HISTOIRE
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DES VERITES (PAS ?) BONNES A DIRE.

 

La libération de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière est forcément un moment heureux. On est obligé de penser à cette trop longue détention et à la souffrance des proches. A la privation de liberté aussi qui reste une épreuve insupportable, surtout quand elle s’accompagne de l’incertitude du terme et de conditions de vie spartiates pour ne pas dire frustes.

Il faut remercier les efforts du gouvernement français qui n’abandonne jamais ses ressortissants et qui fait jusqu’au bout le maximum pour abréger leur détention, et avec lui tous les services qui sont mis en œuvre, avec des personnels sur le terrain qui affrontent des dangers et risquent leur vie. On le découvre encore cette fois-ci avec le travail étonnant et remarquable accompli par la DGSE et les « Services Spéciaux ».

Il n’est pas question ici de condamner le métier de journaliste dans sa version grand reporter, mais puisque les médias ont cru bon de relancer la polémique sur les conditions de leur enlèvement, en impliquant le chef de l’Etat, alors parlons-en. Je ne fais pas partie de ceux qui louent les journalistes tous les matins. Il y a longtemps que je me suis fait une idée de leur pseudo impartialité, pour avoir vécu moi-même ce qu’on faisait de mes propos et qu’on arrivait à me faire dire ce que je n’avais pas dit. Oui, il y avait un danger à partir sans escorte à la rencontre des Afghans pour recueillir des avis en dehors de la présence de militaires, dans un pays où mafieux, chefs tribaux et talibans rivalisent pour dominer un bout de territoire. Qu’ils aient été prévenus ou pas ne changent rien. Oui, ils ont été imprudents !!! Ils auraient dû mieux mesurer le risque qu’il prenait. Les conséquences, on les connaît : des moyens considérables pour les localiser, détournés de la guerre qui doit être menée, des négociations épuisantes et toujours à recommencer, le chantage à la libération d’insurgés, à la livraison d’armes si ce n’est d’une rançon au montant extravagant… Est-ce que quelques minutes d’interviewes à l’intérêt probablement discutable valaient de telles conséquences ? Et ils nous refont le coup du responsable mais pas coupable !

Il y a une autre polémique qui m’agace : celle sur la rançon. A-t-on besoin de le savoir. Non ! D’ailleurs que peut répondre le gouvernement d’autre. Même si personne n’est dupe, car il y a forcément eu des contreparties, le jeu consiste à faire le black out pour ne pas donner d’idées aux autres ravisseurs. Nous avons encore trop d’otages français dans le monde. Hypocrisie ? Non, secret d’Etat dans l’intérêt du pays. Alors pourquoi chercher à savoir et s’échiner à trouver un maillon faible qui lâchera le morceau. Là encore, je trouve la curiosité journalistique malsaine.

Enfin, et pour faire dans la finesse, je n’ai pas apprécié le cirque médiatique auquel nous avons eu droit JT après JT, avec l’apothéose d’aujourd’hui à France Télévision. C’est d’une impudeur incroyable. On se demande pourquoi on fait un sort particulier à deux otages, uniquement parce qu’ils sont journalistes et qu’on dispose pour eux de la complicité de tous les collègues pour organiser la caisse de résonance. Les volontaires des ONG ou les salariés d’Areva valent autant qu’eux. On ne connaît même pas leur nom.

Heureusement demain, on passe à autre chose. J’espère qu’on n’aura pas en fin de JT le décompte de leurs jours de liberté !

Bon retour quand même !

 

 


LE NOMBRILISME DU PS

 

 Rose brisée

En instaurant des primaires à l’échelle nationale et en sortant du cadre du parti pour mobiliser l’électorat de gauche, le PS tente de contourner par un artifice démocratique son incapacité à se donner un leader. Comme la tendance naturelle de ses dirigeants est de se disperser en chapelles, qui est un mal bien français qui ne concerne pas que lui, et à s’entredéchirer, le recours à un arbitrage « élargi » était nécessaire après trois présidentielles perdues. D’autant plus que l’on sait comment se passent leurs élections internes.

Cette démarche trahit aussi tout le malaise que les socialistes éprouvent à se couler dans les institutions de la Vème république.  Quand on a le culte des courants et du débat à l’infini, il est par nature difficile d’accepter un « chef ». La mise en place des primaires est la traduction moderne de son archaïsme. Ils rêvent de la proportionnelle et d’un régime parlementaire, mais ils sont dans un système présidentiel et au scrutin majoritaire. Terrible hiatus.

Ce mal profond va se prolonger avec le sort réservé au programme. Pour certains, il doit s’imposer à tout candidat, et dans ce cas, comment vont-ils se différencier ? Pour d’autres, c’est un socle dont le « nominé » devra s’inspirer.  En attendant, les 10 prétendants, car ils sont déjà 10, vont se livrer à une danse du ventre entre soi –j’attends le numéro de « l’amère » - pour rameuter le quidam-votant-de gôche.

Le seul avantage que je vois à la manœuvre, c’est l’étalage publique de la campagne des impétrants et il faut s’attendre à ce que les médias nous saoûlent avec leur compétition. Mais surtout qu’ils ne viennent pas nous donner de leçons de démocratie. Nous on a compris depuis longtemps que la Présidentielle, c’est d’abord la rencontre d’un candidat avec le peuple. Le soutien du ou des partis vient en second. Non, la primaire du PS n’est pas un modèle, c’est une dérive démagogique de son incapacité.

Et je fais partie des Français qui trouvent incongrue l’utilisation des listes électorales officielles. Je redis ici qu’il suffisait de présenter une carte d’électeur pour pouvoir voter, sans parler des autres modalités. Il est d’ailleurs curieux que les socialistes établissent pour l’occasion un suffrage censitaire.

Comme le dit justement Jean-Luc Mélenchon : « c’est un exercice narcissique ». Et narcisse se noie à force de se regarder.

 


FMI : LAGARDE HAUT LA MAIN !

 

Christine Lagarde serre les dents et souris001 

La nomination de Christine Lagarde par « consensus », ce qui veut dire unanimité,  comme directrice Générale du FMI, est venue alimenter une actualité politique bien fournie pour ce mardi 28 juin.  Certes l’entrée en lice de Martine Aubry dans la course à la primaire socialiste est un fait notable, mais il tient  du non-évènement tant le suspense était insoutenable. Le déplacement dans la Sarthe du Président de la République avec notre premier Ministre venait en contrepoint montrer la solidité de l’exécutif.

Certes, que Christine Lagarde ait été désignée à la tête du FMI n’est pas une surprise. Ce qui constitue l’évènement c’est le fait qu’elle soit une femme. Voilà une victoire qui mérite d’être soulignée, tant le monde économique est encore aujourd’hui, resté l’apanage presque exclusif des hommes. Il suffit de voir d’ailleurs la composition du conseil d’administration qu’elle va diriger : exclusivement des hommes.

Une athlète devenue femme d’influence.

