HISTOIRE
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LES RETRAITES : UN DOSSIER EXPLOSIF POUR 2010 ?

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Les sondages le montrent : en matière de retraites, les Français veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils veulent garder la retraite à 60 ans et sans diminution des pensions. Qui paiera et comment, ils s’en moquent. Ils ont un argument choc : « j’ai cotisé toute ma vie, j’y ai droit ! ». Imparable. Sauf qu’ils se trompent. Avec la répartition, ils ont bien cotisé toute leur vie, mais pour ceux qui partaient en retraite, pas pour eux. Maintenant, ce sont eux qui partent en retraite et ce sont les « actifs » qui restent qui vont payer pour eux. Et c’est là qu’il y a un problème : ceux-ci ne sont plus assez nombreux pour garantir les mêmes revenus aux retraités sans des hausses de cotisations qui seront insupportables. Et puis, il y a l’allongement de la vie. On ne peut plus compter non plus sur la mortalité pour « dégager » le terrain. Alors ?

C’est ce casse-tête que le gouvernement va devoir résoudre avec les partenaires sociaux dans son grand rendez-vous de 2010, programmé par la réforme Fillon de 2003. Le point sera vite fait : avec les régiments entiers du « papy-boom » qui partent pour les « grandes vacances », la facture de la branche vieillesse vire au rouge. Une partie des 20 milliards du déficit de 2009 de la sécu, vient justement du déficit de la branche vieillesse. Sans nouvel ajustement, le système par répartition court un danger mortel. D’autant plus que nombre de retraités estiment déjà que leurs revenus leur permettent tout juste de subsister. Pour faire court, le filet social est insuffisant, mais il est déjà beaucoup trop cher pour les moyens de la collectivité. Même en reculant jusqu’à 65 ans l’âge de départ, ce ne serait pas suffisant pour équilibrer les comptes de l’assurance-vieillesse. La crise n’arrange rien, qui réduit par le biais du chômage le nombre des actifs cotisants, ce qui s’ajoute aux effets du déséquilibre démographique.

Il y a plusieurs leviers sur lesquels on peut agir.

Le Fonds de Réserve pour les Retraites est l’un d’eux. Prévu pour amortir le choc du papy-boom, il peine à suivre son cahier des charges. Il profite cependant de l’embellie sur les actions. Il a repris un peu de couleurs avec une progression de 10,5% au deuxième trimestre, ce qui lui a permis de repasser dans le vert à fin juin avec un gain de 3,3%. Les caisses du FFR  détenaient alors 28,8 milliards d’euros. Ses sources d’abondement sont limitées au prélèvement de 2% sur les revenus du patrimoine et de placement, ce qui limite évidemment l’ampleur de cette ressource. Mais il a réussi à préserver son capital, ce qui n’est déjà pas si mal. Avec la crise, on aurait pu craindre le pire. Souhaitons qu’il croisse et embellisse d’ici 2020.

Un autre moyen, c’est de reculer l’âge de la retraite, comme évoqué ci-dessus. Mais est-ce bien nécessaire ? D’abord les Français y sont très majoritairement opposés. Mais surtout, c’est fixer un seuil qui paraît bien inutile. Il suffit d’observer ce qui se passe : l’âge moyen de départ, aujourd’hui se situe autour de 58 ans (avant l’âge légal) et le taux de séniors (entre 59 et 65 ans) en activité est de 38%, ce qui est très bas. Il existe bien une disposition législative qui oblige les entreprises à garder leurs salariés âgés ou à en engager, mais la récession s’est traduite par des vagues de licenciements visant surtout les plus de 55 ans…. Comme dans le même temps elles n’embauchent pas de jeunes, la collectivité perd en cotisations sur les deux tableaux. En vérité, seul devrait compter le nombre de trimestres cotisés pour décrire une carrière. Si le nombre d’années de cotisation est 40 ans, celui qui aurait commencé à travailler à 17 ans pourrait partir à 57 ans et si on rallonge de 2 ans, 59 ans,  bien avant le cadre supérieur qui, ayant commencé sa carrière à 28 ans devra partir à 70 ans, en toute logique. A quoi bon se battre pour imposer une mesure qui sera vécue comme très impopulaire en fixant l’âge de la retraite à 65 ans. Une bonne réforme serait celle qui laisse libres les salariés de choisir l’âge de leur retraite pour autant qu’ils aient cotisé pendant un nombre suffisant de trimestres (par exemple 42 ans de travail effectif). Allonger le temps de cotisation suffit.

Mais auparavant, il faut protéger le travail des séniors et faire en sorte que leur taux d’activité augmente. D’autant plus que l’espérance de vie augmente. Il faut, ensuite, améliorer l’entrée des jeunes dans la vie active. Pour financer les retraites, il est tout de même de bon sens de faire en sorte que tous les actifs le soient vraiment, afin de limiter le déséquilibre démographique, avant de penser aux autres paramètres que sont la durée de la carrière et l’augmentation des cotisations ou la diminution du montant des pensions.


TANT PIS SI CA DERANGE !

 

Les trois Afghans. Ne trouvez-vous pas que c’est choquant de voir trois jeunes adultes fuir leur pays à coups de milliers de dollars pour venir se mettre à l’abri en Europe ? S’ils aimaient leur patrie, ils se battraient dans leur armée nationale contre les talibans. Et pendant ce temps-là ce sont nos soldats qui se font trouer la peau ! Pas de quoi pleurer sur leur sort parce qu’ils ont été ramenés chez eux.

  

Dosière met la dose. Le député PS crie au scandale à propos du coût de la Présidence française et du sommet de l’Union pour la Méditerranée. Avec des accents misérabilistes indignes. Le problème c’est qu’il ne sait pas lire ou qu’il est de mauvaise foi. Aucun repas n'a coûté plus de 5 000 euros par personne; c'est en globalisant le coût d'aménagement du lieu qui a servi au Sommet, qu’il arrive à cette somme. Le coût de la douche qu’il dénonce aussi, en mettant en cause directement Nicolas Sarkozy, résulte d'un « amalgame grossier », celui-ci correspondant « à l'aménagement de 8 salons avec cabinets de toilettes pour les chefs d'Etat » (équipement nécessaire pour les rendez-vous bi-latéraux). N’en déplaise à M. Dosière, tenir son rang de grande puissance a un coût (là, j’en connais qui vont hurler).

  

Identité nationale. Le gros mot est lâché. La gauche dénonce une manipulation électorale tant le sujet la rebute. Et pourtant, suivant la leçon de l’élection présidentielle, elle devrait s’engouffrer dans le débat. Mettons à part ceux qui professent l’internationalisme prolétarien, ne pensez-vous pas qu’il est temps que nombre de ceux qui vivent sur notre sol soient amenés à se demander s’ils partagent les valeurs qui fondent notre identité et s’ils souhaitent les adopter ?

Grippe. Surtout ne vous faites pas vacciner, vous allez enrichir les laboratoires ! Avec des arguments comme ça, on va loin ! Moi, je suis déjà vacciné contre la grippe saisonnière et je me ferai vacciner contre la grippe A H1N1 dès que l’occasion s’en présentera. Pourquoi ? parce que c’est le meilleur moyen, depuis Pasteur, d’enrayer une épidémie, pardi !  Ne trouvez-vous pas que c’est tout de même plus efficace que de « bouffer » des « compléments alimentaires » sans contrôle médical … A moins qu’on me démontre que Pasteur était un farfelus.

 


BAISSE DE LA TVA DANS LA RESTAURATION : ON RESTE SUR SA FAIM !

 

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La France a dû batailler pendant huit ans avant d’obtenir le consentement européen. Jacques  Chirac l’avait promise, c’est Nicolas Sarkozy qui l’a obtenue. Rappelons que cette baisse se justifiait en raison des disparités qui existent dans notre pays entre le métier de restaurateur et la restauration rapide. C’était donc une mesure de justice pour rétablir des conditions de concurrence équitables. En échange, la profession s’était engagée à baisser les prix, augmenter les salaires et embaucher du personnel. Beaucoup de conditions bien généreuses que la baisse de 14 points (de 19,6% à 5,5%) devait financer. Début octobre, Hervé Novelli a réuni les représentants de la restauration pour faire le point et surtout s’émouvoir de l’insuffisance des résultats sur les prix et les embauches.

 

On est en effet loin du compte : la baisse des prix a été minime, de l’ordre de 5%, quand elle a été répercutée, et le nombre des embauches plafonne à 6 000 au lieu de 40 000. Laissons de côté les grincheux et les poujadistes, inévitables dans ce genre de métier, qui se sont assis sur les engagements de leur profession. Dans l’ensemble, les restaurateurs ont fait de leur mieux, en affichant les correctifs de prix ou le nombre des embauches auxquelles ils ont procédé. Ce qui est bien la moindre des choses : quand on prend des engagements et qu’on passe un contrat moral avec l’état, le minimum est de tenir ses promesses. La vérité, c’est que la baisse de la TVA a apporté l’oxygène de la survie à de nombreux établissements touchés par la crise, ne permettant pas aux patrons d’être généreux, mais de maintenir leur activité.

 

Il n’est certes pas question de revenir en arrière. Encore que … Les syndicats appellent les professionnels à tenir leurs engagements au risque de tout perdre ! Mais les restaurateurs les plus affectés par la crise pourraient mettre la clé sous le paillasson. La marge de manœuvre n’est pas épaisse. C’est pourquoi le secrétaire d’Etat au commerce s’efforce d’obtenir une amélioration des retombées de la baisse de la TVA (qui a coûté 3,5 milliards au budget) et plus d’embauches, sans pour autant aller jusqu’à une contractualisation qui imposerait des objectifs chiffrés. Pour l’instant le coût de la mesure est plus élevé que ses conséquences positives sur l’emploi et le pouvoir d’achat. C’est pourquoi, avec la reprise des affaires, il faudra que l’état soit plus exigeant. La balle est dans le camp de la restauration. Elle a encore quelques mois pour faire la preuve de sa bonne foi.

