HISTOIRE
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LE PRESIDENT DANS LA TOURMENTE

Sarko elysée

Au moment ou le 1er Ministre nous fait un caca nerveux sur la laïcité, le Président arrive en Chine pour présider une réunion de travail sur la réforme du système financier mondial.  Il faut avoir une sacrée solidité pour continuer une tâche ingrate et particulièrement difficile pendant que la lâcheté des uns, la démagogie des autres, les chimères des uns et des autres quand ce n’est pas l’égoïsme syndical ou corporatiste, s’attachent à saper l’action qu’il mène, aussi bien à l’intérieur que sur la scène mondiale.

Le moment me paraît venu de remettre en perspective des réalités que l’actualité quotidienne tellement alimentée par les drames nippon et libyen, nous font complètement perdre de vue.  Le quinquennat de Nicolas Sarkozy n’est pas terminé qu’il se présente déjà comme un enchaînement de crises internationales comme peu de chefs d’Etat ont eu à en affronter. Ce dont les Français semblent ne pas se rendre compte.

Petit inventaire : automne 2008, crise financière comme le monde n’en a jamais connu auparavant pas son ampleur et sa dimension, manquant de peu d’emporter banques, monnaies et industries ; conflits russo-georgien, avec l’Iran ; crise sanitaire avec la grippe H1N1 ; aggravation de la menace climatique et ses ravages comme Xynthia ; dérèglements climatiques qui entraînent des chocs énergétiques et alimentaires avec flambée des prix … Et maintenant l’agitation dans les pays arabes. Le Président s’est retrouvé sur tous les fronts. Il y avait déjà là, de quoi l’occuper 36 heures sur 24.

Mais c’est aussi le Président qui aura fait bouger la France  comme rarement elle s’est réformée et en si peu de temps. Ce qui explique peut-être les tensions et le désamour. Les réformes sont espérées quand elles ne se font pas, combattues quand on les fait, haïes dans un premier temps avant qu’enfin on les trouve finalement utiles. C’est toujours comme ça avec les Français.

Qu’on en juge, et c’est probablement ce que l’Histoire retiendra : il a réformé le régime des retraites, modernisé celui de la représentativité syndicale, renforcé les pouvoirs du Parlement, élargi la saisine du Conseil constitutionnel, restructuré la carte judiciaire, réformé l'organisation territoriale, supprimé la taxe professionnelle, créé le RSA, engagé la réforme la plus profonde de notre système de santé depuis la dernière guerre. Ses gouvernements ont fait accomplir des pas décisifs à l'autonomie des universités et aux procédures stimulant la recherche, assuré le service garanti dans les transports en cas de grève, créé le régime des entrepreneurs individuels, contenu les dépenses publiques, et d'ici la fin de l'année, réglé le problème du financement de la dépendance ... Ce n’est pas tout. Il a aussi fait avancer l'Europe dans la solidarité financière en temps de crise et dans le cheminement vers plus de gouvernance économique après l'avoir fait exister dans les crises géorgienne, puis aujourd’hui libyenne. Reste le G20 (son idée) et ce qu'il peut encore tenter d'y faire...

Le paradoxe, car c’en est un, c’est qu’aujourd’hui, les politologues passent leur temps à traquer tous les indices d’un 21 avril à l’envers, à l’endroit, en travers et recto-verso. On sait que les électeurs sont ingrats. C’est une constante de l’Histoire. Mais le bilan ressortira bien un jour. En attendant, il reste en 1ère ligne et si les observateurs sont intrigués par son apparente sérénité face à ces pronostics pessimistes, c’est qu’ils n’ont pas compris que les choses ne sont jamais jouées un an avant et que de toute façon... l’Histoire de son quinquennat est déjà écrite !

 


LE POISON DU DOUTE

 

Les sondages qui se suivent et qui donnent Nicolas Sarkozy battu dès le 1er tour, qui plus est devancé par Marine Le Pen, instillent le doute dans les rangs de la majorité présidentielle. Et le doute, en politique est un vrai poison. D’abord, et en premier il touche les députés dont on sait que leur trouillomètre se dilate en proportion inverse au temps qui court jusqu’à l’élection. Comme celle-ci dépend pour nombre d’entre eux du résultat de la présidentielle qui précède, c’est l’émoi dans l’hémicycle !

Le poison aiguise aussi les appétits et alimente les stratégies de « recours ». Le problème c’est que pour l’instant, ce n’est pas d’actualité. D’ailleurs, rien ne dit que la situation est irrémédiablement perdue pour le président sortant. Il a dû faire face à tant de catastrophes planétaires en trois ans que la bonne providence pourrait bien lui sourire un peu. Ce ne serait pas démérité. Rétrospectivement on frémit à l’idée que c’eût pu être l’autre farfelue.

Notre électorat est suffisamment démobilisé sans qu’on en rajoute. A droite, on aime l’unité dans la diversité. On déteste par-dessus tout  les querelles, surtout quand elles ne sont pas vraiment justifiées. Chacun a certes le droit de s’exprimer, et personne ne s’en prive ; S’il s’agit de divergences profondes avec le cap ou la ligne qui est fixée par le chef de l’exécutif, alors il faut en tirer les conséquences. Sinon, il est souhaitable que les coups de gueules soient réservés au cercle restreint des sphères de direction. Or, on a le sentiment qu’il s’agit essentiellement de positionnements d’égos. C’est de cohésion, dont on a besoin. Jean-François Copé devrait se souvenir des propos qu’il tenait sur les plateaux de télé quand la gauche étalait ses divisions.

Une convention sur la laïcité est prévue. Rien ne serait pire que de l’annuler : ce serait donner raison à la Marine qui n’en demande pas tant. Comme on n’aurait pas dû céder aux pressions multiples et variées sur l’identité nationale et mener le débat jusqu’au bout. C’est l’honneur de l’UMP que d’aborder ce sujet dont la gauche ne veut pas parce qu’elle a depuis longtemps abandonné son terrain, ce qui la met mal à l’aise.

Mais je réclame aussi quelques mesures de bon sens. La crise fait souffrir le pouvoir d’achat des Français les plus modestes. Le prix des carburants atteint des sommes qui grèvent de plus en plus lourdement des budgets déjà serrés. Les taxes étant calculées en pourcentage, l’Etat y trouve largement son compte, il pourrait donc figer au moins pour quelques temps la tipp et la tva à un niveau raisonnable, sans obérer gravement ses recettes. Il regagnerait d’ailleurs en consommation ce qu’il perdrait par ailleurs. Deux autres décisions seraient bien perçues aussi : un assouplissement de la règle du 1 sur 2 chez les enseignants et dans la police. Cela rendrait plus lisible la politique du gouvernement en matière d’éducation et de sécurité. On pourrait passer à 1 sur 3, par exemple.

 


FUNESTE FUKUSHIMA

 

  Fukushima


Il ne pouvait pas arriver pire que ce drame nucléaire aux Japonais qui doivent par ailleurs faire face à une catastrophe aux conséquences matérielles et humaines indescriptibles. Fukushima est un coup dur, et d’abord pour eux. Et c’est à eux que nous devons penser en premier.

L’évolution de la crise nucléaire de la centrale pour laquelle le pire scénario n’est plus exclu pose avec plus d’acuité qu’hier le problème de l’énergie nucléaire. Désormais, nous sommes tous des Japonais. Fukushima, c’est inacceptable. Et c’est à partir de ce constat que nous devons réfléchir désormais : car le Japon, c’est nous. C’est un pays sérieux qui avait pris toutes les précautions pour limiter la « prise de risque ». On est loin des négligences de Tchernobyl. Et pourtant …

Le nucléaire civil ne sera plus abordé de la même façon par les gouvernants des pays qui veulent en être équipés et pourraient renoncer, et il y a tout lieu de penser que ce marché que la hausse du prix du pétrole devait faire rebondir va maintenant stagner. On ne pouvait pas empêcher déjà la peur que l’énergie atomique inspire. Avec l’accident, l’idée que le risque zéro n’existait pas va peser plus lourd dans la balance entre les avantages d’une énergie abondante et bon marché et ses inconvénients devenus inacceptables. C’est un coup dur pour la filière électronucléaire française.

Bien qu’il n’y ait aucune mesure entre la production des énergies propres et celle d’un réacteur nucléaire, on verra que faute d’alternative, de nombreux pays n’auront pas d’autre solution que d’augmenter la consommation des carburants fossiles avec l’ascension des cours qui en résultera.

Fukushima est aussi un coup dur pour notre production nationale. Il suffit de voir la réaction des allemandes aux élections d’hier pour comprendre que les difficultés sont devant nous. Les audits, les contrôles, les fermetures anticipées d’unités ne suffiront pas à calmer les inquiétudes, que les écologistes se chargent d’amplifier souvent sans vraie raison, surtout si la situation continue de s’aggraver au Japon au point de faire monter la radioactivité de l’atmosphère jusque chez nous. Il n’y aura plus alors à agiter des épouvantails.