On dit que la France ne sait pas exporter ses produits. Eh bien voilà un « label politique » made in France qui est régulièrement récompensé dans le classement du magazine américain « Forbes » des femmes les plus puissantes du monde. Une femme française au cœur de l’élite mondiale ! Cette Havraise, fille d’universitaires, a peut-être raté l’ENA deux fois, mais cela ne l’a pas empêchée de se hisser par son talent à la présidence du grand cabinet d’avocats d’affaires américain Baker and Mackenzie. On imagine qu'elle retrouvera avec plaisir les Etats-Unis. Elle aura aussi battu au passage le record de longévité ministérielle à Bercy. Ces qualités de ténacité et de rigueur elle les doit à son éducation mais surtout à son premier loisir : elle a fait partie de l’équipe de France de natation synchronisée, championne de France, et son entraîneur ne cessait de lui répéter « serre les dents et souris ».  Aujourd’hui encore, elle met la gym et le yoga à son menu quotidien, la piscine chaque fois qu’elle peut. Associés à un régime alimentaire frugal où le poisson est prioritaire, cela lui donne une forme physique qui lui permet d’affronter les marathons politiques les plus laborieux comme celui de la nuit où il fallut sauver la banque Dexia.

Une bosseuse zen.

Levée à 5H30, elle termine généralement ses journées à 23H. Son humour la conduit à afficher dans son bureau à la moquette zébrée (pour décontenancer ses visiteurs dit-elle) toutes les caricatures qui la brocardent. Sa capacité de travail impressionne ainsi que son calme légendaire. Elle s’impose par la connaissance de ses dossiers et l’emporte dans les négociations par sa capacité à convaincre et son sens de la diplomatie. Elle a apporté à Nicolas Sarkozy, dans les négociations du G20 un plus décisif par son réseau de relations dans le monde entier acquis dans le cabinet américain. Son savoir-faire a fait le reste. Ce qui fait dire que dans cette affaire, ce que la France gagne d’un côté –et on peut être fier de cette nomination-, elle le perd de l’autre, et notamment celle qui a été désignée en 2009, la meilleure économiste de l’année pour le travail accompli au coeur de la tempête financière.

On peut penser que le FMI est entre de bonnes mains. Les meilleures qui soient à l’heure actuelle.

Pour en savoir plus, "Christine Lagarde" de Martial You chez Alphée Documents

 


« LE BON SENS »

 

Sarko invest 2 
 


Face à plus de 180 journalistes réunis à l'Elysée pour la quatrième conférence de presse de son mandat, le chef de l'Etat a défendu pendant une heure et demie, exemples à l'appui, sa décision de dépenser 35 milliards d'euros dans « l'innovation, la recherche et l'investissement »  pour « relancer la croissance » et « ne pas subir la mondialisation ». Ce ne sont pas avec les trois commentaires qu’en ont fait les JT aujourd’hui que les Français pourront se faire une idée de l’effort budgétaire que représente le grand emprunt et du bienfondé des choix d’investissements qu’il permet. Pas un mot sur la méthode de sélection des projets choisie par le commissariat général à l’investissement : une « sélection par l’excellence » avec l’aide de jurys internationaux. Des investissements de long terme qui ont pour objectif de moderniser l’économie française. Pas un mot non plus sur les enveloppes consenties ni sur les domaines concernés. Par contre ils ont relevé les éléments polémiques suscités d’ailleurs par les questions des journalistes ;

Au-dessus de la mêlée.

A plusieurs reprises le président s’est montré soucieux de justifier ses choix en les replaçant sous le signe de l’intérêt général et du bons sens. Un pragmatisme qui le met à cent lieues d’une quelconque idéologie, la démarche dénotant plutôt un pragmatisme adapté aux circonstances avec le retour d’un « état stratège » qui oriente les efforts vers les secteurs qui lui paraissent prioritaires. Ce qui lui permet de se placer au-dessus de la mêlée des candidats à la présidentielle.  Il est vrai que si les autres peuvent se vautrer dans la démagogie, lui a plutôt intérêt à verser dans le réalisme car il sait qu’il sera jugé sur pièce.

Une “vingtaine de milliards d’euros” sur les 35 promis auront été engagés d’ici la fin de l’année sur des projets précis, a assuré le Président. En sachant qu’engagés ne signifie pas immédiatement dépensés et que plus de 40 % de la somme sont distribués sous forme de dotations non consommables dont les seuls intérêts, à hauteur de 3,41 % du capital, sont réellement déboursés. La méthode peut compter sur l’effet d’entraînement que peuvent constituer les prises de participation et prêts issus du grand emprunt pour aboutir à des investissements de l’ordre de 60 à 65 milliards d’euros, grâce aux apports des entreprises et des collectivités. « Jamais dans son histoire, la France n’a fait un tel effort au profit de l’investissement », a-t-il rappelé avant d’annoncer la création d’un institut hospitalo-universitaire consacré au cancer, un renforcement de la recherche sur la sûreté nucléaire, ainsi qu’un milliard d’euros consacré au nucléaire du futur. Un bilan annuel sera instauré pour suivre le financement des projets et la consommation des crédits programmés.

Rappel de quelques vérités

Répondant aux questions des journalistes, Nicolas Sarkozy a décoché quelques flèches à l’encontre des socialistes. « Ceux qui auront l’idée de revenir sur le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, de revenir sur la réforme des retraites ou de refuser une « règle d’or » qui obligera tous les gouvernements à prévoir un budget en équilibre à terme, ce sera l’explosion de la dette, l’explosion des déficits et l’impossibilité pour la France de se financer », une manière de dénoncer en creux, à juste raison, l'irresponsabilité du programme de ses futurs rivaux socialistes de 2012. Au nom du « bon sens », Nicolas Sarkozy a ainsi souligné que les engagements de réduction des déficits pris par la France s'imposaient à tous. « Si la France s'exonère de cette voie, elle le paiera de plus de chômeurs, de plus de délocalisations, de perte de pouvoir d'achat et d'impossibilité à financer son modèle social, c'est incontournable », a-t-il insisté en guise d’avertissement à la veille de la déclaration de candidature de la patronne du PS Martine Aubry.

Il en a profité une nouvelle fois pour critiquer vertement, sans la nommer, la présidente du Front national Marine Le Pen et les souverainistes. « Ceux qui proposent la sortie de l'euro proposent rien moins que de doubler ou tripler la dette », ajoutant : « c'est une folie ! ».

Sous-estimation de la crise.

Interrogé sur les points faibles  de son bilan, et en filigrane sur le manque d’adhésion dont il pâtit, Nicolas Sarkozy a répondu que la gravité de la crise avait été « sous-estimée » mais que, grâce à son action,  et peut-être parce qu’elle a été trop efficace, elle avait provoqué « moins de souffrance » en France qu'ailleurs. Prenant l’exemple du pouvoir d’achat il a comparé les chiffres statistiques –même au plus fort de la crise, il a continué à augmenter- avec la réalité perçue. Une manière de renvoyer les médias à leurs études. « Ce n'est pas un hasard si la France est préservée de tous (les) risques  qui pèsent sur la Grèce, l'Irlande ou le Portugal » ce dont on peut se féliciter avec lui.

Pour ceux qui l’ignorent encore, comme Benoit Hamon, il y a un rapport direct entre les choix effectués par le gouvernement et le retour de la croissance. Mais, il est vrai, si le droit de critiquer est abondamment utilisé, celui d’expliquer ce que l’on fait, c’est de « l’autosatisfaction » : tellement fade de banalité … Quand on en est là, c’est qu’on n’a pas grand-chose à dire ni à faire, sinon passer son temps à se regarder le nombril, ce que le PS sait faire le mieux.