 

A défaut d’un verre plein, on se contentera de ce qu’il y a dedans, en pensant qu’il aurait pu être complètement vide, et qu’à défaut d’avoir servi à créer des emplois, la baisse de la TVA en aura peut-être sauvé. Ce n’est déjà pas si mal.

 

 

 


PETITES NOTES D’ECONOMIE

 Bouclier

 

 

Au moment où le parlement entre discussion sur le budget 2010, quelques débats donnent lieu à réflexion. Ne pas perdre de vue le contexte économique me paraît essentiel, ne pas céder à la démagogie me semble tout aussi indispensable. Notre économie est encore bien convalescente, c’est peu de le dire. Tout signal négatif qui lui sera envoyé se traduira par un peu plus de prudence des entrepreneurs et donc des emplois en moins. L’année qui vient sera cruciale pour le redémarrage. Que la gauche, ou l’opposition d’une manière générale, soit vent debout sur les propositions visant à caresser le peuple dans le sens du poil, ce n’est pas nouveau. Le tout est de savoir si c’est réaliste, et surtout efficace…. Mais pour elle, un peu plus de chômage, un peu plus de difficultés sociales, ça serait tout bénef’ : chacun sa logique !

   

Faut-il taxer les banques ? Un amendement a été déposé par Didier Migaud, Président de la commission des Finances, pour taxer de 10% les profits des banques. Il a séduit quelques députés UMP. Une maladresse de vote l’a même fait adopter l’espace d’un week-end. Le gouvernement, Christine Lagarde en tête, a tenu à le faire annuler. Au regard des profits qu’elles ont fait dernièrement, voilà une mesure qui était pourtant tout-à-fait justifiée, et de justice, pour reprendre un mot cher au PS. Surtout quand on sait que le budget présenté sera en déficit de 115 milliards d’euros. Aller chercher quelques sous là où ils sont… Pourtant, c’est la Ministre des Finances qui a raison : cette mesure n’aurait de sens qui si nous jouions tout seul dans notre coin ; ce n’est pas le cas. Nos banques sont en concurrence sur la scène européenne et mondiale dans une économie ouverte. Inutile de les plomber bêtement. Une fausse bonne idée, donc.

 

Faut-il toucher au bouclier fiscal ? Il reste intact à la sortie du débat de l’Assemblée Nationale. Le gouvernement a réussi à le préserver malgré les charges multiples contre ce que la gauche appelle « le symbole de l’injustice fiscale », jusqu’à jeter le trouble dans les rangs de la majorité. La solution proposée par Jean Arthuis de supprimer l’ISF (impôt sur la fortune) et de le remplacer par une tranche à 45% l’aurait rendu caduque, et c’était à mon avis une bonne idée. C’est bien ce qu’il faudrait faire, mais apparemment trop compliqué à réaliser dans le cadre de la discussion de la loi de finances. D’ailleurs c’est tout le système d’imposition sur le revenu qu’il faudrait remettre à plat. Les riches pourront donc continuer à investir dans les PME pour diminuer leur impôt.

La taxe professionnelle : la réforme a donné lieu à de nombreuses tentatives pour tenter d’augmenter le rendement du dispositif destiné à la remplacer. Il a fallu toute l’énergie du gouvernement pour empêcher une taxation excessive des PME. Ce serait malvenu au moment où on veut lutter contre les délocalisations et réindustrialiser le pays. D’ailleurs, si La France a si peu de grosses PME, comme on en trouve en Allemagne, c’est bien à cause de notre système fiscal, taxe professionnelle en tête.

   

La taxe carbone : elle est votée. Elle reste ce que le Président avait annoncé : une taxe pour l’instant plus politique qu’écologique, qui sera intégralement compensée par une restitution. A chacun de faire des économies d’énergie pour « y gagner ». Elle coûtera un peu moins de 3 milliards aux ménages, soit 74 euros par foyer fiscal. Reste qu’elle est instituée et que progressivement elle se fera plus pressante, donc de plus en plus écologique. Mais pour une première année et compte-tenu du contexte, il ne s’agit pas de bloquer le seul moteur qui fait encore tourner l’économie, à savoir la consommation. En principe, la taxe carbone ne devrait pas peser, puisqu’elle sera remboursée avant d’être payée… Une manip’ qui consiste en fait à doper le pouvoir d’achat dès le mois de février pour faciliter la reprise.

  

La spirale de la dette. Beaucoup de nos compatriotes sont inquiets, à juste titre, de voir se creuser le gouffre abyssal de la dette nationale. D’autres pays européens sont plus endettés que nous mais ce n’est pas une consolation. On commence à comprendre que la seule croissance ne pourra pas boucher le trou. Il faudra recourir à un effort national : l’augmentation des impôts semble inéluctable. Le tout est de savoir quand. Le moment n’est pas venu et je pense que le gouvernement a raison, dans le contexte économique actuel, de ne pas céder à la pression de ceux qui voudraient qu’on y procède dès maintenant. Il y a déjà bien assez des augmentations des taxes des collectivités locales ! Surtout au moment où la chancelière allemande annonce une baisse importante des impôts germaniques. Le niveau de la relance en dépend largement.

 

 


LES MEDIAS S’INTERESSENT-ILS PLUS AU DOIGT QU’A CE QU’IL MONTRE ?

 

Les médias harcèlent le pouvoir en place. Dire le contraire serait mentir. Mais ils ne font pas preuve de complaisance à l’égard de l’opposition non plus, il faut bien le reconnaître. On ne peut pas le leur reprocher, c’est leur rôle que d’investiguer, enquêter, critiquer. De même qu’on ne peut pas s’étonner que la presse d’opinion exprime ses idéaux en soutenant ou condamnant selon son parti pris. C’est donc à tort que des ténors de la majorité ont pris les médias pour cible, en les accusant de mener une campagne systématique contre le président Sarkozy, contre ce qu’il dit ou fait, à chaque instant. Même s’il y a un peu de vrai, et que le ressenti en soit désagréable, cela fait partie des inconvénients de vivre dans un pays où la liberté d’expression est totale. Et de cela, on ne va pas se plaindre.

Les journalistes ont saisi ce prétexte pour crier au scandale et à la volonté d’asservir ou de brider leur activité. Ils crient bien plus fort, eux aussi, qu’ils n’ont mal. Car les attaques du pouvoir politique, quel qu’il ait été, contre les médias et la presse en particulier, accompagnent depuis longtemps la vie démocratique. Tout simplement parce que la liberté d’expression a toujours gêné les décisions gouvernementales et dans une période de réformes intenses, animée par un président qui a beaucoup d’idées et les met en action, il ne faut pas être surpris du concert de réactions en échos. Le gouvernement est dans la ligne de mire parce que son action compte bien plus que celle de l’opposition. Et comme la critique est un sport national, on trouve plus de commentaires de dénonciation que de soutiens positifs.

Néanmoins, ces dernières semaines, les journalistes devraient convenir qu’il y a eu des dérapages qui nuisent à leur crédibilité et justifient des récriminations. L’exagération, déjà courante pour des raisons évidentes de commercialisation, y a été portée au paroxysme : par exemple, l’importance accordée à l’affaire « Mitterrand » n’a aucune mesure avec les dossiers de politique intérieure et extérieure de la France et a donné lieu à des accusations lamentables. Les polémiques, que voulez-vous, sont tellement plus distrayantes que les conflits sociaux ou la misère du monde. Un autre mal sévit dans les médias : le mensonge ou l’approximation. Autant on peut admettre la critique, autant elle doit être fondée sur des réalités et des faits vérifiés et recoupés. A cet égard, l’affaire Jean Sarkozy, a révélé une certaine complaisance chez certains à véhiculer des informations fausses, même après qu’elles aient été signalées, à savoir qu’il ne s’agissait pas d’une nomination mais d’une élection, et que le poste n’était pas rémunéré mais bénévole. Quand Noël Mamère se complait à le répéter malgré tout, c’est de la mauvaise foi qui lui est habituelle ; quand c’est le fait d’un journaliste, c’est une faute professionnelle qu’elle soit intentionnelle ou le résultat d’une négligence. Les journalistes ne sont pas des saints, et pour certains, le prosélytisme leur colle aux semelles.

D’un côté, on a la recherche du scoop. De l’autre l’art de la provocation. La première peut conduire à des abus, des erreurs, des jugements prématurés. La seconde est une habile utilisation des médias : le « story-board » est là pour détourner l’attention ou la capter en permanence, comme on veut. Comme Nicolas Sarkozy excelle dans ce jeu, il est devrait éviter de se plaindre. Sauf que cela fait partie du jeu. D’ailleurs, il sait qu’il n’a rien à craindre : dans les médias, une idée pousse l’autre, une image pousse l’autre. Les mauvais passages sont vite oubliés, comme les meilleurs. Il y a un tel décalage entre le temps médiatique fait de fulgurances et la lenteur que met le temps politique à s’accomplir qu’il faut bien amuser la galerie.

Le Président montre de façon ostentatoire, avec son doigt, la direction qu’il suit. Mais les médias ne regardent trop souvent que le doigt… Pendant ce temps-là, les réformes se font.



BECHU SE LANCE

Bechu

L’insoutenable suspense a enfin trouvé son épilogue. Bon, je plaisante, c’est pour faire plaisir à Alain Machefer d’Ouest-France, qui ironisait sur le psychodrame UMP régional.