La principale difficulté, c’est que pour le moment, il n’y a pas d’alternative au nucléaire civil. Et pourtant, la France, dont la production d’électricité en provient pour les 4/5èmes va bien être obligée de réévaluer ses sources d’énergie. Même si on prévoit les pires scénarios, la réalité vient de nous montrer qu’elle peut toujours dépasser la fiction. On n’effacera pas des mémoires avant longtemps l’accident qui vient de se produire. Il faut donc faire avec. Mais comme il n’est pas possible de couvrir l’Europe de panneaux photovoltaïques pour alimenter la France seulement énergie, nous sommes dans une impasse. Et pendant que le peuple continuera, au gré des élections, à balancer entre le plaisir de consommer et la peur du cataclysme environnemental, le pétrole va continuer à couler à flots, et c’est un autre coup dur pour notre porte-monnaie et pour la planète.

 

 


ARCHIBALD A LA HUNE

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« CROISADE ». Mais dans quel pays vit-on ? Voilà qu’il faut choisir son vocabulaire en fonction des aléas de l’interprétation religieuse. Bien sûr que le mot croisade a deux sens, mais le sens premier est tombé en désuétude depuis longtemps, c’est celui qui confine au religieux, et pour cause ! Donc partir en croisade c’est chercher à convaincre du fien-fondé d’une idée. C’est le sens commun et tout le monde le comprend comme ça, sauf quand on veut faire un procès. Si on en est là, le terrorisme intellectuel imposé par la gauche et un islam instrumentalisé n’est pas loin ; Alors je vais en remettre une couche : Claude Guéant s’est trompé, le Président en fait a "prêché" auprès des autres chefs de gouvernement ….

DEBAT.  Le débat sur la laïcité n’a pas l’heur de plaire à l’amère de Lille, mais elle ferait bien de surveiller ses fréquentations, parce que se retrouver signataire d’une pétition au côté du sulfureux Tarik Ramadan, je trouve que ça fait un peu désordre pour une "défenseure" des « valeursdelarépublique » et de l’égalité « homme-femme ».

LES TEMPS SONT DURS… pour les chefs de gouvernement européens. Les peuples ingrats ne veulent pas souffrir. José Socrates avec ses promesses électorales intenables s’est retrouvé obligé de gérer l’austérité portugaise. Evidemment le bon peuple lusitanien s’est senti floué. Le voilà démissionnaire, refusant de porter le fardeau sans les voix de l’opposition. Un autre cas de figure est celui d’Angela Merkel. On pouvait penser que la sortie de crise de l’Allemagne précédée d’une gestion habile pour éviter l’explosion du chômage lui auraient valu la reconnaissance des Germains. C’est une vague verte qui balaie son vieux fief CDU de Bade Wurtenberg, ressac du lointain tsunami japonais et des ennuis nucléaires qui en ont découlé. De quoi méditer sur l’ingratitude des peuples.

MARC DE CAFE. Les cantonales, c’est terminé. Comme il se doit, les experts et politiciens nous font part de leurs analyses biaisées ou tronquées selon comme ça les arrange. Ils avaient tous un marc de café devant eux. C’est bien commode : avec 55% d’abstention, on peut tout faire dire aux chiffres. Victoire de la gauche : est-ce si sûr, avec deux ou trois départements de plus dans l’escarcelle (on laisse de côté Mayotte et La Réunion), elle est loin de ses objectifs. Le moteur reste poussif. L’UMP arriverait loin derrière : à la différence du PS qui présente des candidats étiquetés partout, le parti majoritaire n’a pas la même philosophie, préférant souvent jouer la carte majoritaire et retirer un candidat pour ne pas gêner un sortant. Alors forcément moins de candidats, moins de voix, mais si on rajoute une bonne partie des divers droites, le tableau n’a plus la même allure. Enfin la poussée du FN : elle est réelle encore que très grossie par la bulle médiatique. C’est, comme disait un éditorialiste, quand la mer est basse que l’on voit le plus les récifs ; On ne peut pas trouver meilleure image. Dites-moi combien pèse réellement le FN par pleine mer, le même nombre de voix, c'est-à-dire deux fois moins en pourcentage ! Quand on sait que l’élection cantonale est un scrutin complexe où se mêle l’’étiquette, la dimension personnelle, un terroir parfois… il vaut mieux être prudent. En Maine-et-Loire, la Majorité Départementale reprend deux sièges à la gauche, na ! Merci Béchu !

 

 


VOUS AVEZ DIT LAICITE ?

 

La gauche s’entête, mais c’est elle qui a tort. Claude Guéant ne dit rien de choquant en énonçant des vérités ressenties par les Français ici et là dans l’hexagone. Une femme voilée croisée, des élèves qui viennent ostensiblement dans leur établissement scolaire affublées des lourdes robes noires imposées aux femmes musulmanes, font davantage monter le vote FN que les clichés de notre Ministre de l’Intérieur faits pour émouvoir le cœur médiatique des vierges effarouchées de la gauche bien pensante et l’enferrer dans ses certitudes. Oui, le propos n’est pas anodin à trois jours du 2ème tour, et alors ?

Notre laïcité française est un cas particulier, on ne le dira jamais assez, mais telle qu’elle est, elle fait partie de notre histoire et elle n’est pas négociable tant elle est ancrée dans notre culture républicaine. Elle affirme un système de valeurs transcendantes, de force égale aux religions et supérieure à l’échelon collectif public. C’est le résultat de la portée historique conférée par le siècle des Lumières aux valeurs de la République, substituées à l’ancienne religion d’état. Tels sont les principes de notre laïcité. Le plus simple serait de les rappeler une fois pour toute et de préciser leur application.

Pas plus qu’on admet que les chrétiens imposent le poisson le vendredi ni les juifs l’arrêt de l’activité le jour du sabbat, il n’est pas question d’admettre le repas halal ou kasher dans les cantines scolaires, la ségrégation sexuelle dans les piscines, le refus de soin des femmes par un homme à l’hôpital public ou la livrée d’esclave que l’histoire a taillée aux femmes musulmanes. Et si on nous objecte le dimanche, autrefois « jour du seigneur », c’est le jour de repos accoutumé par la tradition, tout simplement parce que l’histoire de la France est imprégnée de christianisme. Comme Noël, c’est un fait culturel avant d’être religieux.

Il suffit de rappeler ce qu’est notre laïcité, et il n’est point besoin de faire des débats à perte de vue. Mais face au comportement de certaines personnalités de gauche encore convaincues que le multiculturalisme est la solution, et à cet égard « l’amère de Lille » a tout faux, il n’est pas inutile de rappeler fermement notre règle.

Alors, qui abîme la République ?

 


Y Z’ONT PAS MAL A LA TETE ?

 

Toutes ces histoires de « Front », je crois bien que ça n’intéresse que les journalistes et le microcosme politique, et surtout celui de gôôche. La preuve, les gratte-papiers locaux ont fait le tour de tous les députés du Maine-et-Loire pour savoir ce qu’ils feraient en cas de duel PS-FN…. Sauf que le cas n’existe pas chez nous !

A vous parler franchement, je ne suis pas surpris de voir tous les sympathisants UMP être satisfaits de la consigne « ni-ni » (selon un sondage, puisqu’on sonde tout, même l’insondable !). Chez nous, on n’aime pas les consignes venues d’en haut. Qu’on soit électeur ou élu d’ailleurs. Il aurait fait beau qu’un apparatchik me téléphone pour me donner la conduite à tenir pour un vote au Conseil Municipal ou Régional quand j’y siégeais. Et puis pour nous, c’est la bobine du mec qui compte avant l’étiquette : fréquentable ou pas fréquentable ?

Evidemment, ne partageant pas les valeurs du parti d’extrême droite en quête d’extrême onction, il n’y aura jamais aucun risque que je me trompe de bulletin. De là à voter à gauche… c’est tout un programme, surtout pour une cantonale. Encore, si l’opposition nationale était vertueuse dans son rôle d’opposante, voir constructive (on peut rêver), au moins respectueuse de la majorité et du Président, ça arrondirait les angles. Aussi je ne préfère pas me trouver dans le cas d’avoir à faire ce choix qui n’a rien de cornélien, puisque la passion en est absente : comme mes amis, je serais plus à l’aise s’il n’y avait pas ce torrent de haine que l’amère de Lille et sa consoeur du Poitou déversent depuis quatre ans sur Nicolas et le gouvernement, autant dire que j’aurais du mal à me fendre d’un bulletin pour un PS, si démocrate soit-il. Je me demande même parfois si nous avons les mêmes valeurs.

Et puis, il faut arrêter de nous faire porter le chapeau. L’opposition a sa part (large) de responsabilité si on en arrive là.

Les histoires de « front » ne me donnent pas mal à la tête, elles me « gonflent » tout simplement. Bref, comme beaucoup de Français, je suis assez grand pour savoir ce que j’ai à faire. Alors les consignes … L’ancien Maire d’Angers aurait parlé de « son premier col marin » ! Non, ils n'arriveront pas à me faire culpabiliser.

 



REUNION DEBAT : LES PME ET L'EMPLOI

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Paul Jeanneteau, Député de Maine-et-Loire

Daniel Houlle, Président de « débats et convergences »

vous invitent à participer à une

REUNION-DEBAT

JEUDI 31 MARS à 20h30

Salle Plantagenêt

Place Georges Pompidou  - SAINT-SYLVAIN D’ANJOU

 

ECONOMIE, EMPLOI LOCAL : « L’ATOUT PME »

Comment grandir, comment exporter, quelles aides, combien d’emplois…

 Avec la participation de :

- M. Eric FISCHER, chocolat MATHEZ, Châteauneuf-sur-Sarthe

- M. Philippe MUSSET, Comité d’Expansion de Maine-et-Loire

- M. Olivier RIVET,  agence Crédit Agricole « Entreprises »  d’Angers

 

 merci de confirmer votre présence à : [email protected]

 


ABSTENTION OU DESINTERET ?