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 

 Longue vue 2

 

N’EN JETEZ PLUS ! La liste des candidats à la présidentielle 2012 s’allonge tous les jours et dans les deux camps. A gauche, après Chevènement-le-revenant et Mélenchon emmanché du PC, c’est Poutou (un gros comme de droit) qui s’y colle pour le NPA, ce qui n’empêchera pas Arthaud pour LO (le soleil brille) et probablement aussi un candidat du parti des travailleurs. Avec le nominé des écolos et le primairisé du PS, ça commence à faire beaucoup. Dispersion des voix assurée. A droite, ça n’est pas mieux. CPNT refait surface avec son candidat habituel Nihous, et Boutin revient faire son chemin de croix pour le parti Chrétien Démocrate. Borloo se voit déjà en haut de l’affiche  mais n’empêchera probablement pas la candidature de Bayrou. Et puis il y a toujours l’hypothèse Villepin, bien que sa République soit toujours aussi solitaire. Il y aura aussi Dupont Aignan-le-retour-du-Franc pour picorer quelques voix. Quel que soit le camp, un nouveau 21 avril est possible, d’autant plus que si Marine le Pen ne progresse plus, elle reste à un niveau élevé. Tout cela n’est pas vraiment sérieux et a de quoi dérouter le cochon de votant.

REPRISE. L’Insee vient de la confirmer pour 2011 et prévoit même 2,1% après un petit trou d’air au printemps. Notre économie, tirée par l’Allemagne et quelque peu décongestionnée des effets de la crise va continuer de créer des emplois. Pas assez vite assurément, mais la pente est toujours plus lente à la remonte. Objectif : redescendre en-dessous 9% de chômeurs. Le pari n’est pas gagné, il reste possible. Mon pronostic, si l’environnement mondial reste identique, est qu’on fera mieux que 2,1%.

ZAPPING DE MASSE. Quand Martine Aubry est apparue au JT de la 1 pour la nouvelle émission de  « parole directe », le 16 juin dernier, 600 000 téléspectateurs ont zappé. Du jamais vu. L’émission de Laurence Ferrari a été battue en audience par le JT de la 2 et M6. Quelle popularité !

SUR UN NUAGE. C’est un carton incroyable réalisé par le consortium européen Airbus face à son concurrent Boeing. Plus de 600 contrats au salon du Bourget. Des milliers d’heures de travail dans tous les pays qui travaillent pour l’avionneur. Voilà comment l’Europe peut se battre. Une voie à suivre dont d’autres secteurs devraient s’inspirer.

TAXE TOBIN. Le projet de taxe sur les transactions financières progresse. Après le soutien de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, le vote à une large majorité du Parlement européen, c’est José Manuel Barroso, Président de la Commission, qui vient de donner un avis favorable. La taxe pourrait être décidée à l’échelon européen avant le G20, pour tenter de l’imposer à l’échelon mondial. On progresse.

MON JOUJOU ! Le Maire d’Angers a poussé son cri du cœur. Il attendait l’inauguration de « Son » tramway comme un gamin attend le Père Noël. Cher joujou en vérité : 380 millions d’euros tout compris ! Mon hypothèse est qu’il n’a pas eu de train électrique quand il était petit, frustration corrigée aujourd’hui avec l’argent des Angevins. En guise d’inauguration, il aura dû se contenter de son copain Auxiette pour affronter les conducteurs grévistes mécontents ! La fête a été quelque peu gâchée, et la rame présente en a été de quelques œufs sur le pare-brise. Mais ni Le Président de la République, ni le premier Ministre n’ont accepté l’invitation, un peu gonflée, il faut le dire, de la part d’un élu qui leur crache dessus tous les jours.

PAX AVRILLANA. Marc Laffineur et Christophe Béchu ont fait une conférence de presse pour annoncer la paix retrouvée entre les deux leaders UMP. C’est le Président du Conseil Général qui conduira la liste aux Sénatoriales, avec Catherine Deroche, sénatrice sortante, en seconde position. Une campagne de plus diront les jaloux et les médisants, toujours nombreux dans la marigot politique. Mais si les deux sièges convoités sont gagnés, qui s’en plaindra ? Au moins, on vient de s’en donner les moyens. Paix et Unité à l’UMP, ça change du centre où c’est la confusion !

 


BONNES NOUVELLES DES CONSPIRATEURS DU FUTUR

 

 Bonnes nouvelles du futur001

Michel Godet, exemples à l’appui, s’est donné pour but de nous montrer que les Français ont tort d’être pessimistes. Economiste et enseignant au CNAM, il a recensé toutes les « bonnes nouvelles » et toutes les bonnes pratiques à adopter pour voir l’avenir avec un œil moins morose. C’est que la France est « un pays merveilleux », plein d’entrepreneurs géniaux et efficaces, de familles formidables, de villages partis à la conquête du monde.

L’essai qu’il nous propose, après une première partie  dans laquelle il nous rappelle un certain nombre de réalités « objectives » et chiffrées et propose les clés de la réussite, rassemblant un certain nombre de chroniques et de point de vue, les parties suivantes nous racontent quatorze réussites toutes différentes qui témoignent de la vitalité créative et du dynamisme économique qui existent encore en France.

Michel Godet termine par 12 conseils pour penser et agir autrement. Il est convaincu que le mal est en nous et donc la solution aussi. Il rappelle que notre niveau de vie a augmenté de 50% depuis 1980 : « nous sommes plus riches mais aussi plus malheureux, car c’est un trait bien français, nous sommes une société de l’envie et de la frustration ».

Ces réussites n’empêchent pas qu’il a fallu souvent soulever des montagnes d’obstacles : « La « France d’en haut » impose les charges excessives d’une société de l’assistance bureaucratique et des fonctions territoriales pléthoriques. Les entreprises doivent ainsi courir dans la compétition internationale avec des semelles de plomb ». (la fonction publique territoriale a encore augmenté ses effectifs de 67 000 emplois en 2010 !). Les causes de nos difficultés sont d’abord internes et «l’impact de la globalisation sur nos économies doit être fortement relativisé… ». l’auteur rappelle que nos dépenses publiques par rapport au PIB sont de 6 points supérieures à la moyenne communautaire, « c’est dire aussi que nous avons un gisement potentiel d’économie de l’ordre de 120 milliards d’euros ! ». Sans réduire le champ de l’action publique, il est possible de la renforcer dans les domaines essentiels tels que éducation, santé, logement, sécurité, justice, pour peu que l’on évalue les politiques publiques nationales et territoriales en s’attachant à « ne pas confondre service public et statut public des agents qui le rendent. »

Bonnes nouvelles des conspirateurs du futur chez Odile jacob.

 

 


"LES TRENTE GLORIEUSES SONT DEVANT NOUS" !

 

Les trente glorieuses001 

 
Voilà un essai au titre résolument optimiste puisqu’il fait référence aux 30 années de croissance continue que la France a connue après la 2ème guerre mondiale. Les auteures, une ingénieure « Ponts » et une ancienne du ministère de l’Economie, aujourd’hui directrice des études pour un groupe international, sont deux trentenaires qui croient en l’avenir et qui pensent que notre pays a tous les atouts pour connaître une nouvelle période de croissance d’ici à 2040. Fine connaisseuses de l’économie de terrain, elles ont vécu la crise de l’intérieur. Elles en tirent des leçons et nous livrent leur vision résolument en opposition avec la sinistrose ambiante.

Les conditions qu’elles mettent pour réussir le pari qu’elles font ne sont pas inaccessibles. Elles partent du principe que les mêmes causes provoquant les mêmes effets, il convient de revenir à la recette qui a si bien réussi à la France au sortir de la guerre : retour à l’Etat stratège qui prend des risques aux côtés des entreprises. Le coeur du dispositif est un « business plan » clairement chiffré qui porte sur 90 milliards d’euros d’investissements publics en trois ans. Un remède de cheval susceptible de générer la croissance qui en permettra l’amortissement.