Après le retrait de Roselyne Bachelot, la candidature de Christophe Béchu état non seulement espérée, mais attendue. Il a donc décidé de sauter le pas. Après avoir pris le temps de la réflexion et respecté le délai de vacuité qu’impose la décence politique. On se doute que la décision n’aura pas été facile à prendre, plus en raison de la succession des campagnes qu’il a eues à mener ces deux dernières années, avec la crainte de passer pour un « accro de l’élection », ou un insatiable, ou pire un inconstant, que par la difficulté du « challenge » qui lui est proposé : prendre la Région Pays de la Loire. Mais Christophe pouvait-il résister à la double demande insistante du Président et du Premier Ministre, et à l’appel de ses amis des fédérations de la Région qui ont apprécié sa dernière campagne européenne. En homme de service et de devoir, il a accepté de relever le défi. On pourrait le croire résigné. Erreur. Dès lors que la décision est prise, il faut s’attendre à le voir mener campagne avec le même enthousiasme et la même ardeur que pour les précédentes.

Cela dit, tout ne fait que commencer pour lui. Passons sur les formalités démocratiques internes à l’UMP qui prévoient que les militants s’expriment sur la désignation de la tête de liste. Ce n’est pas non plus le programme qui lui posera le plus de souci. Président du Conseil Général, il connaît la musique et les dossiers régionaux ne sont guère éloignés de lui. Le plus dur reste ensuite à faire. Le principal écueil sur lequel il est attendu, c’est la constitution de la liste. Déjà les pressions de toutes parts commencent à s’exercer : chantage à la liste boutiniste, prétentions (peut-on imaginer) des sortants, appels au renouvellement des personnes et nouveaux appétits à satisfaire, desideratas des alliés du MPF, du Nouveau Centre, du Parti Radical, et peut-être même de la gauche moderne (il y aura bien un pékin à prétendre l’incarner), sans parler du dosage territorial entre Angers, Saumur, Cholet (pour ne parler que du Maine-et-Loire), et enfin résister au « copinage »…. Inutile de dire que du côté de l’UMP, les adhérents y regarderont à deux fois. Ils comprendraient assez mal que la liste UMP voit le nombre de ses représentants laminés au profit de groupuscules peu représentatifs. Le dosage sera important et déterminera le degré d’implication dans la campagne. L’adhérent est comme ça !

Ayant dirigé la campagne dans le Maine-et-Loire il y a quatre ans, je sais ce qu’il faut d’énergie pour aller à la rencontre des électeurs. Souhaitons bon courage à Christophe, d’autant plus qu’il lui faudra aussi aller à la rencontre des autres départements !


OU LES CHIENS NE FONT PAS DES CHATS…

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La prestation de Jean Sarkozy, hier soir au 20H de  France 2, par sa qualité et son contenu apporte un démenti cinglant au procès en incompétence qui lui a été fait. Manifestement, son aisance prouve qu’il avait la carrure pour la fonction. Il a démontré aussi qu’il avait à la fois la légitimité et le droit de postuler à la présidence de l’Epad, que sa candidature n’était en rien un passe droit mais dans la logique normale de son mandat de conseiller général. En prenant la décision de siéger mais de ne pas briguer la présidence, il fait preuve de sens politique et de maturité. Certes on n’empêchera pas de gloser sur le fait que la décision a pu être influencée par les intérêts du père. Cependant, on ne m’ôtera pas de l’idée que ce gaillard là a envie de mener sa vie politique au gré de ses ambitions, et que certainement, c’est lui qui a décidé dans son for intérieur.

Mais qu’importe, l’important est que soit apparu en pleine lumière le faux procès qui lui était fait en népotisme et en favoritisme. La gauche peut crier victoire, c’est une victoire à la Pyrrhus : la cabale était bien fondée sur de l’intolérance, du mensonge et de la fausse morale et ce qui ressort, c’est sa dictature intellectuelle dans ce qu’elle a de plus vile. On peut aussi désespérer de constater le racisme anti-jeune qui a constitué la trame des attaques qu’il a subies. Pays de « vieux c… » seraient tentés de s’écrier certains !

Maintenant, le problème n’est pas résolu pour autant. Qui sera président de l’Epad ? Certainement pas Patrick Devedjian atteint par la limite d’âge. Il ne reste sur la table, pour l’instant, que la candidature du maire communiste de Nanterre, Patrick Jarry. Traditionnellement, le siège revient à un conseiller général pour ne favoriser aucune commune. Jean ayant renoncé, on est dans l’impasse. On n’a pas fini de suivre le feuilleton de l’Epad ! D’autant plus que Jean Sarkozy a clairement annoncé qu’il continuerait son combat au service de ses convictions….

Au demeurant, toute la France aura pu découvrir que le « fiston » était allé à bonne école, que les paroles lui viennent naturellement et à certains moments, les yeux fermés, on aurait pu … Il faudra compter avec lui, ça c’est sûr !



LES ELUS LOCAUX S’EN DONNENT A CŒUR JOIE

Le Gouvernement fait tout ce qu’il peut pour réduire les dépenses de l’Etat, et il les tient avec un certain succès, grâce à la rigueur d’Eric Woerth, hors dépenses spéciales liées à la crise et plan de relance. On a déjà expliqué que l’essentiel du déficit provient de l’effondrement des recettes et des mesures prises pour faire face à la crise.

A quoi cela sert-il si en même temps, les collectivités ne font pas le même effort de rigueur. C’est ce que vient de leur rappeler le Ministre du Budget en leur demandant de dépenser moins. La taxe professionnelle n’est pas encore supprimée que l’on constate une explosion des dépenses des collectivités territoriales : selon Dexia, en 2009, les taux des impôts locaux ont globalement augmenté de 3,6%. Mais ce chiffre, modéré à première vue, cache une réalité plus rugueuse. A Paris, la taxe foncière augmente de 47%. C’est du jamais vu de mémoire de Parisiens, abasourdis quand ils ont reçu leur avis d'imposition. Et ils n'ont pas encore reçu leur taxe d'habitation. Celle-ci augmentera de 12%. A Nice, la taxe foncière grimpe de 16,50% et la taxe d'habitation de 17,70%. A Grenoble, la hausse est respectivement de 12% et de 11,90%. Et, dans beaucoup de grandes villes, elle se situe entre 4 et 10%. On est loin des taux d'inflation...

Pour se justifier, les élus ne sont pas avares d'explications. A Paris, Bertrand Delanoë se dédouane en soulignant qu'il n'a pas augmenté les impôts durant son précédent mandat : un peu facile. Mais il invoque également la chute des transactions immobilières et donc des droits de mutation versés à sa commune. Ce qui représente un manque à gagner de 300 millions d'euros. C’est sûrement vrai, mais alors, il faut faire comme un bon père de famille et ajuster ses dépenses à ses recettes, au lieu de faire supporter le poids de la crise aux contribuables !        

Qu'en sera-t-il avec la suppression de la taxe professionnelle ? Vous verrez  qu’ils se serviront de ce prétexte pour continuer à pomper dans le porte-monnaie des ménages, alors que l'état a juré qu'il compenserait cette perte au centime près. La stabilisation des impôts locaux n'est donc pas à l'ordre du jour. C’est bien dommage, parce que le redémarrage de l’économie va en souffrir. A moins que les administrés ne sortent leurs fourches…

 


HUMOUR

 

Etre le fils de Nicolas Sarkozy, c’est un privilège.

Etre la fille de José Bové, c’est naturel…

Nuance !

Ce soir sur la deux, Jean a été épadant ...


Réforme des collectivités locales : le nombre des élus va être divisé par deux (3 000 au lieu de 6 000). Si vous les interrogez, en majorité, ils sont contre. Cherchez l'erreur !

Et aussi : on nous explique qu'il sera difficile d'être à la fois au Conseil Général et au Conseil Régional. Alors pourquoi donc il y en a tant qui se font élire dans les deux assemblées et cumulent les deux mandats (et les deux indemnités)...






L’EURO FORT

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Et voilà, l’euro renoue avec le seuil des 1,50 $, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour l’Europe, encore moins pour la France. L’euro fort, on en perçoit tout de suite l’avantage : le dollar à 0,66 €, c’est le pétrole que nos payons moins cher, et donc le prix à la pompe qui bénéficie de cet amortissement monétaire de la hausse du prix du pétrole. On peut aussi penser que comme notre commerce extérieur ne pèse que 6% vers les USA, et se réalise pour la moitié avec la zone euro, et que la pénalisation pour notre économie est à proportion. D’autant plus que, à ce niveau,  notre devise est avantageuse pour les importations, et donc aussi pour le maintien du pouvoir d’achat.

Les exportateurs français sont pourtant exposés plus qu’on ne le croie et la dépréciation du billet vert pourrait avoir des effets pervers sur leur activité, et donc l’emploi. La complication vient de la faiblesse du dollar et du yuan qui permet aux concurrents américains et chinois d’être plus compétitifs chez nos partenaires traditionnels. L’euro nous met à égalité avec nos partenaires européens mais ne nous protège pas d’un choc face aux entreprises extra-européennes exportant au sein de la zone euro. Et si nos propres partenaires perdent en compétitivité, celle-ci rejaillira indirectement sur les exportations françaises. Concrètement, si l’Allemagne voit son économie affaiblie par la montée de la monnaie, son carnet de commande vers la France s’en ressentira. Ainsi, EADS est atteinte davantage par la baisse du billet de l’Oncle Sam que par la crise, et au premier semestre, les effets de change ont amputé le résultat d’exploitation de 500 millions d’euros. Bref, selon l’OFCE, une appréciation de 10% du taux de change ampute la croissance française de 0,2 % à 0,5%. Or l’euro s’est apprécié par rapport au dollar de 17% depuis le mois de mars !