 

Le fait majeur du scrutin de dimanche dernier aura été le taux d’abstention de près de 55% des électeurs. Les commentateurs du microcosme parisien ont voulu y voir le désaveu des « politiques », trop loin des préoccupations des Français, un divorce prononcé par une population qui ne croit plus dans une classe politique centrée sur ses petits intérêts…. Et pourtant, s’il y a bien une collectivité qui s’occupe des gens, c’est bien le Conseil Général qui entretient nos routes, organise les transports, finance l’action sociale, gère et construit nos collèges. Et si le (ou la) Conseiller(e) Général(e) peut à la rigueur passer inaperçu(e) en milieu urbain, il (ou elle) est bel(le) et bien un(e) élu(e) qui compte en milieu rural.

Mais sur sa destinée pèse l’épée de Damoclès de la réforme des collectivités qui va le transformer en Conseiller Territorial. Et puis, le canton, cette république en miniature enfantée par la révolution de 1789, est-il encore un horizon acceptable dans le monde globalisé du 21ème siècle ? N’est-ce pas un mode de représentation, une échelle de scrutin dépassée par l’histoire, quand tant de bouleversements chamboulent la planète ? Quel suspense que celui de savoir si les écolos tiendront le cap de leurs scores précédents ou ce que le FN pourra récolter au final ? Car c’est le corps mou des électeurs qui ne s’est pas déplacé. Tout cela a pu apparaître bien dérisoire, par ce dimanche ensoleillé, à une bonne partie de ceux dont le devoir civique aurait dû être de se précipiter vers les urnes. C’est que le malheur nippon n’est pas le seul qui les a secoués durant ces quatre dernières années. Les dangers du monde nous rendent anxieux. Toutes les peurs resurgissent, y compris celle de la guerre. Et c’est vrai, alors, que le canton devient dérisoire. Autant prendre un peu l’air et profiter d’une belle journée, d’autant plus que l’hiver a été long.

Du désintérêt pour cette élection-là, ne veut pas dire rejet des autres, plus importantes. Il serait pourtant dommage de réduire notre démocratie à l’élection du Président, aussi important cela fût-il.

 


REFLEXIONS D’APRES SCRUTIN

 

Urne

C'est bien connu, et les comparaisons le montrent, quand les abstentions montent, ce sont les électorats « captifs » les plus motivés qui augmentent leurs scores en pourcentage et donnent du paysage politique une vision déformée par la présentation qui en est faite dans les médias. Il faut donc relativiser et pondérer les commentaires des uns et des autres qui vont toujours vite en besogne.

Pour autant, il y a bien deux gagnants de ce premier tour des élections cantonales. Marine Le Pen a réussi à faire une percée de son parti, et Jean-Luc Mélanchon, de l’autre côté qui frôle le score à deux chiffres. En ce qui concerne le FN, c’est bien un vote populaire d’exaspération provenant de quartiers difficiles, si j’en crois le score fait à Trélazé. N’en déplaise à mélanchon qui doit bénéficier lui, de votes de socialistes exaspérés par les querelles d’égo.

Les perdants, victime de l’abstention, sont évidemment l’UMP et le PS. Pour ce dernier, la progression n’est apparente qu’en pourcentage, car il réalise un score inférieur en voix aux précédentes élections comparables. Pour l’UMP, ce n’est pas l’effondrement annoncé par certains. Le recul doit être tempéré par le score des divers droites parmi lesquels on compte nombre de candidats UMP ou de sensibilité telle, bien dans la tradition des élections cantonales où les stratégies « Majorité départementale » conviennent mieux à des candidats souvent sans étiquettes à l’origine. En Maine-et-Loire cela s’est toujours pratiqué. Cela met l’UMP autour de 28% au niveau national et la Majorité présidentielle à 32/33%. Ce qui correspond aux sondages.

Parlons du Maine-et-Loire justement. Ici, la majorité pilotée par Christophe Béchu résiste bien et pourrait même regagner un canton supplémentaire la semaine prochaine.

Enfin, rappelons à nos électeurs qui ne se sont pas déplacés au 1er tour et qui ont fourni de gros bataillons à l’abstention, que le 2ème tour a un enjeu d’importance. Si la gauche gagne 4 ou 5 départements supplémentaires, comme les résultats de dimanche le laisse supposer si rien ne change, le Sénat basculera mécaniquement à gauche au mois de septembre. A eux de savoir si c’est ce qu’ils souhaitent.

 

 


ARCHIBALD A LA MANOEUVRE

 

  Longue vue 2  Longue vue 2

IMPRESSIONNANTS, le courage et la discipline des Japonais. En peuple habitué à une nature hostile, c’est avec une grande dignité que les survivants se comportent. Pourtant, les secours tardent à arriver, ils ont faim et froid, ils ont l’épée de Damoclès d’une catastrophe nucléaire sur la tête, mais vous n’entendez pas une plainte. Et le commentaire admirable de cette grand-mère devant son maigre bol de riz agrémenté d’une sauce noirâtre : « c’est mieux que rien !».  On n’ose pas imaginer la même situation en France.

PLAISANTS, les propos d’Hubert Védrine saluant le talent d’Alain Juppé et la belle victoire diplomatique de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Venant de cet homme respecté et généralement prudent dans ses prises de position, le compliment n’en a que plus de valeur.

SURPRENANTES les polémiques qui ont suivi les propos de Claude Guéant. Si on peut admirer l’art de la récup’ de la Marine, une gesticulation de plus, la gauche par contre s’est encore illustrée par le déni de la réalité et le conformisme de son approche  en matière de sécurité et d’immigration. Le Ministre de l’intérieur n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup de Français pensent. Il faut beaucoup de mauvaise foi pour y voir une incitation à la haine, comme il est tout aussi facile de l’interpréter comme un aveu d’échec. Ce sont les postures de gens qui n’ont rien à proposer.

ECLAIRANTS les démêlés entre Verts et PS sur le nucléaire. Visiblement, ils n’ont pas d’atomes crochus ! Vous imaginez s’ils passaient un accord de gouvernement ? Entre Cécile et Martine, le courant ne passe pas… Forcément, quand on a 85% de l’énergie qui vient des centrales atomiques !

AMUSANTS les achats russes pour son armée qui sera équipée de chars et de missiles … gonflables. Il s’agit de les utiliser comme leurres. Est-ce que ce serait efficace ? C’est une autre histoire. On pourra toujours dire qu’ils sont gonflés !

ASSOURDISSANT le silence de « l’amère de Lille », de son compère porte-parole-langue-de-vipère et de la Dinde du Poitou. Silence radio, pas un commentaire sur l’opération libyenne ou la résolution de l’ONU. Un succès politique qui doit leur rester en travers de la gorge. Il n’y a que dans leurs cauchemars qu’ils doivent crier « Vive Sarkozy ».

FLOTTANT. En ce soir d’élections, l’amère de Lille avait rendez-vous avec Pierre Laurent du PC et Cécile Duflot la verte… sur une péniche. Objectif : faire l’union de la gauche pour le 2ème tour. Lieu bien choisi puisqu’il s’agit de mener les Français en bateau !

 


3 RAISONS DE COMBATTRE MLP

 

Puisqu’on est presque à la veille d’un jour d’élection et que les sondages nous abreuvent de la percée de la Madone de Lampéduse, grande séductrice des électeurs UMP, voilà trois raisons pour laquelle je ne voterais pas pour son parti, ni pour l’un de ses candidats si j’étais dans un canton renouvelable.

La première raison c’est que je suis convaincu qu’en matière de sécurité et d’immigration, elle ne fera rien de plus que ce qui est fait par l’actuel gouvernement. Parce qu’il fait le maximum de ce qui peut être fait ! Parce qu’il est impossible de faire plus ! La lutte contre la délinquance est toujours à recommencer comme une course sans fin. Les prisons sont pleines, comme dirait Eric Zemmour. Des réseaux de drogue sont démantelés tous les jours et quand le gouvernement veut adapter la législation à la réalité, c’est le Conseil Constitutionnel qui censure. Je ne parle pas des juges qui sont pleins d’indulgence pour ces gentils sauvages pervertis par la société… La mise à jour de l’habitat des banlieues est bien entamée, mais il faudra plus d’un mandat pour en voir le résultat bénéfique, s’il y en a un. L’immigration est contrôlée, mais les lois françaises comme européennes, les accords de Schengen, les accords bi-nationaux avec tel ou tel pays dans le passé font que nous accueillons bon an mal an 200 000 immigrés légaux. Sauf à détricoter ce que l’Histoire nous a légué, je ne vois pas comment on peut y échapper. Et les illégaux, les sans-papiers aussitôt pris en charge par les comités Théodule,  on sait quelles difficultés le gouvernement rencontre pour les « reconduites » à la frontière ou dans le pays d’origine. Le positionnement de Marine Le Pen est habile mais c'est une supercherie.