Cinq priorités.

Il s’agit de placer la France en position d’excellence dans cinq domaines : l’énergie, la santé, les transports, l’agriculture et surtout l’éducation. Financé au 2/3 par la dette, ce plan impose de jouer serré et une certaine cohésion nationale. Il s’inscrit évidemment dans une ambition européenne partagée. On trouve au détour des réflexions quelques bonnes idées, comme celle de faire avancer l’Europe dans la voie de la cohésion fiscale avec la création d’un « serpent fiscal » comme il y eut le « serpent monétaire » prélude à l’euro. L’axe franco-allemand est clairement privilégié.

Ces deux trentenaires sont imprégnées de la culture républicaine et on serait tenté de dire qu’elles sont les purs produits de ce que notre système éducatif était capable de former : valeurs, attachement à la devise « liberté-égalité-fraternité » qu’il faudrait remettre au centre de toute l’action politique. La marche vers la prospérité s’appuyant sur un mélange savamment dosé de dirigisme et de libéralisme économique est bien dans l’esprit actuel d’après-crise.

Hors croissance point de remède.

Voilà une tentative intéressante par son discours tonique, toujours accessible, et finalement assez réaliste. La mondialisation y est présentée plus comme une opportunité qu’une punition, et la croissance comme le meilleur moyen de sortir la France de son endettement et maintenir le niveau de vie des Français.

« Les Français sont tellement habitués à vivre dans l’idée de la crise permanente qu’ils ne peuvent imaginer que le pire pour l’avenir. Or, même sans réformes d’ampleur, avec des politiques bricolées par une succession de rustines, le pire n’est pas le plus probable, et de loin. »

Les trente glorieuses sont devant nous, Karine Berger, Valérie Rabault  - ed. rue fromentin.


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 Longue vue 2

 LA RONDE DES PRETENDANTS. Une nouvelle mode vient d’apparaître : celle de la main tendue. Ainsi, Villepin a tendu la main à Borloo ; hier, c’est Hollande qui a tendu la main à Villepin. Demain qui tendra la main à qui ? Entrez dans la danse, voyez comme on danse…

PRIMAIRE. A L’UMP on s’émeut des effets secondaires de l’utilisation que les socialistes veulent faire des listes électorales pour organiser la primaire entre leurs candidats. C’est que l’on s’est aperçu que la procédure n’était pas anodine et pourrait soulever le problème, par exemple, de la « neutralité » des personnels des collectivités. L’occasion de réaliser un fichage des électeurs est à prendre en compte. Mais pourquoi les socialistes ne se contentent-ils pas d’ouvrir des bureaux de vote où viendraient s’exprimer les électeurs munis de leur carte électorale ? Point n’est besoin d’avoir le listing. Ce serait plus simple … et moins  suspect.

TOTALITAIRE. Quelques députés de la « droite populaire », appartenant à l’UMP ont demandé la démission de Roselyne Bachelot parce qu’elle a exprimé son opinion, qui n’est pas nouvelle, en faveur du mariage homosexuel. On peut très bien ne pas la partager, tout en la respectant. Qu’est-ce que c’est que cette chasse aux sorcières qui pue l’homophobie ! François Fillon a parlé de démarche totalitaire : il n’a pas tort !

DES VEAUX ! Motards et automobilistes étaient appelés à manifester contre les mesures de sécurité prises par le gouvernement concernant la répression des chauffards. D’expérience, je peux affirmer que les dits motards ne sont pas les plus respectueux du code de la route et particulièrement des limitations de vitesse. Quand on voit le lourd tribut qu’ils paient à la mortalité routière, on se dit que la sévérité est bien nécessaire. Mais surtout qu’on arrête de donner la parole à des gens qui n’énoncent que des contre-vérités comme « mettre des radars uniquement pour empocher du fric ». Personne n’est obligé de dépasser les vitesses prescrites, et encore une fois –je le dis à Maître Decaumont- les PV à 91 km/H pour 90, ça n’existe pas ! Pas plus que ceux à 51 km/H…

"J’ME CASSE". Enfin, un Ministre qui ne se laisse pas faire. Eric Besson a quitté le plateau de M6 et laissé en plan le pauvre Lagache qui en est resté comme deux ronds de flan. Bien fait ! Les interviewes sont devenues des interrogatoires de « garde-à-vue » où l’intervieweur, en débatteur-partisan-pas-toujours-bien-informé , passe son temps à couper la parole, interrompre son interlocuteur pour le déstabiliser. Rien à voir avec le souci de faire de l’information.

COMME C’EST CURIEUX ! Les thèmes qui fleurissent ces jours-ci dans les médias, alimentés généralement par la gauche, sont comme par hasard « le mariage des homosexuels », « la dépénalisation du cannabis », « le vote des immigrés », sujets bien choisis notamment parce qu’ils sont susceptibles de faire monter le FN.  Quand on vous dit que la gauche joue avec le feu.

C’EST POUR DEMAINou presque. Plus ça se réchauffe, plus le froid arrive. Des astronomes américains ont observé une diminution des taches solaires et un ralentissement de l'activité près des pôles, des signes que le Soleil s'achemine vers une période prolongée de calme plat, ce qui prélude à une nouvelle glaciation pour la Terre. Des observations qui nous permettent de relativiser la part anthropique dans les aléas climatiques. On le dira à Hulot et à Duflot.

 

                                                                       Mille sabords !

 


« INDIGNES »

 

 Indignez vous

Depuis que Stéphane Hessel a publié son livret « Indignez-vous », le mot a fait recette. On trouve désormais des « indignés » partout. Les jeunes espagnols ont ouvert le bal, suivi de beaucoup d’autres à travers l’Europe et le vaste monde. Le mot a même remplacé le célèbre « dégage » des Tunisiens, emprunté à l’ancien colonisateur pour signifier son congé au dictateur.

J’ai lu le livret de l’ancien résistant. Facile à lire, mais affligeant de simplification et d’inconsistance. Pas étonnant qu’il s’en soit vendu 400 ou 500 000 exemplaires. De quoi s’agit-il ? Eh bien je vais vous le dire : de garder sa capacité à juger les événements à travers le kaléidoscope de son esprit critique personnel et éventuellement de faire part de son indignation. Et les sujets qu’il trouve sont d’une banalité désarmante : les inégalités de richesse, le sort fait aux Roms et aux sans-papiers, le sort des palestiniens… S’indigner, bien sûr, mais sans jamais présenter la contre-partie des faits ? Ainsi des Palestiniens qu’on peut plaindre naturellement, tant les conditions de vie dans la bande de Gaza sont attristantes. Mais peut-on ignorer les rockets que les militants du Hamas envoient quotidiennement sur les Israéliens ?  et passer sous silence que le même Hamas a dans son programme la suppression de l’Etat hébreux ? N’y a-t-il pas de quoi s’indigner de cette mauvaise foi ?