Le sort actuel de notre monnaie commune complique la sortie de crise de toute l’Europe, au moment où elle est en pleine phase de reprise économique. La glissade du dollar favorise évidemment le redémarrage de l’économie américaine. Il s’est affaibli parce que l’effet « monnaie refuge » s’est estompé avec la fin de la récession, parce que le déficit américain a été multiplié par cinq en deux ans et parce les taux d’intérêts de la fed sont très bas et le différentiel avec l’euro (0,75) rend ce dernier plus attirant pour les capitaux. Or, cette glissade n’est par terminée.

Cependant la monnaie américaine pourrait se redresser dès le printemps prochain à la faveur d’une reprise plus vigoureuse que sur le vieux continent. Tout le monde en est d’accord : l’économie mondiale a besoin d’un dollar fort et d’un Yuan à sa vraie valeur. Les deux pays concernés ne sont pas pressés de procéder aux ajustements, allez savoir pourquoi ?  … C’est pourtant la clef d’une croissance plus équilibrée dans le monde !



LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE (4)

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Taxe professionnelle :

« La taxe professionnelle était dénoncée de toutes parts comme un «impôt imbécile», qui taxait les investissements des entreprises. Cela a conduit à des délocalisations désastreuses, qui ont ravagé nos régions. La France doit rester une terre de production et d'industrie. Nous devons garder, préserver, défendre nos emplois. Pour cela, il faut supprimer la taxe professionnelle qui n'existe nulle part ailleurs en Europe. C'est une réforme difficile, qui suscite des inquiétudes dans les collectivités, mais elle est nécessaire. Une négociation s'est engagée avec les élus et je suis sûr que nous allons trouver des solutions. Mais, au même titre que l'Etat diminue ses effectifs, il va falloir que les collectivités corrigent des mauvaises habitudes : l'an dernier, leurs effectifs ont augmenté de 36 000 personnes, alors qu'aucun domaine de compétence nouveau ne leur a été transféré. »

 

Le commentaire d’Archibald :

Il faut du courage, dans un pays comme la France, pour aller au bout d’une réforme comme celle qui consiste à quasiment supprimer la taxe professionnelle. Cette taxe qui pénalise les investissements des entreprises et qui a tant poussé aux délocalisations, a eu comme autre inconvénient de donner aux collectivités territoriales et locales des recettes, indolores pour le quidam, leur permettant de financer des projets parfois très dispendieux. J’observe qu’il ne vient pas à l’esprit de beaucoup d’élus, notamment des maires, qu’il serait temps de devenir plus économes des deniers publics. Il y a un moyen de se passer de la taxe professionnelle : dépenser moins ! La crise c’est pour tout le monde. Ils feraient bien de prendre conscience que notre pays n’a peut-être plus les moyens de se payer tous les rêves contenus dans leurs programmes. Au demeurant, l’état s’est engagé à compenser la ressource perdue. Mais les collectivités avaient-elles réellement besoin d’augmenter autant le nombre des fonctionnaires territoriaux ?  Là encore, on est loin de la transparence : si tous les citoyens payaient à proportion de leurs revenus la taxe d’habitation, les élus seraient moins tentés d’augmenter les impôts pour financer quantités de services ou de subventions à des associations… A quand la réforme de la fiscalité locale !!!!


 


PERFORMANCES


Le bloc-notes approche des 75 000 pages vues et près de 1200 notes depuis sa création. Les visites quotidiennes se maintiennent entre 50 et 150, selon les jours, voire beaucoup plus en fonction de l'actualité. Il y a des habitués, je le sais. Je crains même d'avoir développé chez certains une sorte d'addiction. Avant 10h, chaque jour, le score des pages lues tourne invariablement autour de 40 ! Il n'y a pas d'heures pour les braves... Je sais aussi que je suis lu très loin de ma base angevine, en France et aussi à l'étranger. Tout cela m'honore et m'oblige à la fois.

La tonalité des écrits n'est pas neutre : les commentaires de la politique nationale soutiendront la politique du Gouvernement et celle du Président tant qu'elles rencontreront mon assentiment. Mais je reste un esprit totalement libre, n'ayant de compte à rendre qu'à moi-même. Ceci explique le ton parfois provocateur ou l'humour caustique de certaines présentations. Et j'ai le bonheur de constater que cela plait plutôt.

Vous souhaitez être informé de l'actualité du bloc-notes : laissez-moi votre courriel sur [email protected].

Vous souhaitez contribuer à son audience, faites-le connaître en envoyant le lien "www.calepindh.typepad.fr" à votre carnet d'adresse...

Je remercie les fidèles et je salue les occasionnels bien cordialement.

Et je vous dis ... à bientôt !


NOUVEL HABIT


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Avec la fin de la chaleur et le retour de la froidure, du vent et de la pluie, le bloc-notes change d'habits.

Pour saluer l'automne, je donne la parole à Verhaeren....

"Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre,
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds battant les bourgs,
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.

Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent.
Aux citernes des fermes,
Les seaux et les poulies
Grincent et crient
Toute la mort dans leurs mélancolies.
Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles vertes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre;
Le vent mord dans les branches
Des nids d'oiseaux;
Le vent râpe du fer,
Et peigne au loin les avalanches,
- Rageusement - du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Dans les étables lamentables
Les lucarnes rapiécées
Ballottent leurs loques falotes
De vitre et de papier.
- Le vent sauvage de Novembre! -
Sur sa hutte de gazon bistre,
De bas en haut, à travers airs,
De haut en bas, à coups d'éclairs,
Le moulin noir fauche, sinistre,
Le moulin noir fauche le vent,
Le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Les vieux chaumes à cropetons,
Autour de leurs clochers d'église,
Sont soulevés sur leurs bâtons;
Les vieux chaumes et leurs auvents
Claquent au vent,
Au vent sauvage de Novembre.
Les croix du cimetière étroit,
Les bras des morts que sont ces croix,
Tombent comme un grand vol,
Rabattu noir, contre le sol.
Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L'avez-vous rencontré le vent,
Au carrefour des trois cents routes ;
L'avez-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes;
L'avez-vous vu cette nuit-là
Quand il jeta la lune à bas,
Et que, n'en pouvant plus,
Tous les villages vermoulus
Criaient comme des bêtes
Sous la tempête?

Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant.

Voici le vent cornant Novembre."


LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE (3)

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Impôts :

« Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts et je ne les augmenterai donc pas. Nous avons fait ce choix déterminé pour rompre avec une politique menée depuis vingt ans et qui a conduit à détruire des emplois en handicapant la compétitivité de notre économie. Je ne toucherai pas au bouclier fiscal car je crois au principe selon lequel on ne peut prendre à quelqu'un plus de la moitié de ce qu'il gagne. Si on laisse passer une exception, comme par exemple la CSG, ce n'est plus un bouclier. S'agissant des niches fiscales, nous verrons au cas par cas. Certaines peuvent être modifiées. Dans l'immobilier, par exemple, il n'y aura plus d'avantage fiscal si l'immeuble concerné n'est pas labellisé basse consommation. »

Le commentaire d’Archibald :

Ce qui serait catastrophique, effectivement, ce serait de commencer à augmenter les impôts dès maintenant. L’effet serait immédiat sur la consommation avec une aggravation plus forte des déficits qu’entraînerait inéluctablement le ralentissement de la croissance et la baisse des recettes correspondante. Si cure d’austérité il doit y avoir, le moment serait économiquement très mal choisi de la commencer avant que la reprise soit certaine. Il faut arrêter aussi de crier « haro » sur le bouclier fiscal. Il est fait pour freiner la fuite des capitaux et si possible inciter au retour de ceux qui se sont mis à l’abri chez nos voisins Suisses ou Luxembourgeois, quand ce n’est pas plus loin. Les « fortunés » sont méfiants à l’égard de notre classe politique, ne pratiquent pas le patriotisme financier (ça se saurait), et vont là où on paie le moins. Le discours de la gauche et de certains de nos amis à droite n’est pas fait pour les convaincre de la durabilité de la mesure mise en place depuis 2007. D’où la nécessité de leur envoyer un message clair : tant que je serai là …C’est d’autant plus important que dans le même temps, Bercy fait la chasse à l’évasion fiscale et les décisions du G20 visent à combattre les « paradis fiscaux ». Quant aux niches fiscales, croire qu’elles sont des cadeaux est une vue erronée. Dans bien des cas, elles drainent des capitaux qui viennent s’investir là où la puissance publique serait bien incapable de le faire et stimulent l’économie en incitant à faire des travaux (exemple des économies d’énergie ou des énergies nouvelles). Il n’est pas d’économie sans croissance, d’autant plus que notre population augmente. Qui ne progresse pas, régresse. L’effort que nous devons faire, c’est « verdir » la croissance pour préserver la planète tout en augmentant raisonnablement notre richesse nationale.



52% !!!


C'est le score réalisé au 2ème tour par David DOUILLET à Poissy. L'UMP fait une nouvelle fois la démonstration qu'elle peut rassembler au-delà de 50% avec les reports de voix et la mobilisation du second tour. Même si la circonscription était acquise depuis longtemps, c'est une belle victoire de plus !


De quoi faire réfléchir les centristes sur la stratégie à gauche du Modem (Même si, dans ce cas, il n'avait pas soutenu le candidat socialiste)...




LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE (2)

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Déficits :

« D'abord, avec un déficit de 8,2% du PIB en 2009,  la France fera mieux en valeur relative que les autres pays. Ensuite, ceux qui crient le plus fort sont ceux qui ont laissé déraper les déficits pendant des années et qui, curieux paradoxe, critiquaient notre plan de relance jugé trop timide. Avec la crise, la France a perdu 57 milliards d'euros de recettes, ce qui explique la dégradation des comptes publics. Nous sommes maintenant sortis de la dépression, mais si l'on relâche nos efforts, l'économie risque de rechuter et la situation des comptes sera pire. Le G20 a d'ailleurs été unanime sur ce point : il faut soutenir la croissance. Voici la priorité. C'est ainsi que nous combattrons les déficits. Par ailleurs nous continuerons de réduire les dépenses publiques courantes. Je rappelle que nous avons diminué de 100 000 le nombre de fonctionnaires, dont le coût représente près de la moitié du budget de la France. Alors que la France avait créé un million d'emplois publics depuis 1992. Qui pourrait imaginer qu'on puisse continuer ainsi ? »

Le commentaire d’Archibald :

Rappeler que la France ne fait pas pire que les autres, n’est certes pas une consolation, mais montre que face à la crise, il n’y avait guère d’autres solutions que de faire appel aux fonds publics. D’autre pays européens ont une dette encore plus élevée que celle de la France. Il n’est pas inutile de rappeler que ceux qui dénoncent le plus fort ces déficits  dans notre pays (la gauche et le Modem), sont aussi ceux qui réclament plus de dépenses publiques, critiquaient naguère le caractère « étriqué » du plan de relance et ne veulent pas entendre parler de diminution du nombre des fonctionnaires. Allez comprendre !

Le Président fait le double choix de la création de richesses et de la diminution des dépenses de l’Etat pour les combler. C’est cohérent !

Le passage difficile sera de diminuer l’apport de l’argent public en soutien à l’économie et à la consommation au fur et à mesure que la demande privée prendra le relais, afin de ne pas créer un trou d’air préjudiciable au redécollage de la croissance. C’est ce que le gouvernement tente de faire dès l’année prochaine en diminuant progressivement les primes à la casse, par exemple.



LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE

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Contexte :

« Je vous invite à comparer la situation politique dans laquelle nous nous trouvons avec celle de mes prédécesseurs au même moment. En 1967, deux ans après la réélection du général de Gaulle, la majorité de l'époque ne l'emporte que d'un siège aux législatives. L'année suivante, ce sont les événements de Mai 1968. Deux ans après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, en 1976, il rompt avec son premier ministre Jacques Chirac. Son septennat ne s'en remettra pas. En 1983, deux ans après l'élection de François Mitterrand, c'est le tournant de la rigueur, qui se solde par l'échec de la majorité socialiste, trois ans plus tard. Deux ans après l'élection de Jacques Chirac en 1995, c'est la désastreuse dissolution. Deux après son élection de 2002, 20 régions sur 22 sont perdues par la majorité. La situation de l'actuelle majorité est bien différente puisqu'elle vient de gagner les élections européennes. Le front social est apaisé malgré une crise économique sans précédent. Quant aux élections partielles qui sont traditionnellement mauvaises pour le gouvernement en place, nous en avons gagné l'immense majorité et notre candidat David Douillet a fait 45 % au premier tour dimanche dernier. J'en tire la conclusion qu'il ne faut pas confondre le climat du milieu médiatique, qui est par construction politisé et agité avec la réalité de la société française qui attend du gouvernement qu'il apporte des solutions concrètes aux problèmes des Français : le chômage, la sécurité, l'éducation de leurs enfants, le pouvoir d'achat. »

Le commentaire d’Archibald :

Effectivement, même si elle est en-dessous de 50%, la cote du Président de la République est bien meilleure que celle de ses prédécesseurs au même moment de leur mandat, et cela alors qu’une grave crise mondiale s’est abattue, n’épargnant pas la France. Les études d’opinion montrent même des scores étonnants quand on interroge sur la défense des intérêts de la France ou la volonté de changer les choses. Nicolas ne laisse personne indifférent par son style et son caractère. Peut-être que le meilleur adjuvant pour sa majorité, c’est la violence des critiques sans nuances et obsessionnelles de l’opposition. Personne ne souligne que l’UMP, dont certains prédisaient que la fusion de ses composantes centristes, libérales et gaullistes ne marcherait jamais, est devenue aujourd’hui un grand parti majoritaire où tout le monde a oublié son origine. Et le pari du départ est en passe de réussir puisque elle réunit pratiquement toujours autour de 40% des suffrages dès le 1er tour de chaque élection. On comprend que ça agace la gauche !



CES GUEGUERRES PRICROCHOLINES QUI PEUVENT TUER LA DEMOCRATIE


Le PS en rénovation devrait s’attacher à élever le débat pour augmenter sa crédibilité. La démocratie y gagnerait. C’est le contraire qui se passe. Il n’y a pas de jour que Picrocholette-Aubry ne consacre à une guéguerre au ras des pâquerettes en utilisant les moyens dérisoires de la protestation « symbolique », transposant ce qu'elle vit à l'intérieur, à l'extérieur de son parti... A force de sortir de l’hémicycle en claquant la porte, la poignée de députés socialistes « de service » va attraper des crampes dans les mains. Ils devraient pourtant savoir que les absents ont toujours tort.

Cependant on peut s’inquiéter de voir que l’action politique en France, dans le contexte de crise et d’insécurité nationale et internationale que l'on sait, se borne à ces petites guéguerres plaisantes à lire dans Rabelais, mais détournent l’attention de l’opinion des dossiers sérieux. Le combat de l’opposition se limite toujours à l’antisarkozysme, et elle n’arrive pas à en dépasser les frontières. Si on demande à ce vieux pays vieillissant ce qu’il pense de l’appétit vorace de politique d’un jeunot de 23 ans, que voulez-vous qu’il réponde d’autre que son désaccord ? surtout que la réponse c’est « oui » ou « non ». Le sondage ne favorise pas la nuance. Et c’est bien là le drame. On nous plonge dans un océan de médiocrité, les médias y surnagent avec délices et se livrent eux aussi à des matches de démagogie. Or la démocratie pour s’épanouir a besoin de la nuance, d’argumentation, de modération. Toutes choses incompatibles avec la culture du micro sondage qui fleurit à tout bout de champ, et la caisse de résonance d’internet qui accumulent les mensonges, les amalgames, les calomnies (quand ce n’est pas les insultes), expression de tous les bilieux de la terre, des pisse-vinaigres de canapés, des pros du « y’a qu’à » et du « faut qu’on », des abonnés du « travailler moins et gagner plus »…

Comme si Nicolas Sarkozy était cet étranger en son pays qui serait le seul à pratiquer le népotisme (et encore je persiste à récuser ce substantif pour le cas de Jean),  alors que la dérogation au droit est le sport national le plus répandu, et comme si personne n’avait jamais donné un coup de piston à ses amis ou sa famille. Le devoir d’exemplarité incombe au Président, nul n’en doute. Pourtant, sur ce plan, ses prédécesseurs sont loin d’avoir été irréprochables, qu’il s’agisse de Mitterrand voire même De Gaulle, pour ne citer qu’eux.

Avec Sarko, au moins les choses sont claires : il fait front et ne se cache pas derrière son petit doigt. Il défend le droit de son fils à faire de la politique comme tout un chacun, mais désolé, il s’appelle comme lui. Point barre. Que sa candidature soit opportune est un autre débat.

* Picrochole : Roi coléreux, injuste, batailleur et de mauvaise foi...


LA GAUCHE CRIE PLUS FORT QU'ELLE A MAL


Assemblee_Nationale

On sent qu’on entre dans une période électorale et le PS veut faire monter la pression. Il faut s’attendre à ce qu’il fasse feu de tout bois pour tenter de faire accroire à l’opinion que ce qu’il dénonce est vrai : le pouvoir autoritaire du chef de l’Etat, le manque d’impartialité du Gouvernement sur les sujets électoraux, les pressions sur les élus, le favoritisme, etc… Mais voilà, les élus socialistes et leurs alliés sont minoritaires à l’assemblée, et ils ont du mal à l’accepter. Alors on monte en épingle tous les coups possibles, comme celui de la Marseillaise chantée au pied de la tribune avant l’été dernier. De la mousse pour faire parler de soi, montrer que l’opposition est virile. RIDICULE !!!!

Sur le découpage électoral, le PS peut avoir quelques raisons de se plaindre. Le redécoupage des circonscriptions, exigé par le Conseil Constitutionnel, il avait tout loisir d’y procéder lorsqu’il avait Jospin Premier Ministre. Remettre la répartition des députés en accord avec l’évolution de la démographie était devenu une nécessité. Alors qu’Alain Marlex ait eu les ciseaux un peu plus généreux pour son camp que pour l’opposition, c’est probable. On n’a jamais vu un pouvoir en place se défavoriser dans un redécoupage. Mais les résultats ne sont jamais ceux que l’on attend. Celui de 1986 n’a pas empêché le PS de rafler la majorité en 88. Il y a tellement de circonscriptions qui peuvent basculer à 3 ou 4% près et auxquelles on n’a pas touché, que cela rend un peu vain les récriminations du PS. Et les calculs effectués par les ordinateurs de la rue de Solférino ne sont là que pour justifier le recours devant le Conseil Constitutionnel de Martine Aubry. Recours bien inutile d’ailleurs, car il est évident que celui-ci aurait eu, de toutes façons, son mot à dire sur le travail effectué, et j’ajouterai : c’est bien légitime. Le PS est d’autant plus de mauvaise foi, que sur les Français de l’Etranger, c’est à la suite d’un de ses propres recours qu’il a fallu ajouter ce collège électoral, dont on sait qu’il vote largement plus à droite qu’à gauche !

Le cinéma d’aujourd’hui, pour protester contre l’absence des députés UMP (ils étaient 8) aux débats proposés par le PS sur trois projets de loi (referendum d’initiative populaire, crédit revolving et salaires des grands patrons) pour la journée dite « d’initiative parlementaire », a consisté en la désertion de l’hémicycle afin de marquer le mépris dans lequel la majorité les tient. Il faut dire qu’ils étaient nombreux eux : ils étaient 20 ! Tout de même, il y a des limites au foutage de gueule !