La deuxième raison tient dans son programme économique. Il est frappé d’obsolescence dès qu’on en prend connaissance. C’est l’économie sous-marine, le plongeon assuré. En fait de vague bleu marine, ce sera un tsunami pour notre économie. Marine veut mettre la France au Régime Vichy : amaigrissement assuré ! le volet économique et financier commence par un allégement général de la pression fiscale, la prise en charge par l’Etat jusqu’à 200 € par mois de la part salariale des cotisations sociales en deça de 1,4 SMIC, une augmentation du SMIC accompagnée d’une hausse générale des salaires. Il prévoit un grand ménage dans les allocations et dans les dépenses liées à l’immigration… En face de cet alourdissement des charges, on cherche la contrepartie financière : une lutte sans merci contre la fraude fiscale, et comme les dépenses publiques donneront la priorité à l’investissement, toute la réponse tient dans le « choc fiscal qui créera les conditions d’une croissance retrouvée ». Une manière de présenter une relance par la consommation dont on connaît les effets ravageurs sur notre balance commerciale. Et évidemment le tout est agrémenté de droits de douane protecteurs et de contingents, et s’il le faut la « francisation » des entreprises menacées (on peut dire aussi nationalisation). La sortie de l’Euro  complète la tragédie. Et la dette ? Quelle dette ? … Ce mélange sent étrangement le national-socialisme des années 30. Là, on connaît la suite !

La troisième et dernière raison est plus prosaïque : elle n’a aucune chance d’être élue. Elle peut arriver en 2nde position. Rien n’est impossible, encore que Nicolas Sarkozy n’ait pas dit son dernier mot. Mais si c’était le cas, elle serait battue au 2ème tour à plate couture par le candidat qui lui serait opposé. Elle n’obtiendra jamais le vote des voix de la droite modérée et du centre. C’est au moins 70% de voix assurée pour son adversaire. Autrement dit, voter Marine Le Pen, c’est voter socialiste. Je vois bien qu’il y a des électeurs de droite, embrigadés dans des combats pour le compte de ceux qui veulent entretenir des luttes intestines et qui veulent « punir » le Président. La belle affaire : ils se feront peut-être plaisir, mais c’est se tirer une balle dans le pied. En récompense, ils auront la gauche qui défera tout, qui régularisera les sans-papiers, qui sortira le chéquier des dépenses sociales, et continuera de ruiner un peu plus le pays. Sans avoir comme le gouvernement actuel, l’excuse de la crise.

Autrement dit, le vote Front National, c'est pratiquer la politique du pire.


 


L’ONU SAUVE L’HONNEUR

 

Onu conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l’Onu a approuvé le projet de résolution présenté par la France et l’Angleterre, soutenues par une demande de la Ligue arabe pour intervenir contre les massacres de Kadhafi. Il faut saluer ici la position énergique de Nicolas Sarkozy qui aura finalement réussi à entraîner une réaction du monde civilisé dont on commençait à douter du courage.

C’est aussi un joli pied de nez à "l’amère de Lille" qui s’est fendue jeudi d’un coup de gueule que j’aurais pu approuver si elle ne s’était pas livrée à une de ses perfidies habituelles en qualifiant l’attitude du Président français de « coup de menton ». Il faut dire qu’avec son charme de Pittbull, elle aurait probablement fait plus vite et mieux …C’est par ce type d’attitude systématiquement insultante à l’égard de ceux qui ont en charge de gouverner qu’on « avilit » la république.

C’est aussi une belle réponse à ceux qui affirment à longueur de temps que la diplomatie française est en perdition. La vérité est toute autre. Bravo Juppé.

Ce soir, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est honoré.  Merci Sarkozy !  Maintenant aux actes. Et vite !



EDUCATION : L’IMPOSSIBLE UN SUR DEUX

 

Compte tenu du mode de recrutement des enseignants et de leur statut qui les rend quasiment inamovibles jusqu’à leur retraite, dès lors qu’ils sont titulaires, la seule variable d’ajustement de leur nombre par rapport aux effectifs d’élèves, c’est le moment du départ en retraite. C’est ce que le gouvernement a choisi de faire en profitant de l’opportunité que les effectifs du « baby boom » offraient, par le non remplacement d’un départ sur deux.

Cet ajustement se justifie à plus d’un titre. D’abord la démographie des élèves : des effectifs qui ont largement chuté si on prend en considération ne serait-ce que les vingt dernières années. Dans le même temps, et particulièrement sous le gouvernement Jospin, une politique de renforcement de l’encadrement a été pratiquée dont le résultat a été bénéfique surtout pour les enseignants dont la charge de travail a diminué –je peux en témoigner- et modestement pour les élèves qui ont pu avoir un petit supplément de suivi personnalisé. La performance du système n’en a pas été améliorée pour autant,  puisque le nombre d’élèves sortant sans aucune formation reste à peu près constant. Quant au rendement global, on a vu récemment qu’on était plutôt en régression. Enfin, les considérations budgétaires pèsent de tout leur poids. Tout simplement parce qu’un départ en retraite n’est pas un allègement de la charge financière pour le Ministère qui doit continuer à verser une pension égale souvent à 80% voire 90% du dernier salaire. C’est pour que cette charge reste supportable qu’il faut procéder à un allégement de l’effectif des enseignants.

Mais l’exercice a ses limites, particulièrement dans le secondaire. Pour une bonne raison : un professeur n’est pas égal à un autre professeur. Je m’explique : il est facile de raisonner en postes et en nombres d’heures de face-à-face avec les élèves pour obtenir un ratio ; sauf que lorsqu’on regarde dans le détail on se retrouve avec des casse-têtes de répartition entre les différentes disciplines et un bout de prof de math ne peut pas compléter un bout de prof de langues… Ensuite, il s’avère que les calculs sont faits sur des hypothèses de départs en retraite qui déterminent ensuite le nombre de places aux concours de recrutement. De fait, les hypothèses se sont révélées surestimées d’environ 4500 postes sur chaque exercice et donc on n’a pas pu procéder au nombre des suppressions prévues. Dans ces conditions, le casse-tête ne peut que s’aggraver avec le temps. Et encore a-t-on fait passer le nombre d’heures assurées par les débutants de six à dix-huit, ce qui a créé un formidable amortisseur en 2010, mais qui ne peut marcher qu’une fois.  

Ainsi, selon les chiffres communiqués au Sénat, 9 989 emplois ont été supprimés en 2009 sur 13 500 annoncés (soit 32% des départs en retraite), 13 000 en 2010 contre 16 000 prévus (soit 40% des départs).Globalement sur 2009 et 2010, on a supprimé 22% de postes de moins que ce qui était prévu.

A la direction des ressources humaines on s’entête en arguant qu’il y avait 650 000 élèves de plus dans les années 90 et 40 000 prof de moins, ce qui devrait laisser des marges de manœuvres. En théorie, car les programmes et l’organisation scolaire ont changé entre temps. On ne pourra pas augmenter la taille des classes indéfiniment, ni optimiser à l’extrême les remplacements. Le ministère s’est déchargé sur les recteurs pour réduire les emplois au plus près des besoins dans chaque établissement. Un travail de Sisyphe dont ils se seraient bien passés.

Autrement dit, maintenir le rythme d’un sur deux jusqu’en 2013 est tout bonnement impossible. Un assouplissement s’imposera d’une manière ou d’une autre.



PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT

  Fukushima


Les nouvelles qui nous parviennent peu à peu de la centrale de Fukushima sont là pour nous rappeler que l’énergie nucléaire, si elle est une technologie maîtrisée, n’en est pas moins sans danger, ce que nous avions tendance à oublier, ayant rangé Tchernobyl dans les accidents provoqués par l’irresponsabilité d’un système au bord de l’effondrement économique.

Ce qui interpelle, c’est que le drame majeur qui est en train de se dérouler quasiment sous nos yeux par le miracle de l’image en temps réel et des « boucles médiatiques », ait pu arriver dans un pays connu pour sa maîtrise des technologies de pointe, son sens de l’organisation, son culte du zéro défaut et du détail. Que cela soit venu à la suite d’un séisme hors norme et d’un raz de marée à la même échelle, ne doit pas empêcher le questionnement et surtout d’en tirer une leçon.

Mais peut-être est-il encore trop tôt. La précipitation des écologistes à s’engouffrer dans la brèche pour profiter de l’émotion pour faire passer leur vision absolutiste et péremptoire est à mettre au chapitre des comportements politiciens dans ce qu’ils ont de plus méprisables. D’ailleurs on voit bien que nos démocraties, toujours sensibles aux mouvements de l’opinion suscités par les événements tentent d’accompagner la dramatisation en prenant des mesures de nature à rassurer leurs électeurs. C’est un faux débat, évidemment. En espérant que l'effroyable scénario du pire ne vienne pas abolir toute possibilité d’opposer aux anti-nucléaires quelques arguments de raison, il serait responsable de ne pas céder à la tentation de la précipitation. Ce serait répondre trop simplement et rapidement à une question complexe.

