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DETTE EN CHIFFRES

Contribuable détroussé

La dette atteint près de 1500 milliard d’euros, soit 22 500 euros par habitant. La trajectoire d'évolution des finances publiques de la France transmise à la Commission européenne prévoit qu’elle atteindra 86,1 % du PIB en 2011, 87,1 % en 2012 et 86,6 % en 2013. Malgré sa progression rapide sous l'effet de la crise économique, le gouvernement « n'a pas d'inquiétude particulière » sur la notation AAA de la dette française.

Le déficit public français (Etat, comptes sociaux, collectivités locales) a atteint 7,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009, un chiffre légèrement inférieur aux 8,2 % attendus par le gouvernement. « On sera à 7,9 % du produit intérieur brut sur l'ensemble de la sphère publique », soit « 6 milliards d'euros de moins que prévu » précisait récemment Eric Woerth.

Le ministre du Budget avait déjà annoncé que le déficit de l'Etat atteindrait le niveau record de 138 milliards d'euros en 2009, mais en retrait sur les 141 milliards initialement escomptés. Le gouvernement a aussi révisé sa prévision de déficit public pour 2010 autour de « 8,2 % » du PIB, contre 8,5 % attendus jusque-là.

 

Ces chiffres reflètent une récession légèrement moins sévère que prévu en 2009 : alors que le gouvernement attendait -2,25 %, le président a évoqué lors de l’émission sur TF1, une fourchette comprise entre -2 et -2,1 %. Pour 2010, le gouvernement a prévu de relever sa prévision de croissance de +0,75  à +1,4 %. Cette amélioration profite aux comptes de l'Etat, grâce à des rentrées fiscales un peu meilleures que prévu, notamment pour l'impôt sur les sociétés fin 2009. Le ministre du budget a également mis en avant l'effort de maîtrise des dépenses publiques.

 

Bruxelles a accordé un sursis jusqu'en 2013 pour revenir sous le seuil de 3% prévu par le traité de Maastricht. Le scénario central du gouvernement prévoit une baisse du déficit public à 6 % en 2011, 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013 avec une croissance du PIB de 2,5 % par an à partir de 2011.

Lors de son intervention sur Europe 1 le 3 février, François Fillon a souligné la nécessité pour la France de réduire l'augmentation de ses dépenses publiques : « dans l'esprit de la conférence sur les déficits qui s'est tenue le 28 janvier à l'Elysée. Il faut reprendre le travail de réduction des déficits, on s'est fixé un objectif : repasser en dessous de 3 % en 2013 et atteindre l'équilibre à l'horizon 2020 ». Pour cela, le Gouvernement va « ralentir l'augmentation des dépenses publiques. Il ne s'agit pas d'une politique d'austérité, une politique d'austérité c'est quand on augmente les impôts et qu'on réduit les prestations, alors que la priorité du Gouvernement reste le renforcement de la croissance… Depuis cinquante ans les dépenses publiques augmentent bien au-dessus de l'inflation. Nous allons bloquer les dépenses publiques en dessous de 1 % d'augmentation pour ce qui est du budget de l'Etat et des collectivités locales et en dessous de 3 % pour ce qui est des dépenses de la sécurité sociale. C'est une politique sérieuse de gestion que nous pouvons encore conduire parce que nous avons encore les marges de manœuvre pour le faire », a-t-il précisé. « Si cette politique n'est pas conduite maintenant alors oui dans quelques années nous n'aurons pas d'autre choix que la rigueur ou l'austérité. »

L’établissement d’une règle constitutionnelle encadrant les déficits publics, la distinction entre ce qui relève de l’assurance-maladie et ce qui relève de la solidarité, la diminution du nombre de niveaux d’administrations locales, l’intensification de l’effort de mutualisation des moyens de l’État, en particulier dans le domaine de la formation et l’accentuation de l’externalisation, voilà autant de pistes qui devraient permettre au gouvernement d’atteindre son objectif, vital pour l’avenir de la France.

 

 

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