Avec la polémique sur la candidature de Jean Sarkozy à l’Epad, on touche le fond. Ainsi Hervé Marseille aurait subi des pressions pour démissionner et laisser la place (ce que dément l’intéressé), le Président aurait retoqué un amendement visant à permettre à Patrick Devedjian  de se maintenir au-delà de 65 ans, ce qui est vrai. Mais bien sûr, c’est pour favoriser son fils ! Sauf que la disposition en question avait déjà dû être retirée après avis du Conseil Constitutionnel. De la même façon que si Jean Sarkozy n’était pas candidat  et qu’il avait laissé passer, on aurait dit que c’était pour favoriser son ami « Devedjian ». … A ce compte-là, tout est bon !

En attendant, il est allé porter aujourd'hui une commande de 300 millions à Gandrange, histoire de montrer qu'il fait ce qu'il peut pour tenir ses promesses...

Chaque jour qui passe, je me dis un peu plus qu’on a bien de la chance que ce ne soit pas la cruche….



LE RETOUR DES USINES ?


Usine-VW_Wolfsburg

 

Lors de son passage chez Faurecia, l’équipementier automobile, Nicolas Sarkozy avait annoncé la tenue « d’Etats Généraux de l’industrie », convaincu que là se joue l’avenir de la France. Le Président affiche son volontarisme au moment où les Américains abandonnent Molex, les Allemands l’usine Continental d’Amiens, sans parler des délocalisations d’entreprises qui s’opèrent pour un ailleurs en Europe ou à l’extérieur. L’objectif est de tracer une  « nouvelle politique industrielle ». Une idée chère à Bernard Thibault, le leader de la CGT. Mais ce n’est pas pour lui faire plaisir que Nicolas Sarkozy veut orienter les investissements vers une nouvelle donne industrielle. Il reprend un de ses thèmes de campagne favori pour l’occasion. Il a en tête l’exemple de l’Allemagne et celui de l’Angleterre. L’une a aujourd’hui des outils d’exportation qui s’assoient su une « économie réelle » de biens et de services, l’autre découvre avec la faillite de son activité financière, l’inconvénient de sa monoculture bancaire.

Il faut donc « réindustrialiser » la France. Est-ce un rêve inaccessible ou un devenir possible ? C’est vrai que depuis dix ans, notre voisin germanique a déployé une politique économique tournée vers le maintien sur place des laboratoires et des usines. Certains prédisent que cette bataille pour garder le tissu industriel sera impitoyable et sera la bataille du siècle. Tout le problème est de savoir si notre pays a quelques chances d’y participer. 

L’industrie française déjà mal en point est encore affaiblie par la crise, mais elle a des points d’appui solides et reste suffisamment diversifiée. On connaît ses champions, tels Alstom, Areva ou Bouygues, son agroalimentaire dynamique, ses entreprises porteuses d’avenir comme Gemalto ou Heuliez…Ni les coûts, ni la qualité de la main d‘œuvre ne la condamnent. Il faudrait surtout  renforcer le nombre des grosses PME innovantes (1000 à 5000 salariés) qui existent en Allemagne et pas assez chez nous.

Ces atouts ont besoin d’être consolidés par une politique active des pouvoirs publics pour faire revenir dans l’hexagone ou en Europe les labos, les sièges, les centres de recherche des grands groupes, et pour aider beaucoup plus les PMI à l’export qui reste notre talon d’Achille. Pour cela, il faudra beaucoup d’argent, de quoi utiliser intelligemment le « grand emprunt » qui devrait bientôt être lancé. Car, ne l’oublions pas, si le poids de l’industrie diminue dans notre pays pour ne représenter aujourd’hui que 13% de l’emploi et 16,5% de la valeur ajoutée, elle reste déterminante dans l’économie : elle pèse pour 31% dans les investissements et 80% dans les exportations et elle contribue pour 40% à la richesse nationale. 

Sans industrie, pas d’avenir ! Cela vaut bien des « Etats Généraux ».



L’OUTRANCE EST-ELLE CREDIBLE ?

 

L’opposition n’a pas assez de superlatifs pour exprimer ses désaccords ou porter ses jugements sur l’action de la majorité ou la politique gouvernementale. La « cagnotte » pour les lycéens est « délirante », la candidature de Jean Sarkozy qui est soumise à élection, c’est du « népotisme » comme si c’était une nomination, Eric Besson est traîné dans la boue comme Frédéric Mitterrand, au point de créer de la gêne dans le propre camp des détracteurs. On peut s’amuser de voir Benoit Hamon emboîter le pas à Marine Le Pen, mais après ?   Que penser de cette violence verbale. Passe encore que toute décision débouche sur un jugement péremptoire résumé en un seul mot : « injuste !». Seule la gauche peut être juste, non ?

Le problème c’est que les mots s’usent vite. C’est donc la surenchère permanente. Les médias, avides de sensationnel ne sont pas les derniers à avoir une responsabilité dans cette escalade qui donne au débat politique une tonalité de guerre civile. Pourtant, ce qui est excessif est insignifiant. On gagnerait donc à revenir à des considérations plus nuancées. Il n’est pas banal de voir une personne comme Julien Dray, peut-être parce qu’il a eu à pâtir de condamnations toutes faites avant jugement, y compris et surtout chez ses propres amis, prendre position sur un ton très mesuré… et montrer le chemin vertueux que les échanges entre majorité et opposition devraient suivre dans un pays policé. Mais que peut-on attendre d’un Parti Socialiste qui confond hargne avec véhémence, argumentation avec diatribe ?

Les Français ne s’y trompent pas. Le crédit qu’ils apportent à l’opposition est nul. Et quand on annonce que seulement 41% des Français font confiance au chef de l’Etat, cela ne veut pas dire qu’il a forcément 59% des autres contre lui. Cela prouve en plus que son socle électoral tient bon. Cela devrait inciter ses détracteurs, tels Laurent Fabius, Cécile Duflot ou François Bayrou, à méditer !



PORTABLE A L’ECOLE

 

 

 

Le Sénat dans sa grande sagesse a voté une disposition visant à interdire le téléphone portable à l’école et au collège, au prétexte de précaution. On ne peut que se réjouir d’une telle disposition. D’abord les sénateurs ont bien raison d’appliquer le principe de précaution à nos enfants, parce que le risque de nocivité des ondes sur leurs jeunes cerveaux, s’il n’est pas clairement établi, est suffisamment identifié pour qu’on s’en préoccupe sans attendre. Mais surtout, c’est l’utilisation que les gamins font de cet appareil et que les enseignants ont bien du mal à contrôler, qui va enfin être circonscrite.

 

J’ai trouvé, sur ce sujet, les propos de notre Ministre de l’Education, Luc Chatel, d’une grande naïveté, en limitant à la classe l’interdiction de l’utilisation du téléphone. On sait bien que l’envoi des SMS ou des photos est totalement silencieux, et les derniers développements, si je puis dire, de l’actualité plaident pour des mesures plus restrictives. L’échange d’images pornographiques entre collégiens a de quoi inquiéter. Et le fait qu’un élève de 14 ans ait pu filmer un rapport sexuel avec sa petite amie et ensuite l’envoyer à ses copains nous montre à quel point on arrive à la perte des repères moraux les plus basiques. Mais on ne peut pas non plus ignorer toutes les utilisations de ces appareils qui permettent de filmer, enregistrer, communiquer à tous moments, y compris pendant les cours… toutes choses qui sont autant de dérivatifs à l’attention que l’on doit porter à son travail scolaire.

 

Le téléphone portable est la meilleure des inventions, mais son utilisation sans discernement, et donc sans l’éducation nécessaire pour en assumer toutes les possibilités, conduit à des dérives dont les élèves peuvent payer très cher les conséquences : ainsi la captation et la transmission d’images à caractère sexuel par un mineur est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. Que dire de la responsabilité des parents.

 

Inutile de dire aussi que devant le phénomène, les enseignants sont particulièrement démunis. Et cela, alors que la plupart des établissements ont déjà précédé le Sénat dans l’interdiction d’apporter un téléphone en leur sein. Mais, souvent avec l’accord de leurs parents, les élèves passent outre.

 

On le voit bien, cet instrument dont l’utilisation n’est pas dominée est dangereux à plus d’un titre, non seulement pour la santé des élèves, mais aussi pour leur sécurité (tentation de vol), pour leur rapports sociaux et pour la réussite de leurs études.

 

 


LES COUPS DE GUEULE DU CAPITAINE

 

J’entendais avant-hier Cécile Duflot à la radio. Cette donzelle n’a d’égale à ses certitudes que son arrogance. Elle n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer la désignation de Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD (organisme gestionnaire de la Défense), estimant que son nom n’était pas pour rien (sous-entendu : c’est la volonté de papa), et faisait totalement l’impasse sur les procédures démocratiques auxquelles l’impétrant doit se soumettre. Mais c’est tellement facile de faire passer un département pour une république bananière parce qu’il n’est pas de la bonne couleur. Elle s’en est pris ensuite à Eric Besson, ce « traître » qui se renie tous les jours ! Elle oublie seulement de dire pourquoi il est parti du PS. C’est avec des gens de cet acabit, au jugement péremptoire pétri d’absolu, toujours prêts à Marat, qu’on fait les parfaites dictatures. La vie se chargera de lui apprendre à relativiser.

       

Ah ces « cagnottes », elles en font couler de l’encre et de la bave. Que d’indignations de gens qui, placés où ils sont, devraient pourtant se demander ce qu’ils n’ont pas fait pour en être au point où l’on se trouve de l’absentéisme scolaire. Puisque c’est de ça qu’il est question. Financer des projets collectifs qui soient susceptibles de redonner « envie » à des élèves de revenir au lycée mérite au moins d’être essayé. Et ce n’est même pas choquant !  Il n’a jamais été question de donner de l’argent à des élèves, comme se plaisent à le faire croire certains… qui sont peut-être aussi ceux qui ne se remettent jamais en cause et que ça dérange dans leur petit confort pédagogique et leurs jolis principes !