Avant de condamner globalement et définitivement l'atome, il faut être certain d'avoir compris les causes de cet accident. Aurait-il pu être évité ? Est-il susceptible de se reproduire ailleurs ? Peut-on surmonter tous les risques, qu'ils soient naturels ou humains ? Pour agir, il va falloir prendre le temps de disposer de tous les éléments. Sans oublier que l'équation nucléaire à laquelle nous sommes confrontés est prise en tenailles entre des sources d'énergies en grande partie limitées et une nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. N’oublions pas que jamais nous n’avons eu besoin d'autant d'électricité. En même temps on sait bien que la vie n'a pas de prix. Mais une vie ne peut aussi s'imaginer sans énergie.  

Si les énergies renouvelables doivent être développées, elles ne seront jamais suffisantes. Par contre, notre réflexion devrait porter aussi sur un autre mode de distribution de l’énergie, moins centralisé, centré davantage sur l’autosuffisance domestique et les économies. Cela permettrait de réserver la production de centrales moins nombreuses aux gros consommateurs, et d’en limiter l’impact. La vraie question, c’est qu’il faudra bien un jour sortir de l’âge du nucléaire, ne serait-ce que par le vieillissement de nos équipements. L’accident de Fukushima pourrait bien être le point de départ de cette nécessité.

Mais en attendant, le plus urgent est de laisser le Japon compter ses morts et panser ses plaies et de l’aider à sortir de cette situation dramatique où Dame Nature l’a jeté, un certain vendredi 11 mars.



LA MADONE DE LAMPEDUSE

 

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C’est tout ? … « L’Europe n’a pas les moyens de vous accueillir » a-t-elle lancé aux tunisiens fraîchement débarqués. On ne peut pas dire que Marine Le Pen avait grand-chose à annoncer en se rendant sur l’île de Lampedusa. On sait maintenant qu’en dehors des coups de menton, elle n’a pas de solution. Ceux qui attendent d’elle d’être le rempart pour « protéger le sol sacré de la patrie » de l’arrivée massive des étrangers en seront pour leurs désillusions.

Le déplacement sur l’île est une gesticulation bien dans la ligne de la politique de son parti. Dénoncer, protester, crier au scandale : pas de problème. Mais une fois au pied du mur, que ferait-elle de plus ? C’est qu‘il ne suffit pas de dire « qu’on se fait fort de… », il faut aussi respecter les traités et les accords qui encadrent, tant au niveau européen que français, tout ce qui touche à l’immigration. On ne détricote pas les textes du jour au lendemain. Marine Le Pen le sait bien. Donc elle ment !

Les deux mamelles qui alimentent son discours sont l’insécurité et l’islam. Sur la première, elle ne pourra pas faire plus que ce qui est fait par le gouvernement actuel. Là encore, les écueils sur lesquels on bute ne sont pas près d’être éliminés : juges laxistes, lutte contre la délinquance toujours à recommencer, prévention inefficace… Quant à la religion musulmane, il faut l’aider à mieux s’organiser pour qu’elle soit en mesure de s’adapter à la loi de 1905. Il ne s’agit pas de promettre de renvoyer des gens dans leur pays, quand la plupart, d’ailleurs, sont Français.

Pour faire reculer l’insécurité, sans diminuer les efforts de lutte contre toutes les délinquances, il faudrait un peu de croissance. Pour faciliter l’assimilation, il faut garder la main tendue et de la fermeté en même temps. Le débat sur la laïcité de l’Etat sera utile s’il montre clairement où sont les limites de l’acceptable pour tout le monde. Dans les deux cas, on n’a pas besoin de Marine Le Pen.

 


ARCHIBALD SUR LE PONT

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EMOTION. Comment ne pas s’émouvoir de la situation au Japon après le terrible tremblement de terre et le cataclysme qui a suivi avec le raz de marée gigantesque et affreusement destructeur de vies et de biens. Comme si ce n’était pas suffisant, le pays doit faire face maintenant à une menace nucléaire. Mais nos yeux habitués aux effets spéciaux des films à grand spectacle nous laissent incrédules et hébétés devant nos écrans qui repassent en boucle les images de la catastrophe. Sauf que c’est la réalité ! Et cela s’ajoute au sentiment d’impuissance que l’on ressent, nous qui sommes si loin. Le courage et le calme de la population nous laissent en même temps admiratifs.

INDECENCE. Celle de nos écologistes qui saisissent sans attendre cette occasion en or (pour eux) pour relancer le débat contre le nucléaire, avec la véhémence et le sens de la nuance qu’on leur connaît, surtout quand il s’agit de Noël Mamère ! Insupportable le soupçon généralisé contre le gouvernement et les autorités du nucléaire de vouloir cacher la vérité, malvenue la dramatisation et l’annonce systématique de la catastrophe. Qu’on profite de l’occasion pour instaurer une réflexion afin de tirer les conséquences de l’épisode, bien sûr ; qu’on exige plus de communication encore, malgré les progrès réalisés, de la part d’un établissement qui avait pris l’habitude du secret, bien évidemment ; mais qu’on cesse les procès d’intention et surtout, qu’on laisse passer un peu de temps… par décence pour tous les japonais confrontés aujourd’hui au problème.

INCOMPETENCE. Celle de « l’amère de Lille », 1ère Secrétaire du PS quand elle critique le « Pacte de stabilité de l’Euro » qui va, selon elle, imposer une austérité massive et empêcher la reprise en Europe. Toujours un métro de retard. Et que ferait-on si l’Euro était attaqué par les marchés financiers au point de le faire éclater ? La priorité n’est pas la relance de la consommation qui met en péril notre balance des échanges, mais celle des investissements pour créer les emplois. Nier les marchés ne les empêche pas d’exister… malheureusement !

LATENCE. Il avait été annoncé à grand renfort de tam-tam médiatique, et il a fait « pschitt » dès la première audience. Le procès de Jacques Chirac aura-t-il lieu un jour se demandent ses détracteurs ? Bien que l’intéressé n’y soit pour rien, on se doute qu’il doit savourer le délai supplémentaire de paix qui lui est accordé. Ce procès a-t-il encore un sens ?

IMPATIENCE. La course de vitesse est engagée entre les instances internationales et l’armée que Khadafi a lancée contre les insurgés. Combat forcément inégal. C’est ce que Nicolas Sarkozy a tout de suite compris. Il a obtenu un succès plus important que les médias veulent bien le dire au Conseil Européen, et le conseil de la Ligue Arabe est venue hier lui donner raison, qui souligne le bienfondé de sa décision qui n’a rien à voir avec un « coup de tête ». Reste à convaincre le Conseil de Sécurité de donner le feu vert à une intervention. Mais il faut faire vite !

 

IL L’A DIT !  Nous sommes sauvés. L’extrême droite n’a aucune chance. Pourquoi ? Demandez à Jamel Debbouze, il a dit : « Marine Le Pen ne me fait pas peur ! » Alors pourquoi s’inquiéter ?

 


« Supprimer l'ISF pour réduire les inégalités »

 

Je verse au débat sur la réforme fiscale cette intéressante prise de position de Pierre Méhaignerie, réputé pour sa fibre sociale et son sens de l’équité, publiée aujourd’hui dans « Les Echos » (Propos recueillis par Pierre-Alain Furbury).

Pierre Méhaignerie

Pierre Méhaignerie est le Président UMP de la commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale.

Des deux scénarios avancés par l'exécutif, un allégement de l'ISF ou son remplacement par une taxation de l'enrichissement, lequel a votre préférence ?

Le débat n'est pas clos. Techniquement, je ne vois pas comment faire pour taxer l'enrichissement. C'est une usine à gaz. En ce qui me concerne, je souhaiterais la suppression totale de l'ISF, ou à défaut la suppression de l'ISF sur les entreprises familiales et le capital productif. Je suis d'ailleurs convaincu que, en cas d'alternance, le PS ne reviendrait pas sur cette mesure. Cette réforme peut tout à la fois accroître notre efficacité économique, créer plus d'emplois et, par là même, réduire l'inégalité majeure qui est, en France, le chômage. L'ISF limite la capacité des PME familiales à s'agrandir. J'ai vu trop d'entreprises être vendues lors du changement générationnel, lorsque les enfants n'assurent pas la gestion de l'entreprise et doivent payer l'ISF. Or maintenir la pérennité des entreprises familiales est le meilleur moyen de conserver et d'accroître nos emplois. En outre, l'ISF accélère les délocalisations, toujours au détriment de nos emplois. La perte de recettes annuelles dues au départ des capitaux représente davantage que les recettes annuelles de l'ISF. Alors que nous avons tous les atouts d'une nation prospère, l'ISF, tel qu'il est appliqué, est un des obstacles à la croissance.

Mais cette suppression de l'ISF ne serait-elle pas mal perçue par l'opinion publique ?

Je sais qu'il n'est pas facile de dire à la France des salariés et des ouvriers, à ceux qui ont des fins de mois difficiles, que la suppression de l'ISF est un des éléments qui permettra à notre pays d'avoir un chômage réduit et une plus forte croissance. Mais c'est pourtant la vérité, à condition bien sûr que la perte de recettes n'aggrave pas nos déficits et qu'elle soit compensée, à l'euro près, non pas par la classe moyenne mais par les catégories les plus favorisées. Lorsque, dans les réunions publiques, l'on explique que l'ensemble des pays européens ont supprimé l'ISF et que les seuls pays qui l'ont maintenu - la Norvège et la Suisse -ne l'imposent que sur l'immobilier et pas sur l'entreprise, ça fait réfléchir les gens... Il est vrai que, à quelques mois des élections, la pédagogie est difficile à faire. Les slogans salivaires martelés ont davantage d'impact.

