, Borloo tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste… » … Bayrou ! Donc le Président du Parti Radical, dont la taille d’aujourd’hui est inversement proportionnelle à sa grandeur passée, renonce à mener une candidature du centre, pour insuffisance de « rassemblement ». Cà, ce n’était pas difficile à constater. Reconnaissons-lui d’avoir eu la lucidité et surtout le courage de cette décision. C’est Bourdouleix et Charette qui se trouvent aujourd’hui orphelins. Ceux-là, je ne leur confierai pas mon tiercé à faire.

Une dernière pour la route : si vous n’avez rien à faire dimanche prochain et que vous n’êtes pas de gauche, allez donc voter à la primaire citoyenne. Mon conseil : « votez Royal ! » Si, si ! Incontestablement, c’est elle la meilleure, … pour nous !

 


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

 

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Décodage : quelques lecteurs du calepin me demandent la signification  des « prénoms » qui servent d’introduction  ou de signature à un certain nombre d’articles. Beaucoup auront reconnu, connaissant ma tintinophilie addictive, des références à l’œuvre d’Hergé. C’est le cas « d’Archibald » qui n’est autre que le prénom du capitaine Haddock, d’ailleurs complétée par le « Tonnerre de Brest » ou le « Mille sabords ». Ces expressions le plus souvent réservées pour des « coups de gueule ». Pour les articles scientifiques j’ai choisi la référence à Tryphon, le prénom du professeur Tournesol, dont les talents touchent à presque toutes les sciences comme en témoignent un certain nombre d’albums qui ont pour centre d’intérêt ses travaux , soit de manière anecdotique soit comme cœur d’intrigue. "Séraphin" et ses carnets de campagne évoquent le baratineur Séraphin Lampion.

La « semaine de Savinien » sort de ce champ d’inspiration. L’idée du carnet des faits qui émaillent la semaine mélangeant des menus faits et d’autres plus « politiques », emprunte à l’œuvre d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, quand à la fin de la pièce, le héros vient voir, comme chaque fin de semaine, celle qu’il a tant aimé et à qui il raconte jour par jour ce qui s’est passé dans Paris. Savinien est l’un de ses prénoms : Savinien Hercule Cyrano de Bergerac. Voilà, vous savez tout.

 

Lundi : La « tortue » réélue triomphalement en Corrèze avec plus de 60% des voix ; elle ne soutient pas François Hollande, elle est plutôt « Sarko ». Bravo Bernadette ! – Nicolas Sarkozy ouvre la réunion des Ministre de l’emploi du G20 et préconise d’introduire « la régulation sociale » au même titre que la régulation financière et économique.

Mardi : les profs sont dans la rue… enfin presque, parce qu’en même temps on a relevé un pic de fréquentation dans les salles obscures. Les grévistes se font une toile au lieu d’aller manifester ? – « Les yeux dans les yeux » François Hollande jure sur BFMTV que le PS n’a bénéficié d’aucun financement occulte depuis 1995. Comme Mitterrand qui jurait qu’il n’y avait pas d’écoutes ?

Mercredi : Les six magiciens de Solférino (2ème soirée). Rien de nouveau : ils exhument les vieilles recettes du milieu du siècle dernier. Ah si ! Pour Montebourg, Valls n’est pas de gauche. S’il le dit ! Hollande est plus que jamais Mr « on verra ». – Marine Le Pen se dit persuadée d’être sur écoute. Mais par qui ? Normal, elle est  comme Jeanne d’Arc, elle entend des voix. En attendant un ex-ministre gabonnais confirme qu’il y a bien eu des valises à destination de Jean-Marie. Chacun sait que c’est de la calomnie !

Jeudi : c’est la confrontation DSK-Banon. A-t-on appris du nouveau ? Bah non ! Mais le soir sur TF1, la petite a été mordante avec des accents de sincérité évidents. On est loin du numéro joué par DSK sur le même plateau. - Par contre, j’ai trouvé Juppé bien mou et démuni notamment face à la furia d’Eric Zemmour et aux insultes d’Harlem Désir. – Bonne nouvelle, à Berlin, le Bundestag a voté à une très large majorité le plan du 21 juillet. – Sarko est au Maroc pour célébrer le TGV et les réformes de Mohammed VI… et la coopération franco-marocaine

Vendredi : Coup de tonnerre dans la police lyonnaise. Les « bœufs carottes » ont arrêté le N°2 qui serait compromis dans un vaste trafic…- Le tribunal de Nanterre, c’est de plus en plus « OK Koral » ; ou quand les juges de gauche essaient de faire la peau à un juge de droite.