                  

Et ce Vaclav Claus, le Président Tchèque, pour qui se prend-il, à refuser, seul, contre son parlement, de signer le traité de Lisbonne ! Quel jeu joue-t-il ? Il ne reste en effet plus que son pays à n’avoir pas ratifié le traité. Il est pourtant primordial qu’il entre en application dès le 1er janvier 2010. Je conçois qu’il ait ses opinions personnelles, mais son opposition est un déni de démocratie.  Son comportement est lamentable.

 

          

TONNERRE !

 


INSECURITE : LE MYTHE DE SISYPHE REVISITE

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Bien que le nombre des actes de délinquance diminue de façon générale, on constate une évolution inquiétante : le nombre des attaques contre les personnes et les cambriolages sont en hausse de 12% en un an. Une augmentation de l’insécurité qui ne fait pas les affaires du gouvernement et surtout du Président qui en a fait un cheval de bataille emblématique de son action.

La lutte contre l’insécurité est d’abord un combat contre la pauvreté, et de ce point de vue, la crise étant venue compliquer tout, la tâche est presque insurmontable. Elle est pourtant entreprise et deux ministres accomplissent un travail admirable qui finira par porter ses fruits. Martin Hirsch et Fadela Amara sont deux esprits libres dont l’humanisme précède le calcul politique. Ils agissent, mais ils se sont attelés à une tâche de longue haleine. Elle implique la reconstruction ou la rénovation de quartiers entiers, les « cités », elle implique de détourner les jeunes de la délinquance en leur offrant un emploi ou un revenu, elle implique une éducation suffisamment solide pour introduire dans les esprits un minimum de sens civique.

L’évolution de la situation traduit d’ailleurs des succès. Si les cambriolages augmentent, c’est parce que ça rapporte plus que la drogue. Si la drogue se déplace en province, c’est parce que la pression de la police dans la région parisienne rend son commerce problématique. Et de fait, on constate, pour la 1ère fois une diminution de la consommation de shit chez les adolescents.

Mais c’est une tâche toujours à recommencer. Parce que les réseaux démantelés se reconstituent, parce que les filières d’immigration approvisionnent le nombre des sans-papiers, proies faciles pour les gangs…. Et elle trouve ses limites quand les prisons n’ont plus de place pour accueillir les délinquants.

La gauche dénonce sans cesse la politique « du chiffre » imposée par le ministère de l’intérieur. Mais elle manque d’humilité et elle se voile la face trop souvent en trouvant d’excellentes raisons sociales à la hausse de la criminalité, ce qui interdit comme il se doit d’arrêter et de condamner des individus violents ou des vendeurs de drogue. Mais il est au moins une contradiction que le Président doit assumer : comment obtenir des résultats en exigeant d’occuper le terrain au maximum et en même temps diminuer les effectifs des forces de l’ordre. Pour vaincre l’insécurité qui est un véritable travail de Sisyphe, il faut y mettre le prix.

Au demeurant, la politique menée depuis 2007 est loin d’être un échec. On attaque le « dur » et il faut s’attendre à une augmentation de la violence « dure » en réponse,  comme on l’a déjà vue dans les banlieues, avec des tirs d’armes de guerre. Mais : oui, il reste beaucoup à faire. Ce n’est pas le moment de lever les bras !



C’EST BIEN DOMMAGE !

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Roselyne BACHELOT, on le pressentait depuis un moment, a décidé de renoncer à prendre la tête de liste pour les élections régionales dans les Pays de la Loire. On veut bien comprendre que la grippe AH1N1 lui crée beaucoup d’occupation en plus des lourds dossiers qui sont les siens, et aussi que le président n’ait pas souhaité se séparer d’une Ministre qui remplit aussi bien sa tâche. Dès lors que la règle stupide du non cumul aura été édictée, le sort en était scellé.

C’est bien dommage ! Car Roselyne BACHELOT, avec son envergure nationale confortée par sa réussite, il faut le dire, au Ministère de la Santé, assortie d’une réelle crédibilité régionale, non seulement avait le profil idéal, mais avait plus d'une chance de l’emporter.

Il va falloir trouver une nouvelle tête de liste. Si Christophe BECHU part, il faudra lui fournir de solides rames pour remonter le courant et rattraper le temps perdu en palinodies. Nous avons perdu une possibilité de gagner, j’en suis convaincu. A lui de saisir sa chance, en espérant que l’UMP ne sera pas trop broyée entre , les centristes « extérieurs » (car on en trouve dedans) de toutes sortes, les Villiéristes et toutes les « cabines téléphoniques » qui gravitent autour d’elle. Le nombre de places éligibles n’est malheureusement pas extensible. Je comprends qu’il y regarde à deux fois. Je lui souhaite bon vent s’il y va !



UN BUDGET DE COMBAT


Dette de la France

Pas d’autre moyen que de traiter la crise par les déficits. Le projet de budget pour la France qui sera présenté au vote du parlement par le vertueux Eric Woerth est décoiffant. Avec des recettes fiscales en chute libre en raison de la crise (-53 milliards d'euros entre 2008 et 2009) et d'importantes dépenses publiques de relance (39 milliards au total cette année, près de 15 milliards prévus l'an prochain), le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a bondi pour atteindre 8,2% du PIB en 2009, du jamais vu. Le déficit prévu de 140 milliards d’euros, traduit la situation dans laquelle la crise a jeté la France. Il faut y ajouter le déficit du régime général de la Sécurité sociale qui va atteindre les 30 milliards. Un choix assumé, puisque le gouvernement a décidé de faire jouer à la Sécu le rôle d’amortisseur social.

Le record sera encore battu l'an prochain, malgré des recettes prévues en net rebond (+15,5%) et des dépenses de l'Etat qui ne progresseront pas plus vite que l'inflation (+1,2%) "hors relance", a insisté le ministre du Budget, Eric Woerth. Si le déficit sera réduit de 141 à 116 milliards, les comptes sociaux vont plonger en raison notamment de la baisse des cotisations et de la hausse de l'indemnisation du chômage. Alourdi par le coût de la réforme de la TP (à hauteur de 0,3% du PIB), le déficit de la France atteindra 8,5% du PIB, tandis que la dette exploserait à 84% du PIB.

En 2009, l’économie française ne se contractera pas autant que prévu : 2,25% au lieu des 3% annoncés. 0,75% qui représentent des milliers d’emplois sauvés par l’application du plan de relance, dont les effets ne sont pas encore complètement pleins. Les experts prévoient une croissance faible de 0,75% en 2010. Gageons qu’elle pourrait être supérieure. Mais cela signifie au moins une chose, c’est que le chômage va continuer à grossir.

Le Gouvernement en est arrivé là parce qu’il a adopté comme ligne de principe la non-augmentation de la pression fiscale pendant la durée de la crise, car une hausse des impôts contribuerait au ralentissement de l’économie en réduisant les dépenses des ménages. Ni hausse ni baisse d'impôt globale l'an prochain, avec un taux de prélèvements obligatoires stable à 40,7% du PIB en 2010, comme cette année. Sur ce point, il a raison. Même si on sait bien qu’un jour, il faudra bien s’attaquer (douloureusement) au remboursement de la dette qui coûtera, hors remboursement du capital, plus de 42 milliards d’euros, c’est-à-dire, presque qu’autant que ce que rapporte l’impôt sur le revenu (52 milliards). Notre Ministre du Budget est profondément hostile aux déficits mais le budget qu’il présente parie sur l’accompagnement de la reprise et la préservation maximale de l’emploi.

L'un des principaux axes du budget sera la prolongation des dispositifs de soutien à l'emploi (indemnisation du chômage partiel, contrats de transition professionnelle, etc.).

Dans le détail, les entreprises apparaissent comme les grandes gagnantes du Projet de Loi de Finances, avec une reconduction du remboursement accéléré du crédit impôt recherche (2,5 milliards) et surtout la réforme de la taxe professionnelle (TP). La suppression de la part de la TP assise sur l'investissement productif représente à elle seule 11,7 milliards d'euros d'allègements fiscaux pour les entreprises en 2010. Un allègement qui sera de 7 milliards en régime de croisière après cette année de transition.


Le gouvernement a choisi de limiter l’hémorragie en limitant les avantages offerts aux  ménages : le "verdissement" de certaines mesures fiscales (malus automobile, loi Scellier sur l'investissement locatif, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt pour l'acquisition d'un logement, etc.) les rendra nettement moins avantageuses. Et ils devront payer l'impôt sur le revenu sur l'intégralité de leurs indemnités de départ en retraite (hors plan social), auparavant partiellement exonérée. La taxe carbone (2,55 milliards pour les ménages) devrait en revanche leur être intégralement remboursée, sur une base forfaitaire.

Un déficit à 60% lié à la crise, assure M. Woerth, mais qui reste bien au-delà de la limite de 3% autorisée par la Commission européenne.  La France n’est malheureusement pas le seul pays européen dans la même situation, même si ce n’est pas une excuse. Il y a plus mal loti que nous, même si ce n’est pas une consolation.

Ce que l’on voit moins, c’est que ce budget entame une évolution assise sur une réforme de la fiscalité qui encourage la compétitivité de notre économie en soutenant l’investissement, met l’outil fiscal au service de l’environnement, prolonge le soutien à l’économie pour conforter la reprise. Il poursuit par ailleurs l’effort de maîtrise de la dépense engagé depuis trois ans.