Chacun peut donc avoir ses indignations. Je suis indigné par la « chasse au Sarko » comme le dit André Berkoff, par l’humour corrézien de Jacques Chirac, par le mutisme de la presse angevine quand le député Paul Jeanneteau dénonce les oublis du maire d’Angers qui s’en prend régulièrement au « désengagement de l’Etat », par le doigt d’honneur d’Henri Emmanuelli qui n’a même pas le courage de reconnaître son geste et de s’en excuser, par la mauvaise foi permanente de la gauche, par la démagogie populiste de Mme Le Pen,  par ces journalistes qui énoncent contre-vérités et chiffres erronés faute d’avoir vérifié leurs informations ou travaillé le sujet… Il y a de quoi faire !

Aujourd’hui, ce sont les « indignés de Grèce » qui provoque mon indignation. On peut comprendre que la situation ne soit pas drôle pour ce peuple qui doit mettre aujourd’hui les dépenses de l’Etat en accord avec les recettes. Mais parmi ces indignés qui veulent mettre aujourd’hui leur misère sur le dos de l’Europe et le FMI, appelés à boucher le trou, combien ont pratiqué la fraude fiscale et la non déclaration de leurs revenus pour ne pas payer d’impôts ? Tout se paie un jour, forcément.

L’indignation c’est facile, ça coûte pas cher et ça fait du bien au moral, mais pas longtemps. Le problème, c’est qu’aujourd’hui une  «indignation » chasse l’autre, comme une image pousse l’autre, comme une information remplace la précédente…

L’indignation, c’est l’écume des jours.

 

 


TOUJOURS LA CHASSE AUX "RICHES"

 

Fortune_100 

Aussi insupportables que des potaches après leurs examens, les députés socialistes ont encore fait le coup des pancartes dans l’hémicycle pour manifester –fort démagogiquement- contre « le cadeau de 2 milliards faits aux riches ». Après avoir aboli le bouclier fiscal à la quasi unanimité, les députés se sont évidemment déchirés sur le volet « adoucissement de l’ISF » prévu pour compenser les hausses folles de l’immobilier qui ont conduit à assujettir à l’impôt sur la fortune des citoyens dont le patrimoine avait changé de valeur sans qu’ils aient rien eu à faire, ni rien demandé d’ailleurs.

Pour financer la réforme fiscale, le gouvernement et sa majorité ont prévu de nouvelles taxations sur les donations et les successions, une taxe sur les résidences secondaires des non-résidents, et un "exit tax" frappant le contribuable qui transfère à l'étranger sa résidence fiscale. Mauvaise foi de la gauche donc, mais exploitation maximale à des fins électorales avec argumentation adaptée : "20 ans de salaire pour les 3.600 employés de l'usine Citroën d'Aulnay-sous-Bois", "l'augmentation de 20% du minimum vieillesse", "1.000 écoles maternelles". Tellement facile !

Le racket des riches est une injustice sociale.

Je reste de ceux qui pensent que la pire injustice sociale c’est le racket fiscal des riches. Notre pays a intérêt à garder ses riches. Nous avons besoin d'eux : un pays qui fait fuir ses riches s’appauvrit. On parle beaucoup de Mme Bettencourt et du chèque de 30 millions d’euros qu’elle a touché en 2009 au titre du bouclier fiscal. On oublie seulement qu’elle avait payé 80 millions au fisc. Si elle s’était en allée, comme beaucoup d’autres l’ont fait, l’Etat aurait perdu 50 millions d'euros de recettes. C’est tout simple.

La question de l’ISF qui ne rapporte que 4 milliards se pose vraiment. Cet impôt fait fuir les riches. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller à Bruxelles se promener sur le boulevard « des Français », sorte d’avenue de Breteuil où s’alignent les hôtels particuliers. Les Belges se frottent les mains, et pas seulement les agents immobiliers. Avec les Suisses, ils profitent de capitaux qui seraient bien mieux chez nous. Faire payer les riches "toujours plus" fait partie de l’exception française. L’ISF coûte directement au moins deux fois plus cher qu’il ne rapporte, il a fait sortir 200 milliards d’euros de capitaux et sans doute empêché la création de 200 000 emplois et diminué le PIB de 1%. C’est le prix à payer quand l’aveuglement et l’idéologie l’emportent sur la raison.

Une réforme fiscale reste toujours à faire.

En fait, il faudrait supprimer l’ISF, et en même temps les niches fiscales, et garder un plafonnement fiscal limité aux seuls revenus du travail afin de ne pas décourager les Français laborieux, des catégories moyennes et supérieures, les revenus modestes étant protégés par les minima sociaux. On peut accepter que l’impôt sur les revenus soit rendu progressif pour les bénéficiaires de stock-options et avantages similaires. Voilà matière pour une réforme qui attendra… la prochaine campagne électorale.

 


CROISSANCE, EMPLOI : LE MIEUX SE CONFIRME

 

Lemploi salarié se porte mieux non seulement depuis le début de l’année, mais aussi au 4ème trimestre 2010 que l’Insee à réévalué de 10 000 postes supplémentaires à près de 50 000. Avec les 58 000 créations du 1er trimestre 2011, ce sont plus de 100 000 emplois supplémentaires qui ont été créés dans les six mois. Le 2ème trimestre 2011 s’annonce entre 0 et 0,5%, ce qui permet d’envisager une progression des effectifs salariés de 150 000 sur l’année. Et tous les chiffres convergent : l’Acoss est même plus optimistes en estimant la progression de l’emploi salarié au 1er trimestre à 0,6% soit 103 000 postes, et 230 000 sur l’année.

Ce qui est à souligner, c’est le redémarrage de l’emploi industriel. Aucun secteur n’a perdu d’emplois entre janvier et mars et les effectifs ont été stables dans l’industrie, ce qui ne s’était plus jamais vu depuis la fin de 2007. Ce n’est pas l’emploi intérimaire qui a tiré les créations au 1er trimestre, contrairement à l’an dernier.

Ce qui fait que le seuil des 18 millions de salariés a été de nouveau franchi pour la 1ère fois depuis la fin de 2008.

La Sécu profite du rebond de l’emploi.

Conséquence logique du rebond de la masse salariale, à +2,1% contre 0,4% au 4ème trimestre 2010, le déficit de la Sécurité sociale en 2011 devrait tourner autour de 19,5 milliards d’Euros au lieu de 24 milliards. Cela s’explique par des recettes mieux orientées et il y a toutes chances que ces prévisions soient même dépassées. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le gouvernement peut tabler côté dépenses sur un tassement du nombre des départs en retraite (642 000, - 10%) lié aux  premiers effets de la réforme qui entre en vigueur le 1er juillet.

En 2011, l’assurance maladie devrait néanmoins accuser un déficit de 10,3 milliards d’€, la branche retraites de 6,4 milliards d’€ et la CNAF 2,8 milliards. Comme quoi, il reste encore du chemin à parcourir. Espérons que les nouvelles qui nous viennent des Etats-Unis et de Chine sur la conjoncture mondiale ne viennent pas contrecarrer notre redémarrage.

Croiser les doigts ne suffira pas.

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

Longue vue 2 

LE BIO N’EST PAS TOUT BEAU. La crise sanitaire déclenchée par l’épidémie allemande d’escherichia coli, colibacille qui a déjà 35 morts à son actif, a trouvé son origine dans des graines germées élevées dans une ferme « bio » du nord de l’Allemagne. Après avoir accusé un peu rapidement les concombres espagnoles issus de l’agriculture « productiviste », parée de toutes les calamités pesticides et phytosanitaires, voilà qui vient nous rappeler que la culture «bio » n’est pas non plus sans risque. Et nous reverrons peut-être quelques-unes de ces maladies disparues, liées à la consommation de produits issus des techniques de cultures de nos grands-parents.  Rien n’est parfait sur cette terre.

