HISTOIRE
ARCHIBALD REPREND SA PLUME
PENDANT LES VACANCES, LE SPECTACLE CONTINUE…

L’ART DU POSSIBLE…

 

Il est bon parfois de rappeler à nos politiciens en verve les bonnes paroles de ceux qui les ont précédés dans la carrière. Ainsi Léon Gambetta, ce grand républicain s’il en est, disait : «  la politique, c’est l’art du possible ». Cette vérité, tant de fois vérifiée par l’expérience, nos zélés responsables du Parti Socialiste auraient bien dû s’en rappeler avant de commenter les propositions énoncées par le Président de la République après la rencontre avec Angela Merkel.

Ce serait évidemment trop leur demander de voir quelque chose de positif dans les positions communes prises hier par la France et l’Allemagne : mise en place d’une gouvernance économique de l’Euro, généralisation aux 17 de la « règle d’or budgétaire », impôt sur les sociétés harmonisé entre les deux pays, taxe sur les transactions financières… Ce mini-sommet avait un but éminemment politique qui est de montrer la cohésion des deux pays parmi les plus puissants d’Europe ce qui est en fin de compte une manière de protéger le triple A dont nous bénéficions. Etait-il possible d’aller plus loin ? Il faut croire que non, sauf à mettre de la confusion  et de la discorde au grand jour entre nos deux pays. Effet désastreux garanti.

Quand j’entends Martine Aubry affirmer qu’il fallait obtenir de l’Allemagne la mise en place des « euro-obligations », elle ne dit pas comment elle aurait pu faire pour convaincre la chancelière de plomber de quelques 20 milliards supplémentaires les intérêts annuels de la dette germanique, oubliant au passage que le coût pour la France avoisinerait les 25 milliards d’euros (2 points d’intérêts de plus). Irresponsable. Il faut être gonflée comme elle l’est (sans jeu de mot) pour parler de sommet de « l’impuissance ». Sa prise de position, comme celle de ses concurrents, est strictement à usage interne. De la basse politique qui plombe la France.

De même, Mme Royal peut toujours pérorer sur les contraintes qu’il faudrait imposer aux banques : aurait-elle le pouvoir d’agir sur le système mondial, ou au pis-aller européen ? Car, à l’évidence, voilà des mesures qui ne pourraient s’imposer aux seules banques françaises sans en provoquer la ruine.

Et Mr Hollande qui veut réformer tout notre dispositif fiscal avec comme leit motiv de faire payer les riches : combien cela pendra-t-il de temps et qu’escompte-t-il en tirer de plus ? Il semble ignorer que les riches sont aussi ceux qui ont les moyens de la mobilité… Et quand j’entends Michel Sapin parler de prélever 50 milliards d’euros sur les 74 milliards des « niches fiscales », il ferait bien de préciser lesquelles il supprime, parce que les Français visés, en l’occurrence ce sont les classes moyennes qui paient l’impôt et qui cherchent à en atténuer le poids en investissant là où l’état donne des avantages, ou en finançant des emplois, ou en faisant des enfants. 50 milliards c’est le montant de l’impôt sur le revenu. Le PS veut donc tout simplement le doubler ! En faisant payer les mêmes !!!  Cela il faut le crier !

Alors, un  peu de sérieux. L’exercice est difficile.  Affirmer que Nicolas Sarkozy est responsable des deux tiers de la dette, c’est un mensonge éhonté. Qu’il ait, par une politique délibérée de soutien aux plus défavorisés pendant la crise, continué à financer plein pot les amortisseurs sociaux au moment où les recettes fondaient, c’est vrai. Peut-on le lui reprocher et en même temps le gonflement de la dette qui s’en est forcément suivi ? C’est de la part de la gauche, de la mauvaise foi pure et simple. Les sommes en jeu sont sans commune mesure avec les 650 millions du bouclier fiscal qu’on lui a assez envoyé à la tête. Les cadeaux faits aux riches ne valent pas, loin s’en faut, ceux faits aux pauvres.

La vérité, c’est que, par petites touches, Nicolas Sarkozy fait avancer l’Europe. Une Europe qui était restée bien en panne avant son élection. Le temps politique est aussi celui de la patience, des symboles, des convictions. Les marchés s’y feront. Comme disait le Général, « la politique de la France ne se décide pas à la corbeille » …

 

Commentaires

Chris

Arnaud De Montebourg vient de le dire sur la 2 aux infos ce soir : la dette c'est la faute à Sarko .
C'est le journal le Monde qui donne ces chiffres de la dette par rapport au PIB à cette adresse .

http://www.lemonde.fr/economie/infographie/2010/05/06/la-dette-des-pays-de-l-union-europeenne_1347168_3234.html

en 2009 Italie 116% du PIB en 2007 103 % du PIB Droite
en 2009 Gréce 115% du PIB en 2007 96 % du PIB Socialiste
en 2009 Belgique 98 % du PIB en 2007 84 % du PIB Monarchie Co
en 2009 Hongrie 78 % du PIB en 2007 66 % du PIB Droite
en 2009 France 78 % du PIB en 2007 64 % du PIB Droite
en 2009 Portugal 77 % du PIB en 2007 64 %du PIB SocialDemocrate
en 2009 Allemagne 73 % du PIB en 2007 65%du PIB Chrétiendémocrat
en 2009 RoyaumeUni 68 % du PIB en 2007 45 % du PIB Conservateur

en 2009 Autriche 66% du PIB en 2007 45 %du PIB Conservateur
en 2009 Irlande 64 % du PIB en 2007 25 %du PIB Conservateur
en 2009 Espagne 53 % du PIB en 2007 36 % du PIB Socialiste

Je ne suis pas député à l'Assemblée National comme ce " De Montebourg " mais Arnaud de Machin ferait mieux de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche au lieu de mentir comme un arracheur de dent sur une chaine nationale de grande écoute .

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