C’est bien un budget de combat contre la crise. C’est un budget de sortie de crise !



LA CRISE : LE POINT


Un vent d'optimisme souffle sur la planète économie. La récession terminée, la reprise, même faible, attendrait sur le pas de la porte. D'ailleurs, les bourses mondiales ont repris du poil de la bête - près de 50% de hausse en six mois - et les indicateurs positifs réapparaissent. Qu’en est-il vraiment ?

S’il est vrai qu’il y a des signaux positifs comme l’amorce de reprise sur le marché mondial des ordinateurs où le bon taux de croissance de la Chine, la conjoncture de l’industrie française qui semble aller un peu mieux, il n’en reste pas moins que des Etats-Unis nous viennent des indications qui montrent bien que tout n’est pas réglé, loin de là. Or, sans le redémarrage certain du moteur américain, notre continent ne peut guère espérer de croissance digne de ce nom. Et tout montre que ce sont surtout les pays émergents qui tireront la croissance mondiale en 2010. Voilà pourquoi le FMI, s’il annonce la fin de la récession, reste très prudent sur le retour de la croissance.

Les indicateurs qui fâchent : d’abord l’emploi. Le taux d'emploi des populations aux Etats-Unis est loin de s'améliorer ces derniers mois. Au contraire, mis à part quelques rares périodes de stabilité, il est en chute constante depuis novembre 2007. En août, il est tombé à 59,2%, niveau qu'il n'avait pas connu depuis mars 1984, au sortir de la crise consécutive au second choc pétrolier. Le chômage est loin de ne frapper que la France ou les Etats-Unis. Partout dans le monde, les chiffres explosent. L'Espagne connaît le plus fort taux de chômage des pays de l'OCDE, avec 20% de la population concernée.

Ensuite le logement. Le marché de l'immobilier aux Etats-Unis ne cesse pas de souffrir. Les stocks de logements invendus avaient fortement chuté entre juillet 2008 et janvier 2009, laissant présager un début de retour à la normale. Mais depuis le début de l'année, c'est l'inverse qui se produit, avec une remonté des stocks de 13% sur la période, soit 480 000 unités de plus en attente d'acheteurs. Et ce malgré une remontée de 7,2% des ventes de logements constatées ce même mois de juillet. On peut y voir les conséquences de la fin du moratoire en mars contre les saisies immobilières outre-Atlantique. Selon un dirigeant interrogé à l'époque par le San Fransisco Gate, "il y a environ dans le pays 600 000 propriétés reprises par les banques mais qu'elles n'ont pas remises en vente sur le marché". Un risque majeur pour le secteur, si jamais cette masse de logements devait arriver d'un coup sur le marché.

Autre point noir : les défauts de paiement. Outre leurs placements qui leur ont fait perdre des milliards, les banques américaines doivent faire face à un phénomène en hausse inquiétante : le défaut de paiement de leurs clients, que ce soit sur les prêts immobiliers accordés aux particuliers et aux entreprises ou sur les crédits distribués via les cartes de crédit des particuliers. Sur ces trois supports, l'envolée des défauts de paiement est inquiétante.

Enfin, Les bourses mondiales ont certes repris des couleurs, néanmoins, certains signes montrent que les investisseurs restent encore extrêmement prudents dans leurs investissements. Parmi ces signes, les taux des Treasury Bill (T-Bill) et des Treasury bonds, qui sont des placements sûrs. L'évolution de ces taux montre que la demande reste très forte, en particulier sur les « T-Bill » à trois mois et les « bonds » à deux ans, les rendements étant inversement proportionnels à la demande. Malgré la reprise boursière, les investisseurs n'ont pas encore quitté les « bonds » à deux ans. Et l’on voit bien que le moindre indice défaillant ou décevant fait vaciller les cours.

Un signe encourageant pour finir : depuis janvier 2009, l'opinion des industriels américains remonte la pente, alors qu'elle dégringolait littéralement depuis septembre 2008. concrètement, 11 branches de l'industrie américaine sur 18 sont en croissance. Parmi elles : le textile, la papeterie, l'imprimerie, l'électronique, l'équipement automobile. Il en reste 6 en berne : les métaux primaires, le plastique et le caoutchouc, les meubles, les produits du bois, les produits alimentaires, les boissons et le tabac, les machines-outils. Autrement dit, on n’est pas encore au bout de nos peines.

Demain je vous parlerai du projet de budget de la France pour 2010.



MAIS QU’ILS ARRETENT DE BRAIRE !


Ils n’ont pas de mots assez forts pour condamner l’initiative de l’académie de Créteil de promettre une prime à une classe en échange de la réalisation d’un projet. D’abord, il me semble, il n’est pas question de rémunérer chaque élève personnellement. Ensuite, le procédé est loin d’être neuf. En son temps, un ministre (cherchez lequel) avait promu les PAE (Projets d’Activités Educatives) qui permettaient déjà de recevoir des subventions pour une activité en lien avec l’apprentissage des savoirs ou un voyage…

Où est le problème ? C’est vrai, la présentation qui en a été faite a pu en rendre choquante la chose. Sur le plan des principes, faire de l’argent un ressort de motivation semble relever du matérialisme le plus méprisable. Aussi, les « pères-la-morale » et les « orthodoxes-de-la-laïcité »se sont-ils engouffrés dans la brèche. Au moins ils devraient savoir que si on en arrive là, c’est que tous les autres ressorts de motivation ont été épuisés (l’argent, tout le monde comprend). Ceux-là devraient aussi s’émouvoir, ce qui est bien plus grave, de la possession en classe d’un téléphone portable par 73% des élèves, dont près de la moitié disent l’utiliser en cours, et ils ne se contentent pas des sms !!!!

Si on ajoute que beaucoup d’élèves ont la télé dans leur chambre sans guère de contrôle parental…. Comment voulez-vous que ces chers petits s’intéressent à leurs études ? Il faut des trésors d’imagination pour réussir à les motiver et à les faire travailler. Après tout, si avec un tel stimulant on atteint l’objectif, ça serait déjà pas si mal !

 




LE MESSAGE DE CORBEIL


Avec une avance de 27 voix, le candidat soutenu par Serge Dassault l’a emporté face à son adversaire dont le total des voix du 1er tour, avec les désistements, atteignait 51%. Il est possible que le fait d’avoir choisi le communiste comme tête de liste au 2ème tout, ait facilité (si l’on peut dire) la tâche au candidat de l’UMP. Mais surtout, on s’aperçoit, élection après élection, que le conglomérat d’opposition ne rassemble pas tous les reports de voix, et que peu à peu, l’électorat se mobilise pour faire gagner le parti majoritaire. C’est la prime à l’union. Il y a encore des faiblesses, et la difficulté de l’UMP c’est de franchir toute seule la barre des 50%. Il faudra donc s’habituer à ces victoires étriquées, en apparence.  La bonne nouvelle, c’est que les électeurs du Modem ne sont pas prêts à avaler toutes les couleuvres roses, rouges ou vertes…




FABIUS MONTE AU CRENEAU…

éléphant rouge

Dans le JDD d’hier, Laurent Fabius livre une charge en règle contre Nicolas Sarkozy, sur les thèmes récurrents dans sa rhétorique : les promesses non tenues, le pouvoir d’achat, la revalorisation du travail, l’emploi, la baisse des impôts seulement pour les riches, … Sur ces chapitres, les faits lui donnent raison. En apparence seulement. Je distingue dans la présentation de l’éléphant du PS, rien que sur ces chapitres, deux malhonnêtetés intellectuelles : d’abord, il fait comme si la crise n’était pas passée par là, ensuite, il oublie de mettre en parallèle les promesses de sa candidate afin d’examiner si elles auraient, elles, été tenues ! 

Il ajoute dans ses critiques, l’absence de dialogue social, l’abaissement du rôle du parlement et la disparition de l’impartialité de l’état. Voilà des contre vérités : le dialogue social est intense et peu de gouvernement ont agi autant pour sa rénovation, le rôle du parlement a été renforcé, ce qui n’est pas sans poser des problèmes au gouvernement ne serait-ce qu’avec sa majorité. Quant à l’impartialité de l’état, c’est un jugement qui tient plus du procès gratuit que de la réalité. Il pense probablement aux réformes en cours sur les modes de scrutin et le redécoupage, sujets sur lesquels, quelles que soient les précautions prises, l’opposition criera plus fort qu’elle a mal.

Il continue sur le registre du pouvoir sarkozien « exorbitant », expression de la vieille querelle entre les tenants du parlementarisme qui conduit à l’instabilité gouvernementale et ceux du présidentialisme qui veulent privilégier l’efficacité ; il prône l’étatisation de l’économie et reproche l’attitude du gouvernement vis-à-vis des banques, il aurait fallu que l’état ne se contentât pas des intérêts prélevés sur les sommes prêtées, il aurait fallu qu’il profitât aussi de la revalorisation des titres qu’il a permise, comme si nos établissements n’avaient pas besoin de consolider leurs fonds propres… Enfin, Summum du summum : il ose reprocher au Président, le creusement de la dette ! Comme si elle était de son seul fait, comme si on n’aurait pu se passer de plan de relance !!!!

Il conclut royal : « une fois les paillettes évanouies, ne restera que l’injustice ». Le « gros mot est lâché ». Inévitable dans la diatribe d’un socialiste. J’ai toujours eu du mal à croire que ce mot avait un sens dans sa bouche, tant cela me fait penser à ceux qui parlent gravement de la faim, la bouche pleine.

Mais on a compris : il est partant pour la primaire du PS. Est-ce avec ce discours politicien, étriqué et mesquin qu’il va convaincre les foules ?  

J’en doute.

L’essentiel : au-delà de la critique, je cherche encore dans l’interview, sa vision, son projet, ses propositions. Circulez….