HISTOIRE
ARIANE A TRENTE ANS
LA LORGNETTE D’ARCHIBALD

2010, UNE ANNEE DELICATE


Relancelogo1

Sans tomber dans le catastrophisme que certains n’hésitent pas à brandir face à la faiblesse persistante de certains secteurs de l’économie américaine, il faut bien reconnaître que l’année qui débute ne présente pas que des aspects réjouissants. Les gouvernements des pays dits « riches » se trouvent obligés de laisser filer les déficits publics pour soutenir une reprise fragile qui ne tiendrait pas sans eux, tout en guettant le moment espéré où ils pourront commencer à fermer le robinet. Pendant ce temps-là, dans les pays comme l’Inde et la Chine, les gouvernements risquent d’avoir du mal à maîtriser une relance dont les taux de croissance avoisineront les 10%, avec la menace d’une inflation dont les signes réapparaissent.

Mais partout, l’assainissement budgétaire et monétaire est à l’ordre du jour. Le problème est de savoir à quel moment, il faut commencer l’effort : trop tôt et l’on enraye le redémarrage, trop tard et il faudra alors des hausses d’impôts pour compenser.

Les économies du continent européen sont encore convalescentes. Si quelques clignotants sont passés au vert, la plupart hésitent encore entre l’orange et le rouge. La production devrait augmenter dans le monde entier, mais elle se traînera en Europe qui ne décollerait pas du 1,5%. En France, la consommation résiste encore, l’emploi donne son premier signe encourageant avec une activité en hausse de l’intérim qui précède généralement le retour de l’embauche, alors que les industriels ont des stocks au plus bas. Mais tant que la dette publique remplace la dette privée comme carburant de la croissance, nous ne serons pas sortis d’affaire.

Un autre sujet de préoccupation est le rapport entre les monnaies. La faiblesse du Dollar handicape notre sortie de crise, et la Chine campe sur une position égoïste qui reste sourde à toutes les demandes de réévaluation du Yuan. On sent déjà le ton se durcir entre les Etats-Unis et Pékin. Mais ne nous leurrons pas, le géant asiatique n’acceptera, comme à Copenhague, que ce qui lui convient et sert ses intérêts. Il ne faut pas compter sur lui pour aider la communauté internationale à générer une reprise mondiale durable. Dans ce contexte, la surévaluation de l’Euro est un handicap qui risque de durer encore un bout de temps, et ce n’est pas fait pour nous plaire !

Oui, 2010 sera une année délicate qui nécessitera un pilotage tout en finesse.


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