CANNABIS. Voilà que revient le débat sur la dépénalisation du cannabis. Prétexte : les événements de Sevran et la guerre que se livrent les petites bandes mafieuses locales. Dépénaliser pour mettre fin au trafic. Faux débat à mon avis, parce que ceux qui en vivent trouveraient rapidement un produit de substitution et peut-être encore plus toxique, comme la cocaïne. L’alcool n’est pas un modèle, c’est un fléau. Inutile d’en rajouter un de plus. Mais ce qui me surprend, c’est que personne ne prenne jamais en compte dans les arguments l’effet du cannabis favorisant la schizophrénie, prouvé par de nombreuses études. C’est une raison de plus et décisive.

HUMOUR CORREZIEN. L’ancien président a déclaré qu’il voterait Hollande. Difficile de passer à côté de l’information ce week-end, comme si le monde en était changé. Ce n’est un secret pour personne que Chirac n’aime pas Sarko. Il avait lancé le TSS (Tout Sauf Sarko) pour l’empêcher de prendre le contrôle de l’UMP avec le succès que l’on sait. C’est aussi un récidiviste : il avait fait voter Mitterrand en 1981 pour faire battre Giscard. Comme dit Roselyne Bachelot : « François Hollande a été un de ses opposants les plus méchants et les plus résolus, il ne peut pas l’avoir oublié ».

FERRY POSTE. Luc Ferry attaqué par le Canard sur son emploi fictif à l’université pour des cours qu’il n’a pas donné alors qu’il était payé. En fait c’est un détachement dont il bénéficie au profit du Conseil d’Analyse de la Société qu’il anime pour le compte de Matignon. Rien de bien répréhensible, ce type de procédure est couramment utilisé chez les fonctionnaires. L’anomalie provient du fait qu’avec la mise en place de l’autonomie des universités, son salaire aurait dû être transféré à Matignon, ce qui vient d’être fait. Concernant les détachements, le Canard ferait bien de s’intéresser aux centaines dont bénéficient les syndicats et les organismes para-scolaires.

JOURNEE DE SOLIDARITE. Jean-Pierre Raffarin a la mémoire courte ou quoi ? Il a oublié le tohu-bohu que la mise en place de « sa » journée de solidarité avait provoqué. Il a même fallu revenir sur le lundi de Pentecôte « travaillé ». Alors quelle idée d’en proposer une deuxième pour financer la dépendance ! J’ajouterai que c’est encore une fois limiter la solidarité à ceux qui travaillent, et qu’on doit pouvoir trouver une solution plus juste pour trouver les 7-8 milliards nécessaires (et non 25 comme rabâchés par les médias).

 

 


PROLIFERATION HUMAINE ET DEFI AGRICOLE

 

Le monde devrait compter autour de 9 milliards d’habitants en 2050, soit un tiers de bouches de plus à nourrir. En même temps on prévoit que 2,5 millions de km2 de terres fertiles pourraient disparaître sous l’effet de la dégradation due à l’activité humaine et aux autres facteurs : érosion, extension des déserts, effondrement des équilibres biologiques… Or il faudrait 1 milliard d’ha supplémentaires pour récolter suffisamment de céréales, c’est-à-dire 400 millions d’ha de plus que les surfaces qui restent disponibles pour l’agriculture.

Un défi à relever. Les prophètes écologistes adeptes de la décroissance y puisent des arguments non dénués de sens. Selon les calculs des chercheurs, un simple café bu par un quidam accoudé au comptoir nécessite 140 litres d’eau pur cultiver, empaqueter et expédier les grains ! Une manière de dire qu’il faudra économiser l’eau en l’utilisant pour l’essentiel car il en faudra en 2050 deux fois plus qu’aujourd’hui pour satisfaire les besoins de l’activité agricole. Autrement dit, la solution passe par la réduction des gaspillages et une rupture des habitudes de consommation si on veut remplir l’assiette de l’humanité, en s’appuyant sur un développement de proximité. On s’apercevra rapidement que c’est une réponse naïve et insuffisante.

Ce sont les chercheurs qui relèveront le défi.

La réponse passera plus sûrement par la science, comme toujours. Il suffit de comparer un épi de blé d’aujourd’hui et ce qu’il était au Moyen Age. Sans tomber dans l’excès de l’agro-business qui standardiserait une assiette planétaire, il existe encore des marges d’augmentation des rendements dans de nombreuses parties du monde. Les progrès de l’agrogénétique, avec le concours des biotechnologies végétales, permettront  un contrôle précis et localisé des cultures pour produire plus en préservant les ressources et en tournant le dos aux modèles ayant recours à l’irrigation, aux engrais et aux protections phytosanitaires. On peut améliorer l’apport nutritionnel des cultures, sélectionner les variétés les plus utiles ou améliorées génétiquement, créer des plates plus sobres adaptées à la sécheresse. Les chercheurs de l’Inra sont déjà sur plusieurs pistes. Une manière d’améliorer de 10 à 20% le rendement des cultures…

Et encore n’exploite-t-on pas vraiment les ressources que les océans peuvent nous offrir. Les fermes aquacoles n’en sont qu’à leurs tout débuts, et ils sont prometteurs. L’exemple de la ferme cannoise qui s’inscrit dans la durabilité et le respect de l’environnement, connait des développements très prometteurs.

Autrement dit, il n’y a pas qu’une solution. Mais les terres fertiles constituent une surface complexe et fragile, un réacteur biologique unique dont la préservation dépend essentiellement du soin que nous prendrons à le préserver. Sur ce point, le respect de notre environnement est une nécessité vitale.

 


UN DOIGT DE TROP

 

 Emmanuelli

Si, si, il l’a bien fait. Il dit que ce n’est pas vrai, mais il ment. Emmanuelli a fait, à au moins trois reprises, un doigt d’honneur au Premier Ministre qui répondait à sa question. On imagine bien qu’il n’en appréciait pas la teneur, car à gauche on n’aime pas entendre ses vérités, mais il pouvait se passer de faire ce geste insultant. « Casse-toi pauvre con » à côté c’était de la rigolade, d’autant plus que la réplique de Nicolas Sarkozy avait été prononcée sans être adressée directement au provocateur, mais plutôt lancée à la cantonade et à peine audible au milieu d’une foule bruyante. Il n’aurait pas dû, c’est vrai.

Le geste d’Emmanuelli est d’une autre nature. Dans l’enceinte parlementaire, on pourrait espérer au moins que nos représentants se comportent dignement, ne serait-ce que pour respecter le « temple de la démocratie », et surtout qu’ils évitent de donner le spectacle de potaches indisciplinés. De plus, le geste s’adressait clairement à son interlocuteur au moment où il parlait. Cette manifestation ordurière de mépris n’est pas digne d’un parlementaire, qui plus est pendant la séance solennelle des questions-réponses au Gouvernement, retransmise en direct. Il ne pouvait tout de même pas espérer faire son geste incognito.

On savait les socialistes sectaires et intolérants. L’intéressé fait d’ailleurs partie de ceux qui le sont le plus. On découvre qu’ils peuvent être aussi odieux et sciemment. Après le langage de la guerre civile, voici le temps des gestes. Cela augure mal du niveau auquel ils veulent situer le débat de la présidentielle. Après l’épisode DSK, et tous ses dollars étalés et le « doigt » à l’Assemblée, ils ne pourront plus nous donner des leçons de vertus démocratiques.