L'exécutif a-t-il eu tort de lancer cette réforme si tard dans le quinquennat ?

Il aurait bien sûr fallu la faire plus tôt.

Comment financeriez-vous la suppression de l'ISF ?

Le coût n'est pas excessif. Elle serait financée en partie par la disparition du bouclier fiscal, la création d'une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu pour les hauts revenus, et un plafonnement encore plus sévère des niches fiscales et sociales. Il est aussi possible de taxer davantage certaines formes d'épargne aujourd'hui exonérées.

Mais le gouvernement a exclu une nouvelle tranche d'IR, au nom de la valeur travail...

Au-dessus de 150.000 ou 200.000 euros, une part importante du revenu vient du patrimoine et pas du travail.

La percée de Marine Le Pen dans les sondages est-elle préoccupante ?

C'est bien sûr inquiétant. Il faut démontrer à nos concitoyens que le programme financier et économique défendu par Marine Le Pen ne tient absolument pas la route et aurait de graves conséquences, notamment pour les catégories populaires. Par ailleurs, qui, aujourd'hui, peut affirmer que c'est en sortant de l'euro et en fermant les frontières qu'on réglera les problèmes de notre pays ? Ceux qui se déclarent en faveur de Marine Le Pen veulent surtout exprimer un mécontentement, une insatisfaction vis-à-vis des élites politiques et économiques qu'ils jugent trop éloignées de leurs préoccupations, ainsi que certaines craintes face à la mondialisation et à l'immigration.

Que doit faire la majorité ?

Nous ne devons pas sous-estimer ces préoccupations concrètes et devons y apporter des réponses rapides et efficaces, dans le respect des valeurs républicaines. Il faut faire de la pédagogie et surtout obtenir des résultats concrets en matière économique, ce qui est difficile en période de crise. Angela Merkelen Allemagne ou Barak Obama aux Etats-Unis ont aussi des difficultés avec leur opinion publique. Je pense que la France a beaucoup d'atouts, pourtant, dernièrement, un sondage faisait apparaître que les jeunes Français étaient parmi les plus pessimistes au monde. Nous devons lutter contre cette tendance et leur donner des raisons d'espérer. Faisons preuve de davantage d'optimisme.

….


CAC ET COUAC

 

L’information qui ne passe pas inaperçue depuis quelques jours, c’est la bonne santé de nos entreprises du CAC 40 : leurs bénéfices s’élèvent à 83 milliards d’euros et ont cru de 85% d’un an sur l’autre et elles retrouvent les niveaux d’avant la crise. Tout va bien ? Oui, bien sûr, mais il ne faudrait pas confondre leur santé avec celle de l’économie française. Car l’idée qui vient aussitôt à l’esprit c’est qu’avec de tels bénéfices, tout ne doit pas aller aux actionnaires, il faut que les salariés en profitent aussi. Ce serait logique et naturel ; ce n’est pas si simple !

Les profits 2010 des plus grands groupes français ont de quoi impressionner. Ils témoignent du dynamisme de nos champions, de leur capacité à s'adapter à la nouvelle donne. Le contraste est saisissant entre la situation économique de la France dans son ensemble et la santé insolente de ses 40 plus grandes entreprises, entre le discours conquérant de ces leaders mondiaux et le pessimisme ambiant d'un pays en proie au doute face aux défis de l'après-crise.

Avec les énormes résultats du CAC 40 sous les yeux, les hommes politiques et l'opinion pensent que les entreprises gagnent trop d'argent en France et que tel est le problème. La vérité est exactement l'inverse. Les 83 milliards de profits du CAC 40  faussent toutes les statistiques nationales d’autant plus que les groupes qui le composent et ce n'est pas anecdotique, font leurs profits hors de France. Dans un monde où la croissance est d'abord hors de nos frontières, nos champions sont tournés vers l'international, qui représente d'ores et déjà les trois quarts de leur activité en moyenne et la plus grande part de leurs profits et où ils concentrent désormais l'essentiel de leurs investissements.

De la à les accuser de déserter le sol national, il n'y a qu'un pas qu'on aurait tort de franchir. D'abord parce que le CAC 40, c'est près de 1,7 million de salariés en France, soit 10 % de l'emploi privé du pays environ. Des salariés en prise directe avec cette prospérité à travers des rémunérations plus généreuses qu'ailleurs. Ensuite, parce que, quoi qu'on en dise, disposer de groupes mondiaux battant pavillon français est un atout important. La nationalité du siège social impose des devoirs sans lequel un certain nombre d'usines et de centres de recherche auraient été délocalisés depuis longtemps.

Mais cela peut cacher l’état réel de l’économie hexagonale et des entreprises qui tentent d’y vivre et de se développer. « La France a bien passé la crise », s'était vanté Nicolas Sarkozy l'an passé. C'était vrai. Les gigantesques dépenses sociales ont amorti le choc. Mais elle ne repart pas assez vite. Langueur, manque de compétitivité, impuissance à créer des emplois et comptes publics aggravés : voilà la réalité du pays.

L’année 2011 sera difficile, et les événements internationaux sont des accélérateurs de nos handicaps. L'examen des moteurs de la croissance est révélateur : la consommation va être à la peine parce que les salaires réels vont être rognés par le coût des matières premières qui flambent, d'autant plus que l'autre composante de la demande, l'Etat, les collectivités et les organismes sociaux sont clairement à l'heure de l'austérité. Le principal des maux français est l'autre moteur de la croissance : l'investissement. Le drame se joue autour du partage d'un faux diagnostic. Les marges des entreprises « cachée sous des chiffres globaux trompeurs » n'ont cessé de reculer, de 9 % du PIB il y a dix ans à 6 % aujourd'hui, à quoi il faut ajouter cette faiblesse dramatique de nos PME que sont les conditions d'accès au capital très difficiles.

Le déficit du commerce extérieur vient confirmer ce tableau peu réjouissant. La France souffre surtout de voir baisser le nombre d'entreprises qui tentent d'aller vendre à l'étranger, tout simplement parce qu’elles en ont de moins en moins les moyens.

Et pourtant, ce printemps 2011 ne cesse de nous envoyer des signaux d’espoir avec la stabilisation du chômage, des prévisions de croissance révisées à la hausse et une augmentation des contrats d’intérim toujours précurseurs d’une reprise de l’emploi. Alors il est temps que les Français et la classe politique prennent conscience à la fois de la difficulté de la situation et des atouts qui sont entre nos mains et que le débat public sorte des faux sujets en s’accrochant aux faits divers et aux conflits de personnes et porte sur le ressaisissement. Un électrochoc serait salutaire aux hommes et femmes politiques pour comprendre que notre pays conserve beaucoup d'atouts de travail et de capital, mais qu'il subit une érosion longue de ses « fondamentaux ». Dans ce combat, le Gouvernement est bien seul au moment où l’opposition réclame avec démagogie en permanence des dépenses sociales supplémentaires.

 



PROMESSES TENUES

Baroin

7 milliards d’économies d’ici fin 2011

L’enseignement majeur du nouveau rapport d’étape de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), rendu public le 9 mars à l’issue du cinquième Conseil de modernisation des politiques publiques précise qu’en mars 2011, 86 % des mesures engagées depuis 2007 avancent conformément aux objectifs initiaux, 10 % ont nécessité des “actions correctrices” et 4 % accusent des retards importants.

« Nous sommes en ligne avec notre objectif d’économies de 7 milliards, annoncées au titre de la RGPP pour la période 2009-2011. Les résultats sont au rendez-vous et de nombreux chantiers entrent désormais dans leur dernière ligne droite » précise François Baroin. qui souligne l’ampleur de réformes structurelles qui touchent tous les ministères.

La règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite aura ainsi permis, pour la période 2009-2011, de supprimer 100 000 postes. Et en 2012, le nombre de fonctionnaires d’État devrait revenir à son niveau de 1990, soit une réduction de 7 % sur la durée du quinquennat. Ces efforts de productivité ont bénéficié aux agents puisque la moitié des économies générées leur a été reversée, comme promis, soit 1,4 milliard d’euros pour la période 2009-2011.

Le rapport fait aussi le point sur les restructurations majeures entreprises depuis 2007, qui ont notamment conduit à supprimer 10 % des postes de directeurs d’administration. Ainsi, au ministère du Budget, la fusion des réseaux de la direction générale des impôts et de la direction générale de la comptabilité publique se poursuit à un rythme supérieur aux objectifs et d’ici fin 2011, la totalité des 100 directions locales uniques et des 750 guichets fiscaux uniques seront en place.

La réforme du service des achats de l’État a déjà permis une économie d’au moins 100 millions d’euros en 2010, notamment via des plans ministériels de réduction du parc automobile, qui, avant 2013, sera réduit de 10 000 véhicules. En matière d’immobilier, les surfaces occupées par l’État ont baissé depuis 2007 de 3 %, soit une économie annuelle d’environ 100 millions d’euros sur les loyers.

