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AH ! LE TOUR …

 

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Samedi c’était la première étape. Il passait à quelques kilomètres, alors difficile de ne pas céder à la tentation « d’aller voir passer le tour ». La grande boucle en juillet c’est rituel comme un bon camembert avec un verre de Bordeaux à la fin d’un repas, et ça ne se rate pas. D’autant plus que cette année la Vendée est vernie. Rien que trois étapes pour satisfaire le plus de monde de ce département dont on dit qu’il compte plus de cyclistes que les moules sur les bouchots de la pointe de l’Aiguillon.

Nous avons choisi de nous rendre à Avrillé : le virage derrière l’église nous semblait en effet le lieu le plus adéquat pour les voir venir, passer et partir. Mais il y a plusieurs précautions à prendre : se munir d’une bonne casquette pour se protéger d’un soleil bien présent en ce début de juillet, d’une bouteille d’eau pour calmer la soif pendant l’attente, et surtout arriver suffisamment tôt pour espérer une place au premier rang, sans pour autant se lever aux aurores, d’autant plus que le peloton était attendu aux alentours de 15H.

Nous voilà donc sur place  avec une bonne heure et demie de délai. Il y a déjà du monde, surtout que le site a été choisi pour un « sprint ». Le Tour est toujours une fête populaire. Mais ce qui est bien, c’est que la foule se répartit sur tout le parcours, ce qui permet d’être partout en bonne place. Un gendarme goguenard veille gentiment à discipliner des spectateurs pas toujours très conscients des dangers. Nous patientons en regardant passer la caravane. Là, c’est un peu la déception : les voitures sont bariolées, mais point de ces carrosseries spéciales comme autrefois où circulaient des bouteilles de Butagaz géantes, d’énormes tubes de dentifrice à roulettes, d’innombrables fourgons à plate-forme distribuant bonbons, casquettes, visières en carton, gadgets de toutes sortes. Je suis un nostalgique d'Yvette Horner assise sur le toit de sa traction, avec sa robe tricolore, jouant de son accordéon, les moucherons collés sur les dents... Cette fois c’est la crise : point de distribution, peut-être à cause de la sécurité, plus probablement en raison de budgets publicitaires plus serrés. Les seuls qu’on aient vu c’était pour nous vendre le kit du tour : maillots, casquettes et je ne sais quoi pour … 20€ : prohibitif !

On a vu aussi beaucoup de voitures officielles : des Skoda en veux-tu en voilà. A croire qu’il y a plus d’officiels que de coureurs. Quelques-unes ont les vitres baissées avec un quidam qui agite la main : sûrement quelqu’un de connu, mais allez le reconnaître dans un véhicule qui passe à plus de 50 km/H, c’est que derrière, le peloton ne s’amuse pas, alors il faut tenir le rythme. « Tiens, on aurait dit Poulidor ! », « Tu as vu, c’était Miss France ! » … Le temps passe vite. Des jeunes, juste à côté de moi s’agitent avec leur drapeau vendéen collé à la barrière. Plus loin ce sont les supporters luxembourgeois qui y ont collé un drapeau. En face, des spectateurs sont revêtus des pieds à la tête de « l’Union Jack » : le folklore bon enfant et habituel d’une étape du tour.

Les choses sérieuses s’annoncent. Cinq hélicoptères passent dans le ciel, le nombre des motards bleus et de voitures de gendarmeries tous feux clignotants ouvrent la route : et voilà trois échappés qui foncent vers la victoire qui leur échappera finalement, entourés de motards bardés d’antennes comme des chalutiers soviétiques, avec caméraman en tansad, voitures porteuses de vélos,  une petite trouée de quelques minutes et le gros du peloton s’annonce : zou, zou, zou, zou… comment peut-on prendre un virage à angle droit aussi vite en étant aussi nombreux ?  et puis c’est la longue file des voitures suiveuses hérissées de porte-vélo, des ambulances-au-cas-où, et enfin la voiture balai. Deux motards de la gendarmerie ferment la marche triomphale.

Il n’y a plus qu’à rentrer, mission accomplie. Comme d’habitude, occupé à prendre des photos en rafales, je n’ai pas vu grand’chose : il faudra que je regarde mes clichés ! Pas de frustration non plus, c’était prévu.

C’était le passage du Tour : trois minutes palpitantes, mais l’ambiance, monsieur, l’ambiance ! Nous on va voir le Tour pour l’ambiance ! Pour le sérieux, on regardera l’étape à la télé…

 

 

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