On aura au moins gagné ça.

 


LES DEBATS DE 2012 SE DESSINENT

 

 

Elysée 

La disparition de DSK du paysage politique dont il pouvait incarner une dimension « sociale-libérale » nous ramène à un débat droite-gauche plus classique, quel que soit le candidat choisi par le PS. Les autres candidats des deux camps ne jouant que pour la 1ère mi-temps, avec des préoccupations parfois plus terre-à-terre comme la quête de voix pour leur financement, montrer leur capacité de nuisance ou négocier des sièges de parlementaires à grappiller aux partis de gouvernement, plus que pour apporter vraiment leur pierre au débat.

On distingue déjà les thèmes « clivants ».

Retour aux équilibres financiers contre fuite en avant. L’actualité parlementaire de cette fin de mandat avec la dernière rustine posée par le gouvernement qu’est la suppression du « bouclier  fiscal » est un avatar de plus qui ne résout rien au fond. La réforme de notre système fiscal reste à faire et elle est indispensable. Le problème qui est posé en trame de fond est celui du retour aux équilibres financiers, promis en 2007 mais mis à mal par la crise. Dans ce contexte, à droite on privilégiera le maintien d’une politique rigoureuse de la dépense publique en cherchant à rester sur la ligne de crête très étroite de limitation des impôts pour ne pas grever notre compétitivité et notre consommation. Le PS est sur une autre stratégie, conforme à son idéologie : augmenter les impôts en accentuant la pression sur les « riches » ; mais il sera difficile de financer à la fois le remboursement de la dette, ne pas la creuser, et satisfaire les promesses dépensières comme la création de 300 000 emplois jeunes ou l’augmentation du nombre des fonctionnaires. Une fuite en avant en quelque sorte.

Produire pour partager ou distribuer avant d’avoir produit. Eternel débat entre la droite et la gauche rendu plus aigu par le taux de croissance faible compris entre 2 et 2,5% au maximum, sauf vraie surprise. C’est le partage de la richesse qui se pose à nouveau. La droite mettra l’accent sur la compétitivité des entreprises et la création d’emplois de l’économie réelle, la dimension sociale découlant du niveau d’activité. La meilleure façon de partager est encore de pourvoir prétendre à un salaire, et mieux d’être en situation d’en augmenter le montant. La gauche, elle, verra d’abord la souffrance sociale à soulager par des aides, la création d’emplois qui relèvent du traitement social du chômage. C’est sa tendance à développer l’assistanat. Non qu’il ne soit pas nécessaire, mais dans le contexte contraint de nos finances publiques, l’exercice risque de devenir périlleux.

Ouverture au monde contre repli sur soi. Parmi les conséquences de la grave crise mondiale que nous venons de vivre, nous voyons bien la tentation de revenir aux égoïsmes nationaux. Les efforts du G20 tentent d’enrayer cette tendance sans totalement y parvenir. Il n’y a qu’à voir l’attitude de la Chine, avec sa monnaie. Ce sera là encore un thème de débat clivant, mais dont l’axe se déplace : entre la droite et le Front national d’un côté, entre le PS et le Front de Gauche de l’autre. La pire des erreurs serait que les Français se laissent entraîner vers les fausses solutions attrayantes et démagogiques du repli à l’intérieur des frontières, erreur génératrice de dégâts considérables pour nos épargnants et nos entreprises. Mais trouvera-t-on entre partis majoritaires le consensus qui permette de faire avancer l’Europe, de conserver l’Euro, et de créer l’élan qui donne envie à nos entrepreneurs d’aller sur le vaste marché mondial. Les Français, à qui l’on ne cesse de tenir un discours négativiste qui tend à faire croire que tous nos maux viennent de là, n’ont toujours pas compris que la mondialisation est une chance pour peu qu’on veuille bien se pencher sur nos quelques handicaps, surtout mentaux, pour les résoudre.

Ecologie responsable contre écologie de la décroissance. Là aussi, nous n’échapperons pas au débat. D’un côté, nous avons les acquis du Grenelle de l’environnement, avec la part de réalisme et de compromis qu’imposent les temps d’évolutions et d’adaptations nécessaires de nos systèmes de production, de financements des dispositifs économes en énergie, de développement des énergies renouvelables. Les avancées sont loin d’être négligeables. La question de l’énergie nucléaire sera centrale, évidemment. Mais, quoi qu’il arrive, nous sommes condamnés à la croissance, ne serait-ce que pour rembourser notre dette. A gauche, puisque les « Verts » sont traditionnellement à gauche de la gauche, à la différence des Français écologistes qu’on trouve dans les électeurs de tous les partis, les propositions  se font plus radicales et impliquent un vrai changement de société et des pratiques de consommation. Un modèle difficile à mettre en place tout seul dans son coin. L’abandon du nucléaire y est une idée centrale, à laquelle le PS, par tentation électoraliste, en surfant sur l’émotion suscitée par Fukushima, semble se rallier. Mais sortir du nucléaire d’ici trente ans, cela a-t-il un sens ? N’est-ce pas un marché de dupe puisque l’on sait que parallèlement nous devons développer les autres sources d’énergie.  Sauf que le nucléaire assure notre indépendance énergétique et constitue un fleuron de notre compétence industrielle et de notre recherche.

Voilà déjà de quoi alimenter une campagne électorale. Il y aura d’autres thèmes. Nous y reviendrons.

 


LE FESTIVAL DE KAHN N’EST PAS FINI

Dominique-strauss-kahn 
 
 

« Not guilty ». Deux mots et rien de plus. L’audience de comparution s’est soldée comme prévu par cette stratégie de défense pour DSK. Mais avant d’en arriver là, que de cinéma médiatique. Tous les journaux nous ont refait l’historique de l’affaire, nous rediffusant en boucle les mêmes images déjà vues mille fois, rajoutant pour l’une tel détail croustillant, pour l’autre tel commentaire d’un spécialiste avisé… Même « Complément d’enquête » s’est fendu d’une « spéciale ». Les dés judiciaires sont jetés, c’est-à-dire que le « présumé coupable » s’est engagé dans un long temps de démêlés avec le système judiciaire américain, c’est dire qu’on n’a pas fini d’en parler ! Prochain rendez-vous le 18 juillet avec le même tam-tam.

Des heures de prime time consacrées à « l’affaire ». La planète connaît pourtant des drames bien plus graves dont on devrait nous informer. Mais le nombril français étant le plus beau du monde… En fait, les médias comme la classe politique, comme beaucoup de Français, comme moi, ne sont pas sortis de l’état de sidération dans lequel nous a plongés le « champion » qui était déjà « président » dans un grand nombre de têtes. Grave erreur.

Même s’il est innocent, DSK ne pourra plus être candidat.

Donc retour à la réalité. On avait fini par oublier que DSK n’avait pas encore été élu président de la République, pas plus qu’il n’avait remporté la primaire socialiste. Sa course s’est arrêtée alors qu’il n’avait même pas déclaré sa candidature. Et on ne saura jamais ce qu’il avait vraiment décidé. Mais par la magie des sondages, et bien qu’absent du débat national, il structurait notre vie politique. Prenons le cas de Mélenchon : c’est un coup dur pour lui. Avec la disparition de son punching ball, il est obligé de repenser toute son argumentation. De même du côté de l’Elysée où l’on se préparait à affronter le « favori » en appuyant sur ses points faibles furieusement mis en lumière sous le ciel new-yorkais : argent, sexe, pour ne citer que ceux-là.