Cependant plusieurs “feux rouges” sont adressés aux ministères. La Justice est ainsi en retard en matière de simplification de l’aide juridictionnelle, de mutualisation des fonctions support de ses services déconcentrés et de rationalisation de ses implantations immobilières parisiennes. Le ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale n’a pas encore fait suffisamment d’efforts pour simplifier les demandes de droits pour les personnes handicapées et l’Intérieur doit accélérer la sécurisation de la délivrance du passeport et de la carte nationale d’identité. Le ministère des Affaires étrangères doit accentuer ses efforts pour adapter le réseau consulaire.

 


SOUTIEN

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PIERRE BAHAIN SE PRESENTE SUR LE CANTON ANGERS-TRELAZE OU IL MENE CAMPAGNE AVEC ENTHOUSIASME ET PUGNACITE.

VENEZ NOMBREUX A SA REUNION PUBLIQUE DE TRELAZE POUR L'ENCOURAGER !

                                                                                                                                 Daniel

Chers Amis,
 
Pierre BAHAIN, candidat aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochain, poursuit activement sa campagne à travers le canton ANGERS-TRELAZE en utilisant les différents médias et en allant à la rencontre des habitants.
 
Il vous invite à participer à la réunion publique
le vendredi 11 mars 2011 à 20h30,
salle Louis Aragon  
48  rue Joseph Bara - 49800 Trélazé 
 
et vous remercie par avance de votre participation.
 
Bien amicalement
 
P. Bahain
G. Gautier

EGALITE HOMME-FEMME

 

Pour la "journée de la femme", le calepin se devait de mettre une femme à l'honneur. J'ai choisi Françoise Guégot, Députée UMP de Seine-Maritime.

Françoise guégot

Hier lundi, veille de la Journée de la femme, la députée UMP Françoise Guégot a remis au Président de la République, son rapport sur l’égalité entre hommes et femmes dans la haute administration. Des propositions pourraient être reprises dans le cadre de l’examen du futur projet de loi sur la précarité.

Chez les fonctionnaires d’État, la part des femmes au sein des emplois de direction représente 16,1 %, selon le récent rapport annuel 2009-2010 sur l’état de la fonction publique. C’est probablement pourquoi parmi les préconisations fortes de ce rapport, figure l’instauration d’objectifs clairs et contraignants, avec pénalités en cas de non-respect par les administrations.

Le rapport Guégot, qui porte sur les trois fonctions publiques (État, territoriale, hopistalière), met aussi l’accent sur les différences de salaires entre les hommes et les femmes, avec une moyenne globale de 7 % de moins pour ces dernières, à poste équivalent. Un écart “non expliqué”, selon la députée de Seine-Maritime.

Parmi les propositions, figure aussi l’obligation pour chaque administration de rédiger chaque année un rapport de situation comparée, comme c’est le cas pour les entreprises, sur la situation des conditions d’emploi et de formation des hommes et des femmes.

Encouragée par le Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique, Georges Tron, Françoise Guégot espère une traduction législative et réglementaire de ses propositions. La fenêtre de tir est réduite, compte tenu du calendrier parlementaire chargé et de la proximité des élections de 2012. Le projet de loi en préparation sur la précarité pourrait donc servir de véhicule législatif pour certaines mesures, sous forme d’amendements.

Mais  l’important est d’aller vite. Tout dépendra de la négociation avec les partenaires sociaux, notamment sur les contraintes chiffrées. « Dans mon rapport, je propose par exemple 40 % de femmes pour les emplois nommés en Conseil des ministres d’ici 2017. Il n’est pas acceptable que la proportion de cadres dirigeants féminins reste inférieure à 20 % dans la fonction publique de notre pays » affirme François Guégot.

Nicolas Sarkozy lui a confirmé que ce sujet était important pour lui et qu’il fallait prendre les mesures adéquates pour faire avancer les choses rapidement. Il a indiqué qu’il y aurait des travaux interministériels sur cette question et des négociations seront ouvertes avec les partenaires sociaux.

 


VOUS AVEZ AIME NICOLAS …

 

                                                VOUS ADOREREZ MARINE !

 

La percée de Marine LE PEN n’est pas le fruit du hasard. Les commentateurs se sont empressés de désigner le coupable : c’est forcément Nicolas Sarkozy qui à force de jouer avec le feu en voulant débattre de l’identité nationale ou de la laïcité et de la place de l’Islam, a fait le lit du FN. La gauche, Bayrou, les verts, tout le monde y est allé de son couplet.

L’explication est un peu facile. Non pas que je veuille dédouaner le Président. S’il porte une part de responsabilité c’est plus dans ses erreurs de comportement du début du mandat que dans sa gestion des affaires ou sa volonté de traiter les vrais problèmes. Et une grande part de son impopularité vient d’une somme de petits mécontentements engendrés par les nombreuses –et nécessaires- réformes qui ont été menées.

Le gros du problème tient plutôt dans la montée du populisme partout en Europe. La France n’y échappe pas. C’est le contre coup de la crise et la lenteur de la reprise économique qui en sont plus sûrement les causes. Il est alors facile de dénoncer pêle-mêle, comme au café du coin : le chômage c’est l’Europe, la baisse du pouvoir d’achat, c’est l’Euro, l’insécurité c’est les immigrés, etc… en se gardant bien de proposer des solutions viables. Réponses de faux bon sens que le peuple bien naîf peut facilement assimiler.

L’Histoire est pleine de ces exemples de crise morale accompagnant les sorties de crise économique. Or, nous venons d’en subir une comme le monde n’en avait pas encore connu par sa violence et son ampleur. Comment s’étonner qu’une partie du peuple cherche dans de nouvelles expériences, les solutions que ceux qui sont au pouvoir ne semblent pas, à leurs yeux, en mesure de les trouver, et que l’opposition, empêtrée dans ses querelles intestines ne semble pas capable de proposer les alternatives.

Enfin, la gauche a une large part de responsabilité dans la montée du FN. Ce n’est pas une première. Mais à force de diaboliser Nicolas Sarkozy et d’attaquer en permanence le Gouvernement en inventant des affaires, en procédant au dénigrement systématique, en utilisant la violence verbale, ils récoltent ce qu’ils ont semé. Quand on veut se proclamer les gardiens de la vertu, il faut être irréprochable soi-même. Or tout le monde sait qu’au PS on ment, on triche et on affirme des contre-vérités avec la pire mauvaise foi, comme hier M. Désir qui osait affirmer sans sourciller à JM Apati  qu’en France « le chômage explose ».

N’en déplaise, nous continuerons d’affirmer qu’il faut débattre : il faut lever le doute identitaire, il faut rétablir la mixité de l’habitat, et si l’Islam n’est pas un problème, le manque de lieux de culte en est un, le contrôle du financement de leur construction en est un autre, et la formation des imams un troisième. Posons-nous les vraies questions et apportons-y des réponses concrètes. Quant aux donneurs de leçons, qu’ils se demandent eux-mêmes pourquoi ce n’est pas eux qui profitent du mécontentement dont bénéficie la chef de file du parti d’extrême-droite. Pour l’instant !

 

 


ARCHIBALD EN LIBERTE

 

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INTERNATIONAL

ET DE 7 !  Le roi des Belges, Albert II vient de nommer un 7ème  négociateur pour tenter de trouver une sortie de l’impasse dans laquelle se trouve son pays, le compromis impossible avec les irréductibles nationalistes flamands. Pendant ce temps la barbe de Polvoorde pousse. Comme on dit, « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ! »

CALIGUFI. En libye, le sang coule. Le tyran n’hésite pas à utiliser son armée de mercenaires et ses troupes tribales pour tirer sur le peuple, nous abreuvant de discours tous plus « hallucinés » les uns que les autres. On pense aussitôt à Caligula, cet empereur qui  s’abreuvait du sang des romains jetés aux pires jeux sanglants dans l’arène…. Pour en tirer une jouissance.

NATIONAL.

RIFIFI. Comme c’est drôle, au moment où la « Sainte de Poitiers » prêchait sur la nécessité du retour de la morale et de la vertu, Montebourg publiait un rapport interne du PS au vitriol sur la fédération des Bouches-du-Rhône et la gestion « Guérini ». Il faut dire que les soupçons de trafic planent sur la famille. Voilà qui promet !

RESISTIBLE ASCENSION. Il ne s’agit pas d’Arturo Ui, mais de Marine qui bénéficie ce dimanche d’un sondage alambiqué qui la crédite de 23% d’intention de votes. Même si le cas de figure est surtout cathodique, Il vaut mieux prendre le résultat comme un signal et que ce soit maintenant plutôt que dans un an. Un «averti » en vaut deux.  J’aurai l’occasion de vous faire part de mon point de vue à son sujet.

COUP DE POMPE. Le prix des carburants n’en finit  pas de monter dès que le prix du baril prend un centime de plus. A la remonte, ça répercute illico. En sera-t-il de même à la baisse, si toutefois ça se produit ? Le Gouvernement serait bien inspiré de prendre des mesures d’écrêtement avant que la grogne ne gagne le bon peuple. Avant les cantonales, un geste sur le plafonnement de la taxe, ça ne ferait pas de mal, non ?