Samedi : Les bleus virent au rouge (de honte) avec une défaite contre les Tongas : trop grosse pointure pour eux, jeu approximatif, manque de conviction. On se demande encore pourquoi ils vont en ¼ de finale. On cherche encore leur motivation. – Bel, Président du Sénat, on n’va pas en faire un fromage même si Larcher fait la « vache qui rit ».

Dimanche : Martine « La taxe » a encore sévi. Non contente de vouloir doubler les impôts des classes moyennes en récupérant 50 milliards sur les niches fiscales, elle veut instaurer une tranche de 50% pour les revenus annuels de 100 000 € par part fiscale. La « chasse aux riches » reste sa priorité. Pendant ce temps-là les banques suisses ouvrent des comptes à tour de bras…. Elle a aussi montré qu’elle n’avait toujours rien compris à la TVA sociale sur laquelle elle fait un blocage idéologique.- Aujourd’hui, Carla Sarkozy a lancé un appel à la libération immédiate de la psychanalyste syrienne Rafah Nached, emprisonnée et très affaiblie. Pas sûr que Bachir l’entende.

 

 


LES ENSEIGNANTS MARCHENT, PAS L’ECOLE !

 

Pour la première fois dans l'histoire récente, cinq syndicats de l'enseignement privé ont décidé de se joindre à la grève décrétée par leurs collègues du public dans le primaire et le secondaire. Mêmes revendications : un copié-collé de la liturgie protestataire enseignante dont la répétition, à chaque rentrée, fait que l'on n'y prête plus qu'une oreille distraite : classes surchargées -qui n’existent que ponctuellement, profs débordés –par leurs 18H hebdomadaires ?, suppressions de postes débridées – 80 000 sur 800 000 !. Sauf que, pour les enseignants du secteur privé, s'ajoute une inquiétude très spécifique, liée à leur statut de non-fonctionnaire : la crainte du chômage alors qu'ils ont perdu 1.433 postes cette année et que, en 2012, 1.350 sont encore appelés à disparaître. Un risque bien réel, c’est vrai, et difficile à comprendre d’autant plus que les écoles privées doivent faire face à un afflux d’élèves qui fuient le public et qu’ils doivent refuser faute de place. C'est sans doute là qu'il faut chercher les causes de cette alliance d'un jour entre deux mondes plutôt habitués à se regarder en chiens de faïence. On y assiste à une incontestable dégradation des conditions générales d'enseignement, d'autant plus sensibles dans des établissements où la démographie scolaire est en forte hausse depuis plusieurs années et où l'expérimentation pédagogique, souvent plus avancée que dans le public, nécessite des moyens humains supplémentaires.

Luc Chatel, le ministre de l'Education est tenté de minimiser l’événement d’un revers de main, pensant qu’il est sans doute amplifié par la proximité des élections professionnelles d'octobre. On peut aussi se moquer des difficultés rencontrées par ces « écoles de riches », quand bien même leur composition sociale révèle bien plus de mixité qu'on ne l'imagine. Ces deux attitudes, chacune à leur manière bien dans la tradition française, ne sont plus d’actualité. Mais comment résoudre l’application de la règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux de manière équitable, sans soumettre le privé à la même férule que le public ? Le hic, c’est que le privé ne peut plus accompagner correctement la demande des parents. Les effectifs de l’un continuent de croître tandis que ceux de l’autre stagnent ou diminuent. On voit le procès d’intention qui serait vite fait si le gouvernement décidait de prendre en compte cette différence en faisant un sort plus favorable à l’enseignement privé.

Pourtant, le récent rapport de l'OCDE sur l'éducation dans le monde a porté un regard suffisamment sévère sur notre système national pour que l'on cesse les querelles de chapelle et qu'on prenne le problème à bras-le-corps. Sans doute fallait-il administrer une potion sévère à une machine éducative prompte à produire de la dépense aussi excessive qu'inutile. Et compte –tenu du coût d’un enseignant public qui émarge au budget de l’Etat pendant 70 ans en moyenne, l’ajustement des effectifs à la baisse ne peut se faire qu’au moment du départ en retraite. C ‘est le sens des 80.000 suppressions d'emplois décidée pendant l'actuel quinquennat. Cependant, à l'heure où le nombre d'élèves se stabilise, voire augmente à nouveau, peut-être est-il temps de dépasser ce débat sur les effectifs pour explorer toutes les voies d’amélioration d’un enseignement décidément bien malade. Mais les enseignants sont-ils conscients que la multiplication du nombre des postes s’est accompagnée d’une régression du système ?