Sans DSK, le PS boîte.

Les socialistes doivent vivre, quoi qu’ils en disent avec l’actualité qui viendra régulièrement d’outre Atlantique. Quelques excès comme la location de la maison nuisent à leur crédit et tendent à éclipser tout le travail fait autour du programme. Il leur va falloir trouver un nouveau champion, voir une championne, puisque « l’amère de Lille » devrait enfin se dévoiler cette semaine. Mais le PS ne manque pas de candidats et la disparition de celui qui planait à 3 000 m au-dessus d’eux peut aiguiser les appétits. Désormais, il manque une dimension au PS et elle crée un espace au centre gauche. Et puis les haines aujourd’hui rentrées pour cause de façade unitaire vont bien ressortir pendant la campagne des primaires. Inévitablement. Sinon comment se différencier dès lors que l’on se réfère à un même programme. On voit quelques lignes de front se dessiner, comme à Poitiers. Laissons-les à leur poker menteur.

Borloo voudrait croire à la providence.

Ce contexte inattendu élargit opportunément l’espace du Président du Parti Radical qui se sent pousser des ailes. Sa confédération centriste de micro-partis-sans-troupes, sorte de néo-UDF version Tom Pouce, espère intéressé un électeur sur cinq. On est plus dans le rêve que dans la réalité. Et ce n’est pas en essayant de récupérer Villepin dont l’audience ne décolle pas et qui est centriste comme moi marchand de petits pois, qu’il va élargir son spectre électoral. Candidat pour une réserve de 2ème tour, c’est déjà se limiter à un rôle de faire valoir. La question est de savoir si, dans l’esprit des Français il peut incarner un Président possible. On en est loin. D’autant plus que le radical laïc qu’il est campe sur un électorat essentiellement démocrate-chrétien qui ne lui est pas acquis naturellement. Louvoyer permet d’attendre le vent. Viendra-t-il ?

Et pendant ce temps-là, à New-York…

 


LA DETTE US EN LIGNE DE MIRE

 

Capitole 
 

Standard & Poor’s vient de mettre la dette américaine « sous surveillance négative ». C’est le premier pas avant la rétrogradation de la note AAA qui permet d’emprunter aux taux les plus bas. L’endettement américain continue de se dégrader. Ce n’est pas une nouveauté. L’agence a voulu manifester ses doutes quant à la qualité de la signature américaine et la capacité de la Maison Blanche et du Congrès aux mains des Républicains à se mettre d’accord d’ici la fin du mandat de Barak Obama sur le plan d’austérité nécessaire pour inverser la vapeur.

Il est vrai que la priorité de l’hôte de la Maison Blanche est pour l’instant de trouver un accord avec le Congrès pour augmenter le plafond de la dette et éviter un défaut de paiement des Etats-Unis. Or, la Chambre des Représentants vient de le refuser lors d’un vote. Ce plafond de 14 300 milliards de dollars a été atteint le 16 mai et le compte du Trésor est en train de se vider. Les deux parties ont jusqu’au 2 août pour se mettre d’accord. De quoi faire faire le yoyo aux bourses et inquiéter les investisseurs.

Consensus inavouable ?

Il y a tout lieu de penser qu’un accord sera trouvé, même si au passage, la gestion démocrate devra faire des concessions sur les économies exigées par les Républicains : jusqu’à  2 000 milliards de dollars sur 10 ans. La complication vient surtout de l’aile conservatrice « tea-party » qui a lancé la chasse aux dépenses publiques et pour qui tout compromis budgétaire serait une trahison.

La réalité est que ni les Démocrates qui souhaitent un haut niveau de dépenses publiques, ni les Républicains qui se veulent inflexibles sur les baisses d’impôts, ne proposent de scénario crédible de retour à l’équilibre budgétaire. Il en résulte un consensus inavoué pour laisser monter l’endettement. La dette qui pèse 65% du PIB passerait en 2013 à 90% du PIB. C’est bien ce que l’agence de notation a compris et qui explique son avertissement, c’est-à-dire la probabilité d’une dégradation de la note. En général, elle intervient dans les trois mois.

Bien que onze des dix-sept pays de la zone euro aient déjà perdu leur triple A, la vraie crise de la dette ne se produira pas en Europe, mais aux Etats-Unis. Quand la Chine ne voudra plus financer…

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 

95,14%. C’est le taux d’approbation du projet PS après le vote des militants. Quelle unanimité ! Avec un tel score soviétique, « l’amère de Lille » peut se targuer d’avoir fait l’union sacrée. Le problème est de savoir qui l’incarnera. Et là…

CB en panne. Daniel Cohn Bendit s’est pris une raclée : son message n’est pas passé et sa motion n’a recueilli que 25% du vote des verts alors que la « pie jacasse » Duflot a franchi la barre des 50% s’assurant de garder le poste convoité de Secrétaire Nationale. Il faut dire que les conditions de vote étaient telles que seuls les plus motivés se sont déplacés. Du cousu main pour écarter le gêneur qui n’a rien vu venir.

BAYROUISATION.  Ce néologisme barbare pour décrire le processus suivi par Nicolas Hulot. D’abord en cherchant un tandem avec Borloo qui n’a pas marché. Il faut dire qu’avec un bras cassé après une chute de vélo, ça donne pas envie de monter sur la même bécane. Puis en cherchant un chemin avec les socialistes. Résultat assuré : autant aller voir ailleurs tout de suite. Même stratégie, mêmes effets.

BONNE AME. Sur son blog, le président de « République SoliTaire » se fend d’un « Cher Nicolas » pour lui faire part de ses inquiétudes et décrire tout ce qu’il devrait dire et faire. Un message que d’aucuns interprèteraient comme une perche tendue. Que nenni, le même ayant donné une interview pour faire part de sa volonté de s’investir au service du pays. Une manière de se faire passer pour une bonne âme, … s’il en a une.

BORLOO. Faute de grives, on mange des merles. Le rapprochement avec Hulot n’étant pas possible, le maire de Valenciennes cherche à nouer alliance avec « l’excentré » Villepin. Drôle de paire, non ? Et drôle de centre ! Cela ressemble au mariage de la carpe et du lapin. Mais l’électeur qui chasse le candidat préfère en, général, le gibier bien identifié.

SAGA MELUCHE. Il ne suffit pourtant pas d’être correctement étiqueté pour faire des voix. Avec son Parti de Gauche, le compte n’y est pas. Aussi le très médiatique Jean-Luc a-t-il besoin d’élargir sa base : il est en passe de gagner son pari avec le PC qui vient de décider de se rallier à sa candidature, si le vote des militants le confirme. Il est vrai qu’il n’y a pas un grand écart entre son discours et celui du PC.

BLEU MARINE. Ce n’est manifestement pas la couleur préférée de NKM. La Ministre vient de commettre un livre dans lequel elle dit tout le mal qu’il faut de la nouvelle patronne du FN. Ses arguments ne manquent pas d’intérêt. Il faudra donc lire le livre qu’elle lui consacre : « Le Front Antinational » paraîtra le 9 juin.

BLEUS PALES. Passons au sport. C’est une bien piètre prestation que nous a offert le onze tricolore contre la Biélorussie. Nos vedettes avaient en face d’eux des joueurs inexpérimentés, paraît-il. Il faudrait que Laurent Blanc leur explique que le foot consiste à « courir » après la balle.

 

                                                                                                            Mille sabords !