PSCHIIIIT ! L’affaire d’espionnage chez Renault semble tourner en eau de boudin. Il a l’air fin aujourd’hui le Carlos. Il semble même que l’argent versé aux quidams qui devaient enquêter pour financer des indicateurs n’aurait pas été dépensée. Les ingénieurs mis à pied rigoleraient s’ils n’avaient pas de sérieuses raisons de se plaindre.

LOCAL

« COCORISCO ». Le club angevin, dont la gouvernance est en délicatesse avec la justice, ne semble pas s’émouvoir pour autant, et c’est une belle et franche victoire par 3 buts à 0 qu’il est allé chercher à Grenoble pour se qualifier aux dépends de Chambéry, en demi-finale de la Coupe de France. Le prochain adversaire, c’est du lourd : le PSG, tenant du titre ; Mais c’est sur ses terres à Angers.  Alors ici, que voulez-vous, on croit à l’exploit. « Allez les petits ! », aurait dit « Roger ».

CARAMBA, ENCORE RATE ! La semaine dernière des « indiscrétions » publiées dans la presse faisaient savoir que la nomination de Marc Laffineur à un poste de Secrétaire d’Etat était imminente. Aux « Anciens Combattants », précisait-on.  Finalement, cela n’aura pas encore été pour cette fois-ci. Le temps se réduit comme peau de chagrin pour le député-maire d’Avrillé de se voir siéger un jour au Gouvernement, même sur un strapontin… Pas de regrets, il peut espérer mieux !

MEGOUALOMANIA. Le maire de Trélazé à piqué une colère mégalomaniaque après le directeur de la salle Amphitéa qui avait osé s’étonner de l’intérêt de son projet de construire une salle de spectacle de 7-8000 places à Trélazé. Le chou lui enfle tellement qu’il se voit bientôt à la tête d’une commune dont le renom fera pâlir d’envie la Préfecture toute proche. On dira alors Angers près Trélazé ! Les logements-casernes qu’il construit à tour de bras sur sa commune pour élargir son assiette fiscale et éponger son endettement ne lui suffisent pas. Une salle pour cultiver "l'hommes des casernes", quoi !

DU VENT ! Quoi de plus facile à réaliser que des promesses qui portent sur des choses qui existent déjà. C’est le programme du PS pour les cantonales du Maine-et-Loire. Sur 44 propositions, 35 sont déjà entrées dans les faits, 3 sont hors compétences du Conseil Général, 1 est en cours de réflexion dans la Majorité départementale, 2 ne sont pas vraiment prioritaires, 1 a été mise en oeuvre dans les départements voisins et s’est soldée par un échec…La dernière est une proposition de la Majorité sortante. Mais comme les électeurs ne sont pas au courant, pourquoi se gêner. On peut toujours faire croire !

VERBATIM.

IL L’A DIT ! François Bayrou, parlant de ce qu’il connaît bien : « Rassembler les centristes, c’est comme conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les sens ! » C’est sûrement de là que vient l’expression « grenouiller » en politique.

 

 


LE PS MARCHE SUR LA TETE

 

Martine Aubry a trouvé le moyen de sortir du débat sur la multiplicité des candidatures en imposant l’idée du « programme d’abord » auquel devra se référer le candidat qui sera désigné par les primaires. Une drôle de manière qui est à l’inverse de l’esprit de l’élection qui veut qu’un candidat se présente devant les électeurs avec son programme, et soutenu par un ou plusieurs partis.

En posant le problème à l’envers, elle veut donc imposer, ce qui est bien dans sa nature, la prééminence du parti sur le candidat : une manière de le ligoter, voire de mettre la France sous la tutelle idéologique du Parti Socialiste. Elle voudrait verrouiller ainsi le débat à son profit qu’elle ne s’y prendrait pas mieux, car aucun autre candidat, sauf peut-être Benoit Hamon, n’acceptera de jouer un jeu aussi réducteur.

Ainsi elle pense tuer, en premier, la candidature DSK qu’on n’imagine pas se soumettre à un tel scénario, lui qui rêve au contraire d’un boulevard sans primaires pour « y aller ». Mais on ne voit pas non plus François Hollande dont l’aura monte progressivement et dont les positions sont bien plus intelligentes que la compilation des promesses sorties des conventions cornaquées par le porte-parole maison. Et encore moins « Ségolène la rebelle » qui y verra une injure à son inspiration messianique.

Ce serait aussi une duperie de plus. Car une fois élu qui empêchera l’ancien candidat de s’affranchir d’un carcan programmatique irréaliste qui viendra se fracasser sur le mur des réalités, comme le programme socialiste de Papandréou en Grèce qui a fait long feu au bout de 48H.

La démarche de Sarkozy était plus honnête, quand en 2007, il avait bâti son programme  à partir des propositions de l’UMP mais demandé solennellement lors de la convention de son investiture, « la liberté » d’agir et d’aller au-delà de sa famille. Cela lui a permis ensuite de faire l’ouverture à des personnalités de gauche qui sont entrées dans le gouvernement.

 


CACHEZ CET ISLAM QUE JE NE SAURAIS VOIR

 

Burqa

Le procès en sorcellerie intenté par la gauche sur la volonté du gouvernement de débattre de la place de l’Islam dans notre pays et des rapports que la religion doit avoir avec la République relève de l’hypocrisie. Ou plutôt c’est Tartuffe qui refuse de voir l’échec du multiculturalisme que pratique « l’amère de Lille » dans sa commune.  C’est en niant les réalités qu’on amène des voix au Front National, mais cela devrait dispenser au moins de donner des leçons.

Il est grand temps en effet de réaffirmer nos racines chrétiennes. Non pas sur le plan religieux, mais en ce qu’elles ont conduit à la civilisation dans laquelle nous vivons, et quelque part inspiré le type de démocratie que nous avons choisi. L’UMP organise début avril un débat sur la place de l’Islam : c’est un sujet qu’il ne faut pas laisser à l’extrême droite qui s’en sert pour alimenter la protestation, sans jamais proposer de solutions, autres que l’exclusion. Il est bon que  nous proposions cette réflexion, parce que c’est le rôle de la Majorité et sa responsabilité.

Le Premier Ministre en a fixé le cadre avec sérénité et dignité. Il ne s’agit pas de stigmatiser les musulmans mais de trouver les voies d’un apaisement qui ne confond pas les extrémistes avec l’immense majorité de ceux qui pratiquent dans des conditions tout-à-fait compatibles avec nos valeurs. Il nous revient par contre de préciser ce cadre et de dire clairement où sont les limites de ce que nous ne sommes pas prêts à accepter, comme l’expliquait si bien l’autre jour Alain Finkielkraut sur la 5. La France est un pays d’accueil qui a ses traditions et sa culture. Celles-ci peuvent s’enrichir d’apports extérieurs comme cela a toujours été. Encore faut-il que ceux qui souhaitent y vivre se les approprient eux-mêmes ainsi que son histoire.

Il est important d’en débattre, et j’espère, pas seulement entre nous.

 

 


FISCALITE : L'IMPASSE ?

 

Contribuable détroussé

Le Gouvernement souhaite abolir le bouclier fiscal que les hurlements de la gauche ont fini par rendre impopulaire et inefficace, alors qu’il n’était qu’un bricolage pour atténuer les effets pervers de l’ISF. En confiant la mission de réformer à François Baroin, il lui a été aussi spécifié que la réforme devait se faire à recettes constantes. Autrement dit c’est un exercice de haute voltige pour pas grand-chose : trouver environ 4 milliards de recettes. C’est sans commune mesure avec le fond du problème que l’on peut résumer en deux exigences : la hausse des impôts et la diminution des dépenses pour alléger le poids de la dette publique.

Comment s’étonner alors qu’aucune des pistes examinées par le Ministre du Budget ne se soit révélée réellement satisfaisante : ou bien elles réintroduisent des injustices sous prétexte d’en finir avec celles de l’ISF, ou bien elles ne rapportent pas assez pour compenser la recette qu’il génère. Il a fallu abandonner la piste de l’imposition sur la plus-value des résidences principales, il est vrai limitée à celles dont la valeur dépasse 1,2 million d’euros ; Il n’est pas question non plus d’alourdir un peu plus les impôts sur les plus-values mobilières. La baisse des taux d’intérêt ne permet pas d’entamer davantage le revenu des obligations sinon à mettre en péril le marché des actions encore en partie déserté par les épargnants. On a voulu se rabattre sur l’assurance-vie et le débat fait rage. S’il est vrai que cet investissement est relativement épargné, son rendement a énormément baissé depuis deux ans.

Au fond, le bouclier fiscal n’a pas empêché l’exil des capitaux. C’est en grande partie dû à la violence des attaques de la gauche qui en a fragilisé l’impact. Peu importe. Le Président a probablement tort d’écarter la création d’une tranche d’imposition sur les revenus à 46% (41% actuellement). C’est une recette qui ne ruinerait guère les plus riches et aurait l’avantage de produire une recette substantielle. D’abord parce que l’austérité et la rigueur doivent pouvoir s’appliquer à ceux qui ne se priveront que du superflu et d’autre part parce qu’une telle mesure bouclerait le bec à la gauche.

On va donc se résoudre à un énième bricolage. Alors qu’il faudrait une réforme d’ampleur de l’ensemble du système fiscal, ne serait-ce que pour le rendre stable. Car le principal problème de la fiscalité française c’est qu’elle change tout le temps.